In article , SL wrote:Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas non
plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
je ne veux pas dire mais cela ne casse pas trois pattes a un canard
In article <upsmgphub.fsf@nospam.com>, SL wrote:
Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-733909@51-698751,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas non
plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
je ne veux pas dire mais cela ne casse pas trois pattes a un canard
In article , SL wrote:Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas non
plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
je ne veux pas dire mais cela ne casse pas trois pattes a un canard
In article , SL wrote:Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas
non plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
In article <upsmgphub.fsf@nospam.com>, SL wrote:
Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-733909@51-698751,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas
non plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
In article , SL wrote:Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas
non plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
En effet, c'est un peu plus excitant que ce pauvre Bram Cohen, merci
pour le lien. Le début est intéressant, quand il rappelle les
fondations idéologiques (utopie du "village global", idéal « [d']un
monde interconnecté dans lequel le savoir serait accessible à tous
sans le moindre contrôle - créant ainsi une "pensée nouvelle" voulue
comme le ciment d'une anarchie libertaire. »)
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie libertaire,
et sur ses propres ferments de totalitarisme. En particulier l'utopie
du village global, ça aurait pu être sympa de s'interroger sur les
mauvais côtés de cette idéologie, la destruction de la diversité
culturelle, l'an-historicisme, l'idéologie de la "communication" et de
la transparence, le multiculturalisme. Mais non, pas du tout, ça vire
rapidement au discours caricatural sur internet, à base de grands
récits mythiques, de fin de l'histoire, de gigantomachie entre les
forces du mal et forces du bien, de construction naïve et
incroyablement manichéenne des acteurs en présence dans le texte (les
"politiques", les "marchants", etc.) A mon goût, tout (ou presque) y
est du discours naïf et extrêmiste sur la technologie.
Dans la réponse à la première question, on a l'opposition internet
/vs/ politique. Dans la seconde, l'opposition internet /vs/ les
marchants, avec tout le manichéisme de rigueur.
1/ pour la première : à chaque fois les antagonismes sont
maximaux. Chercher à contrer internet, à lui imposer une autre loi ou
norme que son apparent principe interne, autonome et purement
technique, c'est devenir une force du mal. Ne pas abandonner tout
espoir de définir la norme par le droit et pas par la technique, c'est
basculer immédiatement dans le camps du totalitarisme : « On le voit
aujourd'hui de façon bien plus flagrante qu'il n'y a seulement que
quelques années: pour contrôler Internet et son usage, un gouvernement
doit être (ou devenir) un état policier totalitaire. »
Vous êtes sûr que vous adhérez à ça ?
Quant à lui, le protocole http est tout simplement la réalisation des
Droits de l'homme, excusez du peu :
Les gouvernements des grandes démocraties sont désormais face à un
choix dont je doute qu'ils mesurent réellement l'importance: soit
ils admettent l'existence d'un espace de liberté qui répond, mieux
que n'importe quel autre, aux principes fondateurs des droits de
l'homme, soit ils sont contraints d'abandonner ces principes au
profit de la dictature (qu'elle soit le fait de la main-mise des
multinationales sur les biens publics ou celui d'un choix
politique assumé).
2/ Dans la seconde question, c'est l'axe internet vs les marchants --
"l'ennemi de l'intérieur" en quelque sorte. On a toujours les mêmes
tartes à la crème, notamment l'opposition de deux temporalités : à
court terme, un discours apocalyptique et crépusculaire sur la mise à
mort d'internet par les marchants, mais à long terme, du point de vue
d'une Fin de l'histoire qui relève de toute évidence du mythe,
internet vaincra. (ST par exemple tiens exactement le même discours
ici même).
1/ Pour le court terme : attention braves gens, vous vivez vos derniers
moments : Internet est-il contrôlé par les marchant ? « Pas encore,
mais en effet il est en passe de le devenir. »
« Tout ceci existe déjà, ou est en passe d'exister [l'un ou l'autre,
alors ?]. Dès lors les marchands auront, en effet, le contrôle total
[pas partiel, non] du réseau et surtout de son contenu. » (après une
énumération grotesque où se mêlent les Etats, les multinatinales, les
marques, les éditeurs de musiques, les caméras vidéo, et otut le
pandémonium.)
A propos des caméra vidéo et de la vie privée, on pourrait au moins
mentionner qu'internet est loin de ne pas poser des questions aux
pratiques et aux législations existantes, comme le montre l'exemple de
Wikipedia.de, fermé quelque jour sur décision de justice pour
violation de vie privée. Mais non, tout ce qui vient d'internet est le
grand vent libertaire, tout ce qui vient des états est la petite
magouille totalitaire.
On a droit au passage à une définition de la culture [à quel titre ?]
