Bon, ça a un rapport avec la crypto hein... Pas vraiment passionant, mais
bon c'est histoire de causer un peu.
Voici, je me demandais benoîtement comment vous aviez découvert la crypto ?
Pourquoi tout d'un coup là, boum, une passion pour la moindre énigme
cryptographique d'un journal. À moins de posséder la science infuse d'être
automatiquement intrigué par le mystère du chiffre, ça ne vient pas comme
ça. Un roman, une émission, un personnage, quelque chose à fait que. Bon,
aujourd'hui, c'est peut-être un peu plus facile d'être motivé ; tout
simplement un module de crypto dans une étude scientifique quelconque, à la
fac par exemple, en licence informatique, en école d'ingénieurs, etc.
À mon époque (croui, croui, bruit de chaise roulante...), le virus pénétrait
plutôt au travers de lectures. Il y a eu deux gros classiques, Le Scarabée
d'Or de Poe (je suis en forme aujourd'hui, je traduis en français !), où les
romans de Jules Verne (Voyage au Centre de la Terre, Mathias Sandorf, La
Jangada, etc.) qui ont motivés des bataillons d'amateurs cryptographes. Mais
aussi d'autres auteurs non moins célèbres, comme Conan Doyle et l'inimitable
Sherlock Holmes (quoique c'est assez somaire dans son cas). Ou même Sax
Rohmer et son non moins inimitable Fu-Manchu (lui, j'ai retrouvé récemment
son crypto, entre les mauvaises réeditions, les erreurs typographiques et
autres traductions en bois, j'ai souffert pour reconstruire son truc...).
On m'a aussi raconté des gars qui avaient abordé la crypto via le manuel des
Castors Juniors (snif, toute mon enfance).
Moi, c'est tonton Edgar Poe qui m'a fait me passioner pour le sujet. Et vous
? Me dites pas que c'est l'aridité d'un cours sur les groupes commutatifs
qui a fait naître en vous la soif d'attaquer le moindre texte bizarre à coup
d'analyses statistiques ! Il doit bien rester un peu de romantisme quand
même...
Bon, ça a un rapport avec la crypto hein... Pas vraiment passionant, mais bon c'est histoire de causer un peu.
Si, si, c'est passionnant. Et ça rend le groupe plus humain. C'est ce qui manque souvent. Heureux de voir qu'il reste des gens comme toi qui s'intéressent aux personnes et ont encore la fibre romantique ;-)
Aucun de ceux-là. C'est moins romantique mais j'ai découvert la crypto dans feu "Jeux & Stratégies". Dans les dernières pages il y avait régulièrement des cryptogrammes. (souvent par substitution)
Au début je m'amusais à essayer de les casser. C'était un peu prise de tête. Tout doucement j'ai trouvé des techniques plus ou moins efficaces, mais c'en est resté là.
Il y a aussi eu des histoires comme celles de Steph. A l'école il fallait passer les petits messages secrets aux amoureuses ;-) On a aussi joué aux agents secrets, et cherché à coder les messages pour les potes.
Puis un jour j'ai eu l'idée d'automatiser la tâche de déchiffrement des messages par substitution dans un soft en BASIC, en utilisant le peu d'expérience que j'avais du sujet. J'ai eu un résultat mitigé, mais je suis devenu accro ce jour là. A partir de ce jour je me suis vraiment intéressé aux algos de crypto, et à comment les casser (surtout à comment les casser :-D).
Maintenant RSA et compagnie sont loin de m'attirer autant que les cryptogrammes de ma petite enfance. Peut être que le mnque de romantisme en crypto vient de là. Trop sérieux tout ça !
-- Mister Jack (MJ) "Dis moi oui, 2 fois"
Salut Arnold et le groupe,
Bon, ça a un rapport avec la crypto hein... Pas vraiment passionant, mais
bon c'est histoire de causer un peu.
Si, si, c'est passionnant. Et ça rend le groupe plus humain. C'est ce
qui manque souvent. Heureux de voir qu'il reste des gens comme toi qui
s'intéressent aux personnes et ont encore la fibre romantique ;-)
Aucun de ceux-là. C'est moins romantique mais j'ai découvert la crypto
dans feu "Jeux & Stratégies". Dans les dernières pages il y avait
régulièrement des cryptogrammes. (souvent par substitution)
Au début je m'amusais à essayer de les casser. C'était un peu prise de
tête. Tout doucement j'ai trouvé des techniques plus ou moins efficaces,
mais c'en est resté là.
