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affaire Juppé

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jbn
Qui peut répondre clairement là-dessus ?
On entend: "Les juges n'ont fait qu'appliquer la loi"
Mais oui ou non étaient-ils obligés (par la loi) d'inscrire la peine au
casier judiciaire, ce qui - semble-t-il - a entraîné l'inévitabilité ??
Merci
JC

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P
> Qui peut répondre clairement là-dessus ?
On entend: "Les juges n'ont fait qu'appliquer la loi"
Mais oui ou non étaient-ils obligés (par la loi) d'inscrire la peine au
casier judiciaire, ce qui - semble-t-il - a entraîné l'inévitabilité ??



L'inéligibilité vous vouliez sans doute écrire ? (c'est encore plus dur à
prononcer qu'à écrire je trouve)

Pour répondre à la question, non, ils n'étaient pas obligés d'inscrire la
condamnation. D'ailleurs, la défense de l'intéressé faisait valoir la
demande de non inscription au casier.

La vrai question est cependant de savoir si cette décision de ne pas suivre
la défense, si elle est bien légale, n'a pas été influencée par quelques
facteurs peu avouables. La dessus, je n'ai pas d'éléments de réponse
tranchés...
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surfeur75
Bonjour,
A priori les magistrats ayant subit des pressions, sans doute de la droite,
car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au pouvoir... Ils
ont voulu indiquer en prononçant une peine si sévère, qu'ils n'acceptaient
pas les pressions, et Jupé, vu sa proximité du pouvoir ne pouvait pas
raisonnablement ignorer que le pouvoir faisait pression, et donc il a tenté
ou laissé tenter d'influencer les juges, il a perdu, il a payé le double...
In fine, Jupé devait partir s'il était inéligible, il ne part pas, ça donne
une idée de la valeur de la personne...
--
@+, bye, Joe.
Pour m'écrire ng75AROBASEnoosPOINTfr
remplace AROBASE et POINT par leur vrai signe
Il l'a fait car il ne savait pas que c'était impossible, alea jacta est!


"P" a écrit dans le message de news:
c003l6$pmj$
> Qui peut répondre clairement là-dessus ?
> On entend: "Les juges n'ont fait qu'appliquer la loi"
> Mais oui ou non étaient-ils obligés (par la loi) d'inscrire la peine au
> casier judiciaire, ce qui - semble-t-il - a entraîné l'inévitabilité ??

L'inéligibilité vous vouliez sans doute écrire ? (c'est encore plus dur à
prononcer qu'à écrire je trouve)

Pour répondre à la question, non, ils n'étaient pas obligés d'inscrire la
condamnation. D'ailleurs, la défense de l'intéressé faisait valoir la
demande de non inscription au casier.

La vrai question est cependant de savoir si cette décision de ne pas


suivre
la défense, si elle est bien légale, n'a pas été influencée par quelques
facteurs peu avouables. La dessus, je n'ai pas d'éléments de réponse
tranchés...




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Pierre Lavaurs
jbn wrote:
> Qui peut répondre clairement là-dessus ?
> On entend: "Les juges n'ont fait qu'appliquer la loi"
> Mais oui ou non étaient-ils obligés (par la loi) d'inscrire la peine au
> casier judiciaire, ce qui - semble-t-il - a entraîné l'inévitabilité ??
> Merci
> JC
>
>

L'article L7 du Code Électoral énonce que :

"Ne doivent pas être inscrites sur la liste électorale, pendant un délai
de cinq ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue
définitive, les personnes condamnées pour l'une des infractions prévues
par les articles 432-10 à 432-16, 433-1, 433-2, 433-3 et 433-4 du code
pénal ou pour le délit de recel de l'une de ces infractions, défini par
les articles 321-1 et 321-2 du code pénal"

(vous pouvez vérifier sur
http://legifrance.gouv.fr/WAspad/VisuArticleCode?communÎLECT&h0ÎLECTOL.rcv&h1=1&h3=1
)

Il n'y a aucune mention d'exception lorsque la condamnation n'a pas été
inscrite au casier judiciaire.

