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Contre les poursuites : les jeunes se mobilisent et créent AUDIONAUTES.NET

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Aziz RIDOUAN
COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'ASSOCIATION DES AUDIONAUTES



Saint Blaise (Alpes-Maritimes), le 4 Octobre - Les collégiens, lycéens et
étudiants se mobilisent contre les procès des majors et lancent la première
association de défense des audionautes (utilisateurs de musique en ligne)
pour venir en aide aux premières victimes de la répression musicale : l'ADA.


Scandalisés par les poursuites de l'industrie du disque, inquiets des
menaces qui pèsent sur eux et leur famille ; des lycéens de diverses régions
françaises se sont réunis pour créer l'Association des Audionautes (ADA).


Ils ont désigné Aziz Ridouan et Quentin Renaudo, âgés respectivement de 16
et 14 ans, comme leurs porte-paroles.

La plupart des jeunes internautes sont désormais familier des
extraordinaires possibilités des réseaux pour accéder à la culture et à la
musique (forums de discussions, chat, sites et réseaux d'échanges). Cette
extraordinaire diversité culturelle n'existe pas dans les magasins et le
prix exorbitant des CD ne permet pas à toute personne qui le souhaite
d'avoir accès à autant d'ouvres. Les sites récemment ouverts à la vente de
musique en ligne sont encore trop chers (il faudrait dépenser 5000 euros
pour remplir un Ipod de musique !), leur catalogue est abusif et dépassé.
Adeptes de la découverte musicale, les jeunes de ce pays sont désormais
menacés par les procès que souhaitent intenter les majors du disque. Souvent
mineurs, ces derniers savent que ce sont leurs parents qui vont trinquer à
leur place. De plus en plus de témoignages sur le Net de saisie
d'ordinateurs, de mise en garde à vue inquiète les fondateurs de l'ADA.
Combien de temps avant que des écoliers ne se retrouvent devant les
tribunaux ? Combien de temps avant que les contenus disponibles sur Internet
ne soient soumis au contrôle systématique et à la bonne volonté de
l'industrie
musicale ?



L'ADA agit pour la défense des victimes des poursuites abusives de
l'industrie du disque. L'ADA appelle les victimes des majors à la contacter
pour qu'elles puissent se réunir et organiser une défense commune autour des
avocats que l'ADA a déjà contactés.



Parce que la presse ne relaie que le point de vue des professionnels, il est
temps de faire émerger le point de vue de la génération numérique, pour
qu'elle participe enfin à ce débat qui la concerne directement.



Dès aujourd'hui, pour entrer en relation avec les premières victimes de la
répression, l'ADA lance une campagne de mobilisation en ligne via son site
et via les principaux relais de la génération numérique. L'ADA souhaite
aussi organiser des réunions entre élèves pour discuter de la stratégie à
suivre
pour empêcher ces procès abusifs de continuer. Enfin, l'ADA se met en
relation avec les associations du même type aux Etats Unis ainsi que dans
les autres pays où l'industrie du disque a déjà lancé sa vague de répression
inutile.



A propos de l'ADA

L'ADA est une association de loi 1901 créée début octobre par des jeunes
lycéens qui souhaitaient réagir à la répression et aux procès de l'industrie
du disque.



Pour contacter les fondateurs de l'ADA (note à la presse: appeler après les
cours vers 18h)
Aziz Ridouan, Président : 0677410532 Email:
aziz@audionautes.net
Quentin Renaudo, Vice-président : 0619487171 Email:
quentin@audionautes.net

Nous invitons chaque audionautes à se mobiliser :
- en utilisant notre KIT de communication et en affichant nos documents :
http://www.audionautes.net/dossiers/
- en nous contactant et en rejoignant notre mailing-list :
http://www.audionautes.net/newsletter.php
- en visitant notre site Internet :
http://www.audionautes.net

Audionautes.net, la génération numérique.





Communiqué format PDF en ligne:

http://www.audionautes.net/dossiers/docs/communiquedepresse1.pdf

10 réponses

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Laurent Chemla
Brina wrote:

ça date d'avant que les Majors existent ET d'avant le P2P



Euh, je crois que tout le monde l'a vu, ce troll là, tellement il est gros.

