Bonjour,
je ne comprend absolument rien au débat sur l'euthanasie. Qu'est ce qui
empêcherait une personne de se suicider par elle même ? Pourquoi est ce
que la personne qui a un cancer au visage demande à ce qu'elle soit
euthanasiée ?
Elle peut très bien rassembler ses proches autour d'elle et avaler une
boite de somnifères. Non ? Cela ne coûterait rien à la sécu...
Légalement, les personnes seraient étaient à côté du suicidé ne peuvent
pas être poursuivies, puisqu'il s'agit d'un suicide. A moins qu'il
existe un loi qui punit les personnes qui ne tentent pas de sauver un
suicidé (non assistance à personne en danger par ex), je ne vois pas où
est le soucis du point de vue légal.
Je comprend bien que certains malades à un stade terminal, ou à un âge
très avancé, ne peuvent même pas bouger le doigt pour se suicider. Dans
ces cas, un suicide "assisté" est requis, mais interdit par la loi. Par
contre, si une personne a encore toutes ses forces pour appuyer sur une
gâchette, y a pas à demander l'autorisation. Et surtout, qu'on ne pollue
pas l'espace public avec de faux débats.
tu connais le dosage?? pascal "anonym" a écrit dans le message de news:47dd6310$0$30768$
Il y a des poisons efficaces à 100% (mort au rats, arsenic, etc). Pas la peine d'avaler des médicaments
anonym
rbsixx a écrit :
tu connais le dosage?? pascal
Un verre de thé pour l'arsenic + une bouteille de mort au rat. Le dernier des crétins dirait que cela est suffisant pour tuer Zeus.
Je trouve le débat actuel sur l'euthanasie pathétique et inintéressant. Celui qui veut mourir peut mourir, il n'a pas à demander l'autorisation à cette république avec des tribunaux sclérosés. Exception : si le citoyen est complètement dépendant, dans ce cas, le débat peut valoir la peine.
Mais voir une femme debout et qui marche réclamer le droit à la mort, je trouve cela déplacé. Elle a le droit de mourir, elle peut s'empoisonner devant des témoins. La loi ne punit pas le suicide.
rbsixx a écrit :
tu connais le dosage??
pascal
Un verre de thé pour l'arsenic + une bouteille de mort au rat. Le
dernier des crétins dirait que cela est suffisant pour tuer Zeus.
Je trouve le débat actuel sur l'euthanasie pathétique et inintéressant.
Celui qui veut mourir peut mourir, il n'a pas à demander l'autorisation
à cette république avec des tribunaux sclérosés. Exception : si le
citoyen est complètement dépendant, dans ce cas, le débat peut valoir
la peine.
Mais voir une femme debout et qui marche réclamer le droit à la mort, je
trouve cela déplacé. Elle a le droit de mourir, elle peut s'empoisonner
devant des témoins. La loi ne punit pas le suicide.
Un verre de thé pour l'arsenic + une bouteille de mort au rat. Le dernier des crétins dirait que cela est suffisant pour tuer Zeus.
Je trouve le débat actuel sur l'euthanasie pathétique et inintéressant. Celui qui veut mourir peut mourir, il n'a pas à demander l'autorisation à cette république avec des tribunaux sclérosés. Exception : si le citoyen est complètement dépendant, dans ce cas, le débat peut valoir la peine.
Mais voir une femme debout et qui marche réclamer le droit à la mort, je trouve cela déplacé. Elle a le droit de mourir, elle peut s'empoisonner devant des témoins. La loi ne punit pas le suicide.
Eva
La vie est plus belle quand on est mort ? (Courgette). "anonym" a écrit dans le message de news: 47dec961$0$9439$ Elle a le droit de mourir, elle peut s'empoisonner
devant des témoins. La loi ne punit pas le suicide.
Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à personne en danger ?
-- Éva
La vie est plus belle quand on est mort ? (Courgette).
"anonym" <anon@gmail.com> a écrit dans le message de news:
47dec961$0$9439$426a74cc@news.free.fr...