Il faut pour comprendre la logique de cette histoire de casier
judiciaire savoir ce qui se passe en pratique au sein des commissions
électorales (je suis membre de celle de ma commune, donc un peu au
courant de la pratique).

Les décisions sont en pratique informatisées -et c'est heureux.
Lorsqu'un électeur est condamné par décision judiciaire entrant dans la
liste de l'article L7 et que cette condamnation est inscrite au casier
judiciaire, le service du casier judiciaire notifie informatiquement
cette information à l'INSEE, qui à son tour la répercute sur la commune
d'inscription.

C'est ce qui explique que dans son "aide-mémoire à l'usage des délégués
de l'administration" (consultable à
www.mayenne.pref.gouv.fr/pdf/elections_circulaires_maires/liste_elect_aide_memoire.pdf


(pourquoi Mayenne ? Il est marrant Google !!)) le ministre de
l'intérieur écrit, concernant cette procédure de radiation que
"Dans tous les cas qui précèdent, la seule justification nécessaire est,
soit l'avis de radiation envoyé à la mairie par l'INSEE, soit un avis de
décès." (cf. p. 13 du document susmentionné).

Maintenant, dans ma lecture, si une condamnation n'est pas inscrite au
casier judiciaire, la commission n'en est pas informée et peut
légitimement ne pas prendre d'initiative (encore qu'on puisse supposer
que si cette condamnation a eu un important écho médiatique, il est du
pouvoir et même du devoir de la commission de vérifier auprès du greffe
du tribunal ou de la cour compétente ce qu'il en est, et statuer en
conséquence).

Cela n'empêche pas l'individu concerné d'être "déchu du droit de voter".
En application de l'article L 91 du Code Électoral, "[c]elui qui, déchu
du droit de voter, soit par suite d'une condamnation judiciaire, soit
par suite d'une faillite non suivie de réhabilitation, aura voté, soit
en vertu d'une inscription sur les listes antérieures à sa déchéance,
soit en vertu d'une inscription postérieure, mais opérée sans sa
participation, sera puni d'un emprisonnement de trois mois et d'une
amende de 50 000 F."

En clair, du moment qu'un individu sait qu'il est condamné, même si la
commission qui dresse les listes électorales ne le sait pas, il ne doit
pas voter, et même commettrait un délit s'il passait outre. Il ne me
semble pas clair de savoir ce que devrait juger une juridiction statuant
en matière électorale si cet individu se présentait à une élection, tout
en prenant bien soin de ne pas voter (l'article L 91 fait allusion au
droit de vote, mais pas à l'inéligibilité).

Enfin, il est toujours possible à tout citoyen d'envoyer une copie du
jugement de condamnation à la commission électorale, et si ce citoyen
est électeur de la même commune que le condamné, d'attaquer devant le
tribunal d'instance l'éventuel refus de radier le dit condamné. Il me
paraît évident que le citoyen gagnerait, mais j'ignore s'il y a des
jurisprudences sur cette question, et ai la flemme de les rechercher.
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Matthieu
"surfeur75" a écrit dans le message de
news:40239cd9$0$2157$
Bonjour,
A priori les magistrats ayant subit des pressions, sans doute de la


droite,
car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au pouvoir... Ils
ont voulu indiquer en prononçant une peine si sévère, qu'ils n'acceptaient
pas les pressions, et Jupé, vu sa proximité du pouvoir ne pouvait pas
raisonnablement ignorer que le pouvoir faisait pression, et donc il a


tenté
ou laissé tenter d'influencer les juges, il a perdu, il a payé le


double...
In fine, Jupé devait partir s'il était inéligible, il ne part pas, ça


donne
une idée de la valeur de la personne...
--




Je suis entièrement d'accord avec votre analyse.
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Castor Bondissant
Bj,

"surfeur75" wrote in message
news:40239cd9$0$2157$
Bonjour,
A priori les magistrats ayant subit des pressions, sans doute de la


droite,
car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au pouvoir... Ils
ont voulu indiquer en prononçant une peine si sévère, qu'ils n'acceptaient
pas les pressions, et Jupé, vu sa proximité du pouvoir ne pouvait pas
raisonnablement ignorer que le pouvoir faisait pression, et donc il a


tenté
ou laissé tenter d'influencer les juges, il a perdu, il a payé le


double...
In fine, Jupé devait partir s'il était inéligible, il ne part pas.



