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Le serveur le plus rapide du monde...

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Olivier
...Utilise des processeurs moins puissant que le miens.

Mais où j'ai mis qu'un seul processeur, IBM en a enfilé 131072 !

Et où j'ai mis 2 GB de RAM, il en ont mis 32768 GB :>))

http://domino.research.ibm.com/comm/pr.nsf/pages/rsc.bluegene_2004.html

Savez-vous quel OS il tourne, ce truc ?

Ca peut pas être du Windows...

Olivier

10 réponses

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talon
Stéphane Zuckerman wrote:
nécessairement comprendre toutes les subtilités. Mais une fois que ladite
formule et les calculs à effectués sont établis (en gros, un fois qu'on a
un modèle), pourquoi les physiciens ne confient-ils pas la réécriture de
leur prototype à un collègue du département informatique (ou bien pourquoi
n'embauchent-il pas quelqu'un pour le faire, etc.) ?

Lorsque je vois le code pondu par certains collègues de génie mécanique,
je me pose des questions parfois... Je ne comprends rien à la finalité du
code, mais je peux déjà voir qu'il y a des problèmes de structuration du
programmes, etc...



Premier point est-ce que le collègue informaticien qui a envie de faire ça
existe? Il faudrait pour celà que faire ce genre de travail lui soit compté de
façon positive dans sa carrière universitaire, ce dont je doute fortement
étant donnée la direction générale que semblent prendre les mandarins de
l'informatique.
En second, à supposer que par extraordinaire tu trouves l'oiseau rare qui te
fait un beau programme, comment le fais tu évoluer si tu as envie de changer
tes formules, etc. sans emmerder l'informaticien tous les trois jours?
Au total j'ai bien peur que la synergie entre les deux métiers soit
extrêmement faible.




--

Michel TALON

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Stéphane Zuckerman
On Thu, 29 Jun 2006, Michel Talon wrote:

[Code pondu par des physiciens, pourquoi ne pas s'aider d'informaticiens
?]
Premier point est-ce que le collègue informaticien qui a envie de faire ça
existe?


J'ai un exemple très près de chez moi : un « mécanicien », qui a besoin de
calculer la houle dans un port. Il passe par des éléments finis, des
maillages, etc. C'est beaucoup trop de calcul pour une seule machine, donc
on prend un petit cluster pour faire le boulot. Ca demande à l'infoteux
qui code l'appli derrière de piger un minimum les maths qui sont mises en
jeu, mais c'est pas insurmontable (ça a d'ailleurs déjà été fait par un
camarade de promo, pour son stage de mi-études). Après tout, l'équilibrage
de charge est quasiment indépendant du calcul "brut".

Il faudrait pour celà que faire ce genre de travail lui soit compté de
façon positive dans sa carrière universitaire, ce dont je doute fortement
étant donnée la direction générale que semblent prendre les mandarins de
l'informatique.


Je ne dis pas que tous les travaux puissent être répartis entre
informaticiens et non-informaticiens, mais j'avais l'impression que,
lorsqu'on touchait à de l'équilibrage de charge dans un programme qui fait
du calcul, il « suffisait » de prendre quelqu'un qui a étudié un minimum
le domaine (algo parallèle et distribuée) pour pouvoir prendre un algo un
minimum codé avec les mains (pour changer des pieds), quelqu'un dont
c'était le métier serait plus efficace.

En second, à supposer que par extraordinaire tu trouves l'oiseau rare qui te
fait un beau programme, comment le fais tu évoluer si tu as envie de changer
tes formules, etc. sans emmerder l'informaticien tous les trois jours?


Si tu changes les formules, et que du coup ça change les opportunités
de parallélisation, effectivement c'est gênant. D'où l'intérêt d'avoir un
informaticien dont le métier serait d'adapter les codes non ? Je ne parle
pas nécessairement d'un chercheur en fait.

Au total j'ai bien peur que la synergie entre les deux métiers soit
extrêmement faible.


... Parce qu'on refuse de mettre le prix d'un poste d'ingénieur en
informatique pour ce genre de choses. Je trouve ça dommage. Ca donne
vraiment des codes imbitables pour ceux qui passent derrière.

En fait, en rapport avec ta deuxième question, Je me dis que si le code a
été au moins produit par quelqu'un qui a des connaissances en génie
logiciel/conception de programmes/etc, au moins pour la maintenance, ce
sera plus simple pour le physicien de revenir et comprendre ce qui a été
fait... non ?

--
"Je deteste les ordinateurs : ils font toujours ce que je dis, jamais ce
que je veux !"
"The obvious mathematical breakthrough would be development of an easy
way to factor large prime numbers." (Bill Gates, The Road Ahead)

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talon
Michel Billaud wrote:
il n'a rien à secouer, ça commence à faire très très cher pour lui.


