Pour avoir mis en place une stratégie de réductions de prix et de mesures visant à lui permettre de rester l'unique fournisseur de modems 4G dans les produits Apple, le groupe Qualcomm est finalement condamné, au terme d'une investigation débutée en 2015, à une amende de 997 millions d'euros par le régulateur européen.

La firme de San Diego est accusée d'abus de position dominante en dépensant des milliards de dollars entre 2011 et 2016 sous forme de ristournes pour s'assurer qu'Apple ne puisse aller voir ailleurs.

"Cela signifie qu'aucun concurrent ne pouvait rivaliser avec Qualcomm sur ce marché, quelle que soit la qualité de son offre", a indiqué la commissaire européenne Margrethe Vestager, constituant à ce titre une distorsion du jeu de la concurrence.

Qualcomm a toujours la possibilité de faire appel de cette décision, ce qui devrait déclencher un processus pouvant prendre plusieurs années.

Cette amende intervient quelques jours après la validation par la Commission européenne de sa tentative d'acquisition du groupe européen NXP Semiconductors qui doit notamment lui permettre de se renforcer dans l'électronique embarquée dans les véhicules (automotive).

Elle n'est aussi que l'un des aspects d'un litige plus vaste l'opposant à Apple et portant cette fois sur les royalties versées pour certaines technologies embarquées dans les appareils mobiles sous iOS, et pour lesquelles la firme à la pomme conteste la valeur et les montants des droits à verser.

MaJ 16h30 : sans surprise, Qualcomm annonce faire appel de la décision de la Commission européenne "concernant un accord expiré entre Qualcomm et Apple, relatif au prix des chipsets en vigueur de 2011 à 2016".

Tout en indiquant vouloir faire appel devant le Tribunal de l'Union européenne, la firme de San Diego précise que "la décision de la Commission européenne ne concerne pas l'activité de licence de Qualcomm et n'a aucune incidence sur les activités en cours".