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Gérard Rancinan, le photographe français contemporain le plus coté aux enchères

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D. & J.P. Dubarry
La vente récente à l'hôtel Drouot d'un tirage du « Radeau des illusions »,
oeuvre du Talençais Gérard Rancinan, fait de lui le photographe français
contemporain le plus coté aux enchères
www.sudouest.com/020608/une.asp?Article=020608aP2517776.xml
« Une photo responsable » :Jean-Paul Taillardas


C'est une oeuvre déraisonnable, sombre, dérangeante. La subtilité des
éclairages, l'ordonnancement des corps, la superposition des sujets, tout
laisserait croire à un montage. Il n'en est rien. « Le Radeau des
illusions » est une vraie scène immortalisée sans le moindre trucage. Elle
est le fruit d'un mois de préparation puis de deux jours de mise en place,
répétition et prise de vue. Elle vaut à son auteur, le Talençais Gérard
Rancinan, la reconnaissance de l'art contemporain : un tirage de 2,60 m sur
1,90 m de cette image vient de se vendre à Drouot, sous le marteau de Millon
& Associés, à plus de 71 000 euros. Ce qui fait de son auteur le photographe
contemporain français le plus cher aux enchères.


Géricault. Cette extraordinaire photo d'un nouveau « Radeau de la Méduse »,
peuplé de modèles issus de l'immigration et d'immigrés, est une nouvelle
étape dans la carrière éclectique de ce journaliste, reporter, créateur et
artiste. Il a commencé sa carrière à « Sud Ouest », le journal où son père
fut typographe pendant quarante ans, et où il rencontra deux hommes à qui il
voue, dit-il, une imprescriptible reconnaissance : « Vincent Olivar
(aujourd'hui disparu), mon chef de service, qui m'a donné ma chance, et
Michel André, qui m'a donné son goût de l'aventure photographique et sa
passion de la qualité. »
Dans une belle exagération, l'immortalisation du radeau s'est jouée devant
400 photographes de l'Hexagone réunis au studio Rouchon, à Paris (5e). Il
s'agissait de démontrer les qualités d'un nouveau boîtier Canon (21 millions
de pixels !). Pourtant, au-delà de la démonstration médiatique (9 pages dans
« Paris Match »), cette photo-là ne tombe pas gratuitement ici et
maintenant. Le photographe, qui a entrepris, entre autres travaux, de
visiter de grands thèmes de société, a réactualisé l'?uvre de Géricault
parce que, dit-il, elle lui parle.
« Je regardais ce tableau et je voyais des images du large de l'Afrique, de
l'Asie, de Cuba, de ces gens partant souvent pour des illusions, pour un
monde qui n'est finalement fait que de lumières. »


Prise de risques. Image politique ? Évidemment. « Politique au sens noble »,
précise-t-il. « C'est une photo engagée, responsable. C'est une
dénonciation, mais pas un jugement. Je regarde et je donne à voir. Je
voudrais être une sorte d'artiste éditorialiste. »
Et cette vente, son montant ? Rancinan s'inquiète qu'on croie qu'il se gave
sur le dos des immigrés. « L'argent n'est pas l'enrichissement »,
affirme-t-il. La photo a coûté plus cher que le fruit de la vente : 98 000
euros, rien que pour les préparatifs et la décoration. Il reversera une
partie de la recette de Drouot à Reporters sans frontières.
Sa conscience soulagée, il peut dire ce qui le satisfait vraiment dans cette
enchère : elle est la récompense de la prise de risques qu'il revendique
comme son carburant. « Ce prix payé par un particulier veut dire que porter
un thème comme celui-ci peut plaire, toucher, qu'on n'est pas obligé de
tomber dans la médiocrité, dans la Star Academy, dans la banalité de la
culture ou de l'information. » Il vient justement de signer une photo pour
le rideau du Châtelet. Le résultat est à la hauteur d'un moderne Jérôme
Bosch. On y voit une apocalypse cauchemardesque qui se veut une métaphore de
la destruction totale de l'humanité.