Il y a aussi eu des histoires comme celles de Steph. A l'école il
fallait passer les petits messages secrets aux amoureuses ;-) On a aussi
joué aux agents secrets, et cherché à coder les messages pour les potes.
Puis un jour j'ai eu l'idée d'automatiser la tâche de déchiffrement des
messages par substitution dans un soft en BASIC, en utilisant le peu
d'expérience que j'avais du sujet.
J'ai eu un résultat mitigé, mais je suis devenu accro ce jour là. A
partir de ce jour je me suis vraiment intéressé aux algos de crypto, et
à comment les casser (surtout à comment les casser :-D).
Maintenant RSA et compagnie sont loin de m'attirer autant que les
cryptogrammes de ma petite enfance. Peut être que le mnque de romantisme
en crypto vient de là. Trop sérieux tout ça !
Bon, ça a un rapport avec la crypto hein... Pas vraiment passionant, mais bon c'est histoire de causer un peu.
Si, si, c'est passionnant. Et ça rend le groupe plus humain. C'est ce qui manque souvent. Heureux de voir qu'il reste des gens comme toi qui s'intéressent aux personnes et ont encore la fibre romantique ;-)
Aucun de ceux-là. C'est moins romantique mais j'ai découvert la crypto dans feu "Jeux & Stratégies". Dans les dernières pages il y avait régulièrement des cryptogrammes. (souvent par substitution)
Au début je m'amusais à essayer de les casser. C'était un peu prise de tête. Tout doucement j'ai trouvé des techniques plus ou moins efficaces, mais c'en est resté là.
Il y a aussi eu des histoires comme celles de Steph. A l'école il fallait passer les petits messages secrets aux amoureuses ;-) On a aussi joué aux agents secrets, et cherché à coder les messages pour les potes.
Puis un jour j'ai eu l'idée d'automatiser la tâche de déchiffrement des messages par substitution dans un soft en BASIC, en utilisant le peu d'expérience que j'avais du sujet. J'ai eu un résultat mitigé, mais je suis devenu accro ce jour là. A partir de ce jour je me suis vraiment intéressé aux algos de crypto, et à comment les casser (surtout à comment les casser :-D).
Maintenant RSA et compagnie sont loin de m'attirer autant que les cryptogrammes de ma petite enfance. Peut être que le mnque de romantisme en crypto vient de là. Trop sérieux tout ça !
-- Mister Jack (MJ) "Dis moi oui, 2 fois"
Erwann ABALEA
J'arrive en retard, après de courts congés...
Hodie III Kal. Iul. MMVI est, Arnold McDonald (AMcD) scripsit:
Voici, je me demandais benoîtement comment vous aviez découvert la crypto ?
Pour ma part, je crois que ça a commencé avec la revue "L'argonaute" (aujourd'hui "Sciences et Nature", je crois), j'étais en primaire, donc avant mes 10 ans, c'était fin 70 début 80. Je me souviens d'un système à fabriquer soi-même avec 2 disques concentriques, les lettres étant disposées tout autour des 2 disques, l'ajustement entre les deux était dû à la clé (enfin le mot choisi, lettre par lettre), et on chiffrait chaque lettre du message en ajustant les 2 disques, choisissant la lettre sur un disque, lisant son vis à vis sur l'autre disque. La revue ne correspond peut-être pas avec les dates, je me souviens distinctement de mes copains de l'époque avec qui je jouais à ça, c'était clairement en primaire, mais on avait d'autres magazines à la maison, comme Jeux et Stratégie, par exemple.
Vers la même époque ma mère m'apportait des revues anglosaxones avec des listings en BASIC, il doit bien y en avoir eu un sur ce thème, et j'ai également écrit quelques programmes en BASIC sur ce thème sur MO5 (à l'école), et sur un gros truc Bull à son boulot (les PTT, à l'époque, France Télécom ensuite) (Mini6, DPS7000? je ne m'en souviens plus trop, c'était énorme, ma mère allait dans la pièce à côté pour charger une bande, et j'avais un terminal avec un éditeur pour programmer).