L.
--
La Cabale, c'est moi.
Avatar
azathoth
"Brina" a écrit dans le message de
news:
Dans l'article <ck0q3j$6m6$, de
fr.misc.droit.internet, Xavier Roche a
promptement déclamé ...
> Vincent wrote:
> > Il reste la radio.
>
> Ah bon ? A part quelques exceptions, on a surtout surtout droit à la
> soupe des majors.

Mais c'est cette soupe qui est majoritairement copié par P2P !

Connectes-toi sur les réseaux et regardes ...



L'information contre le marketing ...

Ils ont entendu, il ont compris, ils ont pas acheté.

Avant : pub > achat > ecoute
Maintenant : pub > ecoute > achat

La qualité contre la publicité ...

Ou est le mal ou est la morale ?
Avatar
Brina
Dans l'article <41645e60$0$25754$, de
fr.misc.droit.internet, azathoth a promptement
déclamé ...
> > > Il reste la radio.
> >
> > Ah bon ? A part quelques exceptions, on a surtout surtout droit à la
> > soupe des majors.
>
> Mais c'est cette soupe qui est majoritairement copié par P2P !
>
> Connectes-toi sur les réseaux et regardes ...

L'information contre le marketing ...

Ils ont entendu, il ont compris, ils ont pas acheté.

Avant : pub > achat > ecoute
Maintenant : pub > ecoute > achat

La qualité contre la publicité ...

Ou est le mal ou est la morale ?



L'coute s'est toujours fait via la radio et ensuite les clips, faut
quand même pas prendre les gens pour des cons et croire qu'ils achètent
des disques sans en connaitre le contenu
Avatar
azathoth
"Brina" a écrit dans le message de
news:
Dans l'article <41645e60$0$25754$, de
fr.misc.droit.internet, azathoth a promptement
déclamé ...
> > > > Il reste la radio.
> > >
> > > Ah bon ? A part quelques exceptions, on a surtout surtout droit à la
> > > soupe des majors.
> >
> > Mais c'est cette soupe qui est majoritairement copié par P2P !
> >
> > Connectes-toi sur les réseaux et regardes ...
>
> L'information contre le marketing ...
>
> Ils ont entendu, il ont compris, ils ont pas acheté.
>
> Avant : pub > achat > ecoute
> Maintenant : pub > ecoute > achat
>
> La qualité contre la publicité ...
>
> Ou est le mal ou est la morale ?

L'coute s'est toujours fait via la radio et ensuite les clips, faut
quand même pas prendre les gens pour des cons et croire qu'ils achètent
des disques sans en connaitre le contenu



Tu as jamais achete l'album d'un nouvel artiste dont le contenu est a chier,
sauf celle répétée en boucle sur les medias ?
Les artistes eux memes ont denoncé le remplissage d'album avec des musiques
bouche-trous, et les inedits qui sont les musiques qu'ils avaient pas osés
sortir quand ils etaient pas connus car elles n'etaient pas a leur gout.

Il ne faudrait pas prendre les majors pours des cons non plus :)
Avatar
Brina
Dans l'article <4164a5e1$0$22857$, de
fr.misc.droit.internet, azathoth a promptement
déclamé ...
> > > > > Il reste la radio.
> > > >
> > > > Ah bon ? A part quelques exceptions, on a surtout surtout droit à la
> > > > soupe des majors.
> > >
> > > Mais c'est cette soupe qui est majoritairement copié par P2P !
> > >
> > > Connectes-toi sur les réseaux et regardes ...
> >
> > L'information contre le marketing ...
> >
> > Ils ont entendu, il ont compris, ils ont pas acheté.
> >
> > Avant : pub > achat > ecoute
> > Maintenant : pub > ecoute > achat
> >
> > La qualité contre la publicité ...
> >
> > Ou est le mal ou est la morale ?
>
> L'coute s'est toujours fait via la radio et ensuite les clips, faut
> quand même pas prendre les gens pour des cons et croire qu'ils achètent
> des disques sans en connaitre le contenu

Tu as jamais achete l'album d'un nouvel artiste dont le contenu est a chier,
sauf celle répétée en boucle sur les medias ?



ben non, j'ai toujours été très circonspecte avec mes achats d'albums
Ah si une fois, mais la chanson "vedette" me plaisait pas non plus :-)

Les artistes eux memes ont denoncé le remplissage d'album avec des musiques
bouche-trous,



facile de tout reporter sur le méchant producteur

et les inedits qui sont les musiques qu'ils avaient pas osés
sortir quand ils etaient pas connus car elles n'etaient pas a leur gout.