Le pouvoir du photographe. La page du radeau n'est qu'une dans l'immense
livre de Gérard le Talençais. Il poursuit donc ses travaux. Et va s'atteler
au thème de la malbouffe, va illustrer la quête par l'homme moderne de
l'éternelle jeunesse. Enfin, il poursuit sa recherche d'illustrations de
grands thèmes de société : dans quinze jours, il « shootera » la liberté
d'expression en réinterprétant Delacroix.
Mais derrière la création d'images léchées comme des tableaux de maître, il
n'aime rien moins que de reprendre la route, Leica M en bandoulière, pour
retrouver le dépouillement originel du noir et blanc.
Ainsi présentera-t-il cet automne, au palais de Tokyo, à Paris, le fruit de
sa dernière cueillette voyageuse : un tour du monde des grands de la photo
qu'il a immortalisés et interrogés, à la recherche de la réponse à la
question qui le taraude. Celle du pouvoir du photographe, ce simple mortel à
qui a été donné le pouvoir surnaturel de figer le temps. L'expo et le livre
qui va avec s'appelleront « Le Photographe ». Tout simplement.

8 réponses

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filh
Ghost Rider wrote:
Sa photo n'existerait tout simplement plus sans ce radeau. J'y vois une
absence de créativité. A la limite et je vais peut-être te faire frémir,
je considère cela comme du parasitisme, c'est-à-dire l'appropriation
frauduleuse de la création d'autrui.


Oui bon faut pas pousser l'arrière grand mère dans les orties : c'est
une pratique très très classique de l'art que de reprendre tout ou
partie d'une oeuvre de quelqu'un.

Après cela ne préssuppose en rien de la qualité du reprenneur...


FiLH


--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org

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Ghost Rider
Ghost Rider wrote:
Sa photo n'existerait tout simplement plus sans ce radeau. J'y vois un e
absence de créativité. A la limite et je vais peut-être te faire frémir,
je considère cela comme du parasitisme, c'est-à-dire l'appropriati on
frauduleuse de la création d'autrui.


Oui bon faut pas pousser l'arrière grand mère dans les orties : c'e st
une pratique très très classique de l'art que de reprendre tout ou
partie d'une oeuvre de quelqu'un.

Après cela ne préssuppose en rien de la qualité du reprenneur...



En me relisant, je remarque j'ai été trop violent. Je retire les term es
de parasitisme et de fraude. Après tout, il y a surtout un hommage au
maître dans la copie de l'élève.

Ghost Rider


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GEKO4
Bour-Brown wrote:


Cracher dans la soupe n'est pas bien, je trouve... ;)


Moi je trouve que sur un forum ça passe bien parce que ça permet d'avoir
plusieurs analyses au sujet de la même production. Il y a à la fois le jeu
de la référence, celui de l'art, celui du marketing, tout ça... Et on peut
être sensible à des aspects et ne pas en aimer d'autres, comme toujours.


Nous sommes bien d'accord donc...

--
La Réunion (mais pas seulement) comme vous ne l'avez jamais vue!
www.LaCase.com
Dernière mise à jour: dimanche 16 mars 2008


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GEKO4
Ghost Rider wrote:


Tout cela me paraît tellement téléphoné, tellement attendu...


'tain... vous êtes vachement durs je trouve.
Moi, je trouve ça bien, même en gros plan.
C'est une *belle* photo, techniquement et le rendu est superbe je
trouve.


Je ne dis pas que c'est une mauvaise photo, techniquement. Je me place
au niveau de la signification qu'elle est sensée véhiculer et des moyens
employés.


C'est marrant comme on en revient quasiment à chaque fois aux "moyens
employés".
Je pense pourtant que nous vivons tous à une époque où la fin justifie
pleinement les moyens, non?
Qu'il s'agisse de "bonnes" choses (le baril à 250 US$ dans 1 an) ou de
"mauvaises" choses (les importants moyens que met TF1 dans une émission
comme Ushuaïa)... (attention, ya peut-être un piège!), ce qui compte, au
final, c'est ce sur quoi ça aboutira.
Ou c'est bien, ou c'est pas bien. C'est ça qui compte, non?