Elle a le droit de mourir, elle peut s'empoisonner
devant des témoins. La loi ne punit pas le suicide.
Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à
personne en danger ?
La vie est plus belle quand on est mort ? (Courgette). "anonym" a écrit dans le message de news: 47dec961$0$9439$ Elle a le droit de mourir, elle peut s'empoisonner
devant des témoins. La loi ne punit pas le suicide.
Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à personne en danger ?
-- Éva
anon
Eva a écrit :
Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à personne en danger ?
Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du suicide...
Eva a écrit :
Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à
personne en danger ?
Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais
pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du
suicide...
Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à personne en danger ?
Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du suicide...
Rémi Fasollasi
"anon" a écrit dans le message de news: frqljf$fpv$
Eva a écrit :
> > Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non
assistance à
> personne en danger ? >
Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du suicide...
Je ne sais pas non plus, mais il me semble qu'il s'agit de non-assistance à personne en danger sinon il faudrait que la loi distingue les causes possibles du danger.
"anon" <anonyme@gmail.com> a écrit dans le message de news:
frqljf$fpv$1@news-rocq.inria.fr...
Eva a écrit :
>
> Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non
assistance à
> personne en danger ?
>
Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais
pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du
suicide...
Je ne sais pas non plus, mais il me semble qu'il s'agit de
non-assistance à personne en danger sinon il faudrait que la loi
distingue les causes possibles du danger.
"anon" a écrit dans le message de news: frqljf$fpv$
Eva a écrit :
> > Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non
assistance à
> personne en danger ? >
Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du suicide...
Je ne sais pas non plus, mais il me semble qu'il s'agit de non-assistance à personne en danger sinon il faudrait que la loi distingue les causes possibles du danger.
Laurent Jumet
Hello Rémi !
"Rémi Fasollasi" wrote:
> Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à > personne en danger ? > Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du suicide...
Je ne sais pas non plus, mais il me semble qu'il s'agit de non-assistance à personne en danger sinon il faudrait que la loi distingue les causes possibles du danger.
Si l'euthanasie n'est pas explicitement prévue par la loi, la qualification des faits dépend du Procureur dans le ressort duquel le décès est survenu. Ce peut être et se sera souvent, la qualification d'assassinat comme auteur, coauteur ou complice. Il n'est pas possible de demander par avance à un tribunal, de pouvoir commettre quelque chose qui n'ayant pas encore eu lieu, n'est pas encore qualifié au plan pénal; le pénal s'occupe toujours de ce qui a eu lieu, et jamais des intentions. Donc, la France doit légaliser l'euthanasie si elle veut que ces problèmes se résolvent dans l'avenir; la première mouture de la loi qui avait été proposée en Belgique était excellente, soutenue par Roger Lallemand; mais elle a été amendée dans un but de sabotage par les catholiques, qui se départissent de leur libre arbitre dès lors que la loi touche à des dogmes dont ils n'osent publiquement s'affranchir. C'était la même chose pour l'avortement jadis, où la crainte du scandale conduisait les familles pieuses sur les routes d'Angleterre et de Hollande, tandis que les ex-futurs-pères éructaient au Parlement contre le "crime" d'avortement, tout en s'isolant durant les pauses des débats pour téléphoner et demander si "tout s'était bien passé".
-- Laurent Jumet - Point de Chat, Liège, BELGIUM KeyID: 0xCFAF704C [Restore address to laurent.jumet for e-mail reply.]
Hello Rémi !
"Rémi Fasollasi" <invalid@invalid.invalid> wrote:
> Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à
> personne en danger ?
>
Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais
pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du
suicide...
Je ne sais pas non plus, mais il me semble qu'il s'agit de
non-assistance à personne en danger sinon il faudrait que la loi
distingue les causes possibles du danger.
Si l'euthanasie n'est pas explicitement prévue par la loi, la qualification des faits dépend du Procureur dans le ressort duquel le décès est survenu. Ce peut être et se sera souvent, la qualification d'assassinat comme auteur, coauteur ou complice.