Ben voyons et les majors les ont volées, puis ont hypnotisé l'artiste
pour qu'il l'enregistre contre son gré :D)

Il ne faudrait pas prendre les majors pours des cons non plus :)



ni les consommateurs pour de pauvres victimes
La victimisation du consommateur n'est pas non plus l'orientation que
devrait prendre le droit, et en tout cas, cela ne l'autorise pas à
commettre des délits, pourquoi ne pas justifier le vol d'albums dans les
magasins avec le même motif ? "mais m'sieur le juge c'était pour
écouter, je serais revenu le payer s'il m'avait plu"

Qu'il y ait une réflexion sur les droits d'auteur, sur la copie privée
etc, est une chose, en profiter pour essayer de légaliser la contrefaçon
c'est obtenir l'effet inverse (ça me fait penser à la légalisation du
cannabis tout cela, avec certains qui prennent pour prétexte la
justification thérapeutique pour obtenir la légalisation totale.
Résultat l'usage thérapeutique pourtant utile est toujours illégal :-( )

Tous les arguments avancés sont des prétextes pour continuer à pouvoir
télécharger gratuitement et sans vouloir assumer les conséquences de ses
actes.
Regarde le manifeste d'Audionautes qui en profite pour aussi être contre
le téléchargement payant, ben voyons
Même si un système d'écoute à distance se met en place, il y aura d'une
part toujours des imbéciles qui en profiteront pour le détourner en
clamant que les Majors sont rien que des méchants et que c'est bien
fait, et d'autre part, puisque cela ne permettra pas d'avoir tout
gratuit, cela ne satisfera pas les téléchargeurs

C'est sur qu'actuellement, puisque cela en est à ses débuts, le
téléchargement payant n'est pas encore au top mais franchement les
efforts commencent à être faits et ce ne sont pas des "jeunes" clamant
qu'ils n'en ont rien à faire car tout ce qu'ils veulent c'est "tout
gratuit", qui arrangera les choses, l'image donnée est une catastrophe.

Enfin, les attendus des jugements contre les téléchargeurs seront
intéressants à lire
Avatar
GraphSeb
Dans le message :,
Brina s'exclama :

ça c'est plus discutable sans pour autant être écartable : la notion
de propriété doit-elle rester uniquement de biens tangibles dans une
société allant de plus en plus vers la dématériallisation ?

Certes la société a permis les créations et il y a l'accès à la
culture mais il faut aussi pour avoir cet accès qu'il y ait quelque
chose à voir. Or si l'artiste ne peut pas vivre de son art, la
production artistique est en danger.
Personne ne semble contester que copier un tableau c'est mal, pourquoi
dès qu'on touche aux phonogrammes et vidéogrammes, cela devient bien ?



Hum, certainement parce qu'il n'est plus question de flouer un artiste, mais
plutôt un industriel, dépositaire quasi exclusif de *tous* les droits
d'auteur, non ?

Ce système industriel et marketing, fondé sur la diffusion de masse, a
totalement noyauté le processus de création artistique. D'ailleurs, combien
d'artistes peuvent créer *librement*, hors de l'assentiment du dépositaire
de leurs droits, y compris pour l'avenir ?