Enlève le Radeau de la Méduse,


Enlève n'importe quoi d'un truc emblématique (le ciel de la planète
bleue par exemple) et c'est sûr que ça va tout changer.


Le photographe a choisi le tableau de Géricault comme accroche de l'½il,
et donc de l'esprit du lecteur, et lui a donné une signification toute
différente par l'utilisation de moyens anecdotiques.


C'est son interprétation... on aime ou pas, mais bon... il fait la photo
qu'il veut, dont il a envie...

Sa photo n'existerait tout simplement plus sans ce radeau. J'y vois une
absence de créativité. A la limite et je vais peut-être te faire frémir,
je considère cela comme du parasitisme, c'est-à-dire l'appropriation
frauduleuse de la création d'autrui.


Ben t'es dur, donc, je trouve.
Moi, ce tableau, je l'adore depuis longtemps (je ne suis pas très
connaisseur de peinture en général je dois dire), il représente
*exactement* notre destin j'ai toujours pensé.

Qu'un autre l'adapte, avec des références décalées (et en rapport avec
l'époque), au moyen d'une technologie différente, etc... ça ne me choque
pas.
Ce qui m'aurait choqué, c'est que le résultat soit à chier et que malgré
celà, il se soit vendu très cher sous prétexte de branchitude à la con
comme c'est trop souvent le cas dans "l'art"!!!

Mais là, non... pas de problème pour moi.

De plus, nous sommes tous des parasites d'images (et de mots) d'autres
je pense.
Surtout de nos jours, avec le Web.
On ne peut plus voir les échanges d'inspirations comme ils existaient au
Moyen-Âge. Il faut revoir la notion même d'inventivité, d'originalité,
aujourd'hui.
On ne peut pas vouloir la démocratisation du savoir (donc de l'art) d'un
côté, et être gêné par son appropriation généralisée -par tout le monde-
en même temps.




oeuvre emblématique de Géricault, pur
accroche-alibi en l'espèce,


C'est le principe derrière un paquet de trucs, y compris, je suis bien
sûr, parmi ceux que tu fais, ou que je fais moi-même.
Cracher dans la soupe n'est pas bien, je trouve... ;)


Que des artistes imitent le style, la composition, les couleurs, les
sujets de leurs semblables, pourquoi pas, c'est aussi une sorte
d'hommage, mais en reconstruisant ensuite une ½uvre il font acte de
création. Ici, je ne vois qu'une duplication servile au service d'une
philosophie que je n'ose qualifier (sous peine d'être taxé de mépris).


J'y vois une adaptation, un hommage, une mise-à-jour si on veut, moi...


Je ne crache pas dans la soupe, grand Dieux, je ne suis pas
professionnel. Ma seule photo jamais publiée, dans le Nouvel
Observateur, ne m'a jamais été payée.


Je ne parlais pas en terme de pro ou pas (je ne le suis pas non plus),
je parlais en terme de photographie. Ne pas cracher dans la soupe de la
photo, est ce que je voulais dire.
Je me fous de la soupe des photographes, elle n'a souvent pas le goût de
la photo d'art de toutes façons. :>




En réalité, il s'agit d'une commande destinée à montrer la qualité du
nouveau Canon. Bon, c'est réussi, essayer d'aller au delà ne mènerait
nulle part.


Donc, parce que c'est de la commande marketing, ça n'a plus de valeur,
selon toi?



Non, non, je ne le pense pas du tout, les grandes ½uvres du passé sont
presque toutes des ½uvres de commande et elles restent de grandes ½uvres.
J'ai écouté les commentaires de l'auteur sur la genèse de cette photo.
Pour lui, c'est une ½uvre de pure commande à laquelle il a voulu
raccrocher des thèmes à la mode. Cela ne la rabaisse aucunement dans mon
esprit, mais l'utilisation du tableau de Géricault ne lui donne aucune
valeur de création,


Ha ben ça, on est bien d'accord... personne ne dis le contraire je
pense...

seulement une valeur d'imitation habile et d'appel à
une sensibilité actuelle où le public aime bien retrouver les références
d'une culture superficielle, ce qui le flatte.


