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Employeur veut savoir les sites web visites par salaries

18 réponses
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tobias
Bonjour,

Je suis admin reseaux. Mon employeur me demande un listing des sites web
visités par les salariés, mais de maniere nominative. Techniquement aucun
probleme, mais je lui ai repondu que je n'avais pas le droit de le faire. Me
suis-je trompé ou pas? Y a-t-il des textes en la matiere, avec si possible
references, c'est un peu urgent (pour demain matin lundi 7).

Tous les salariés ent signé une "charte" interne (CNIL, droits et
obligations etc) mais je cherche une loi car l'ordre de mon pdg me semble
contraire à la protection de la vie privée.

Je cherche en parallelle mais merci de toute aide...

Merci d'avance.

toby

10 réponses

1 2
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stephane marchau
In fr.misc.droit.internet tobias wrote:

Bonjour,



'jour,

Je suis admin reseaux. Mon employeur me demande un listing des sites web
visités par les salariés, mais de maniere nominative. Techniquement aucun
probleme, mais je lui ai repondu que je n'avais pas le droit de le faire. Me
suis-je trompé ou pas? Y a-t-il des textes en la matiere, avec si possible
references, c'est un peu urgent (pour demain matin lundi 7).



Il n'y a pas de texte precis à ma connaissance. Sur le fond, rien
ne l'empeche ama. Les problemes pourraient venir si l'on te demande
de le faire pour UNE personne ou un groupe de personne precis. Mais
si il te demande de le faire globalement "etablir une statistique
de la consommation de bande passante par site/personnne".

C'est une donnée technique de gestion visant à optimiser les
ressources de l'entreprise entre differents services/personnes.

Tous les salariés ent signé une "charte" interne (CNIL, droits et
obligations etc) mais je cherche une loi car l'ordre de mon pdg me semble
contraire à la protection de la vie privée.



Il faut voir ce qu'autorise ou non la charte interne. Mais rare (très
rare) sont les chartes internes qui autorisent l'utilisation des
ressources internes à l'entreprise (ou l'administration) en dehors des
besoins la fonction ou la formation continue de la personne.

--
Stéphane Marchau
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tobias
"stephane marchau":

Les problemes pourraient venir si l'on te demande
de le faire pour UNE personne ou un groupe de
personne precis. Mais si il te demande de le faire
globalement "etablir une statistique
de la consommation de bande passante par site/
personnne"...



Merci pour votre reponse. Les stats, je m'en occupe regulierement;) J'ai
comme un vague soupcon qu'il aurait entendu qu'un tel a fait ci et un autre,
cela. En clair, il me demande une liste *noms salariés* + sites visités par
eux. Pour tout le monde.

Techniquement c'est pas un souci, c'est l'aspect juridique qui me gene,
notamment celui du respect de la vie privée.

Notre charte interne reste, amha, sans grande valeur juridique car d'une on
m'a demandé de la faire à ...moi:), elle a juste été approuvée par la
direction generale mais sans aucune consultation - ni representants
personnel, ni syndicats, ni inspection travail, ni CNIL... Toutefois chaque
salarié a été obligé de la signer et elle fait partie du reglement interieur
de la boite.

Elle stipule que l'usage des moyens informatiques y compris internet à des
fins non professionnels reste *AUTORISE* sous condition expresse de ne pas
nuire aux activités professionnelles ni de porter quelque prejudice que cela
soit à la boite. Ce qui est donc tres vague...

Les salariés sont informés par ladite charte que l'admin vient juste apres
Dieu car il peut tout voir et savoir, qu'il est tenu par le secret
professionnel. Mais à l'epoque l'idée ne m'était pas venue de specifier
l'acces de l'employeur à toutes ces données.

J'ai lu les differents textes sur le site de la CNIL mais la plupart restent
des recommendations voire des voeux pieux. L'employeur aurait il donc le
droit de flickage à ce point? Cela me parait enorme, car il pourrait s'en
servir ensuite de maniere voilée pour x raisons, comme j'en vois passer de
vertes et de pas mures au niveau sites consultés...

Merci

toby
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AlainD
"tobias" a écrit dans le message de news:
be9he6$i0c$
Bonjour,

Je suis admin reseaux. Mon employeur me demande un listing des sites web
visités par les salariés, mais de maniere nominative. Techniquement aucun
probleme, mais je lui ai repondu que je n'avais pas le droit de le faire.