:
Au nom de la culture, les majors, les grandes multinationales du
logiciel et autres sociétés d'auteurs sont en train d'essayer de
détruire un objet qui leur échappe. Mais dans les faits ce n'est
pas la culture qu'elles défendent, c'est sa
commercialisation. [quel scoop !] Or la culture c'est d'abord un
bouillon. Un bouillon d'idées, de confrontation d'opinions et de
savoirs, de liens et de combats incontrôlables, d'où émerge ce
qu'après coup on peut définir comme un mouvement, une oeuvre
culturelle. Internet est ce bouillon, et en l'aseptisant c'est
toute la culture future qu'on assassine au profit d'une
pseudo-culture préformatée, collant aux goûts supposés d'un public
qu'on veut captif au lieu de l'espérer captivé.
Donc c'est rien moins que la culture qu'on risque d'étouffer en même
temps que le protocole http ! Quand on parle des brevets, la culture a
existé de tout temps, mais quand on parle d'http, attention la fin est
proche. Quant à la définition de la culture comme un "bouillon", c'est
un autre grand classique. On retrouve toujours ces métaphores à base
de duratif et d'imperfectif, où on "tend" vers, où tout est procès, et
à base de métaphores biologistes.
Un autre magnifique exemple de théorie catastrophiste : l'ennemi
n'aura même pas besoin de nous vaincre, on aura perdu toute faculté de
résistance, on sera vraiment *détruit* :
Oh bien sûr les blogs ne vont pas cesser d'exister, les sites
indépendants non plus, la diffusion du savoir par les individus
continuera. Mais ceux qui gêneront le plus auront à faire face à
des procès "pour l'exemple" à l'échelle internationale, ce qui
conduira vraisemblablement à une autocensure telle que toute
censure réelle deviendra de facto inutile.
En d'autres termes il n'y aurait même pas de "combat"
possible. Pourtant, c'est la guerre :
2/ Pour le second point (le triomphe sur le long terme), on retrouve
les clichés habituels juxtaposés sans crainte de la contradiction
aux passages catastrophistes :
« toutes ces tentatives de contrôle des contenus sont vaines, »
« Mais la guerre n'est pas finie. »
« le combat ultime » [sérieusement, vous arrivez à lire ça sans rire
?] :
« Mais il sera soit ultralibéral soit libertaire, condamné à
devenir le lieu du combat ultime entre le totalitarisme
capitaliste et l'utopie sociale [...] C'est l'un ou l'autre mais
il est techniquement utopique de croire qu'il puisse être quoi que
ce soit de médian. »
"Techniquement"... Mais il y a d'autres normes que la technique !
Quant à l'alternative entre ultralibéral et libertaire, j'ai encore
bon espoir d'y échaper...
Autre passage croustillant : le TCE. (1) Le TCE a été rejeté, (2) on
en a causé sur internet, donc : la liberté d'expression enfin libérée
à mis fin aux magouilles des politiques qui nous maintenant dans
l'ignorance :
Et a conduit à une prise de conscience bien plus large que ce
qu'espéraient sans doute les gouvernants tenants du oui.
Par contre lors de la campagne de G. Bush internet aussi a joué un
grand rôle. L'UMP fait des campage de pub en achetant le mot
"racaille" sur google et en utilisant le spam. Mais ça, pas un mot.
Cet article était mûr pour une reprise sur framasoft et, évidemment,
il y est.
Ce qui est navrant c'est qu'il y a bien sûr un enjeu immense au
contrôle citoyen et à la politisation d'internet. Certes, vu qu'on a
que ça à se mettre sous la dent, c'est mieux que rien. Mais
franchement...
En effet, c'est un peu plus excitant que ce pauvre Bram Cohen, merci
pour le lien. Le début est intéressant, quand il rappelle les
fondations idéologiques (utopie du "village global", idéal « [d']un
monde interconnecté dans lequel le savoir serait accessible à tous
sans le moindre contrôle - créant ainsi une "pensée nouvelle" voulue
comme le ciment d'une anarchie libertaire. »)
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie libertaire,
et sur ses propres ferments de totalitarisme. En particulier l'utopie
du village global, ça aurait pu être sympa de s'interroger sur les
mauvais côtés de cette idéologie, la destruction de la diversité
culturelle, l'an-historicisme, l'idéologie de la "communication" et de
la transparence, le multiculturalisme. Mais non, pas du tout, ça vire
rapidement au discours caricatural sur internet, à base de grands
récits mythiques, de fin de l'histoire, de gigantomachie entre les
forces du mal et forces du bien, de construction naïve et
incroyablement manichéenne des acteurs en présence dans le texte (les
"politiques", les "marchants", etc.) A mon goût, tout (ou presque) y
est du discours naïf et extrêmiste sur la technologie.
Dans la réponse à la première question, on a l'opposition internet
/vs/ politique. Dans la seconde, l'opposition internet /vs/ les
marchants, avec tout le manichéisme de rigueur.
