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Licence de logiciel d'occasion

18 réponses
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Matt
Bonjour,

Je souhaite acheter un logiciel de programmation, et j'ai vu des personnes
qui en vendait sur Internet (eBay ou autre) et qui sont d'occasion.
J'achete ce logiciel bien evidemment pour avoir la licence et donc pouvoir
vendre des applications.
Je voudrais donc savoir si qd on achete un logiciel, avec la boite, les
manuels, le code etc, la licence nous appartient ...

Cordialement,

Matthieu.

8 réponses

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Denis Fournier
On se souviendra toujours du Mon, 29 Dec 2003 15:06:02 +0100 quand
"-<PooP>-" (-<PooP>-) prit sa plume
electronique pour nous ecrire :


L'interdiction de revente des logiciels n'obéit pas à un impératif
sécuritaire ou social mais à un souci abusif de rentabilité, préjudiciable à
la notion de patrimoine.

Si cette interdiction était légitime pourquoi ne pas l'appliquer à toutes
les autres oeuvres de l'esprit (livres, tableaux, cd, dvd, .) ?



Elle l'est, il me semble, pour les tableaux (et peut etre d'autres
formes d'art ?). Les heritiers de l'artiste touchent une partie des
ventes d'un tableau chaque fois qu'il change de propriétaire.

Denis


--
-- Betisier des News : http://www.teaser.fr/~dfournier/betisier.html
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-
> >
>L'interdiction de revente des logiciels n'obéit pas à un impératif
>sécuritaire ou social mais à un souci abusif de rentabilité,


préjudiciable à
>la notion de patrimoine.
>
>Si cette interdiction était légitime pourquoi ne pas l'appliquer à toutes
>les autres oeuvres de l'esprit (livres, tableaux, cd, dvd, .) ?
>
Elle l'est, il me semble, pour les tableaux (et peut etre d'autres
formes d'art ?). Les heritiers de l'artiste touchent une partie des
ventes d'un tableau chaque fois qu'il change de propriétaire.

Denis



Il existe effectivement le droit de suite qui permet à l'auteur (ou
héritiers) d'une oeuvre d'art de percevoir un pourcentage basé sur le prix
de vente obtenu lors de toutes reventes postérieures à sa première session.
(article L 122-8 du CPI et directive 2001/84/CE du parlement européen).

Mais ce droit n'interdit absolument pas la revente de l'oeuvre !

L'esprit de ce droit est de faire profiter l'artiste d'une meilleure
appréciation de sa cote, donc de son talent.

Ce droit est-il transposable aux logiciels ?

Loin de moi l'idée de penser qu'un auteur de logiciel n'est pas un artiste,
mais la grande majorité des programmes ne sont que des outils. Comment
justifier le droit de suite sur un outil ?

Si certains programmes peuvent être considérés comme une oeuvre d'art, la
transposition du droit de suite à ce type de logiciel ne serait pas
économiquement viable. Il n'y a pas de plue value à la revente d'un
logiciel, et le volume financier que représente le marché du logiciel d'
occasion est ridicule. Le pourcentage prélevé risquerait même de ne pas
suffire à financer un organisme chargé de sa collecte.

Ainsi, même si la transposition du droit de suite est applicable à une
infime partie des logiciels elle ne présente aucun intérêt financier, et ne
justifie absolument pas l'interdiction de revente de certains logiciels.
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manu
-<PooP>- wrote:

Il existe effectivement le droit de suite qui permet à l'auteur (ou
héritiers) d'une oeuvre d'art de percevoir un pourcentage basé sur le prix
de vente obtenu lors de toutes reventes postérieures à sa première session.
(article L 122-8 du CPI et directive 2001/84/CE du parlement européen).

Mais ce droit n'interdit absolument pas la revente de l'oeuvre !

L'esprit de ce droit est de faire profiter l'artiste d'une meilleure
appréciation de sa cote, donc de son talent.

Ce droit est-il transposable aux logiciels ?



Un point qui n'a pas été abordé: ce droit de suite me semble bien
incompatible avec une oeuvre dont la raison d'être est le clonage à des
millions d'exemplaires. Ca ne concernerait pas que les oeuvres
originales, par hasard?

--
Emmanuel Dreyfus
Publicité subliminale: achetez ce livre!
http://www.eyrolles.com/php.informatique/Ouvrages/9782212112443.php3

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-
> Un point qui n'a pas été abordé: ce droit de suite me semble bien
incompatible avec une oeuvre dont la raison d'être est le clonage à des
millions d'exemplaires. Ca ne concernerait pas que les oeuvres
originales, par hasard?

--
Emmanuel Dreyfus
Publicité subliminale: achetez ce livre!
http://www.eyrolles.com/php.informatique/Ouvrages/9782212112443.php3




Il me semble aussi incompatible avec des oeuvres à grand tirage.
Pour l'instant, seuls les exemplaires uniques et les séries limités sont
concernées.

Mais il y'a encore beaucoup d'autres problèmes :
- sont exclus : les archives, manuscrits, les photos
- en droit Français seules les ventes aux enchères publiques sont concernées
- la directive préfère l'étendre à tous les professionnels du marché de
l'art
- certains pays ne reconnaissent pas ce droit (dont certains européens)
- exonération evisagée en dessous de 1 000 euros
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Dc
Le 29/12/03, -<PooP>- a chuchoté :

L'objectif du permis de conduire est la sécurité routière. Il reconnaît à
son titulaire la capacité de conduire, c'est pourquoi il n'est pas
transmissible.



Et si je te vends un logiciel, je te reconnais le droit de l'utiliser.

