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A la mémoire de Valérie Tariotte

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luciole135
Le 22 février 1989, Valérie Tariotte, une jolie femme de Vingt deux ans,
est tuée dans son appartement.
Le concierge de l'immeuble s’est inquiété de retrouver un sac à main, un
trousseau de clefs et une chaussure dans le local à poubelles. Valérie
ne répond pas aux coups de sonnette. Sa porte est forcée. On retrouve
son corps ligoté sur le lit. Elle est triplement bâillonnée : un tissu
est enfoncé dans sa gorge, un autre dans sa bouche, et un troisième
recouvre ses lèvres. Une casserole contenant du liquide biologique est
placée sous l'oreiller sur lequel repose sa tête. La sûreté urbaine de
Toulouse est chargée de l’enquête initiale.
La police fait du bon travail : enquête de personnalité, environnement
de la victime, amis, collègues. Elle recherche d’abord de façon
objective comment cette jeune fille est morte. Les mains liées sur le
bas ventre, les bâillons, tout concourt à la thèse du meurtre. Mais les
connaissances de Valérie sont retrouvées et mises hors de cause.
Personne n’a remarqué d’inconnu susceptible d’être entré chez elle.
Hélas pour la suite de l'enquête, parmi les objets saisis dans le studio
de Valérie, il y a un livre : Suicide, mode d’emploi. « Hélas », car
dès lors la thèse du suicide vient bousculer toutes les autres dans
l’esprit des enquêteurs puisqu’ils ne peuvent prouver que c’est un
meurtre, alors ce doit être un suicide. L’autopsie de Valérie révèle la
présence de tranquillisants dans son organisme. La conclusion des
médecins légistes finit de convaincre les enquêteurs : « suicide
médicamenteux ». .. Valérie, dépressive, aurait pris des médicaments
pour mourir; Puis elle se serait enfoncé un bâillon dans la gorge,
certaine ainsi de ne pas les vomir. Elle aurait ensuite mis un bâillon
dans sa bouche et un autre sur ses lèvres pour mieux s’asphyxier. Enfin
elle se serait attaché les poignets, seule, pour s’empêcher de retirer
les bâillons dans un ultime réflexe de survie...
Si extravagant que cela puisse paraître au lecteur, tout officier de
police judiciaire confronté de façon régulière à la mort sait que
l’homme, lorsqu’il est absolument décidé à mettre fin à ses jours, est
capable d’une imagination et d’une détermination sans limite. L’erreur
des enquêteurs, cette fois, est de privilégier ce qui n’est qu’une
hypothèse de travail pour pallier l’absence de piste criminelle en se
fondant sur des similitudes entre la façon dont Valérie Tariotte se
serait suicidée et le contenu de Suicide, mode d ’emploi. Le dossier est
classé comme un suicide. Malgré les conclusions du rapport d’autopsie,
malgré les certitudes des enquêteurs, la famille de Valérie n’y croit
pas une seconde et se constitue partie civile. L’enquête est alors
confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse.
Mais selon eux, le travail initial de la sûreté urbaine est « complet et
minutieux Dans l’affaire Tariotte, les premières investigations ont été
bien menées, mais ensuite mal interprétées Les résultats discutables de
l’autopsie ont ouvert une issue dans laquelle des enquêteurs de la
sûreté urbaine se sont engouffrés, peut être parce que l’autre porte,
celle qui ouvrait sur le meurtre, était plus lourde à pousser. Les
empreintes de Patrice Alègre se trouvaient pourtant sur un objet
appartenant à Valérie Tariotte. Les conclusions médicolégales, il est
vrai, n’ont pas aidé les policiers à y voir clair, mais aucune
contre-expertise n’a été demandée. Et seuls les aveux de Patrice Alègre,
après son arrestation, ont transformé le suicide de Valérie Tariotte en
meurtre.
En 1997, Patrice Alègre se garde bien, comme à chaque fois, de raconter
l’exact déroulement des faits. Il affirme avoir travaillé pendant
plusieurs mois avec Valérie au café de la gare Matabiau. Ils ont
sympathisé et, selon lui, elle l’a invité une première fois chez elle.
La soirée s’est bien passée, elle lui a donné rendez-vous à nouveau le
lendemain soir à son domicile. Ils ont bu et fumé quelques joints.