1/ pour la première : à chaque fois les antagonismes sont
maximaux. Chercher à contrer internet, à lui imposer une autre loi ou
norme que son apparent principe interne, autonome et purement
technique, c'est devenir une force du mal. Ne pas abandonner tout
espoir de définir la norme par le droit et pas par la technique, c'est
basculer immédiatement dans le camps du totalitarisme : « On le voit
aujourd'hui de façon bien plus flagrante qu'il n'y a seulement que
quelques années: pour contrôler Internet et son usage, un gouvernement
doit être (ou devenir) un état policier totalitaire. »
Vous êtes sûr que vous adhérez à ça ?
Quant à lui, le protocole http est tout simplement la réalisation des
Droits de l'homme, excusez du peu :
Les gouvernements des grandes démocraties sont désormais face à un
choix dont je doute qu'ils mesurent réellement l'importance: soit
ils admettent l'existence d'un espace de liberté qui répond, mieux
que n'importe quel autre, aux principes fondateurs des droits de
l'homme, soit ils sont contraints d'abandonner ces principes au
profit de la dictature (qu'elle soit le fait de la main-mise des
multinationales sur les biens publics ou celui d'un choix
politique assumé).
2/ Dans la seconde question, c'est l'axe internet vs les marchants --
"l'ennemi de l'intérieur" en quelque sorte. On a toujours les mêmes
tartes à la crème, notamment l'opposition de deux temporalités : à
court terme, un discours apocalyptique et crépusculaire sur la mise à
mort d'internet par les marchants, mais à long terme, du point de vue
d'une Fin de l'histoire qui relève de toute évidence du mythe,
internet vaincra. (ST par exemple tiens exactement le même discours
ici même).
1/ Pour le court terme : attention braves gens, vous vivez vos derniers
moments : Internet est-il contrôlé par les marchant ? « Pas encore,
mais en effet il est en passe de le devenir. »
« Tout ceci existe déjà, ou est en passe d'exister [l'un ou l'autre,
alors ?]. Dès lors les marchands auront, en effet, le contrôle total
[pas partiel, non] du réseau et surtout de son contenu. » (après une
énumération grotesque où se mêlent les Etats, les multinatinales, les
marques, les éditeurs de musiques, les caméras vidéo, et otut le
pandémonium.)
A propos des caméra vidéo et de la vie privée, on pourrait au moins
mentionner qu'internet est loin de ne pas poser des questions aux
pratiques et aux législations existantes, comme le montre l'exemple de
Wikipedia.de, fermé quelque jour sur décision de justice pour
violation de vie privée. Mais non, tout ce qui vient d'internet est le
grand vent libertaire, tout ce qui vient des états est la petite
magouille totalitaire.
On a droit au passage à une définition de la culture [à quel titre ?]
:
Au nom de la culture, les majors, les grandes multinationales du
logiciel et autres sociétés d'auteurs sont en train d'essayer de
détruire un objet qui leur échappe. Mais dans les faits ce n'est
pas la culture qu'elles défendent, c'est sa
commercialisation. [quel scoop !] Or la culture c'est d'abord un
bouillon. Un bouillon d'idées, de confrontation d'opinions et de
savoirs, de liens et de combats incontrôlables, d'où émerge ce
qu'après coup on peut définir comme un mouvement, une oeuvre
culturelle. Internet est ce bouillon, et en l'aseptisant c'est
toute la culture future qu'on assassine au profit d'une
pseudo-culture préformatée, collant aux goûts supposés d'un public
qu'on veut captif au lieu de l'espérer captivé.
Donc c'est rien moins que la culture qu'on risque d'étouffer en même
temps que le protocole http ! Quand on parle des brevets, la culture a
existé de tout temps, mais quand on parle d'http, attention la fin est
proche. Quant à la définition de la culture comme un "bouillon", c'est
un autre grand classique. On retrouve toujours ces métaphores à base
de duratif et d'imperfectif, où on "tend" vers, où tout est procès, et
à base de métaphores biologistes.
Un autre magnifique exemple de théorie catastrophiste : l'ennemi
n'aura même pas besoin de nous vaincre, on aura perdu toute faculté de
résistance, on sera vraiment *détruit* :
Oh bien sûr les blogs ne vont pas cesser d'exister, les sites
indépendants non plus, la diffusion du savoir par les individus
continuera. Mais ceux qui gêneront le plus auront à faire face à
des procès "pour l'exemple" à l'échelle internationale, ce qui
conduira vraisemblablement à une autocensure telle que toute
censure réelle deviendra de facto inutile.
