OVH Cloud OVH Cloud

Cavada

18 réponses
Avatar
xxxx
Sur RMC ce matin.Cavada.
Quelle assurance, sûr de lui, imbu de sa personne,toujours son discours
ampoulé,....
Il est peut être compétent, intelligent (je n'en sais rien ) mais son ton
est exaspérant.

8 réponses

1 2
Avatar
Stephane Legras-Decussy a écrit dans le message de
news:426d421f$0$18025$
on recherche un partisan du oui avec un truc à dire à part "voter
non c'est mal..."



Le non : un drame pour la France, pas pour l'Europe, par Charles Wyplosz

auf miracle, la France va rejeter la Constitution. Pour l'Europe, ce sera un
échec mais pas un drame. Nous serons ramenés au traité de Nice (2000), cet
accord si bancal dont chefs d'Etat et de gouvernement ont eu si honte qu'ils
ont imaginé qu'une Convention réussirait là où ils ont échoué. Il leur
faudra reprendre leur courage et faire un minimum de toilettage pour un
nouveau traité, qu'il faudra bien ratifier par la suite. Mais l'Europe ne
sera pas vraiment bloquée puisque, même ratifiée, la Convention n'aurait
remplacé le traité de Nice qu'en novembre 2009. D'ici là, on a le temps.

En revanche, pour la France, le non est très grave. Il confirme l'incapacité
de notre pays à moderniser la vision qu'il a de lui-même et du monde qui
nous entoure. Non, la France n'est pas une grande puissance qui peut
rivaliser avec les grands de ce monde. Non, le français n'est plus la grande
langue internationale de référence. Non, nos prouesses culturelles et
scientifiques n'attirent plus les élites mondiales de demain. L'exception
française ne fait que recouvrir des archaïsmes qui déroutent nos partenaires
et qui nous coûtent très cher, en prestige mais aussi en emplois et en
niveau de vie.

Le rejet de la Constitution va faire apparaître au grand jour ce que les
observateurs de la scène européenne ont constaté depuis plusieurs années :
la France n'est plus le pilote de l'Europe. L'Allemagne, notre vieux
partenaire, est également empêtrée dans ses contradictions, mais elle
commence à remodeler son économie. Une Allemagne revigorée ne jouera plus la
carte du couple franco-allemand, qui a servi de locomotive à l'Europe et
donné à la France un poids sans mesure avec sa taille. Cet affaissement
français en Europe et dans le monde sanctionne de graves carences accumulées
depuis plus d'une décennie.

La plupart de ceux qui vont voter non ne rejettent pas l'Europe. Ils
témoignent de leurs peurs de l'avenir : peur du chômage, de la compétition,
des réformes, de la violence, de l'immigration. Lorsque les gens ont peur,
ils se recroquevillent sur le passé et redoutent le changement. La
Constitution ne propose aucun véritable changement, mais concrétise le
fantasme d'une perte de contrôle de notre avenir.

Ces peurs sont largement le fruit d'une incompréhension des mécanismes
économiques.

Les Français, et la plupart de leurs dirigeants politiques, ont une vision
idéologique de ces questions. Il y a le mal ­ le profit, les
multinationales, les marchés financiers ­ et le bien ­ les pauvres, les
chômeurs. Profondément empreinte de marxisme, cette vision est à mille
lieues de la réalité. Il est politiquement correct de rejeter d'un revers de
manche le "modèle anglo-saxon", de le déclarer inadapté à nos traditions.
Mais comment expliquer la stagnation prolongée de l'économie française ?

Nos partenaires européens, eux, ont massivement réduit le chômage. Sans
s'encombrer de savoir quel modèle ils suivent, ils ont mis un terme aux
innombrables bricolages étatiques qui les étouffaient comme ils nous
étouffent, tout en maintenant un haut niveau de protection sociale. Nous
adorons nous offusquer des fondamentalistes religieux américains qui veulent
que l'on n'enseigne plus le darwinisme sans présenter comme également valide
le créationnisme, la croyance que Dieu a fait le monde. Mais nous trouvons
normal de présenter à égalité les lois du marché et des fadaises
marxisantes.

Pourtant, comme le disait presque Galilée, nous vivons dans une économie de
marché. Nous traitons avec mépris la construction européenne de "libérale",
alors que la libre entreprise est ce qui crée richesse et promotion sociale.