Patrice a eu envie d’elle, mais Valérie a refusé. Ce refus l’a « rendu
fou ». Cette explication, Patrice Alègre la donne pour expliquer la mort
de chacune de ses victimes. Il l’a donc violée puis tuée. C’est sa
version et, lors de son procès, malgré les questions pressantes du
président de la cour d’assises Michel Treille, il n’en a pas démordu.
Mais j’ai découvert que cette Version des faits est entachée
d’invraisemblances Valérie et lui ont effectivement travaillé ensemble
au café de la gare, mais durant trois semaines seulement, et bien avant
qu’il ne la tue. Patrice Alègre a été barman trois semaines à partir du
15 octobre 1987, puis cinq semaines du 27 mars au 2 mai 1988. Or il a
tué Valérie le 22 février 1989, soit plus de neuf mois après avoir
définitivement quitté le café. D’autre part, six mois avant sa mort,
Valérie a informé la propriétaire de son logement, qui la connaissait
très peu et n’avait jamais eu de problèmes particuliers avec elle, que
quelqu’un était entré chez elle, mais ne lui avait rien volé.
Après les assises, des éléments précis me confortent dans ma perception
de la face cachée de Patrice Alègre. À l’époque du meurtre de Valérie,
le tueur a une vie stable. Il vit à Saint Génies chez sa concubine qui
est enceinte. Il travaille depuis fin 1988 à Saint-Jean, dans la
banlieue de Toulouse, comme employé dans un magasin de primeurs bio. Il
ne quittera cet emploi qu’un mois et demi après avoir tué Valérie. Le
jour du meurtre, Patrice Alègre était présent au magasin toute la
journée ainsi que le jour suivant. Il a travaillé normalement,
déchargeant les camions, lustrant les fruits pour les rendre plus
appétissants. À cette époque, Patrice Alègre n’a que vingt ans. Il vient
de violer et d’assassiner une jeune femme. Cela n’influe pourtant en
rien ni sur son mental ni sur le déroulement de ses journées. Il garde
une maîtrise totale de lui-même. Son potentiel de dangerosité en 1989
est donc déjà extrêmement élevé. Or il ne sera arrêté que huit ans plus
tard. Un mois et demi après le meurtre de Valérie, Patrice Alègre quitte
brutalement son emploi parce que sa patronne lui a fait une réflexion
qu’il jugeait déplacée.
Au cours de l’été 2002, je discute à nouveau du cas Tariotte avec le
criminel. Une ébauche de duel s’installe entre lui et moi je sais qu’il
ment. Il sait que je sais et entend ne rien lâcher. Je choisis de lui
parler durement. Je lui explique qu’il n’a pas travaillé avec Valérie à
l’époque du meurtre, qu’il travaillait au magasin de fruits et légumes,
qu’elle ne l’a pas invité chez elle. Patrice Alègre, poussé dans ses
retranchements, est agacé, mais il ne nie pas. Il me répond par bribes
qu’il ne sait pas. Pourquoi un tueur avoue t-il un crime et cherche t-il
en même temps à en cacher le déroulement ? J’imagine que la mère,
l’oncle et la tante de Valérie Tariotte aimeraient connaître la réponse
à cette question. J’ai ma conviction. Je pense que Patrice Alègre tient
absolument à passer pour un tueur opportuniste, pour une Victime de ses
propres pulsions. Au contact de jeunes femmes, quand elles cessent
d’être conciliantes, il « disjoncterait » et les tuerait. Il ne peut, ou
ne veut reconnaître ce qu’il est peut être vraiment un prédateur. C’est
pourtant bien un prédateur qui a tué Valérie Tariotte.
Sans doute Patrice Alègre l’a t-il effectivement connue au café de la
gare. J’ignore quelle a été la nature de leurs relations. Le tueur a
vraisemblablement repéré l'appartement de Valérie, le jour où la jeune
femme s’est aperçue que son domicile avait été visité. Il a préparé son
arrivée et il est ensuite venu pour la tuer. Pour le plaisir. Peut être
aussi sur commande, l'hypothèse ne peut être exclue. Car un élément
jette le trouble quant aux raisons de la mort de Valérie : une
conversation téléphonique de la jeune femme avec sa tante, quelques
jours avant sa mort. Elle semblait très nerveuse et a dit qu’elle avait
peur, qu’elle se sentait menacée parce qu’elle avait mis les pieds là où
elle n’aurait pas dû. Cet échange téléphonique ne m’a pas été rapporté
par la tante de Valérie. Elle s’est confiée à plusieurs journalistes.