Pour le contribuable, plutot.



Très cher en sous pour le contribuable et très cher en boulot pour le
physicien. Là encore il n'est pas sûr que le temps investi dans de la
programmation lui sera compté pour sa carrière. Il est même probable
qu'on va l'accuser d'être un minable qui ne fait pas de physique et perd son
temps en programmation.

C'est pas comme ça qu'on arrive à chopper les gros budgets qui
justifient du personnel qui justifie un batiment et des équipements
qui justifient un gros budget qui justifient un institut pour lequel
il faut un directeur etc.


Oui mais ça c'est pour les politicards qui passent leur vie dans les
ministères, pas pour les chercheurs de l'un ou l'autre sujet.

--

Michel TALON


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talon
Stéphane Zuckerman wrote:
On Thu, 29 Jun 2006, Michel Talon wrote:
Si tu changes les formules, et que du coup ça change les opportunités
de parallélisation, effectivement c'est gênant. D'où l'intérêt d'avoir un
informaticien dont le métier serait d'adapter les codes non ? Je ne parle
pas nécessairement d'un chercheur en fait.


Mais à la fin des fins, si cet informaticien est un chercheur rattaché à un
labo d'info, comment va t'il justifier cette activité? Si c'est un "ingénieur"
rattaché à un labo de physique, comment vas tu justifier son poste sur la
durée d'une carrière si ce genre de calcul n'est pas une activité à long terme
du labo? Dans un labo qui fait ce genre de choses, l'a toujours fait et le
fera toujours, genre météorologie, etc. je suis sûr que des ingénieurs de ce
genre existent. Dans un labo généraliste où les chercheurs ne vont guère
rester sur un sujet plus de 10 ans (ou alors vont rapidement se faire traîter
d'encroutés et de bons à rien) je vois beaucoup plus mal comment ça peut
fonctionner. Dans les labos immenses comme le CERN il y a des ingénieurs
informaticiens spécialisés qui aident sur différents sujets. Quand le sujet
change on peut les réemployer sur autre chose, mais c'est toujours un gros
problème de gérer ce genre de "flexibilité". J'ai l'impression que quand tu
cherches l'optimisation économique de cette situation tu la trouves en te
foutant de la qualité du code, de sa maintenabilité, etc. De toute façon ce
n'est pas fait pour durer, quand celui qui connaissait arrête ça ne sert plus
tout simplement.


--

Michel TALON

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Michel Billaud
(Michel Talon) writes:

Stéphane Zuckerman wrote:
On Thu, 29 Jun 2006, Michel Talon wrote:
Si tu changes les formules, et que du coup ça change les opportunités
de parallélisation, effectivement c'est gênant. D'où l'intérêt d'avoir un
informaticien dont le métier serait d'adapter les codes non ? Je ne parle
pas nécessairement d'un chercheur en fait.


Mais à la fin des fins, si cet informaticien est un chercheur rattaché à un
labo d'info, comment va t'il justifier cette activité? Si c'est un "ingénieur"
rattaché à un labo de physique, comment vas tu justifier son poste sur la
durée d'une carrière si ce genre de calcul n'est pas une activité à long terme
du labo? Dans un labo qui fait ce genre de choses, l'a toujours fait et le
fera toujours, genre météorologie, etc. je suis sûr que des ingénieurs de ce
genre existent.


On appelle ça des ingénieurs de recherche, et il y en a partout dans
les labos. Avec un double problème,

1- embaucher des gens compétents pour produire du code maintenable,
reutilisable etc (donc de vrais ingénieurs informaticiens, pas des
docteurs-chomeurs en psychologie végétale même pas recyclés. Pas des
chercheurs en informatique non plus: ils ne savent rien faire :-))

2- les employer effectivement à 100% à produire du code, et non à
administrer windows, dépanner le powerpoint du chef, ou remplacer les
ventilateurs etc.

Dans un labo généraliste où les chercheurs ne vont guère
rester sur un sujet plus de 10 ans (ou alors vont rapidement se faire traîter
d'encroutés et de bons à rien) je vois beaucoup plus mal comment ça peut
fonctionner. Dans les labos immenses comme le CERN il y a des ingénieurs
informaticiens spécialisés qui aident sur différents sujets.


Dans les labos moins immenses, y a ça aussi. Sauf que jusqu'à
récemment, ils étaient systématiquement bouffés par le point 2.

Quand le sujet change on peut les réemployer sur autre chose, mais
c'est toujours un gros problème de gérer ce genre de
"flexibilité". J'ai l'impression que quand tu cherches
l'optimisation économique de cette situation tu la trouves en te
foutant de la qualité du code, de sa maintenabilité, etc.

De toute
façon ce n'est pas fait pour durer, quand celui qui connaissait
arrête ça ne sert plus tout simplement.