Il y a eu une longue pause ensuite, et l'intérêt est revenu subitement, j'ai cherché de la documentation dans "ma" bibliothèque municipale, et à Beaubourg, j'avais trouvé alors de la lecture sur le DES, pas grand chose d'autre, mais là, j'étais dépassé.
Je n'ai jamais vraiment laissé tomber, mais il était difficile de trouver de la littérature accessible (ou alors je n'ai pas su chercher, c'est possible).
Puis je me suis trouvé en contact avec l'équipe de David Naccache en 96, pas du tout pour faire le même boulot qu'eux (oh que non, misérable vermiceau que je suis), j'ai sympathisé avec eux, ai beaucoup discuté, emprunté et lu des livres de leur bibliothèque, découvert le monde de la puce avec David N., lu quelques bouts de leurs codes (sources), lu quelques unes de leurs publications (à l'époque, il y avait David Naccache, David M'Raïhi, Pascal Paillier, Helena Handschuh, Françoise Levy-dit-vehel, Thomas Pornin est passé "en coup de vent" (pour moi)). C'est comme ça que j'ai décidé que ça me plaisait vraiment, et que j'ai continué à bosser dans ce domaine, côté industriel, PKI. Je ne suis clairement pas un théoricien, et je dois bosser dur pour comprendre :) Je pense que le contact chaleureux de cette équipe y a été pour beaucoup.
Sympathique exercice de retour dans le passé, Arnold...
-- Erwann ABALEA - RSA PGP Key ID: 0x2D0EABD5 ----- Newsgroups: fr.comp.mail je suis à la recherche d'un shema électronique d'un émetteur G.P.S (Global position system) ou à defaut une adrs Email -+- N in Guide du Neuneu Usenet - Sans son GNU, on est perdu -+-
J'arrive en retard, après de courts congés...
Hodie III Kal. Iul. MMVI est, Arnold McDonald (AMcD) scripsit:
Voici, je me demandais benoîtement comment vous aviez découvert la crypto ?
Pour ma part, je crois que ça a commencé avec la revue "L'argonaute"
(aujourd'hui "Sciences et Nature", je crois), j'étais en primaire,
donc avant mes 10 ans, c'était fin 70 début 80. Je me souviens d'un
système à fabriquer soi-même avec 2 disques concentriques, les lettres
étant disposées tout autour des 2 disques, l'ajustement entre les deux
était dû à la clé (enfin le mot choisi, lettre par lettre), et on
chiffrait chaque lettre du message en ajustant les 2 disques,
choisissant la lettre sur un disque, lisant son vis à vis sur l'autre
disque. La revue ne correspond peut-être pas avec les dates, je me
souviens distinctement de mes copains de l'époque avec qui je jouais à
ça, c'était clairement en primaire, mais on avait d'autres magazines à
la maison, comme Jeux et Stratégie, par exemple.
Vers la même époque ma mère m'apportait des revues anglosaxones avec
des listings en BASIC, il doit bien y en avoir eu un sur ce thème, et
j'ai également écrit quelques programmes en BASIC sur ce thème sur MO5
(à l'école), et sur un gros truc Bull à son boulot (les PTT, à
l'époque, France Télécom ensuite) (Mini6, DPS7000? je ne m'en
souviens plus trop, c'était énorme, ma mère allait dans la pièce à
côté pour charger une bande, et j'avais un terminal avec un éditeur
pour programmer).
Il y a eu une longue pause ensuite, et l'intérêt est revenu
subitement, j'ai cherché de la documentation dans "ma" bibliothèque
municipale, et à Beaubourg, j'avais trouvé alors de la lecture sur le
DES, pas grand chose d'autre, mais là, j'étais dépassé.
Je n'ai jamais vraiment laissé tomber, mais il était difficile de
trouver de la littérature accessible (ou alors je n'ai pas su
chercher, c'est possible).
Puis je me suis trouvé en contact avec l'équipe de David Naccache en
96, pas du tout pour faire le même boulot qu'eux (oh que non, misérable
vermiceau que je suis), j'ai sympathisé avec eux, ai beaucoup discuté,
emprunté et lu des livres de leur bibliothèque, découvert le monde de
la puce avec David N., lu quelques bouts de leurs codes (sources), lu
quelques unes de leurs publications (à l'époque, il y avait David
Naccache, David M'Raïhi, Pascal Paillier, Helena Handschuh, Françoise
Levy-dit-vehel, Thomas Pornin est passé "en coup de vent" (pour moi)).