Cette conversation ouvre d’autres perspectives effrayantes. Patrice
Alègre aurait, selon les psychiatres qui l’ont expertisé, l'impérieux
besoin de tuer pour exister. Il fréquente le milieu de la nuit. A t-il
été utilisé par d’autres ? Fallait-il faire taire Valérie Tariotte ? Et
si oui, pourquoi ?

in HOMICIDE 31
Au cœur de l'affaire Alègre
L'ex-directeur d'enquête parle
par Michel Roussel

- Comment est-il possible que de très nombreux meurtres ait été classé
en suicide dans la région Toulousaine ?
- Pourquoi ces affaires n'ont pas été ré-ouvertes ?
- Pourquoi certaines personnes opposent-elles aux familles des victimes
la théorie du complot ?
- Pourquoi l'inspection des services n'a rien trouvé a redire ?
- Comment peut-on faire ouvrir une vraie enquête sur les policiers en
charge de toutes ces affaires à Toulouse ?


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additifs du tabac
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Cardinal de Hère
Le 23/07/2014 20:56, luciole135 a écrit :

Le 22 février 1989, Valérie Tariotte, une jolie femme de Vingt deux ans,
est tuée dans son appartement.
Le concierge de l'immeuble s’est inquiété de retrouver un sac à main, un
trousseau de clefs et une chaussure dans le local à poubelles. Valérie
ne répond pas aux coups de sonnette. Sa porte est forcée. On retrouve
son corps ligoté sur le lit. Elle est triplement bâillonnée : un tissu
est enfoncé dans sa gorge, un autre dans sa bouche, et un troisième
recouvre ses lèvres. Une casserole contenant du liquide biologique est
placée sous l'oreiller sur lequel repose sa tête. La sûreté urbaine de
Toulouse est chargée de l’enquête initiale.
La police fait du bon travail : enquête de personnalité, environnement
de la victime, amis, collègues. Elle recherche d’abord de façon
objective comment cette jeune fille est morte. Les mains liées sur le
bas ventre, les bâillons, tout concourt à la thèse du meurtre. Mais les
connaissances de Valérie sont retrouvées et mises hors de cause.
Personne n’a remarqué d’inconnu susceptible d’être entré chez elle.
Hélas pour la suite de l'enquête, parmi les objets saisis dans le studio
de Valérie, il y a un livre : Suicide, mode d’emploi. « Hélas », car dès
lors la thèse du suicide vient bousculer toutes les autres dans l’esprit
des enquêteurs puisqu’ils ne peuvent prouver que c’est un meurtre, alors
ce doit être un suicide. L’autopsie de Valérie révèle la présence de
tranquillisants dans son organisme. La conclusion des médecins légistes
finit de convaincre les enquêteurs : « suicide médicamenteux ». ..
Valérie, dépressive, aurait pris des médicaments pour mourir; Puis elle
se serait enfoncé un bâillon dans la gorge, certaine ainsi de ne pas les
vomir. Elle aurait ensuite mis un bâillon dans sa bouche et un autre sur
ses lèvres pour mieux s’asphyxier. Enfin elle se serait attaché les
poignets, seule, pour s’empêcher de retirer les bâillons dans un ultime
réflexe de survie...
Si extravagant que cela puisse paraître au lecteur, tout officier de
police judiciaire confronté de façon régulière à la mort sait que
l’homme, lorsqu’il est absolument décidé à mettre fin à ses jours, est
capable d’une imagination et d’une détermination sans limite. L’erreur
des enquêteurs, cette fois, est de privilégier ce qui n’est qu’une
hypothèse de travail pour pallier l’absence de piste criminelle en se
fondant sur des similitudes entre la façon dont Valérie Tariotte se
serait suicidée et le contenu de Suicide, mode d ’emploi. Le dossier est
classé comme un suicide. Malgré les conclusions du rapport d’autopsie,
malgré les certitudes des enquêteurs, la famille de Valérie n’y croit
pas une seconde et se constitue partie civile. L’enquête est alors
confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse.