L'interdiction de revente des logiciels n'obéit pas à un impératif
sécuritaire ou social mais à un souci abusif de rentabilité, préjudiciable à
la notion de patrimoine.



Bien sur la comparaison avait ses limites, j'ai pas dit que tout etait
pareil.

Si cette interdiction était légitime pourquoi ne pas l'appliquer à toutes
les autres oeuvres de l'esprit (livres, tableaux, cd, dvd, .) ?



Quand tu revends un cd, dvd, tu revends la galette de plastique, pas
l'oeuvre ni ses droits.
Si tu veux revendre le CD que je fournis a qqun, tu peux, mais moi,
j'ai le droit de ne pas fournir de service a un client que je ne
connais meme pas.

La ou les comparaisons s'arretent entre logiciels et tableaux ou
musique c'est que dans la vente (cession de droit d'utilisation en
realité) d'un logiciel j'estime que ma responsabilité est engagée.
Si le client a un controle fiscal, je suis concerné, la moindre des
choses est quand meme que se soit avec qqun avec qui j'ai passé un
accord, non ?

C'est pour ca qu'il y a une difference entre un gros logiciel de
gestion et un jeu du morpion...

--
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Logiciels de Gestion de saisie terrain
Spécialisé Tournées de boulangers
Gestion Documentaire/Bibliographique/Courrier entreprise
Comptabilité shareware
Logiciel salle de Loto
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-
"Dc" a écrit dans le message de news:
Si tu veux revendre le CD que je fournis a qqun, tu peux, mais moi,
j'ai le droit de ne pas fournir de service a un client que je ne
connais meme pas.



Je pense que vous faites allusion au support technique.
S'il est intégré au contrat de vente initial il est considéré comme un
contrat accessoire, transmissible au sous-acquéreur dans les limites de
temps ou conditions financières mentionnées dans le contrat.

La ou les comparaisons s'arretent entre logiciels et tableaux ou
musique c'est que dans la vente (cession de droit d'utilisation en
realité) d'un logiciel j'estime que ma responsabilité est engagée.
Si le client a un controle fiscal, je suis concerné, la moindre des
choses est quand meme que se soit avec qqun avec qui j'ai passé un
accord, non ?



Non.

Suivant le régime de responsabilité sans faute du fait des produits
défectueux (loi du 19 mai 1998), le producteur est responsable du dommage
causé aux personnes ou aux biens par un défaut de son produit, et ce pendant
10 ans à compter de la mise en circulation du produit.
Toute clause d'exonération ou de limitation de cette responsabilité est
interdite (art. 1386-15 du code civil)

Lorsque vous vendez un logiciel vous êtes donc tenu à une obligation de
garantie.

Suivant l'action directe en responsabilité, le sous-acquéreur peut également
évoquer cette garantie et se retourner contre vous en cas de « défaillance »
de votre logiciel.

Cette action est issue de la jurisprudence sur les contrats successifs (ou
chaîne de contrats), le sous-acquéreur dispose d'un recours contre le
premier vendeur. Ce sous acquéreur ne fait qu'exercer une action
contractuelle dont disposait le premier acquéreur. L'obligation du fabricant
doit être considérée comme transmise (cour de cas. 1ère chambre civile
09/10/1979, assemblée plénière 07/02/1986, 1ère chambre civile 27/07/1993).

Pour exemple, l'acheteur d'une voiture d'occasion peut utiliser la garantie
contractuelle si elle n'est pas arrivée à échéance, ou réclamer
l'application de la garantie légale pour se retourner contre le constructeur
en cas de vice caché.

C'est pour ca qu'il y a une difference entre un gros logiciel de
gestion et un jeu du morpion...



Il y'a effectivement une différence entre ces deux types de logiciels, le
risque pour l'éditeur (ou le programmeur) n'est pas le même. C'est pourquoi
la police d'assurance responsabilité civile d'une entreprise doit être
souscrite en fonction de la nature de ses activités.
Avatar
Dc
Le 31/12/03, -<PooP>- a chuchoté :

Suivant le régime de responsabilité sans faute du fait des produits
défectueux



La license d'exploitation d'un logciel n'est pas un produit comme vous
l'entendez.
Votre raisonnement concerne , je pense, les prestations qui sont à
"obligation de resultat", la fourniture de logiciel est , en principe
liée à "une obligation de moyens"
La jurisprudnece que j'avais observée (il y a longtemps, c'est vrai)
donnait tres souvent raison au prestataire informatique, le client
sachant qu'il fait appel a une réalisation d'un "cerveau humain"' et
que la perfection est donc impossible.

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"Dc" a écrit dans le message de news:

La license d'exploitation d'un logciel n'est pas un produit comme vous
l'entendez.
Votre raisonnement concerne , je pense, les prestations qui sont à
"obligation de resultat", la fourniture de logiciel est , en principe
liée à "une obligation de moyens"
La jurisprudnece que j'avais observée (il y a longtemps, c'est vrai)
donnait tres souvent raison au prestataire informatique, le client
sachant qu'il fait appel a une réalisation d'un "cerveau humain"' et
que la perfection est donc impossible.



Hélas, le régime de responsabilité pour faute s'applique aussi aux
logiciels.
La commission Européenne l'a précisée le 15/11/1988, texte consultable dans
le JOCE (Journal Officiel des Communautés Européennes) du 08/05/1989 n° L
144/42. Position confirmée par le rapporteur de l'assemblé nationale.
Plus d'infos : http://minilien.com/?Y2TdJ5KRwG

En vous souhaitant bon réveillon.
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