C'est comme ça que j'ai décidé que ça me plaisait vraiment, et que
j'ai continué à bosser dans ce domaine, côté industriel, PKI. Je ne
suis clairement pas un théoricien, et je dois bosser dur pour
comprendre :)
Je pense que le contact chaleureux de cette équipe y a été pour
beaucoup.
Sympathique exercice de retour dans le passé, Arnold...
--
Erwann ABALEA <erwann@abalea.com> - RSA PGP Key ID: 0x2D0EABD5
-----
Newsgroups: fr.comp.mail
je suis à la recherche d'un shema électronique d'un émetteur G.P.S
(Global position system) ou à defaut une adrs Email
-+- N in Guide du Neuneu Usenet - Sans son GNU, on est perdu -+-
Hodie III Kal. Iul. MMVI est, Arnold McDonald (AMcD) scripsit:
Voici, je me demandais benoîtement comment vous aviez découvert la crypto ?
Pour ma part, je crois que ça a commencé avec la revue "L'argonaute" (aujourd'hui "Sciences et Nature", je crois), j'étais en primaire, donc avant mes 10 ans, c'était fin 70 début 80. Je me souviens d'un système à fabriquer soi-même avec 2 disques concentriques, les lettres étant disposées tout autour des 2 disques, l'ajustement entre les deux était dû à la clé (enfin le mot choisi, lettre par lettre), et on chiffrait chaque lettre du message en ajustant les 2 disques, choisissant la lettre sur un disque, lisant son vis à vis sur l'autre disque. La revue ne correspond peut-être pas avec les dates, je me souviens distinctement de mes copains de l'époque avec qui je jouais à ça, c'était clairement en primaire, mais on avait d'autres magazines à la maison, comme Jeux et Stratégie, par exemple.
Vers la même époque ma mère m'apportait des revues anglosaxones avec des listings en BASIC, il doit bien y en avoir eu un sur ce thème, et j'ai également écrit quelques programmes en BASIC sur ce thème sur MO5 (à l'école), et sur un gros truc Bull à son boulot (les PTT, à l'époque, France Télécom ensuite) (Mini6, DPS7000? je ne m'en souviens plus trop, c'était énorme, ma mère allait dans la pièce à côté pour charger une bande, et j'avais un terminal avec un éditeur pour programmer).
Il y a eu une longue pause ensuite, et l'intérêt est revenu subitement, j'ai cherché de la documentation dans "ma" bibliothèque municipale, et à Beaubourg, j'avais trouvé alors de la lecture sur le DES, pas grand chose d'autre, mais là, j'étais dépassé.
Je n'ai jamais vraiment laissé tomber, mais il était difficile de trouver de la littérature accessible (ou alors je n'ai pas su chercher, c'est possible).
Puis je me suis trouvé en contact avec l'équipe de David Naccache en 96, pas du tout pour faire le même boulot qu'eux (oh que non, misérable vermiceau que je suis), j'ai sympathisé avec eux, ai beaucoup discuté, emprunté et lu des livres de leur bibliothèque, découvert le monde de la puce avec David N., lu quelques bouts de leurs codes (sources), lu quelques unes de leurs publications (à l'époque, il y avait David Naccache, David M'Raïhi, Pascal Paillier, Helena Handschuh, Françoise Levy-dit-vehel, Thomas Pornin est passé "en coup de vent" (pour moi)). C'est comme ça que j'ai décidé que ça me plaisait vraiment, et que j'ai continué à bosser dans ce domaine, côté industriel, PKI. Je ne suis clairement pas un théoricien, et je dois bosser dur pour comprendre :) Je pense que le contact chaleureux de cette équipe y a été pour beaucoup.
Sympathique exercice de retour dans le passé, Arnold...
-- Erwann ABALEA - RSA PGP Key ID: 0x2D0EABD5 ----- Newsgroups: fr.comp.mail je suis à la recherche d'un shema électronique d'un émetteur G.P.S (Global position system) ou à defaut une adrs Email -+- N in Guide du Neuneu Usenet - Sans son GNU, on est perdu -+-
Arnold McDonald \(AMcD\)
Mister Jack wrote:
C'est moins romantique mais j'ai découvert la crypto dans feu "Jeux & Stratégies". Dans les dernières pages il y avait régulièrement des cryptogrammes. (souvent par substitution)
Yesss ! Je l'avais oublié celle-là. J&S a du être à la base de quelque vocations, ne serait-ce que momentanées. Je lisais, dévorais cette revue, numéro de commission paritaire y compris :-). Toute ma jeunesse, snif, comment ai-je pu oublier J&S !?
