Le lancement par une fusée indienne s'est déroulé avec succès pour le nanosatellite PicSat de l'Observatoire de Paris et du CNRS. Un projet qui a été financé en grande partie par l'Europe.

PicSat est désormais en orbite polaire à 505 km d'altitude au-dessus de la Terre. Une communication a pu être établie. Tout semble donc se dérouler comme prévu.

Dans les prochains jours, il s'agira de pointer l'étoile Beta Pictoris pour pouvoir ultérieurement détecter sa planète en orbite, ainsi que des exocomètes qui passeront devant.

L'aventure de PicSat peut être suivie via un compte Twitter en son nom, et par le biais d'un site dédié.

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Actualité publiée le 11 janvier 2018

PicSat est un nanosatellite exploitant le modèle des CubeSats qui sont des modules cubiques de 10 cm de côté. Composé de trois cubes et pesant 3,5 kg, PicSat va être placé sur une orbite polaire à 505 km d'altitude au-dessus de la Terre.

Équipé d'un télescope de seulement 5 cm de diamètre, le nanosatellite va observer la jeune et brillante étoile Beta Pictoris à 63,4 années-lumière de nous et l'exoplanète Beta Pictoris b qui est en orbite autour d'elle.

Vue de la Terre, l'exoplanète Beta Pictoris b devrait passer devant son étoile d'ici l'été 2018. S'il n'y a pas de certitude, c'est un passage qu'il ne faudra pas louper. " Observer ce transit, qui se produit tous les 18 ans, permettrait de déduire la taille exacte de l'exoplanète, l'étendue et la composition de son atmosphère, et sa composition chimique ", écrit le CNRS.

Cette fameuse méthode du transit est l'une des principales utilisées pour la détection des exoplanètes. Elle repose sur la mesure des variations du flux lumineux d'une étoile qui trahissent le passage d'une planète.

PicSat

Prévu pour fonctionner pendant un an, PicSat bénéficiera d'un point d'observation de premier plan et en continu pour ne pas rater le transit. Il a été conçu en seulement trois ans par des scientifiques de l'Observatoire de Paris et du CNRS.

Le nanosatellite français sera lancé ce vendredi 12 janvier à bord d'une fusée indienne PSLV qui décollera à 4h58 (heure française), avec également une trentaine d'autres satellites.