Nous voulons tout mélanger, l'économique, le culturel et le social, alors
que l'on peut très bien avoir une économie performante sans créer des
inégalités socialement insupportables et sans brimer la vie culturelle. Il
suffit de voir ce qui se passe dans les pays nordiques pour s'en rendre
compte.

Nous nous nourrissons de slogans ­ ultralibéralisme, dumping social,
fracture sociale, citoyenneté ­ mais ils sont creux, parce
qu'ultrasimplistes. Nous adorons opposer le modèle social européen à
l'individualisme américain, mais il n'y a pas de modèle social européen.
C'est bien pour cela que notre insistance à avoir une politique sociale
européenne ne peut aboutir : à chacun de balayer devant sa porte, disent nos
partenaires, et ils le font.

L'exception française est vraiment unique. Elle est rejetée par la
quasi-totalité de nos partenaires qui ont rangé depuis longtemps les
querelles idéologiques dans le placard des débats inutiles. Ils
s'impatientent des efforts incessants de la France pour imposer ce
qu'eux-mêmes perçoivent comme des sources de stagnation et de chômage.

Le non au référendum va confirmer l'impression que la France a divergé. Nos
partenaires vont continuer leur chemin en attendant que nous les
rejoignions. Le pourrons-nous ? Tout dépend des réactions qui vont suivre le
référendum. Nous n'échapperons pas à une remise en cause de nos fantasmes et
de nos ignorances. Le rejet de la Constitution sera-t-il un choc salutaire ?

La coalition hétéroclite des archaïques de tous bords qui défendent le non
ne peut ouvrir de nouvelles perspectives, mais elle peut bloquer les faibles
velléités de réformes qui se sont exprimées ces dernières années.
L'établissement politique, qui a soutenu le oui, devra faire preuve d'un
courage qui lui a bien manqué pour mener une réflexion collective sur les
sources du mal français.

Il faudra aussi reconstruire l'idée que se font les Français de l'Europe.
Soumettre à référendum un document hautement technocratique que personne ne
peut lire n'était pas une bonne idée. Pour faire passer un tel texte, il
aurait fallu un appui enthousiaste des responsables politiques. Mais, faute
d'avoir fait preuve de passion pour la construction européenne, leurs appels
sonnent creux.

Ils ont utilisé Bruxelles comme bouc émissaire pour justifier des décisions
difficiles. Aujourd'hui, le boomerang revient. Il va falloir enterrer la
vieille idée que l'Europe sert avant tout à donner du poids à la France pour
lui permettre de tutoyer les Etats-Unis.

Nos partenaires ne partagent pas cette vision. S'ils l'ont longtemps tolérée
sans la soutenir, le non va leur donner le droit de la rejeter, et ils ne
vont pas s'en priver.

Il va aussi falloir comprendre que la compétition économique est le seul
moyen de ne pas régresser. Le non semble porté par une peur profonde de la
compétition, comme si nous avions décidé que nous ne pouvons pas être
compétitifs. Dénoncer les délocalisations et les bas salaires dans les
nouveaux pays membres n'est jamais qu'une régurgitation populiste du vieux
protectionnisme qui sommeille au fond de chacun.

Que nous le voulions ou non, la technologie progresse, et la Chine et l'Inde
s'intègrent à l'économie mondiale. Tout cela annonce des opportunités
excitantes pour ceux qui savent en profiter. Bien sûr, tous n'en profiteront
pas, et certains en pâtiront. Mais le protectionnisme ne protégera pas les
perdants, il ne fera que paralyser les gagnants.

Le monde change, et nous n'avons pas d'autre choix que de changer aussi.
Voilà de quoi méditer d'ici au 29 mai.

--------------------------------------------------------------
Charles Wyplosz est professeur d'économie à l'Institut des hautes études
internationales de Genève.

--
stella
Avatar
Stephane Legras-Decussy
jocelin4 a écrit dans le message :


certains députés voulaient d'ailleurs supprimer la session de
septembre.



putain, je serais encore au brevet des collèges...
Avatar
Olivier
Au sommet de son art, stella a pondu :

Le non : un drame pour la France, pas pour l'Europe, par Charles Wyplosz



On peut réécrire le texte en prédisant les conséquences inverses.
Mais il a raison sur un point : le NON ne sera pas un drame pour l'Europe.
Ni pour la France.