Maintenant RSA et compagnie sont loin de m'attirer autant que les cryptogrammes de ma petite enfance. Peut être que le mnque de romantisme en crypto vient de là. Trop sérieux tout ça !
Oui, je suis un peu pareil. Tous ces maths... D'abord, je n'ai pas le niveau, alors, malgré pas mal de tentatives, il m'est difficile d'apréhender les articles bien théoriques. Bon, je me suis bien cogné 2-3 livres intégralement, mais c'est pas ça. Au niveau théorique, faut reconnaître qu'un amateur a bien du mal à suivre. Ensuite, arf, comment dire. J'admire l'invention de la clé publique, clé privée, c'est clair. Je crois que c'est dans le Singh que j'avais lu la génèse, c'est assez sympa à lire. Mais bon, la crypto actuelle, ce n'est plus de l'ingénioisté brute, directement issue du cerveau d'un obscur penseur. C'est plutôt de la conclusion d'une démarche mathématique. Rinjdael, c'est bien, mais bof. Vous avez lu le principal article en entier vous ? La crypto aujourd'hui, c'est froid. Et puis, je n'aime pas cette espèce de certitude mathématique. Ceci est incassable, et ceci cela. Et un jour, boum, cassé... Je crois que le pire c'est la crypto quantique, c'est imbuvable.
Rendez la crypto aux génies quoi :-) !
De plus, bon, pour s'amuser à casser aujourd'hui, faut dix quadri-processeurs et bac+7 en math, difficile de s'y intéresser, même en dilettante. Pensez à la joie de tous les casseurs qui se sont foulé le poignet à force d'écrire des pages de cryptanalyse et qui y arrivaient. Ça c'était fun ! Voir un ordinateur pédaler pour me sortir deux nombres premiers qui me coûteraient deux rames de feuilles A4 pour être imprimés, ben non, ça m'émeut moyen... Bien heureusement, il reste la possibilité de hacker, monitorer, différencier, etc., avec tous les pseudos-génies qui découvrent le super-algo de la mort qui tue. Mais là aussi, ils se font rares ici.
-- Arnold McDonald (AMcD)
http://arnold.mcdonald.free.fr/
Mister Jack wrote:
C'est moins romantique mais j'ai découvert la crypto
dans feu "Jeux & Stratégies". Dans les dernières pages il y avait
régulièrement des cryptogrammes. (souvent par substitution)
Yesss ! Je l'avais oublié celle-là. J&S a du être à la base de quelque
vocations, ne serait-ce que momentanées. Je lisais, dévorais cette revue,
numéro de commission paritaire y compris :-). Toute ma jeunesse, snif,
comment ai-je pu oublier J&S !?
Maintenant RSA et compagnie sont loin de m'attirer autant que les
cryptogrammes de ma petite enfance. Peut être que le mnque de
romantisme en crypto vient de là. Trop sérieux tout ça !
Oui, je suis un peu pareil. Tous ces maths... D'abord, je n'ai pas le
niveau, alors, malgré pas mal de tentatives, il m'est difficile d'apréhender
les articles bien théoriques. Bon, je me suis bien cogné 2-3 livres
intégralement, mais c'est pas ça. Au niveau théorique, faut reconnaître
qu'un amateur a bien du mal à suivre. Ensuite, arf, comment dire. J'admire
l'invention de la clé publique, clé privée, c'est clair. Je crois que c'est
dans le Singh que j'avais lu la génèse, c'est assez sympa à lire. Mais bon,
la crypto actuelle, ce n'est plus de l'ingénioisté brute, directement issue
du cerveau d'un obscur penseur. C'est plutôt de la conclusion d'une démarche
mathématique. Rinjdael, c'est bien, mais bof. Vous avez lu le principal
article en entier vous ? La crypto aujourd'hui, c'est froid. Et puis, je
n'aime pas cette espèce de certitude mathématique. Ceci est incassable, et
ceci cela. Et un jour, boum, cassé... Je crois que le pire c'est la crypto
quantique, c'est imbuvable.