Là aussi, d'accord avec ça.

--
La Réunion (mais pas seulement) comme vous ne l'avez jamais vue!
www.LaCase.com
Dernière mise à jour: dimanche 16 mars 2008



Avatar
filh
Ghost Rider wrote:

Ghost Rider wrote:
Sa photo n'existerait tout simplement plus sans ce radeau. J'y vois une
absence de créativité. A la limite et je vais peut-être te faire frémir,
je considère cela comme du parasitisme, c'est-à-dire l'appropriation
frauduleuse de la création d'autrui.


Oui bon faut pas pousser l'arrière grand mère dans les orties : c'est
une pratique très très classique de l'art que de reprendre tout ou
partie d'une oeuvre de quelqu'un.

Après cela ne préssuppose en rien de la qualité du reprenneur...



En me relisant, je remarque j'ai été trop violent. Je retire les termes
de parasitisme et de fraude. Après tout, il y a surtout un hommage au
maître dans la copie de l'élève.


Ceci dit il existe aussi du parasitisme et de la fraude hein...

FiLH

--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org



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Bour-Brown
JmG a écrit
( 1ii814o.xumipu1cdpqb6N% )

Qu'un autre l'adapte, avec des références décalées (et en rapport avec
l'époque), au moyen d'une technologie différente, etc... ça ne me choque
pas.


Cela ne me choque pas, mais ça fait quand même recette. On a connu la même
chose avec la Joconde, quand Duchamp lui rajoute des moustaches et le titre
L.H.O.O.Q c'est encore drôle, mais quand Basquiat la barbouille ça commence
à faire lourd...
http://www.monalisamania.com/art.htm

À force de citations, tout ça finit par devenir tellement nombriliste -
façon journaux avec leurs revues de presse ou télés avec leurs émissions
nostalgie - que moi, cela ne m'intéresse plus vraiment.

Avatar
GEKO4
Bour-Brown wrote:

À force de citations, tout ça finit par devenir tellement nombriliste -
façon journaux avec leurs revues de presse ou télés avec leurs émissions
nostalgie - que moi, cela ne m'intéresse plus vraiment.


Je suis d'accord aussi.
Tout n'est pas forcément bon, même si c'est "inspiré de" ! ;)

--
La Réunion (mais pas seulement) comme vous ne l'avez jamais vue!
www.LaCase.com
Dernière mise à jour: dimanche 16 mars 2008

Avatar
thierry202
D. & J.P. Dubarry a écrit le 04/06/2008 à 18h48 :
La vente récente à l'hôtel Drouot d'un tirage du «
Radeau des illusions »,
oeuvre du Talençais Gérard Rancinan, fait de lui le photographe
français
contemporain le plus coté aux enchères
www.sudouest.com/020608/une.asp?Article0608aP2517776.xml
« Une photo responsable » :Jean-Paul Taillardas


C'est une oeuvre déraisonnable, sombre, dérangeante. La
subtilité des
éclairages, l'ordonnancement des corps, la superposition des sujets,
tout
laisserait croire à un montage. Il n'en est rien. « Le Radeau des

illusions » est une vraie scène immortalisée sans le
moindre trucage. Elle
est le fruit d'un mois de préparation puis de deux jours de mise en
place,
répétition et prise de vue. Elle vaut à son auteur, le
Talençais Gérard
Rancinan, la reconnaissance de l'art contemporain : un tirage de 2,60 m sur
1,90 m de cette image vient de se vendre à Drouot, sous le marteau de
Millon
& Associés, à plus de 71 000 euros. Ce qui fait de son auteur
le photographe
contemporain français le plus cher aux enchères.