C'est révélateur de la manière de caractériser l'optimum. C'est la
situation où un type compétent dans un domaine X est en fait fier de
passer une partie importante de son énergie (et de son temps, donc de
son salaire) dans des activités Y dans lesquelles il n'est pas
compétent, faute de formation (me former pour être productif? mais je
n'ai pas que ça à faire !) et avoue finalement produire un boulot non
fiable, et absolument pas réutilisable. Tellement dégueulasse qu'il
aura quand même honte de laisser son code source en acces libre sur un
site web, par exemple. Ou de décider de le faire restructurer par
quelqu'un de compétent, si on envisageait que ça pourrait avoir un
intérêt dans les 5 ans qui viennnent.

Autrement dit, un rendement final minable mais comme il s'est beaucoup
agité, indépendemment du résultat économique, il trouve que c'est
optimal.

MB

--
Michel BILLAUD
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)


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Michel Billaud
(Michel Talon) writes:

Michel Billaud wrote:
il n'a rien à secouer, ça commence à faire très très cher pour lui.


Pour le contribuable, plutot.



Très cher en sous pour le contribuable et très cher en boulot pour le
physicien. Là encore il n'est pas sûr que le temps investi dans de la
programmation lui sera compté pour sa carrière.


Si cette programmation lui fournit des résultats intéressants dans son
domaine, oui.

Il est même probable qu'on va l'accuser d'être un minable qui ne
fait pas de physique et perd son temps en programmation.


On ne peut pas empêcher les mauvaises langues de médire. Mais il y a
deux manière de perdre son temps en programmation
- programmer des trucs qui servent à rien
- mal programmer (sous-estimer la nécessité d'un travail propre, mal
évaluer l'investissement réellement nécessaire).

la première problématique relève du domaine (la physique), la seconde
du génie logiciel.


C'est pas comme ça qu'on arrive à chopper les gros budgets qui
justifient du personnel qui justifie un batiment et des équipements
qui justifient un gros budget qui justifient un institut pour lequel
il faut un directeur etc.


Oui mais ça c'est pour les politicards qui passent leur vie dans les
ministères, pas pour les chercheurs de l'un ou l'autre sujet.


Allons allons, la physique est une vieille discipline où la
répartition du travail des équipes de recherches est bien établie
entre les mandarins qui grenouillent au ministère et les chercheurs
qui écrivent les papiers (et ajoutent les noms des précédents) !

MB

--
Michel BILLAUD
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)



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talon
Michel Billaud wrote:

Autrement dit, un rendement final minable mais comme il s'est beaucoup
agité, indépendemment du résultat économique, il trouve que c'est
optimal.


Le seul rendement c'est la publi. Quand la publi est finie personne n'a plus
rien à faire du programme, même pas l'auteur. Donc oui l'optimum économique
c'est de saloper la programmation.


MB



--

Michel TALON

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Yugo
Michel Talon wrote:

Premier point est-ce que le collègue informaticien qui a envie de faire ça
existe?


Je ne sais pas, mais j'ai une cousine qui est informaticiennne pour une
compagnie pharmaceutique depuis plus de 15 ans, et j'ai bien l'impression
qu'elle doit être choyée à un point rare par la compagnie pour laquelle
elle travaille.

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Yugo
Denis Beauregard wrote:
Le Wed, 28 Jun 2006 16:57:22 -0400, Yugo écrivait
dans fr.comp.os.linux.debats:


T'as vu de quelle époque ces URLs datent?



Oui, c'est ce qui m'a le plus étonné ! Mais entre 2002 et 2006,
Linux n'a pas changé beaucoup de vocation !


Sauf que les données de 2002 ne sont peut-être plus valables aujourd'hui.
top500.org est moins bavard sur les systèmes d'opération qu'il y a
quelques années, il me semble.


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Michel Billaud
(Michel Talon) writes:

Michel Billaud wrote:

Autrement dit, un rendement final minable mais comme il s'est beaucoup
agité, indépendemment du résultat économique, il trouve que c'est
optimal.


Le seul rendement c'est la publi. Quand la publi est finie personne n'a plus
rien à faire du programme, même pas l'auteur.


On est censés croire qu'il n'y a pas de saucissonnage :-) ?

Plus sérieusement, à moins que le chercheur change de domaine de recherche tous les 3 mois,
il devrait certaiment pouvoir réutiliser des morceaux, si les morceaux sont bien découpés.

Ou alors, c'est du petit bricolage de quelques centaines de lignes à
chaque fois, qu'on peut effectivement jeter.

Donc oui l'optimum économique
c'est de saloper la programmation.


Ou de ne pas en faire du tout.

--
Michel BILLAUD
LABRI-Université Bordeaux I tel 05 4000 6922 / 05 5684 5792
351, cours de la Libération http://www.labri.fr/~billaud
33405 Talence (FRANCE)


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