Dans l'absolu, ayant fait appel, il n'est toujours pas 'coupable'




---
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Checked by AVG anti-virus system (http://www.grisoft.com).
Version: 6.0.577 / Virus Database: 366 - Release Date: 03/02/2004
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pierre
"surfeur75" a écrit dans le message de
news:40239cd9$0$2157$
Bonjour,
A priori les magistrats ayant subit des pressions, sans doute de la


droite,
car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au pouvoir



d'où tenez vous vos sources??? quelles preuves de cette intervention???

De plus je ne vois pas trop ce que viendraient faire la DGSE (Direction
Générale de la Sécurité *Extérieure* ) ou la DST (dont la mission est le
contre espionnage) dans cette affaire...Vous lisez trop de SAS vous....

... Ils ont voulu indiquer en prononçant une peine si sévère, qu'ils


n'acceptaient
pas les pressions



ha oui, c'est dans quel attendu du jugement ça???

et Jupé, vu sa proximité du pouvoir ne pouvait pas
raisonnablement ignorer que le pouvoir faisait pression, et donc il a


tenté
ou laissé tenter d'influencer les juges,



mais que fait la police!!!!! avec des preuves aussi accablantes que celles
que vous avancez Juppé devrait déjà *raisonnablement* dormir à la Santé
(dans une cellule individuelle quand même, vu sa proximité du pouvoir)...
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V8
surfeur75 wrote:
Bonjour,
A priori les magistrats ayant subit des pressions, sans doute de la
droite, car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au
pouvoir... Ils ont voulu indiquer en prononçant une peine si sévère,



(couic)

Une peine "si sévère" ???????

essaye pour voir de faire le quart de ce qu'il a fait ... juste pour rire.
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laterring
"Pierre Lavaurs" a écrit :

Il n'y a aucune mention d'exception lorsque la condamnation n'a pas
été inscrite au casier judiciaire.



Dans le code électoral, non, mais dans le code de procédure pénale, si,
lequel prévoit la dispense d'inscription au bulletin n°2 du casier
judiciaire.

Il faut pour comprendre la logique de cette histoire de casier
judiciaire savoir ce qui se passe en pratique au sein des commissions
électorales (je suis membre de celle de ma commune, donc un peu au
courant de la pratique).



Il faut également comprendre la logique du contentieux électoral : le
mode de preuve de l'incapacité électorale est une "variante" du B2, qui
ne comporte que "les décisions entrainant des incapacités en matière de
droit de vote" (article 775 CPP). Si la dispense d'inscription au
bulletin n°2 est accordée, la condamnation n'y figurera pas, et
contrairement à ce que vous écrivez, la commission électorale ne peut
pas simplement radier parce qu'elle a connaissance de la condamnation
(enfin, elle peut, mais le juge d'instance annulera). idem pour un
recours d'un citoyen contre un refus de radiation : il perdra, car le
bulletin demandé par le juge d'instance ne comportera pas la décision
dispensée d'inscription.

Je *sais* que la Cour de cassation a dit que la dispense d'inscription
ne valait pas relèvement des peines accessoires, et qu'il fallait
recourir au relèvement spécifique de l'article 702-1 du CPP : mais en
l'espèce, la dispense d'inscription supprime le *seul* mode de preuve
officiel de cette incapacité ...

[...]
Il ne me semble pas clair de savoir ce que devrait juger une
juridiction statuant en matière électorale si cet individu se
présentait à une élection, tout en prenant bien soin de ne pas
voter (l'article L 91 fait allusion au droit de vote, mais pas à
l'inéligibilité).