« - Non, Bob, tu remballes ta chanson, t'es pas dans l'move, pas rentable
selon mon étude marketing... Fais la moi plutôt R&B-Trans-Jungle, t'as une
avance de droits à me rembourser, tu sais. »

Le droit, prévu pour protéger l'auteur d'une ½uvre *originale*, ne sert plus
qu'à garantir, aux yeux du juge, les coûts d'amortissement, la promotion
(pub) et tutti quanti. Ce n'est plus de l'art, mais bien du commerce. Le
producteur étudie le marché, passe une commande à un compositeur lambda sous
contrat (donc pieds et poings liés, qui ne peut rien faire d'autre ni
ailleurs), créé l'artiste /marketing - ement correct/ qui passera le mieux
sur le clip (beau - belle blond(e) svelte pas farouche sachant se
trémousser), achète un matraquage radio systématique sur 3 semaines et
inonde les bacs de CD qui pourraient tout aussi bien être jetables, puisque
6 mois après on est définitivement passé à autre chose.

Au cinéma c'est pire : la multiplication des sorties oblige très souvent à
pomper des scénarii dans la littérature (dans le meilleurs des cas, parfois
dans le roman-de-gare), les mettre en adéquation avec /la recette miracle/ :
cascades, grosses bagnoles, blondes à gros seins, deux tiers d'action un
tiers de sexe. Des fois quand il n'y a plus rien à pomper, on fait alors un
fameux /remake/, ou on fait bosser quelques nègres sur /l'épisode/ 2, 3, 4,
5, etc.

Après tout, tu as d'une certaine manière raison en distinguant propriété
matérielle et (i.e.) artistique. La question : l'art est-il un produit de
consommation de masse (et de production industrielle) comme tous les autres
? me semble une question pertinente... Son statut face à la protection due à
l'auteur ne me semble pas le moindre de ses aspects, d'ailleurs.

--
GraphSeb
Avatar
Laurent Chemla
GraphSeb wrote:

Hum, certainement parce qu'il n'est plus question de flouer un artiste,
mais plutôt un industriel, dépositaire quasi exclusif de *tous* les droits
d'auteur, non ?



Pas seulement l'industrie. Les sociétés d'auteurs ne sont pas non plus
complètement étrangères au phénomène (je continue de conseiller la lecture
de http://patrick.destrem.free.fr/e_libre.htm à ce sujet).

J'ai même un exemple familial déconcertant: des artistes, sociétaires,
souhaitent lors de la sortie de leur second album mettre à disposition à
titre gracieux au format mp3 les titres de leur premier album.

Eh ben non. Le contrat de la SACEM l'interdit :

Article 1 : "Tout auteur, auteur-realisateur ou compositeur admis a adherer
aux presents statuts fait apport a la societé, du fait meme de cette
adhesion, en tous pays et pour la durée de la société, du droit d'autoriser
ou interdire l'execution ou la representation publique de ses oeuvres, dès
que créées."

L'artiste ne peut même plus décider de donner son oeuvre. Il n'en dispose
plus. Et c'est ça ou rien.

L.
--
La Cabale, c'est moi.
Avatar
Xavier Roche
Laurent Chemla wrote:
L'artiste ne peut même plus décider de donner son oeuvre. Il n'en dispose
plus. Et c'est ça ou rien.



Il peut ne pas adhérer à la SACEM.
Avatar
Laurent Chemla
Xavier Roche wrote:

Il peut ne pas adhérer à la SACEM.



Arf. Et gérer tout seul la perception de ses droits d'auteur, en surveillant
toutes les radios, toutes les TV, tous les producteurs de disques, les
magasins, les supermarchés, les salles de concerts, etc. Bref, tout ce
à quoi est censée servir une société d'auteurs.

Seulement voilà: en France, la SACEM est un monopole. C'est la SACEM ou
rien, et si c'est la SACEM, tu n'as plus aucun droit sur tes propres
oeuvres. Point, barre.

On peut toujours arguer du fait que c'est un prêté pour un rendu, mais
quand même: l'auteur n'a pas de réel choix. Soit il perd tous ses droits
en les déléguant à la SACEM, soit il n'a aucune chance d'être protégé.

L.
--
La Cabale, c'est moi.
Avatar
pollux
Brina wrote:
Ben voyons et les majors les ont volées, puis ont hypnotisé l'artiste
pour qu'il l'enregistre contre son gré :D)



juste une petite remarque, les artistes sont sous contrats, ils ne
peuvent pas grand choses sur les choix commerciaux de leur maison
d'édition (ce qui n'est evidemment pas une règle générale).