En revanche, pour la France, le non est très grave. Il confirme
l'incapacité
de notre pays à moderniser la vision qu'il a de lui-même et du monde qui
nous entoure. Non, la France n'est pas une grande puissance qui peut
rivaliser avec les grands de ce monde. Non, le français n'est plus la
grande
langue internationale de référence. Non, nos prouesses culturelles et
scientifiques n'attirent plus les élites mondiales de demain. L'exception
française ne fait que recouvrir des archaïsmes qui déroutent nos
partenaires
et qui nous coûtent très cher, en prestige mais aussi en emplois et en
niveau de vie.



Quel rapport avec un rejet du TCE ?
Ceux qui voteront NON *en connaissance de cause* ne croient pas une seconde
à ces conséquences là : ils rejettent simplement un mauvais texte, un texte
améliorable. Ça ne remet pas du tout en cause la place de la France en
Europe. Au contraire, - hormis pour les europhobes de Villiers, Le Pen,
etc -, ça signifie qu'ils ont une plus haute image de l'Europe que celle
gravée dans le traité.

Ces peurs sont largement le fruit d'une incompréhension des mécanismes
économiques.



Bien sûr oui.

Pourtant, comme le disait presque Galilée, nous vivons dans une économie
de
marché. Nous traitons avec mépris la construction européenne de
"libérale",
alors que la libre entreprise est ce qui crée richesse et promotion
sociale.



La richesse des mêmes, la pauvreté des autres.
Oui, bon système.

Le rejet de la Constitution sera-t-il un choc salutaire ?



Oui. Un choc pour se remettre à la table.
Avatar
Stephane Legras-Decussy
<stella> a écrit dans le message : 426d513a$0$1269$
Stephane Legras-Decussy a écrit dans le message de
news:426d421f$0$18025$
> on recherche un partisan du oui avec un truc à dire à part "voter
> non c'est mal..."

Le non : un drame pour la France, pas pour l'Europe, par Charles Wyplosz



texte qui se résume
parfaitement par "voter non ce serait pas bien alors votons oui"...

OUI : on verra bien...

NON : c'est tout vu, c'est le bordel...
Avatar
Stephane Legras-Decussy
A.Duhoux a écrit dans le message :
426d4357$0$847$
A force de dire que le traité n'a rien à voir avec rien, on finit par se
demander à quoi il pourra bien servir.



bingo !
Avatar
Stephane Legras-Decussy
Olivier a écrit dans le message :
426d54af$0$18016$
Ceux qui voteront NON *en connaissance de cause* ne croient pas une


seconde
à ces conséquences là : ils rejettent simplement un mauvais texte, un


texte
améliorable.



quant on pense que les responsables du NON seront
les quelques bureaucrates incompetents qui ont pondu ça
avec leur Word et leur packard Bell...
Avatar
BEN
<stella> a écrit dans le message de news:
426d513a$0$1269$
Stephane Legras-Decussy a écrit dans le message de
news:426d421f$0$18025$
on recherche un partisan du oui avec un truc à dire à part "voter
non c'est mal..."



Le non : un drame pour la France, pas pour l'Europe, par Charles Wyplosz

auf miracle, la France va rejeter la Constitution. Pour l'Europe, ce sera
un
échec mais pas un drame. Nous serons ramenés au traité de Nice (2000), cet
accord si bancal dont chefs d'Etat et de gouvernement ont eu si honte
qu'ils
ont imaginé qu'une Convention réussirait là où ils ont échoué.
????????????
--------------------------------------------------------------
Charles Wyplosz est professeur d'économie à l'Institut des hautes études
internationales de Genève.




Qule est ce "nous" ? ? ? ? ?
C'est un suisse, qui sera ramené au traité de Nice ?

Je ne savais pas qu'il avaient déjà adhéré... On me cache tout.
Quoi qu'avec l'Europe, un jour on entre, un jour ............
Et ils viennent de faire entrer la Roumanie, qui emprisonne les
syndicalistes sans sommation.
Elles sont belles, mes valeurs européennes.....................
BEN
Avatar
BEN
"Stephane Legras-Decussy" a écrit dans le message de news:
426d5808$0$18850$

Olivier a écrit dans le message :
426d54af$0$18016$
Ceux qui voteront NON *en connaissance de cause* ne croient pas une


seconde
à ces conséquences là : ils rejettent simplement un mauvais texte, un


texte
améliorable.



quant on pense que les responsables du NON seront
les quelques bureaucrates incompetents qui ont pondu ça
avec leur Word et leur packard Bell...



Tout ça, c'est la faute à Microsoft
BEN






1 2