Regarder du coté de l'article LO130 du code électoral ;-)

--
Laterring
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surfeur75
Pierre,

Je pars du postulat que les magistrat ont dit vrai, sinon, ce sera très
mauvais pour eux, révocation normalement, plus diffamation au pénal, etc...
De toute façon, plus on monte plus la justice est dépendante, alors en cours
d'appel ça devrait être rabaissé, sinon la cour de casse le fera, si le
pouvoir est le même évidemment...
Concernant la DGSE par exemple, ben justement on l'utilise souvent car ça
permet de couvrir par le secret défense ensuite...
--
@+, bye, Joe.
Pour m'écrire ng75AROBASEnoosPOINTfr
remplace AROBASE et POINT par leur vrai signe
Il l'a fait car il ne savait pas que c'était impossible, alea jacta est!


"pierre" a écrit dans le message de news:
4023bb76$0$28943$

"surfeur75" a écrit dans le message de
news:40239cd9$0$2157$
> Bonjour,
> A priori les magistrats ayant subit des pressions, sans doute de la
droite,
> car pour envoyer la DGSE, les RG ou la DST il faut être au pouvoir

d'où tenez vous vos sources??? quelles preuves de cette intervention???

De plus je ne vois pas trop ce que viendraient faire la DGSE (Direction
Générale de la Sécurité *Extérieure* ) ou la DST (dont la mission est le
contre espionnage) dans cette affaire...Vous lisez trop de SAS vous....

> ... Ils ont voulu indiquer en prononçant une peine si sévère, qu'ils
n'acceptaient
> pas les pressions

ha oui, c'est dans quel attendu du jugement ça???

et Jupé, vu sa proximité du pouvoir ne pouvait pas
> raisonnablement ignorer que le pouvoir faisait pression, et donc il a
tenté
> ou laissé tenter d'influencer les juges,

mais que fait la police!!!!! avec des preuves aussi accablantes que celles
que vous avancez Juppé devrait déjà *raisonnablement* dormir à la Santé
(dans une cellule individuelle quand même, vu sa proximité du pouvoir)...












Avatar
Pascal
"laterring" <laterring+ a écrit dans le message de
news:4023ddc6$0$28927$

"Pierre Lavaurs" a écrit :

> Il n'y a aucune mention d'exception lorsque la condamnation n'a pas
> été inscrite au casier judiciaire.

Dans le code électoral, non, mais dans le code de procédure pénale, si,
lequel prévoit la dispense d'inscription au bulletin n°2 du casier
judiciaire.

> Il faut pour comprendre la logique de cette histoire de casier
> judiciaire savoir ce qui se passe en pratique au sein des commissions
> électorales (je suis membre de celle de ma commune, donc un peu au
> courant de la pratique).

Il faut également comprendre la logique du contentieux électoral : le
mode de preuve de l'incapacité électorale est une "variante" du B2, qui
ne comporte que "les décisions entrainant des incapacités en matière de
droit de vote" (article 775 CPP). Si la dispense d'inscription au
bulletin n°2 est accordée, la condamnation n'y figurera pas, et
contrairement à ce que vous écrivez, la commission électorale ne peut
pas simplement radier parce qu'elle a connaissance de la condamnation
(enfin, elle peut, mais le juge d'instance annulera). idem pour un
recours d'un citoyen contre un refus de radiation : il perdra, car le
bulletin demandé par le juge d'instance ne comportera pas la décision
dispensée d'inscription.

Je *sais* que la Cour de cassation a dit que la dispense d'inscription
ne valait pas relèvement des peines accessoires, et qu'il fallait
recourir au relèvement spécifique de l'article 702-1 du CPP : mais en
l'espèce, la dispense d'inscription supprime le *seul* mode de preuve
officiel de cette incapacité ...

> [...]
> Il ne me semble pas clair de savoir ce que devrait juger une
> juridiction statuant en matière électorale si cet individu se
> présentait à une élection, tout en prenant bien soin de ne pas
> voter (l'article L 91 fait allusion au droit de vote, mais pas à
> l'inéligibilité).

Regarder du coté de l'article LO130 du code électoral ;-)

--
Laterring



de toute façon, il n'y a pas trop de soucis à se faire pour cet individu,
s'il était à nouveau condamné par la Cour d'appel, et sa peine inscrite au
casier judiciaire, le Chirac le gracierai certainement:!
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