Rendez la crypto aux génies quoi :-) !
De plus, bon, pour s'amuser à casser aujourd'hui, faut dix
quadri-processeurs et bac+7 en math, difficile de s'y intéresser, même en
dilettante. Pensez à la joie de tous les casseurs qui se sont foulé le
poignet à force d'écrire des pages de cryptanalyse et qui y arrivaient. Ça
c'était fun ! Voir un ordinateur pédaler pour me sortir deux nombres
premiers qui me coûteraient deux rames de feuilles A4 pour être imprimés,
ben non, ça m'émeut moyen... Bien heureusement, il reste la possibilité de
hacker, monitorer, différencier, etc., avec tous les pseudos-génies qui
découvrent le super-algo de la mort qui tue. Mais là aussi, ils se font
rares ici.
C'est moins romantique mais j'ai découvert la crypto dans feu "Jeux & Stratégies". Dans les dernières pages il y avait régulièrement des cryptogrammes. (souvent par substitution)
Yesss ! Je l'avais oublié celle-là. J&S a du être à la base de quelque vocations, ne serait-ce que momentanées. Je lisais, dévorais cette revue, numéro de commission paritaire y compris :-). Toute ma jeunesse, snif, comment ai-je pu oublier J&S !?
Maintenant RSA et compagnie sont loin de m'attirer autant que les cryptogrammes de ma petite enfance. Peut être que le mnque de romantisme en crypto vient de là. Trop sérieux tout ça !
Oui, je suis un peu pareil. Tous ces maths... D'abord, je n'ai pas le niveau, alors, malgré pas mal de tentatives, il m'est difficile d'apréhender les articles bien théoriques. Bon, je me suis bien cogné 2-3 livres intégralement, mais c'est pas ça. Au niveau théorique, faut reconnaître qu'un amateur a bien du mal à suivre. Ensuite, arf, comment dire. J'admire l'invention de la clé publique, clé privée, c'est clair. Je crois que c'est dans le Singh que j'avais lu la génèse, c'est assez sympa à lire. Mais bon, la crypto actuelle, ce n'est plus de l'ingénioisté brute, directement issue du cerveau d'un obscur penseur. C'est plutôt de la conclusion d'une démarche mathématique. Rinjdael, c'est bien, mais bof. Vous avez lu le principal article en entier vous ? La crypto aujourd'hui, c'est froid. Et puis, je n'aime pas cette espèce de certitude mathématique. Ceci est incassable, et ceci cela. Et un jour, boum, cassé... Je crois que le pire c'est la crypto quantique, c'est imbuvable.
Rendez la crypto aux génies quoi :-) !
De plus, bon, pour s'amuser à casser aujourd'hui, faut dix quadri-processeurs et bac+7 en math, difficile de s'y intéresser, même en dilettante. Pensez à la joie de tous les casseurs qui se sont foulé le poignet à force d'écrire des pages de cryptanalyse et qui y arrivaient. Ça c'était fun ! Voir un ordinateur pédaler pour me sortir deux nombres premiers qui me coûteraient deux rames de feuilles A4 pour être imprimés, ben non, ça m'émeut moyen... Bien heureusement, il reste la possibilité de hacker, monitorer, différencier, etc., avec tous les pseudos-génies qui découvrent le super-algo de la mort qui tue. Mais là aussi, ils se font rares ici.
-- Arnold McDonald (AMcD)
http://arnold.mcdonald.free.fr/
Arnold McDonald \(AMcD\)
Erwann ABALEA wrote:
Puis je me suis trouvé en contact avec l'équipe de David Naccache en 96, pas du tout pour faire le même boulot qu'eux (oh que non, misérable vermiceau que je suis), j'ai sympathisé avec eux, ai beaucoup discuté, emprunté et lu des livres de leur bibliothèque, découvert le monde de la puce avec David N., lu quelques bouts de leurs codes (sources), lu quelques unes de leurs publications (à l'époque, il y avait David Naccache, David M'Raïhi, Pascal Paillier, Helena Handschuh, Françoise Levy-dit-vehel, Thomas Pornin est passé "en coup de vent" (pour moi)). C'est comme ça que j'ai décidé que ça me plaisait vraiment, et que j'ai continué à bosser dans ce domaine, côté industriel, PKI. Je ne suis clairement pas un théoricien, et je dois bosser dur pour comprendre :) Je pense que le contact chaleureux de cette équipe y a été pour beaucoup.
