Il y a plusieurs semaines, Sony Motion Pictures faisait l'objet d'un piratage d'envergure avec à la clé la publication de plusieurs films encore non exploités et des milliers de données personnelles et documents confidentiels.

Sony Pictures logo  Rapidement, le FBI désigne la Corée du Nord comme coupable. Une accusation renforcée par les revendications affichées des pirates ( Guardian of Peace), qui mettent la pression sur Sony dans le but d'interdire la diffusion du film " l'interview qui tue " et qui met en scène l'assassinat de Kim Jong Un, l'actuel dirigeant nord-coréen.

Face au scepticisme de la communauté internationale, le FBI avait finalement dû admettre avoir eu des renseignements émanant de la NSA. L'agence de renseignements américaine surveillerait ainsi la Corée du Nord depuis 2010 et aurait repéré la tentative d'attaque contre Sony de longue date. À l'époque, elle jugeait toutefois la menace insignifiante... Une bourde un peu trop grosse d'après plusieurs experts qui maintiennent des doutes quant à l'implication nord-coréenne dans l'affaire.

Et c'est également le cas de la France, à en croire un document révélé par l'Express. Un document daté du 29 décembre dernier remet ainsi en cause la thèse du FBI. Le département à l'origine de la note n'est pas précisé par l'hebdomadaire, qui évoque toutefois que le document a été adressé à plusieurs ministères et plusieurs administrations françaises.

La France refuserait toutefois de prendre une position définitive sur le sujet et rappelle que " le faisceau d'indices n'est pas assez étayé pour établir avec certitude l'identité de l'assaillant." Le document dresse également une liste des différentes sociétés françaises affectées par les conséquences directes de ce piratage, principalement des clients de Sony Pictures. L'Express cite ainsi Technicolor dont certains contrats font partie des données volées, ainsi que Capgemini qui a vu certaines factures publiées dans la nature.

Le document affiche également le questionnement de la DGSE sur la capacité des États-Unis à couper l'accès à Internet d'un pays puisque peu de temps après le piratage de Sony, la Corée du Nord avait été temporairement privée d'accès à Internet.

Source : L'Express