En d'autres termes il n'y aurait même pas de "combat"
possible. Pourtant, c'est la guerre :
2/ Pour le second point (le triomphe sur le long terme), on retrouve
les clichés habituels juxtaposés sans crainte de la contradiction
aux passages catastrophistes :
« toutes ces tentatives de contrôle des contenus sont vaines, »
« Mais la guerre n'est pas finie. »
« le combat ultime » [sérieusement, vous arrivez à lire ça sans rire
?] :
« Mais il sera soit ultralibéral soit libertaire, condamné à
devenir le lieu du combat ultime entre le totalitarisme
capitaliste et l'utopie sociale [...] C'est l'un ou l'autre mais
il est techniquement utopique de croire qu'il puisse être quoi que
ce soit de médian. »
"Techniquement"... Mais il y a d'autres normes que la technique !
Quant à l'alternative entre ultralibéral et libertaire, j'ai encore
bon espoir d'y échaper...
Autre passage croustillant : le TCE. (1) Le TCE a été rejeté, (2) on
en a causé sur internet, donc : la liberté d'expression enfin libérée
à mis fin aux magouilles des politiques qui nous maintenant dans
l'ignorance :
Et a conduit à une prise de conscience bien plus large que ce
qu'espéraient sans doute les gouvernants tenants du oui.
Par contre lors de la campagne de G. Bush internet aussi a joué un
grand rôle. L'UMP fait des campage de pub en achetant le mot
"racaille" sur google et en utilisant le spam. Mais ça, pas un mot.
Cet article était mûr pour une reprise sur framasoft et, évidemment,
il y est.
Ce qui est navrant c'est qu'il y a bien sûr un enjeu immense au
contrôle citoyen et à la politisation d'internet. Certes, vu qu'on a
que ça à se mettre sous la dent, c'est mieux que rien. Mais
franchement...
En effet, c'est un peu plus excitant que ce pauvre Bram Cohen, merci
pour le lien. Le début est intéressant, quand il rappelle les
fondations idéologiques (utopie du "village global", idéal « [d']un
monde interconnecté dans lequel le savoir serait accessible à tous
sans le moindre contrôle - créant ainsi une "pensée nouvelle" voulue
comme le ciment d'une anarchie libertaire. »)
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie libertaire,
et sur ses propres ferments de totalitarisme. En particulier l'utopie
du village global, ça aurait pu être sympa de s'interroger sur les
mauvais côtés de cette idéologie, la destruction de la diversité
culturelle, l'an-historicisme, l'idéologie de la "communication" et de
la transparence, le multiculturalisme. Mais non, pas du tout, ça vire
rapidement au discours caricatural sur internet, à base de grands
récits mythiques, de fin de l'histoire, de gigantomachie entre les
forces du mal et forces du bien, de construction naïve et
incroyablement manichéenne des acteurs en présence dans le texte (les
"politiques", les "marchants", etc.) A mon goût, tout (ou presque) y
est du discours naïf et extrêmiste sur la technologie.
Dans la réponse à la première question, on a l'opposition internet
/vs/ politique. Dans la seconde, l'opposition internet /vs/ les
marchants, avec tout le manichéisme de rigueur.
1/ pour la première : à chaque fois les antagonismes sont
maximaux. Chercher à contrer internet, à lui imposer une autre loi ou
norme que son apparent principe interne, autonome et purement
technique, c'est devenir une force du mal. Ne pas abandonner tout
espoir de définir la norme par le droit et pas par la technique, c'est
basculer immédiatement dans le camps du totalitarisme : « On le voit
aujourd'hui de façon bien plus flagrante qu'il n'y a seulement que
quelques années: pour contrôler Internet et son usage, un gouvernement
doit être (ou devenir) un état policier totalitaire. »
Vous êtes sûr que vous adhérez à ça ?
Quant à lui, le protocole http est tout simplement la réalisation des
Droits de l'homme, excusez du peu :
Les gouvernements des grandes démocraties sont désormais face à un
choix dont je doute qu'ils mesurent réellement l'importance: soit
ils admettent l'existence d'un espace de liberté qui répond, mieux
que n'importe quel autre, aux principes fondateurs des droits de
l'homme, soit ils sont contraints d'abandonner ces principes au
profit de la dictature (qu'elle soit le fait de la main-mise des
multinationales sur les biens publics ou celui d'un choix
politique assumé).
2/ Dans la seconde question, c'est l'axe internet vs les marchants --
"l'ennemi de l'intérieur" en quelque sorte. On a toujours les mêmes
tartes à la crème, notamment l'opposition de deux temporalités : à
court terme, un discours apocalyptique et crépusculaire sur la mise à
mort d'internet par les marchants, mais à long terme, du point de vue
d'une Fin de l'histoire qui relève de toute évidence du mythe,
internet vaincra. (ST par exemple tiens exactement le même discours
ici même).
1/ Pour le court terme : attention braves gens, vous vivez vos derniers
moments : Internet est-il contrôlé par les marchant ? « Pas encore,
mais en effet il est en passe de le devenir. »
« Tout ceci existe déjà, ou est en passe d'exister [l'un ou l'autre,
alors ?]. Dès lors les marchands auront, en effet, le contrôle total
[pas partiel, non] du réseau et surtout de son contenu. » (après une
énumération grotesque où se mêlent les Etats, les multinatinales, les
marques, les éditeurs de musiques, les caméras vidéo, et otut le
pandémonium.)