Clair ! Cela doit être quelque chose de bosser avec des pros, des gens qui sont dedans ! Sérieux, je ne sais pas quel métier idéal j'ai toujours rêvé d'exercer (du moins, avouable), mais il y a tout un tas d'expériences dont j'aurai aimé faire partie. Au hasard, faire partie de l'équipe de Bletchey Park, arf, ce devait être quelque chose ! Ou faire partie des équipes de casseurs de la première guerre mondiale. Savoir qu'une attaque décisive, un ravitaillement peut être contrarié grâce à un déchiffrement, certes, ça doit génerer un stress des familles, mais quelle adrénaline !
David Naccache ? Héhé, on fréquente du beau monde.
-- Arnold McDonald (AMcD)
http://arnold.mcdonald.free.fr/
Erwann ABALEA wrote:
Puis je me suis trouvé en contact avec l'équipe de David Naccache en
96, pas du tout pour faire le même boulot qu'eux (oh que non,
misérable vermiceau que je suis), j'ai sympathisé avec eux, ai
beaucoup discuté, emprunté et lu des livres de leur bibliothèque,
découvert le monde de la puce avec David N., lu quelques bouts de
leurs codes (sources), lu quelques unes de leurs publications (à
l'époque, il y avait David Naccache, David M'Raïhi, Pascal Paillier,
Helena Handschuh, Françoise Levy-dit-vehel, Thomas Pornin est passé
"en coup de vent" (pour moi)). C'est comme ça que j'ai décidé que ça
me plaisait vraiment, et que j'ai continué à bosser dans ce domaine,
côté industriel, PKI. Je ne suis clairement pas un théoricien, et je
dois bosser dur pour comprendre :)
Je pense que le contact chaleureux de cette équipe y a été pour
beaucoup.
Clair ! Cela doit être quelque chose de bosser avec des pros, des gens qui
sont dedans ! Sérieux, je ne sais pas quel métier idéal j'ai toujours rêvé
d'exercer (du moins, avouable), mais il y a tout un tas d'expériences dont
j'aurai aimé faire partie. Au hasard, faire partie de l'équipe de Bletchey
Park, arf, ce devait être quelque chose ! Ou faire partie des équipes de
casseurs de la première guerre mondiale. Savoir qu'une attaque décisive, un
ravitaillement peut être contrarié grâce à un déchiffrement, certes, ça doit
génerer un stress des familles, mais quelle adrénaline !
David Naccache ? Héhé, on fréquente du beau monde.
Puis je me suis trouvé en contact avec l'équipe de David Naccache en 96, pas du tout pour faire le même boulot qu'eux (oh que non, misérable vermiceau que je suis), j'ai sympathisé avec eux, ai beaucoup discuté, emprunté et lu des livres de leur bibliothèque, découvert le monde de la puce avec David N., lu quelques bouts de leurs codes (sources), lu quelques unes de leurs publications (à l'époque, il y avait David Naccache, David M'Raïhi, Pascal Paillier, Helena Handschuh, Françoise Levy-dit-vehel, Thomas Pornin est passé "en coup de vent" (pour moi)). C'est comme ça que j'ai décidé que ça me plaisait vraiment, et que j'ai continué à bosser dans ce domaine, côté industriel, PKI. Je ne suis clairement pas un théoricien, et je dois bosser dur pour comprendre :) Je pense que le contact chaleureux de cette équipe y a été pour beaucoup.
Clair ! Cela doit être quelque chose de bosser avec des pros, des gens qui sont dedans ! Sérieux, je ne sais pas quel métier idéal j'ai toujours rêvé d'exercer (du moins, avouable), mais il y a tout un tas d'expériences dont j'aurai aimé faire partie. Au hasard, faire partie de l'équipe de Bletchey Park, arf, ce devait être quelque chose ! Ou faire partie des équipes de casseurs de la première guerre mondiale. Savoir qu'une attaque décisive, un ravitaillement peut être contrarié grâce à un déchiffrement, certes, ça doit génerer un stress des familles, mais quelle adrénaline !
David Naccache ? Héhé, on fréquente du beau monde.
