La fin brutale du service Autolib à Paris, géré par le groupe Bolloré, amène de nouveaux acteurs à formuler leurs offres de remplacement. Pour le constructeur Renault, c'est une bonne occasion pour mettre en avant ses gammes de véhicules électriques.

Quelques semaines seulement après la fin d'Autolib, il lève le voile sur son plan d'action avec le soutien de la Ville de Paris et qui mettra l'accent sur les véhicules électriques connnectés et autonomes.

Son projet, qui entrera en vigueur à partir de septembre 2018, portera sur trois axes principaux. D'abord, Renault compte proposer une offre de VTC électriques via sa plate-forme Marcel, rachetée fin 2017.

Il reposera ensuite d'une part sur de l'autopartage en free floating (sans stations, le véhicule pouvant être laissé sur un emplacement de parking) pour les besoins de trajets courts, et d'autre part sur de l'autopartage en boucle pour des trajets plus longs avec récupération du véhicule et dépose via des parkings Renault et partenaires.

Renault ZOE

Le constructeur entend mettre en avant l'ensemble de ses gammes de véhicules électriques, de la ZOE à la Twizy en passant par les utilitaires Kangoo Z.E et Master Z.E., avec un engagement sur une flotte de 2000 véhicules d'ici fin 2019.

La grande promesse de cette nouvelle offre sera de permettre aux véhicules électriques des nouveaux services de remplacer 6 à 7 véhicules individuels là où l'Autolib en remplaçait 3 à 4.

Ce partenariat avec la Ville de Paris s'accompagne d'une initiative visant à créer "un groupe de travail ouvert, associant les métropoles et les entreprises, qui aura pour objet de penser collectivement l'intégration en ville des évolutions de la mobilité."

Il s'agira ici de rassembler les différents acteurs pour imaginer des solutions adaptées au déplacement urbain de demain et faire émerger des services de mobilité.

Renault devrait cependant être rejoint dans les prochaines semaines ou mois par des propositions similaires d'autres acteurs, dont son concurrent le groupe PSA qui peaufine lui aussi une offre destinée à l'autopartage.

Des critiques émergent déjà à propos du périmètre de l'offre essentiellement limité à Paris quand Autolib s'étendait plus largement.