A propos des caméra vidéo et de la vie privée, on pourrait au moins
mentionner qu'internet est loin de ne pas poser des questions aux
pratiques et aux législations existantes, comme le montre l'exemple de
Wikipedia.de, fermé quelque jour sur décision de justice pour
violation de vie privée. Mais non, tout ce qui vient d'internet est le
grand vent libertaire, tout ce qui vient des états est la petite
magouille totalitaire.
On a droit au passage à une définition de la culture [à quel titre ?]
:
Au nom de la culture, les majors, les grandes multinationales du
logiciel et autres sociétés d'auteurs sont en train d'essayer de
détruire un objet qui leur échappe. Mais dans les faits ce n'est
pas la culture qu'elles défendent, c'est sa
commercialisation. [quel scoop !] Or la culture c'est d'abord un
bouillon. Un bouillon d'idées, de confrontation d'opinions et de
savoirs, de liens et de combats incontrôlables, d'où émerge ce
qu'après coup on peut définir comme un mouvement, une oeuvre
culturelle. Internet est ce bouillon, et en l'aseptisant c'est
toute la culture future qu'on assassine au profit d'une
pseudo-culture préformatée, collant aux goûts supposés d'un public
qu'on veut captif au lieu de l'espérer captivé.
Donc c'est rien moins que la culture qu'on risque d'étouffer en même
temps que le protocole http ! Quand on parle des brevets, la culture a
existé de tout temps, mais quand on parle d'http, attention la fin est
proche. Quant à la définition de la culture comme un "bouillon", c'est
un autre grand classique. On retrouve toujours ces métaphores à base
de duratif et d'imperfectif, où on "tend" vers, où tout est procès, et
à base de métaphores biologistes.
Un autre magnifique exemple de théorie catastrophiste : l'ennemi
n'aura même pas besoin de nous vaincre, on aura perdu toute faculté de
résistance, on sera vraiment *détruit* :
Oh bien sûr les blogs ne vont pas cesser d'exister, les sites
indépendants non plus, la diffusion du savoir par les individus
continuera. Mais ceux qui gêneront le plus auront à faire face à
des procès "pour l'exemple" à l'échelle internationale, ce qui
conduira vraisemblablement à une autocensure telle que toute
censure réelle deviendra de facto inutile.
En d'autres termes il n'y aurait même pas de "combat"
possible. Pourtant, c'est la guerre :
2/ Pour le second point (le triomphe sur le long terme), on retrouve
les clichés habituels juxtaposés sans crainte de la contradiction
aux passages catastrophistes :
« toutes ces tentatives de contrôle des contenus sont vaines, »
« Mais la guerre n'est pas finie. »
« le combat ultime » [sérieusement, vous arrivez à lire ça sans rire
?] :
« Mais il sera soit ultralibéral soit libertaire, condamné à
devenir le lieu du combat ultime entre le totalitarisme
capitaliste et l'utopie sociale [...] C'est l'un ou l'autre mais
il est techniquement utopique de croire qu'il puisse être quoi que
ce soit de médian. »
"Techniquement"... Mais il y a d'autres normes que la technique !
Quant à l'alternative entre ultralibéral et libertaire, j'ai encore
bon espoir d'y échaper...
Autre passage croustillant : le TCE. (1) Le TCE a été rejeté, (2) on
en a causé sur internet, donc : la liberté d'expression enfin libérée
à mis fin aux magouilles des politiques qui nous maintenant dans
l'ignorance :
Et a conduit à une prise de conscience bien plus large que ce
qu'espéraient sans doute les gouvernants tenants du oui.
Par contre lors de la campagne de G. Bush internet aussi a joué un
grand rôle. L'UMP fait des campage de pub en achetant le mot
"racaille" sur google et en utilisant le spam. Mais ça, pas un mot.
Cet article était mûr pour une reprise sur framasoft et, évidemment,
il y est.
Ce qui est navrant c'est qu'il y a bien sûr un enjeu immense au
contrôle citoyen et à la politisation d'internet. Certes, vu qu'on a
que ça à se mettre sous la dent, c'est mieux que rien. Mais
franchement...
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie libertaire,
et sur ses propres ferments de totalitarisme. En particulier l'utopie
du village global, ça aurait pu être sympa de s'interroger sur les
mauvais côtés de cette idéologie, la destruction de la diversité
culturelle, l'an-historicisme, l'idéologie de la "communication" et de
la transparence, le multiculturalisme.
Mais non, pas du tout, ça vire
[....]
