Le contenu du communiqué commun de Virgin Mobile et Numericable publié ce matin n'est pas vraiment une surprise : il n'y aura pas de dossier commun pour tenter d'obtenir la quatrième licence 3G, pas même une tentative de Numericable de faire cavalier seul.

Comme nous l'évoquions lundi, on s'achemine de plus en plus vers le scénario du candidat unique, représenté par le groupe Iliad ( Free ), le seul à avoir déposé un dossier auprès de l' Arcep, comme en 2007. Et même s'il reste une semaine avant la fin de l'appel à candidatures, les acteurs potentiels ont jeté l'éponge l'un après l'autre.

La décision de ne pas se porter candidat repose sur des arguments soulevés par les opérateurs historiques : le contexte n'est pas suffisamment clair concernant le déploiement d'un réseau mobile national et les garanties insuffisantes au regard de l'obligation de couverture imposée par l'acquisition de la quatrième licence 3G.

Les deux acteurs indiquent avoir mené des " études approfondies " avec des experts durant cinq mois, études qui ont révélé les trop nombreuses incertitudes autour de la mise en place d'un réseau pour maintenir un projet de dossier commun.


Trop d'incertitudes
sur le déploiement du réseau 3G
Dans leur communiqué, Virgin Mobile et Numericable soulignent que ces inconnues techniques et juridiques " rendent potentiellement inexploitable une 4e licence ". La peur croissante des effets des radiofréquences sur la santé et les nombreux recours demandant le démantèlement des sites rendent très difficile la perspective de créer un réseau mobile capable de couvrir 25% de la population sous deux ans et 80% d'ici 8 ans.

Ces éléments, sans compter la possibilité d'une évolution de la réglementation sur les seuils d'exposition des antennes-relais, ardemment demandée par les associations de consommateurs mais qui pourrait avoir de très lourdes conséquences financières et économiques, ont conduit à l'abandon du projet de candidature commune.

Iliad logo new Malgré les incitations du gouvernement pour faire émerger une candidature alternative à celle de Free, c'est bien ce dernier qui reste seul en lice actuellement, avec un vrai modèle économique. Et si en 2007, le groupe Iliad avait délibérément rendu son dossier inacceptable par rapport aux critères de l' Arcep pour tenter d'obtenir un assouplissement des conditions financières, il semble prêt en 2009 à se lancer dans une nouvelle activité d'opérateur mobile.