Il n'est pas possible de demander par avance à un tribunal, de pouvoir commettre quelque chose qui n'ayant pas encore eu lieu, n'est pas encore qualifié au plan pénal; le pénal s'occupe toujours de ce qui a eu lieu, et jamais des intentions.
Donc, la France doit légaliser l'euthanasie si elle veut que ces problèmes se résolvent dans l'avenir; la première mouture de la loi qui avait été proposée en Belgique était excellente, soutenue par Roger Lallemand; mais elle a été amendée dans un but de sabotage par les catholiques, qui se départissent de leur libre arbitre dès lors que la loi touche à des dogmes dont ils n'osent publiquement s'affranchir.
C'était la même chose pour l'avortement jadis, où la crainte du scandale conduisait les familles pieuses sur les routes d'Angleterre et de Hollande, tandis que les ex-futurs-pères éructaient au Parlement contre le "crime" d'avortement, tout en s'isolant durant les pauses des débats pour téléphoner et demander si "tout s'était bien passé".
--
Laurent Jumet - Point de Chat, Liège, BELGIUM
KeyID: 0xCFAF704C
[Restore address to laurent.jumet for e-mail reply.]
> Mais les témoins ne risquent ils pas d'être accusés de non assistance à > personne en danger ? > Je ne vois pas comment... Le suicide est un acte personnel. Je ne sais pas si la loi punit un citoyen qui ne tente pas de sauver quelqu'un du suicide...
Je ne sais pas non plus, mais il me semble qu'il s'agit de non-assistance à personne en danger sinon il faudrait que la loi distingue les causes possibles du danger.
Si l'euthanasie n'est pas explicitement prévue par la loi, la qualification des faits dépend du Procureur dans le ressort duquel le décès est survenu. Ce peut être et se sera souvent, la qualification d'assassinat comme auteur, coauteur ou complice. Il n'est pas possible de demander par avance à un tribunal, de pouvoir commettre quelque chose qui n'ayant pas encore eu lieu, n'est pas encore qualifié au plan pénal; le pénal s'occupe toujours de ce qui a eu lieu, et jamais des intentions. Donc, la France doit légaliser l'euthanasie si elle veut que ces problèmes se résolvent dans l'avenir; la première mouture de la loi qui avait été proposée en Belgique était excellente, soutenue par Roger Lallemand; mais elle a été amendée dans un but de sabotage par les catholiques, qui se départissent de leur libre arbitre dès lors que la loi touche à des dogmes dont ils n'osent publiquement s'affranchir. C'était la même chose pour l'avortement jadis, où la crainte du scandale conduisait les familles pieuses sur les routes d'Angleterre et de Hollande, tandis que les ex-futurs-pères éructaient au Parlement contre le "crime" d'avortement, tout en s'isolant durant les pauses des débats pour téléphoner et demander si "tout s'était bien passé".
-- Laurent Jumet - Point de Chat, Liège, BELGIUM KeyID: 0xCFAF704C [Restore address to laurent.jumet for e-mail reply.]
Rémi Fasollasi
"Laurent Jumet" a écrit dans le message de news:
Si l'euthanasie n'est pas explicitement prévue par la loi, la qualification des faits dépend du Procureur dans le ressort duquel le décès est survenu. Ce peut être et se sera souvent, lla qualification d'assassinat comme auteur, coauteur ou complice. Il n'est pas possible de demander par avance à un tribunal, de pouvoir commettre quelque chose qui n'ayant pas encore eu lieu, n'est pas encore qualifié au plan pénal; le pénal s'occupe toujours de ce qui a eu lieu, et jamais des intentions.
C'est ce que j'ai dit plus haut dans le fil en soulignant que le problème n'était pas judiciaire mais législatif. Dans un cas récent, le tribunal ne pouvait faire autrement que d'appliquer la loi.
Donc, la France doit légaliser l'euthanasie si elle veut que ces problèmes se résolvent dans l'avenir; la première mouture de la loi qui avait été proposée en Belgique était excellente, soutenue par Roger Lallemand; mais elle a été amendée dans un but de sabotage par les catholiques, qui se départissent de leur libre arbitre dès lors que la loi touche à des dogmes dont ils n'osent publiquement s'affranchir.