Géricault. Cette extraordinaire photo d'un nouveau « Radeau de la
Méduse »,
peuplé de modèles issus de l'immigration et d'immigrés,
est une nouvelle
étape dans la carrière éclectique de ce journaliste,
reporter, créateur et
artiste. Il a commencé sa carrière à « Sud Ouest
», le journal où son père
fut typographe pendant quarante ans, et où il rencontra deux hommes
à qui il
voue, dit-il, une imprescriptible reconnaissance : « Vincent Olivar
(aujourd'hui disparu), mon chef de service, qui m'a donné ma chance, et

Michel André, qui m'a donné son goût de l'aventure
photographique et sa
passion de la qualité. »
Dans une belle exagération, l'immortalisation du radeau s'est
jouée devant
400 photographes de l'Hexagone réunis au studio Rouchon, à Paris
(5e). Il
s'agissait de démontrer les qualités d'un nouveau boîtier
Canon (21 millions
de pixels !). Pourtant, au-delà de la démonstration
médiatique (9 pages dans
« Paris Match »), cette photo-là ne tombe pas gratuitement
ici et
maintenant. Le photographe, qui a entrepris, entre autres travaux, de
visiter de grands thèmes de société, a
réactualisé l'?uvre de Géricault
parce que, dit-il, elle lui parle.
« Je regardais ce tableau et je voyais des images du large de l'Afrique,
de
l'Asie, de Cuba, de ces gens partant souvent pour des illusions, pour un
monde qui n'est finalement fait que de lumières. »


Prise de risques. Image politique ? Évidemment. « Politique au
sens noble »,
précise-t-il. « C'est une photo engagée, responsable. C'est
une
dénonciation, mais pas un jugement. Je regarde et je donne à
voir. Je
voudrais être une sorte d'artiste éditorialiste. »
Et cette vente, son montant ? Rancinan s'inquiète qu'on croie qu'il se
gave
sur le dos des immigrés. « L'argent n'est pas l'enrichissement
»,
affirme-t-il. La photo a coûté plus cher que le fruit de la vente
: 98 000
euros, rien que pour les préparatifs et la décoration. Il
reversera une
partie de la recette de Drouot à Reporters sans frontières.
Sa conscience soulagée, il peut dire ce qui le satisfait vraiment dans
cette
enchère : elle est la récompense de la prise de risques qu'il
revendique
comme son carburant. « Ce prix payé par un particulier veut dire
que porter
un thème comme celui-ci peut plaire, toucher, qu'on n'est pas
obligé de
tomber dans la médiocrité, dans la Star Academy, dans la
banalité de la
culture ou de l'information. » Il vient justement de signer une photo
pour
le rideau du Châtelet. Le résultat est à la hauteur d'un
moderne Jérôme
Bosch. On y voit une apocalypse cauchemardesque qui se veut une
métaphore de
la destruction totale de l'humanité.


Le pouvoir du photographe. La page du radeau n'est qu'une dans l'immense
livre de Gérard le Talençais. Il poursuit donc ses travaux. Et va
s'atteler
au thème de la malbouffe, va illustrer la quête par l'homme
moderne de
l'éternelle jeunesse. Enfin, il poursuit sa recherche d'illustrations de

grands thèmes de société : dans quinze jours, il «
shootera » la liberté
d'expression en réinterprétant Delacroix.
Mais derrière la création d'images léchées comme
des tableaux de maître, il
n'aime rien moins que de reprendre la route, Leica M en bandoulière,
pour
retrouver le dépouillement originel du noir et blanc.
Ainsi présentera-t-il cet automne, au palais de Tokyo, à Paris,
le fruit de
sa dernière cueillette voyageuse : un tour du monde des grands de la
photo
qu'il a immortalisés et interrogés, à la recherche de la
réponse à la
question qui le taraude. Celle du pouvoir du photographe, ce simple mortel
à
qui a été donné le pouvoir surnaturel de figer le temps.
L'expo et le livre
qui va avec s'appelleront « Le Photographe ». Tout simplement.


Je pense que le mieux est encore de juger de l'oeuvre en la voyant en vrai, je suis tombé par hasard sur celle-ci et quelques unes des dernières créations de Rancinan à la galerie Brugier-Rigail et ça vaut vraiment le détour
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