Le fondeur américain l'avait laissé entendre depuis plusieurs mois : le marché des processeurs pour appareils mobiles est devenu trop concurrentiel et sous une domination telle de certains acteurs qu'il n'offre plus assez de perspectives attractives.

Malgré la force de sa marque OMAP, constituée de plusieurs générations de processeurs mobiles qui ont alimenté l'industrie mobile depuis de nombreuses années, le groupe Texas Instruments peine à générer des volumes suffisants sur les ventes de processeurs d'applications quand son concurrent Qualcomm occupe plus de 50% du marché et que Nvidia a su se faire une place rapidement en lançant très vite ses gammes Tegra, quitte à faire des compromis, ce qui lui a permis d'occuper le terrain.

Le fondeur prend également acte de la tendance des fabricants à vouloir développer leurs propres processeurs pour y cultiver des fonctionnalités spécifiques qui serviront à différencier leurs produits, comme le fait Apple sur ses processeurs mobiles.

Les investissements consentis pour développer de nouvelles générations de processeurs mobiles ne sont plus à la hauteur des débouchés espérés et le fondeur décide logiquement de réorganiser son activité, dans un contexte plus global mitigé pour les fabricants de semiconducteurs.

TI OMAP logo  


Il annonce donc une série de mesures dans le but de réduire ses coûts et de se concentrer sur d'autres marchés. La famille OMAP5, qui s'apprête à débarquer sur le marché et qui profite d'une architecture ARM Cortex-A15 de dernière génération, sera donc l'ultime gamme à cibler le marché des processeurs pour smartphones et tablettes.

Texas Instruments assigne de nouveaux objectifs pour sa branche Wireless qui se tourne désormais vers les marchés de l'embarqué ( notamment processeurs pour systèmes d'infotainment automobile ) qui offrent des perspectives de croissance à plus long terme.

Cette réorientation stratégique va conduire à la suppression de 1700 emplois dans le monde, sur un effectif global de 35 000 salariés. L'ensemble des mesures de réduction des coûts devrait permettre d'économiser 540 millions de dollars à fin 2013.