-- Arnold McDonald (AMcD)
http://arnold.mcdonald.free.fr/
Sylvain
Arnold McDonald (AMcD) wrote on 11/07/2006 00:47:
Voir un ordinateur pédaler pour me sortir deux nombres premiers qui me coûteraient deux rames de feuilles A4 pour être imprimés,
tu peux péter une petite courbe elliptique, ça gache moins de papier ;)
les pseudos-génies qui découvrent le super-algo de la mort qui tue. Mais là aussi, ils se font rares ici.
zut alors, et pourquoi, ils ont très bien accueilli d'habitude, on s'occupe bien d'eux, aucun savoir-vivre ces génies là !
Sylvain.
Arnold McDonald (AMcD) wrote on 11/07/2006 00:47:
Voir un ordinateur pédaler pour me sortir deux nombres premiers
qui me coûteraient deux rames de feuilles A4 pour être imprimés,
tu peux péter une petite courbe elliptique, ça gache moins de papier ;)
les pseudos-génies qui découvrent le super-algo de la mort qui tue.
Mais là aussi, ils se font rares ici.
zut alors, et pourquoi, ils ont très bien accueilli d'habitude, on
s'occupe bien d'eux, aucun savoir-vivre ces génies là !
Voir un ordinateur pédaler pour me sortir deux nombres premiers qui me coûteraient deux rames de feuilles A4 pour être imprimés,
tu peux péter une petite courbe elliptique, ça gache moins de papier ;)
les pseudos-génies qui découvrent le super-algo de la mort qui tue. Mais là aussi, ils se font rares ici.
zut alors, et pourquoi, ils ont très bien accueilli d'habitude, on s'occupe bien d'eux, aucun savoir-vivre ces génies là !
Sylvain.
Christophe HENRY
... Bien heureusement, il reste la possibilité de hacker, monitorer, différencier, etc., avec tous les pseudos-génies qui découvrent le super-algo de la mort qui tue. Mais là aussi, ils se font rares ici.
C'est vrai que c'est l'occasion de jouer un peu, dans ces occasions :-) C'est le côté combat entre esprits, un peu comme aux échecs, qui est motivant.
D'ailleurs, j'attends toujours la version XIX de l'algo qui devrait enfin résister à l'attaque par l'algèbre des matrices et à l'infâme programme C d'Arnold tournant dix mille fois plus vite que scilab.
Raymond ?
-- Christophe HENRY http://www.sbgodin.net/ - Site personnel
...
Bien heureusement, il reste la possibilité de
hacker, monitorer, différencier, etc., avec tous les pseudos-génies qui
découvrent le super-algo de la mort qui tue. Mais là aussi, ils se font
rares ici.
C'est vrai que c'est l'occasion de jouer un peu, dans ces occasions :-)
C'est le côté combat entre esprits, un peu comme aux échecs, qui est
motivant.
D'ailleurs, j'attends toujours la version XIX de l'algo qui devrait enfin
résister à l'attaque par l'algèbre des matrices et à l'infâme programme C
d'Arnold tournant dix mille fois plus vite que scilab.
Raymond ?
--
Christophe HENRY
http://www.sbgodin.net/ - Site personnel
... Bien heureusement, il reste la possibilité de hacker, monitorer, différencier, etc., avec tous les pseudos-génies qui découvrent le super-algo de la mort qui tue. Mais là aussi, ils se font rares ici.
C'est vrai que c'est l'occasion de jouer un peu, dans ces occasions :-) C'est le côté combat entre esprits, un peu comme aux échecs, qui est motivant.
D'ailleurs, j'attends toujours la version XIX de l'algo qui devrait enfin résister à l'attaque par l'algèbre des matrices et à l'infâme programme C d'Arnold tournant dix mille fois plus vite que scilab.
Raymond ?
-- Christophe HENRY http://www.sbgodin.net/ - Site personnel
Arnold McDonald \(AMcD\)
Christophe HENRY wrote:
l'infâme programme C d'Arnold tournant dix mille fois plus vite que scilab.
Lol, c'est clair que c'était un sacré tas de boue. Les inconvénients de la méthode dite "coding-watching-columbo" :-) !
-- Arnold McDonald (AMcD)
http://arnold.mcdonald.free.fr/
Christophe HENRY wrote:
l'infâme
programme C d'Arnold tournant dix mille fois plus vite que scilab.
Lol, c'est clair que c'était un sacré tas de boue. Les inconvénients de la
méthode dite "coding-watching-columbo" :-) !