Me
suis-je trompé ou pas? Y a-t-il des textes en la matiere, avec si possible
references, c'est un peu urgent (pour demain matin lundi 7).

Tous les salariés ent signé une "charte" interne (CNIL, droits et
obligations etc) mais je cherche une loi car l'ordre de mon pdg me semble
contraire à la protection de la vie privée.

Je cherche en parallelle mais merci de toute aide...



Que dit la charte?
Les représentants du personnel ont ils été consultés et les salariés
informés sur ce point?
La cnil est elle au courant?
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AlainD
"tobias" a écrit dans le message de news:
be9n24$44l$
"stephane marchau":

> Les problemes pourraient venir si l'on te demande
> de le faire pour UNE personne ou un groupe de
> personne precis. Mais si il te demande de le faire
> globalement "etablir une statistique
> de la consommation de bande passante par site/
> personnne"...

Merci pour votre reponse. Les stats, je m'en occupe regulierement;) J'ai
comme un vague soupcon qu'il aurait entendu qu'un tel a fait ci et un


autre,
cela. En clair, il me demande une liste *noms salariés* + sites visités


par
eux. Pour tout le monde.

Techniquement c'est pas un souci, c'est l'aspect juridique qui me gene,
notamment celui du respect de la vie privée.

Notre charte interne reste, amha, sans grande valeur juridique car d'une


on
m'a demandé de la faire à ...moi:), elle a juste été approuvée par la
direction generale mais sans aucune consultation - ni representants
personnel, ni syndicats, ni inspection travail, ni CNIL... Toutefois


chaque
salarié a été obligé de la signer et elle fait partie du reglement


interieur
de la boite.

Elle stipule que l'usage des moyens informatiques y compris internet à des
fins non professionnels reste *AUTORISE* sous condition expresse de ne pas
nuire aux activités professionnelles ni de porter quelque prejudice que


cela
soit à la boite. Ce qui est donc tres vague...

Les salariés sont informés par ladite charte que l'admin vient juste apres
Dieu car il peut tout voir et savoir, qu'il est tenu par le secret
professionnel. Mais à l'epoque l'idée ne m'était pas venue de specifier
l'acces de l'employeur à toutes ces données.

J'ai lu les differents textes sur le site de la CNIL mais la plupart


restent
des recommendations voire des voeux pieux. L'employeur aurait il donc le
droit de flickage à ce point? Cela me parait enorme, car il pourrait s'en
servir ensuite de maniere voilée pour x raisons, comme j'en vois passer de
vertes et de pas mures au niveau sites consultés...



Donc la charte n'est pas valable si les représentants n'ont pas été
consultés, idem pour le flicage, l'employeur "peut" éventuellement le faire
mais il faut d'abord consulter le CE, ensuite informer tous les salariés et
bien sur la cnil.

Pourquoi vos représentants ne bougent pas? Ils doivent être au courant de
cette charte et qu'ils n'ont pas été consultés....
Ca s'appelle un délit d'entrave. Ca peut couter 25 000 francs et un an de
prison et les peines sont doublées en cas de récidive (L483-1)
--
@ +
Alain

"Ne critiquez pas, montrez que vous savez mieux faire"
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Rafraf
A vérifier mais il me semble que les noms des salariés et les sites visités
peuvent être communiqués mais ne peuvent pas être utilisés à leur encontre
au titre de faute grave.
Un collègue à moi a frôlé justement le licenciement pour faute grave car il
avait téléchargé des mp3 sur l'ordinateur de son lieu de travail. Son
supérieur s'en était aperçu, avait tenté de l'intimider en le menaçant
précisément de licenciement pour faute grave mais les choses ne sont pas
allées plus loin. Le responsable informatique avait pourtant donné toutes
les infos à la DRH mais elles n'ont pas pu être utilisées.

Donc, l'employeur ne peut pas exploiter ces informations obtenues par
"espionnage" pour s'en servir comme motif de licenciement et il ne peut pas
forcer le responsable informatique à témoigner contre les salariés
"incriminés".

Par contre, il peut le faire noter dans le dossier des salariés et les avoir
dans le colimateur.

Bon courage !


