En début de semaine, la ministre de la Culture et de la Communication a été auditionnée par une commission de l'Assemblée nationale sur les enjeux et les missions de France Télévisions. Interrogée sur la contribution à l'audiovisuel public (ou autrement dit la redevance TV), Fleur Pellerin a indiqué que les usages des téléspectateurs ont évolué. Suffisamment en tout cas pour étendre la redevance TV à d'autres appareils que le seul poste de télévision.

Fleur-Pellerin " Fonder uniquement la contribution à l'audiovisuel public sur la détention d'un poste donnant accès aux émissions hertziennes n'a plus tout à fait de sens économique aujourd'hui, ni en termes d'usage ", a déclaré Fleur Pellerin.

Les ordinateurs, tablettes, smartphones et autres appareils susceptibles de permettre de recevoir des programmes de télévision (replay, vidéo à la demande…) sont donc dans le collimateur, ce qui n'est pas une surprise.

En octobre dernier, le président de la République avait déjà évoqué cette question dans le cadre d'une réflexion sur la modernisation du financement de l'audiovisuel public qui doit tenir compte de l'évolution des usages.

Mais tout comme François Hollande, la ministre a insisté sur le fait qu'il s'agit de travailler à " rendement constant ", " pour faire en sorte que l'assiette de la contribution à l'audiovisuel public puisse être élargie ". " L'objectif n'est pas de chercher des ressources nouvelles. "

Pas de cumul des redevances TV pour un même foyer mais aucun d'entre eux ne devrait échapper à une contribution, sous-entendu que s'il n'y a pas de poste de télévision, il y a bien un ordinateur ou un smartphone qui traîne.

Fleur Pellerin estime que cela pourra être traité dans une loi de finances. C'est une préconisation d'un rapport publié en début de mois sur l'avenir de France Télévisions. Il y est recommandé une mise en chantier immédiate de " l'élargissement de l'assiette de la contribution à l'audiovisuel public pour permettre un vote dès le projet de loi de finances pour 2016. "