Le problème en France, c'est que le gouvernement ne peut pas se passer de sa clientèle, la droite catholique "bien pensante" en fait partie, il y a dans le gouvernement une dame qui a déjà brandi la bible dans l'hémicycle quand elle était députée, déjà ça fait désordre dans une république soi-disant laïque... Ce genre de légalisation est hors de propos en ce moment, la garde des sceaux l'a fait sentir. Nous devrons encore pendant un moment subir des gens qui ont une éthique qui doit s'appliquer d'abord aux autres.
C'était la même chose pour l'avortement jadis, où la crainte du
scandale conduisait les familles pieuses sur les routes d'Angleterre et de Hollande, tandis que les ex-futurs-pères éructaient au Parlement contre le "crime" d'avortement, tout en s'isolant durant les pauses des débats pour téléphoner et demander si "tout s'était bien passé".
C'est le même problème, je pense que ça a le même genre de conséquences, les choses continueront à se faire hors d'un cadre légal, je pense que c'est très dangereux notamment pour les droits de la personne concernée. le flou et le non-dit et autres accords plus ou moins tacites peuvent engendrer des dérives qui peuvent mettre la justice dans l'embarras. Il peut être difficile de de savoir si un assassinat (c'est le terme je crois pour un homicide avec préméditation) a été commis en raison ou non d'une demande de la victime, ce qui je pense peut influer sur la peine.
Bien que je sois favorable à une légalisation de l'euthanasie comme j'ai été favorable à une légalisation de l'avortement, je suis contre l'euthanasie et l'avortement, d'ailleurs je ne me suis jamais fait ni avorté ni euthanasié, mais -au moins pour l'euthanasie- peut-être qu'un jour qui approche, les circonstances me feront changer d'idée et j'aimerai pouvoir décider moi-même.
"Laurent Jumet" <1st_NAME.Lst_NAME@skynet.be> a écrit dans le message de
news: GED47E0EE3A@1st_NAME.Lst_NAME.skynet.be...
Si l'euthanasie n'est pas explicitement prévue par la loi,
la qualification des faits dépend du Procureur dans le ressort
duquel le décès est survenu. Ce peut être et se sera souvent,
lla qualification d'assassinat comme auteur, coauteur ou complice.
Il n'est pas possible de demander par avance à un tribunal,
de pouvoir commettre quelque chose qui n'ayant pas encore eu lieu,
n'est pas encore qualifié au plan pénal; le pénal s'occupe toujours
de ce qui a eu lieu, et jamais des intentions.
C'est ce que j'ai dit plus haut dans le fil en soulignant que le
problème n'était pas judiciaire mais législatif. Dans un cas récent, le
tribunal ne pouvait faire autrement que d'appliquer la loi.
Donc, la France doit légaliser l'euthanasie si elle veut que
ces problèmes se résolvent dans l'avenir; la première mouture de la loi
qui avait été proposée en Belgique était excellente, soutenue par
Roger Lallemand; mais elle a été amendée dans un but de sabotage
par les catholiques, qui se départissent de leur libre arbitre dès lors
que la loi touche à des dogmes dont ils n'osent publiquement
s'affranchir.
Le problème en France, c'est que le gouvernement ne peut pas se passer
de sa clientèle, la droite catholique "bien pensante" en fait partie, il
y a dans le gouvernement une dame qui a déjà brandi la bible dans
l'hémicycle quand elle était députée, déjà ça fait désordre dans une
république soi-disant laïque... Ce genre de légalisation est hors de
propos en ce moment, la garde des sceaux l'a fait sentir. Nous devrons
encore pendant un moment subir des gens qui ont une éthique qui doit
s'appliquer d'abord aux autres.
C'était la même chose pour l'avortement jadis, où la crainte du
scandale conduisait les familles pieuses sur les routes d'Angleterre et
de Hollande, tandis que les ex-futurs-pères éructaient au Parlement
contre le "crime" d'avortement, tout en s'isolant durant les pauses des
débats pour téléphoner et demander si "tout s'était bien passé".