A propos des caméra vidéo et de la vie privée, on pourrait au moins
mentionner qu'internet est loin de ne pas poser des questions aux
pratiques et aux législations existantes, comme le montre l'exemple de
Wikipedia.de, fermé quelque jour sur décision de justice pour
violation de vie privée. Mais non, tout ce qui vient d'internet est le
grand vent libertaire, tout ce qui vient des états est la petite
magouille totalitaire.
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie libertaire,
et sur ses propres ferments de totalitarisme. En particulier l'utopie
du village global, ça aurait pu être sympa de s'interroger sur les
mauvais côtés de cette idéologie, la destruction de la diversité
culturelle, l'an-historicisme, l'idéologie de la "communication" et de
la transparence, le multiculturalisme.
Mais non, pas du tout, ça vire
[....]
A propos des caméra vidéo et de la vie privée, on pourrait au moins
mentionner qu'internet est loin de ne pas poser des questions aux
pratiques et aux législations existantes, comme le montre l'exemple de
Wikipedia.de, fermé quelque jour sur décision de justice pour
violation de vie privée. Mais non, tout ce qui vient d'internet est le
grand vent libertaire, tout ce qui vient des états est la petite
magouille totalitaire.
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie libertaire,
et sur ses propres ferments de totalitarisme. En particulier l'utopie
du village global, ça aurait pu être sympa de s'interroger sur les
mauvais côtés de cette idéologie, la destruction de la diversité
culturelle, l'an-historicisme, l'idéologie de la "communication" et de
la transparence, le multiculturalisme.
Mais non, pas du tout, ça vire
[....]
A propos des caméra vidéo et de la vie privée, on pourrait au moins
mentionner qu'internet est loin de ne pas poser des questions aux
pratiques et aux législations existantes, comme le montre l'exemple de
Wikipedia.de, fermé quelque jour sur décision de justice pour
violation de vie privée. Mais non, tout ce qui vient d'internet est le
grand vent libertaire, tout ce qui vient des états est la petite
magouille totalitaire.
In article , SL wrote:Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,
698751,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas non
plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-
chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
In article <upsmgphub.fsf@nospam.com>, SL wrote:
Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-651865,36-733909@51-
698751,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas non
plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-
chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
In article , SL wrote:Un article sur et une interview de Bram Cohen sur le Monde :
L'as du Web gratuit se met au payant
<http://www.lemonde.fr/web/article/0,,
698751,0.html>
"Pas besoin d'interférer avec les forces du marché"...
Tu peux aussi lire le dernier article de L. Chemla, qui n'est pas non
plus le dernier des imbéciles :
http://www.kitetoa.com/Pages/Textes/Interviews/20051231-interview-laurent-
chemla-avenir-du-net-bilan-des-annees-passees.shtml
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie
libertaire, et sur ses propres ferments de totalitarisme. En
particulier l'utopie du village global, ça aurait pu être sympa de
s'interroger sur les mauvais côtés de cette idéologie, la
destruction de la diversité culturelle, l'an-historicisme,
l'idéologie de la "communication" et de la transparence, le
multiculturalisme.
peux tu developper la notion que je ne cerne pas vraiment le village
global se retrouve en opposition avec la diversite culturelle ?
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie
libertaire, et sur ses propres ferments de totalitarisme. En
particulier l'utopie du village global, ça aurait pu être sympa de
s'interroger sur les mauvais côtés de cette idéologie, la
destruction de la diversité culturelle, l'an-historicisme,
l'idéologie de la "communication" et de la transparence, le
multiculturalisme.
peux tu developper la notion que je ne cerne pas vraiment le village
global se retrouve en opposition avec la diversite culturelle ?
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie
libertaire, et sur ses propres ferments de totalitarisme. En
particulier l'utopie du village global, ça aurait pu être sympa de
s'interroger sur les mauvais côtés de cette idéologie, la
destruction de la diversité culturelle, l'an-historicisme,
l'idéologie de la "communication" et de la transparence, le
multiculturalisme.
peux tu developper la notion que je ne cerne pas vraiment le village
global se retrouve en opposition avec la diversite culturelle ?
interview du DG de Mandriva, qui se dit « ouverts au panachage de
Ça ne porte pas sur les DRM, et en particulier sur les objections
techniques et commerciales (coût des licences de développement des DRM
entre autres) aux DRM sur le libre. Mais il prend le contre pied de
l'idée d'une opposition frontale entre les deux modèles, qui ne
pourrait se terminer que par la mort de l'un des deux.
interview du DG de Mandriva, qui se dit « ouverts au panachage de
Ça ne porte pas sur les DRM, et en particulier sur les objections
techniques et commerciales (coût des licences de développement des DRM
entre autres) aux DRM sur le libre. Mais il prend le contre pied de
l'idée d'une opposition frontale entre les deux modèles, qui ne
pourrait se terminer que par la mort de l'un des deux.
interview du DG de Mandriva, qui se dit « ouverts au panachage de
Ça ne porte pas sur les DRM, et en particulier sur les objections
techniques et commerciales (coût des licences de développement des DRM
entre autres) aux DRM sur le libre. Mais il prend le contre pied de
l'idée d'une opposition frontale entre les deux modèles, qui ne
pourrait se terminer que par la mort de l'un des deux.
