L'année qui s'achève ne sera pas un bon cru pour le secteur des semiconducteurs, confronté aux blocages de difficultés économiques persistantes et à un attrait pour les produits mobiles et nomades qui handicape certains pans d'activité traditionnellement parmi les plus solides.

Alors que des géants comme Intel marquent le pas, d'autres sociétés sont portées par cette mutation du secteur. C'est le cas du fondeur américain Qualcomm qui a connu cette année une croissance à deux chiffres, portée par les ventes de processeurs, modems et autres composants sans fil qu'il conçoit et fait fabriquer par d'autres, selon un modèle fabless ( sans usines ).

Selon IHS iSuppli, avec 27,2% de croissance de ses revenus en 2012, le fondeur américain profite de la plus forte progression des 20 plus gros fabricants mondiaux de semiconducteurs, ce qui devrait lui permettre de se hisser pour la première fois dans son histoire au troisième rang mondial du secteur, alors qu'il était encore au neuvième rang en 2010.

Pendant que certains cherchent de nouveaux débouchés pour leurs puces, la plus grosse difficulté de Qualcomm cette année ( et qui a freiné une croissance qui aurait pu être encore supérieure ) aura été de trouver suffisamment de capacités de production pour répondre à l'énorme demande pour ses composants mobiles.

Qualcomm logo  Gros client du taiwanais TSMC, il a dû faire appel à des fondeurs alternatifs pour atténuer une situation de pénurie qui ne s'est résolue qu'en fin d'année. Le contrôle de ces ressources pourrait faire l'objet de gros enjeux l'an prochain alors que d'autres grands acteurs comme Apple cherchent également à remodeler leurs accords fournisseurs.

En tête des fabricants de semiconducteurs, on trouve toujours largement en tête Intel, avec 15,7% de part de marché en revenus, mais en léger repli, suivi de Samsung Electronics ( 10,1% ) qui s'offre une croissance de 6,7%.

Juste derrière Qualcomm au troisième rang, Texas Instruments, qui a annoncé cette année sa sortie du segment des processeurs mobiles, glisse de numéro trois à numéro quatre du marché, tandis que Toshiba, dont les revenus ont reculé de 13,6% clôt le Top 5 mondial.

Source : Digitimes