Toujours détenteur de plus de 20% du capital, l'Etat reste au coeur des décisions stratégiques du groupe Orange mais souhaite se désengager, comme il l'a déjà fait pour plusieurs grandes entreprises dans d'autres secteurs.

Cela pourrait passer par une cession complète ou partielle de sa participation au capital, permettant de remplir les caisses de l'Etat, mais il faudrait pour cela trouver un nouvel actionnaire de référence suffisamment costaud pour une implication de long terme.

Le journal Les Echos rapporte que le gouvernement tente de savoir si des acteurs comme Bouygues, Altice ou Vivendi seraient potentiellement intéressés pour entrer au capital d'Orange, tout en sachant qu'il faudra disposer d'au moins 8 milliards d'euros pour reprendre la participation.

Il ne s'agit pour le moment que de tester l'appétit des industriels, pas encore de mener des négociations en vue d'un accord. Le journal économique note que faire entrer Bouygues réactiverait un mécanisme de consolidation dans les télécoms, pas forcément bien vu.

Si Altice devait entrer au capital d'Orange, il lui faudrait pour sa part sans doute céder SFR pour garantir un jeu concurrentiel équilibré au regard des régulateurs. Un tel scénario se ferait-il alors au profit de Bouygues, avec là encore un retour à un marché à trois opérateurs ?

Toutefois, à l'heure où les opérateurs sont priés d'accélérer le rythme sur les déploiements afin de compléter le plan France Très haut débit de 2022 et son étape intermédiaire du "bon haut débit" de 2020, réactiver un processus de consolidation serait problématique.

Pour Les Echos, le plus probable reste une cession partielle de la participation de l'Etat, de quelques pourcents, histoire de garder tout de même un oeil sur les opérations d'Orange et aiguillonner si besoin les programmes d'investissement dans les réseaux.

Source : Les Echos