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie
libertaire, et sur ses propres ferments de totalitarisme. En
particulier l'utopie du village global, ça aurait pu être sympa de
s'interroger sur les mauvais côtés de cette idéologie, la
destruction de la diversité culturelle, l'an-historicisme,
l'idéologie de la "communication" et de la transparence, le
multiculturalisme.
peux tu developper la notion que je ne cerne pas vraiment le village
global se retrouve en opposition avec la diversite culturelle ?
A votre avis, on parlera quelle langue dans le village global ?
actuellement l'on parle base 2 (0,1)
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie
libertaire, et sur ses propres ferments de totalitarisme. En
particulier l'utopie du village global, ça aurait pu être sympa de
s'interroger sur les mauvais côtés de cette idéologie, la
destruction de la diversité culturelle, l'an-historicisme,
l'idéologie de la "communication" et de la transparence, le
multiculturalisme.
peux tu developper la notion que je ne cerne pas vraiment le village
global se retrouve en opposition avec la diversite culturelle ?
A votre avis, on parlera quelle langue dans le village global ?
actuellement l'on parle base 2 (0,1)
Je croyais qu'il allait être critique sur cette idéologie
libertaire, et sur ses propres ferments de totalitarisme. En
particulier l'utopie du village global, ça aurait pu être sympa de
s'interroger sur les mauvais côtés de cette idéologie, la
destruction de la diversité culturelle, l'an-historicisme,
l'idéologie de la "communication" et de la transparence, le
multiculturalisme.
peux tu developper la notion que je ne cerne pas vraiment le village
global se retrouve en opposition avec la diversite culturelle ?
A votre avis, on parlera quelle langue dans le village global ?
actuellement l'on parle base 2 (0,1)
l'anglais langue internationale n'est pas liee a la toile
l'anglais langue internationale n'est pas liee a la toile
l'anglais langue internationale n'est pas liee a la toile
l'anglais langue internationale n'est pas liee a la toile
C'est pas la question, l'idéologie du village gloval ou de la société
de l'information sont entièrement compatible avec le libéralisme et en
particulier avec le rêve de certains cercles du pouvoir d'un monde
entièrement connectés où la diversité des langues ne seraient plus un
obstacle au business et au contrôle. La réduction de la diversité des
langues est un objectif explicite de certains lobby américains. Ils
sont impatients, il n'en disparaît jamais qu'une vingtaine par
an... L'idéologie du village global n'est que la version sucrée et fun
d'une idéologie ultralibérale, avec laquelle elle est profondément
compatible (elles partagent des éléments idéologiques fondamentaux
comme le néodarwinisme. Il suffit de voir notre auteur ci dessus, le
détaillant en nom de domaine, comparer la "culture" à un "bouillon"
c'est à dire, grâce à l'allusion à l'expression "bouillon de culture",
passer de l'acception culturelle à l'acception biologiste de
"culture". Si de telle métaphore était isolé, on n'aurait rien à en
dire, mais il se trouve que la connexion nature/culture et plus
généralement la thématique de la naturalisation du sens est récurrente
dans ce milieu). Dans ces sources d'ailleurs on trouve des théories
comme quoi le darwinisme est applicable aux langues et que si
l'anglais (ou le français ou n'importe quelel autre) supprime les
autres, c'est normal, c'est qu'elle était plus adaptée, et ça doit
surtout pas être contrarié.
D'ailleurs quand notre auteur ci dessus dit que « [...] il sera [le
net] soit ultralibéral soit libertaire, condamné à devenir le lieu du
combat ultime entre le totalitarisme capitaliste et l'utopie sociale
où l'être humain devient responsable de lui-même au delà des lois et
des états. »...
merde, j'avais même pas relevé ce "au delà ddes lois et des Etats" !!!
Manuel Viet, revenez, c'est dit en toutes lettres : le net est un
enjeu supérieur au droit ! Il faut l'enfermer de toute urgence ce
malade.
