Stéphane Richard, PDG d'Orange, est généralement vu comme celui qui a permis de débloquer la situation après la phase tendue de la fin de mandat de son prédécesseur Didier Lombard, marquée par une série de suicides et un malaise social au sein de l'entreprise amené par la réorganisation générale de l'opérateur historique afin d'en faire un acteur aux ambitions internationales.

Orange-logo Ses mesures ont permis de franchir ces difficultés et de relancer une dynamique qui, à défaut d'avoir fait bondir le titre en Bourse, fait d'Orange un puissant opérateur télécom sur de nombreux marchés.

Stéphane Richard arrive au bout de son deuxième mandat et est déjà en lice pour en briguer un troisième. Il profite déjà du soutien de l'Etat, actionnaire de référence de l'opérateur, qui ne verrait pas d'objection à ce qu'il poursuive son action quatre année supplémentaires.

Cela permettrait notamment de ne pas perturber la mise en place d'initiatives de longue haleine comme la banque mobile Orange Bank, tout juste lancée. Toutefois, une condition est tout de même posée par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire : Stéphane Richard ne doit pas être condamné dans le cadre de l'affaire de l'arbitrage Tapie.

Une épée de Damoclès

Le patron d'Orange avait été mis en examen pour escroquerie en bande organisée en 2013, la justice le soupçonnant d'avoir couvert Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, lorsqu'il en était son directeur de cabinet, dans un arbitrage qui s'est révélé très favorable à Bernard Tapie et dont la décision a été à ce titre contestée depuis.

"S'il y a une condamnation de Stéphane Richard à un moment donné, il remettra immédiatement son mandat", a prévenu Bruno Le Maire sur BFMTV. "Pour toutes les entreprises publiques qui sont sous ma responsabilité de ministre de l'Economie, les règles du jeu doivent être claires : s'il y a condamnation du dirigeant, il y a départ immédiat du dirigeant".

Si ce scénario devait se réaliser, c'est Nicolas Dufourcq, président de Bpifrance, qui pourrait prendre la tête d'Orange.

Source : La Tribune