C'est le même problème, je pense que ça a le même genre de conséquences,
les choses continueront à se faire hors d'un cadre légal, je pense que
c'est très dangereux notamment pour les droits de la personne concernée.
le flou et le non-dit et autres accords plus ou moins tacites peuvent
engendrer des dérives qui peuvent mettre la justice dans l'embarras. Il
peut être difficile de de savoir si un assassinat (c'est le terme je
crois pour un homicide avec préméditation) a été commis en raison ou non
d'une demande de la victime, ce qui je pense peut influer sur la peine.
Bien que je sois favorable à une légalisation de l'euthanasie comme j'ai
été favorable à une légalisation de l'avortement, je suis contre
l'euthanasie et l'avortement, d'ailleurs je ne me suis jamais fait ni
avorté ni euthanasié, mais -au moins pour l'euthanasie- peut-être qu'un
jour qui approche, les circonstances me feront changer d'idée et
j'aimerai pouvoir décider moi-même.
Si l'euthanasie n'est pas explicitement prévue par la loi, la qualification des faits dépend du Procureur dans le ressort duquel le décès est survenu. Ce peut être et se sera souvent, lla qualification d'assassinat comme auteur, coauteur ou complice. Il n'est pas possible de demander par avance à un tribunal, de pouvoir commettre quelque chose qui n'ayant pas encore eu lieu, n'est pas encore qualifié au plan pénal; le pénal s'occupe toujours de ce qui a eu lieu, et jamais des intentions.
C'est ce que j'ai dit plus haut dans le fil en soulignant que le problème n'était pas judiciaire mais législatif. Dans un cas récent, le tribunal ne pouvait faire autrement que d'appliquer la loi.
Donc, la France doit légaliser l'euthanasie si elle veut que ces problèmes se résolvent dans l'avenir; la première mouture de la loi qui avait été proposée en Belgique était excellente, soutenue par Roger Lallemand; mais elle a été amendée dans un but de sabotage par les catholiques, qui se départissent de leur libre arbitre dès lors que la loi touche à des dogmes dont ils n'osent publiquement s'affranchir.
Le problème en France, c'est que le gouvernement ne peut pas se passer de sa clientèle, la droite catholique "bien pensante" en fait partie, il y a dans le gouvernement une dame qui a déjà brandi la bible dans l'hémicycle quand elle était députée, déjà ça fait désordre dans une république soi-disant laïque... Ce genre de légalisation est hors de propos en ce moment, la garde des sceaux l'a fait sentir. Nous devrons encore pendant un moment subir des gens qui ont une éthique qui doit s'appliquer d'abord aux autres.
C'était la même chose pour l'avortement jadis, où la crainte du
scandale conduisait les familles pieuses sur les routes d'Angleterre et de Hollande, tandis que les ex-futurs-pères éructaient au Parlement contre le "crime" d'avortement, tout en s'isolant durant les pauses des débats pour téléphoner et demander si "tout s'était bien passé".
C'est le même problème, je pense que ça a le même genre de conséquences, les choses continueront à se faire hors d'un cadre légal, je pense que c'est très dangereux notamment pour les droits de la personne concernée. le flou et le non-dit et autres accords plus ou moins tacites peuvent engendrer des dérives qui peuvent mettre la justice dans l'embarras. Il peut être difficile de de savoir si un assassinat (c'est le terme je crois pour un homicide avec préméditation) a été commis en raison ou non d'une demande de la victime, ce qui je pense peut influer sur la peine.
Bien que je sois favorable à une légalisation de l'euthanasie comme j'ai été favorable à une légalisation de l'avortement, je suis contre l'euthanasie et l'avortement, d'ailleurs je ne me suis jamais fait ni avorté ni euthanasié, mais -au moins pour l'euthanasie- peut-être qu'un jour qui approche, les circonstances me feront changer d'idée et j'aimerai pouvoir décider moi-même.