...donc quand il dit que le net sera soit ultralibéral soit
libertaire, il faut être aveugle pour ne pas voir qu'entre
"libertaire" et "libertarien", à ce stade, il n'y a plus qu'une toute
petite nuance, celle d'un tropisme gauchiste finalement assez
franchouillard, et que à moins de croire encore aux grands récits
révolutionnaires, le "libertaire" n'a pas la plus petite chance face à
l'autre terme de l'alternative.
l'anglais langue internationale n'est pas liee a la toile
C'est pas la question, l'idéologie du village gloval ou de la société
de l'information sont entièrement compatible avec le libéralisme et en
particulier avec le rêve de certains cercles du pouvoir d'un monde
entièrement connectés où la diversité des langues ne seraient plus un
obstacle au business et au contrôle. La réduction de la diversité des
langues est un objectif explicite de certains lobby américains. Ils
sont impatients, il n'en disparaît jamais qu'une vingtaine par
an... L'idéologie du village global n'est que la version sucrée et fun
d'une idéologie ultralibérale, avec laquelle elle est profondément
compatible (elles partagent des éléments idéologiques fondamentaux
comme le néodarwinisme. Il suffit de voir notre auteur ci dessus, le
détaillant en nom de domaine, comparer la "culture" à un "bouillon"
c'est à dire, grâce à l'allusion à l'expression "bouillon de culture",
passer de l'acception culturelle à l'acception biologiste de
"culture". Si de telle métaphore était isolé, on n'aurait rien à en
dire, mais il se trouve que la connexion nature/culture et plus
généralement la thématique de la naturalisation du sens est récurrente
dans ce milieu). Dans ces sources d'ailleurs on trouve des théories
comme quoi le darwinisme est applicable aux langues et que si
l'anglais (ou le français ou n'importe quelel autre) supprime les
autres, c'est normal, c'est qu'elle était plus adaptée, et ça doit
surtout pas être contrarié.
D'ailleurs quand notre auteur ci dessus dit que « [...] il sera [le
net] soit ultralibéral soit libertaire, condamné à devenir le lieu du
combat ultime entre le totalitarisme capitaliste et l'utopie sociale
où l'être humain devient responsable de lui-même au delà des lois et
des états. »...
merde, j'avais même pas relevé ce "au delà ddes lois et des Etats" !!!
Manuel Viet, revenez, c'est dit en toutes lettres : le net est un
enjeu supérieur au droit ! Il faut l'enfermer de toute urgence ce
malade.
...donc quand il dit que le net sera soit ultralibéral soit
libertaire, il faut être aveugle pour ne pas voir qu'entre
"libertaire" et "libertarien", à ce stade, il n'y a plus qu'une toute
petite nuance, celle d'un tropisme gauchiste finalement assez
franchouillard, et que à moins de croire encore aux grands récits
révolutionnaires, le "libertaire" n'a pas la plus petite chance face à
l'autre terme de l'alternative.
l'anglais langue internationale n'est pas liee a la toile
C'est pas la question, l'idéologie du village gloval ou de la société
de l'information sont entièrement compatible avec le libéralisme et en
particulier avec le rêve de certains cercles du pouvoir d'un monde
entièrement connectés où la diversité des langues ne seraient plus un
obstacle au business et au contrôle. La réduction de la diversité des
langues est un objectif explicite de certains lobby américains. Ils
sont impatients, il n'en disparaît jamais qu'une vingtaine par
an... L'idéologie du village global n'est que la version sucrée et fun
d'une idéologie ultralibérale, avec laquelle elle est profondément
compatible (elles partagent des éléments idéologiques fondamentaux
comme le néodarwinisme. Il suffit de voir notre auteur ci dessus, le
détaillant en nom de domaine, comparer la "culture" à un "bouillon"
c'est à dire, grâce à l'allusion à l'expression "bouillon de culture",
passer de l'acception culturelle à l'acception biologiste de
"culture". Si de telle métaphore était isolé, on n'aurait rien à en
dire, mais il se trouve que la connexion nature/culture et plus
généralement la thématique de la naturalisation du sens est récurrente
dans ce milieu). Dans ces sources d'ailleurs on trouve des théories
comme quoi le darwinisme est applicable aux langues et que si
l'anglais (ou le français ou n'importe quelel autre) supprime les
autres, c'est normal, c'est qu'elle était plus adaptée, et ça doit
surtout pas être contrarié.
D'ailleurs quand notre auteur ci dessus dit que « [...] il sera [le
net] soit ultralibéral soit libertaire, condamné à devenir le lieu du
combat ultime entre le totalitarisme capitaliste et l'utopie sociale
où l'être humain devient responsable de lui-même au delà des lois et
des états. »...
merde, j'avais même pas relevé ce "au delà ddes lois et des Etats" !!!
Manuel Viet, revenez, c'est dit en toutes lettres : le net est un
enjeu supérieur au droit ! Il faut l'enfermer de toute urgence ce
malade.
...donc quand il dit que le net sera soit ultralibéral soit
libertaire, il faut être aveugle pour ne pas voir qu'entre
"libertaire" et "libertarien", à ce stade, il n'y a plus qu'une toute
petite nuance, celle d'un tropisme gauchiste finalement assez
franchouillard, et que à moins de croire encore aux grands récits
révolutionnaires, le "libertaire" n'a pas la plus petite chance face à
l'autre terme de l'alternative.