"tobias" a écrit dans le message de
news:be9he6$i0c$
Bonjour,

Je suis admin reseaux. Mon employeur me demande un listing des sites web
visités par les salariés, mais de maniere nominative. Techniquement aucun
probleme, mais je lui ai repondu que je n'avais pas le droit de le faire.


Me
suis-je trompé ou pas? Y a-t-il des textes en la matiere, avec si possible
references, c'est un peu urgent (pour demain matin lundi 7).

Tous les salariés ent signé une "charte" interne (CNIL, droits et
obligations etc) mais je cherche une loi car l'ordre de mon pdg me semble
contraire à la protection de la vie privée.

Je cherche en parallelle mais merci de toute aide...

Merci d'avance.

toby




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Jarno
A ma connaissance, le fait que ce soit nominatif pose un gros problème. En fait,
c'est comme si les employés suivaient une formation continue, faisaient des test
d'auto-formation, et que l'employeur consultait les résultats, et licenciait les
+ mauvais. C'est interdit.

A des fins statistiques et non nominatif, cela ne pose aucun problème. De même,
lister les différentes URL/domaines avec un nombre de personnes les ayant
consulté, ne posera pas non plus de problème.

Je te conseille de faire attention car cette demande est, amha, complètement
illégale.

2 solutions que j'entrevoie :

1/ Tu fais signer une décharge à ton employeur sur laquelle est spécifiquement
indiqué que celui-ci demande explicitement à connaître, et de manière nominative,
l'usage qu'il est fait d'Internet au sein de la société. Si un employé vient à
être licencié à cause de ce rapport, et qu'il se présente aux prud'hommes, seul
ton employeur sera mis en cause. En l'absence de cette décharge, ta
responsabilité pourra aussi être directement mise en cause pour non respect de
la vie privée.

2/ Tu saisies l'occasion pour ré-écrire ta charte. Celle-ci sera de fait plus
complète (ton expérience des usage de l'Internet dans la société + décharge
perso en cas de demande "illégales" de ton employeur), et fais-la signer par les
acteurs de la société : toi, employeur, représentant syndicaux et des personnels.


Jarno.
--
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This message has been posted by the Web platform club-Internet.fr

http://forums.club-internet.fr/
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Arobase
On 7 Jul 2003 04:48:50 -0700, (FR) wrote:

Bonjour,

"Rafraf" wrote in message news:<3f088927$0$16984$...

Par contre, il peut le faire noter dans le dossier des salariés et les avoir
dans le colimateur.



Certainement pas ! Ou alors, citez l'article de loi qui justifie ce
que vous dites !

C'est du fichage dans les termes de la loi 6-1-78 et on ne peut pas
constituer un fichier d'informations sur des personnes sans leur dire.
Sinon, la CNIL vous tape sur les doigts, et c'est peine
d'emprisonnement et amende prévus au code pénal.

Un employeur ne peut jamais collecter des informations sur l'activité
professionnelle de ses employés (coups de fil, connexions Internet),
sans avoir *AU PREALABLE* porté cela à leur connaissance, et avisé les
DP s'il y en a.

"" Art. L. 226-15 du Code pénal incrimine le fait commis de mauvaise
foi, d'intercepter, de détourner, d'utiliser ou de divulguer des
correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des
télécommunications ou de procéder à l'installation d'appareils conçus
pour réaliser de telles interceptions (1 an d'emprisonnement, 300 000
francs d'amende). ""

Code du TRAVAIL :

"" Art. L. 120-2 : Limites aux restrictions apportées aux libertés
individuelles et collectives : « Nul ne peut apporter aux droits des
personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions
qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir
ni proportionnées au but recherché ».

Art. L. 121-8 : Réglementation de la collecte d'informations
concernant le salarié : « Aucune information concernant
personnellement un salarié ou un candidat à un emploi ne peut être
collectée par un dispositif qui n'a pas été porté préalablement à la
connaissance du salarié ou du candidat à un emploi ».

Art. L. 432-2-1 : Information et consultation du CE sur les moyens et
techniques de contrôle de l'activité du salarié : « Le comité
d'entreprise est informé et consulté, préalablement à la décision de
mise en oeuvre dans l'entreprise, sur les moyens ou les techniques
permettant un contrôle de l'activité des salariés ».

Art. L. 422-3 : Information des délégués du personnel : « Si un
délégué du personnel constate, notamment par l'intermédiaire d'un
salarié, qu'il existe une atteinte aux droits des personnes ou aux
libertés individuelles dans l'entreprise qui ne serait pas justifiée
par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnée au but
recherché, il en saisit immédiatement l'employeur ». ""

Maintenant, voici un exemple de ce que vous pouvez faire :

- Le Lundi, le patron est fâché de voir que ses employés surfent trop
sur Internet.

- Le Mardi, il prévient tout le monde en disant "Ca suffit !
Dorénavant, je flique, j'archive vos connexions, car il y a des abus.
Le prochain qui surfe pendant le travail, c'est sanction ! Je
l'inscris au règlement intérieur et je l'affiche dans les locaux dès
maintenant et ça sera valable à partir du __/__/__." (à supposer qu'il
n'y ait pas de DP. Sinon, consultation et consensus préalable, et ça
retarde d'autant la mise en oeuvre du procédé).

- Dès qu'il a averti tout le monde et qu'il a l'aval des DP s'il y en
a, il pourra surveiller le trafic réseau, ET sanctionner les salariés
contrevenants. Mais par principe de non-rétroactivité, il ne pourra
pas les sanctionner pour ces séances de surf commises auparavant.


Je conseille à l'admin réseau à l'origine de ce post, maintenant qu'il
connait l'état du droit, à faire attention à ne pas faire ce que lui
demande son employeur sans l'avoir informé de la loi. Sinon il sera
réputé complice si un salarié porte plainte. Car selon l'adage, "nul
n'est censé..."



Et il est même indispensable que l'admin demande à sa hiérarchie de
lui transmettre les instruction concernant ce "flicage" par écrit à
toutes fins utiles. Et en cas de défiance de l'employeur, envoyer un
LRAR en ce sens, comme cela il sera couvert. Si l'admin est
"sanctionné" parce qu'il aura "osé" faire ce genre de requête à la
direction, il sera également couvert par l'existence même de la
LRAR... Donc, être très précis dans la rédaction du courrier en
fonction de tous les conseils prodigués jusqu'à présent...
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AlainD
"FR" a écrit dans le message de news:


- Dès qu'il a averti tout le monde et qu'il a l'aval des DP s'il y en
a, il pourra surveiller le trafic réseau, ET sanctionner les salariés
contrevenants. Mais par principe de non-rétroactivité, il ne pourra
pas les sanctionner pour ces séances de surf commises auparavant.



C'est le CE qui doit être consulté s'il y en a un, à défaut les DP
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F. Senault
On 07 Jul 2003 10:43:13 GMT, Jarno wrote:

A des fins statistiques et non nominatif, cela ne pose aucun problème. De même,
lister les différentes URL/domaines avec un nombre de personnes les ayant
consulté, ne posera pas non plus de problème.



Au passage (et un peu hors sujet, mais bon) : d'après l'expérience de
plusieurs admins réseau de ma connaissance, la solution de publier des
statistiques anonymes est d'une redoutable efficacité pour freiner
l'accès aux sites douteux... Quand les employés se rendent compte que
c'est tel ou tel site X qui apparaît en haut du top 10, subitement, ils
deviennent plus sages sans même avoir besoin de réprimande officielle...

Fred
--
[...] if one of the growing mass of Celeron hyper-ultra-overclocking
crowd put up a webpage detailing how they modified a fishtank, a small
water pump, and a supply of synthetic blood plasma for use as their
latest handy-dandy cooling adventure, [...] (Mark C. Langston, SDM)
Avatar
nairolf
Bonjour,

"AlainD" wrote in message news:<bebs8e$jp5$...

> - Dès qu'il a averti tout le monde et qu'il a l'aval des DP s'il y en
> a, il pourra surveiller le trafic réseau, ET sanctionner les salariés
> contrevenants. Mais par principe de non-rétroactivité, il ne pourra
> pas les sanctionner pour ces séances de surf commises auparavant.



C'est le CE qui doit être consulté s'il y en a un, à défaut les DP



Vous faites bien de me rectifier :)

Souvent pour moi le CE n'évoque que "chèques vacances, tickets resto
et machine à café", et les DP "défense des salariés", mais vous avez
raison de préciser que le CE est tout à fait compétent pour cela.

Cordialement
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