Mais selon eux, le travail initial de la sûreté urbaine est « complet et
minutieux Dans l’affaire Tariotte, les premières investigations ont été
bien menées, mais ensuite mal interprétées Les résultats discutables de
l’autopsie ont ouvert une issue dans laquelle des enquêteurs de la
sûreté urbaine se sont engouffrés, peut être parce que l’autre porte,
celle qui ouvrait sur le meurtre, était plus lourde à pousser. Les
empreintes de Patrice Alègre se trouvaient pourtant sur un objet
appartenant à Valérie Tariotte. Les conclusions médicolégales, il est
vrai, n’ont pas aidé les policiers à y voir clair, mais aucune
contre-expertise n’a été demandée. Et seuls les aveux de Patrice Alègre,
après son arrestation, ont transformé le suicide de Valérie Tariotte en
meurtre.
En 1997, Patrice Alègre se garde bien, comme à chaque fois, de raconter
l’exact déroulement des faits. Il affirme avoir travaillé pendant
plusieurs mois avec Valérie au café de la gare Matabiau. Ils ont
sympathisé et, selon lui, elle l’a invité une première fois chez elle.
La soirée s’est bien passée, elle lui a donné rendez-vous à nouveau le
lendemain soir à son domicile. Ils ont bu et fumé quelques joints.
Patrice a eu envie d’elle, mais Valérie a refusé. Ce refus l’a « rendu
fou ». Cette explication, Patrice Alègre la donne pour expliquer la mort
de chacune de ses victimes. Il l’a donc violée puis tuée. C’est sa
version et, lors de son procès, malgré les questions pressantes du
président de la cour d’assises Michel Treille, il n’en a pas démordu.
Mais j’ai découvert que cette Version des faits est entachée
d’invraisemblances Valérie et lui ont effectivement travaillé ensemble
au café de la gare, mais durant trois semaines seulement, et bien avant
qu’il ne la tue. Patrice Alègre a été barman trois semaines à partir du
15 octobre 1987, puis cinq semaines du 27 mars au 2 mai 1988. Or il a
tué Valérie le 22 février 1989, soit plus de neuf mois après avoir
définitivement quitté le café. D’autre part, six mois avant sa mort,
Valérie a informé la propriétaire de son logement, qui la connaissait
très peu et n’avait jamais eu de problèmes particuliers avec elle, que
quelqu’un était entré chez elle, mais ne lui avait rien volé.
Après les assises, des éléments précis me confortent dans ma perception
de la face cachée de Patrice Alègre. À l’époque du meurtre de Valérie,
le tueur a une vie stable. Il vit à Saint Génies chez sa concubine qui
est enceinte. Il travaille depuis fin 1988 à Saint-Jean, dans la
banlieue de Toulouse, comme employé dans un magasin de primeurs bio. Il
ne quittera cet emploi qu’un mois et demi après avoir tué Valérie. Le
jour du meurtre, Patrice Alègre était présent au magasin toute la
journée ainsi que le jour suivant. Il a travaillé normalement,
déchargeant les camions, lustrant les fruits pour les rendre plus
appétissants. À cette époque, Patrice Alègre n’a que vingt ans. Il vient
de violer et d’assassiner une jeune femme. Cela n’influe pourtant en
rien ni sur son mental ni sur le déroulement de ses journées. Il garde
une maîtrise totale de lui-même. Son potentiel de dangerosité en 1989
est donc déjà extrêmement élevé. Or il ne sera arrêté que huit ans plus
tard. Un mois et demi après le meurtre de Valérie, Patrice Alègre quitte
brutalement son emploi parce que sa patronne lui a fait une réflexion
qu’il jugeait déplacée.
Au cours de l’été 2002, je discute à nouveau du cas Tariotte avec le
criminel. Une ébauche de duel s’installe entre lui et moi je sais qu’il
ment. Il sait que je sais et entend ne rien lâcher. Je choisis de lui
parler durement. Je lui explique qu’il n’a pas travaillé avec Valérie à
l’époque du meurtre, qu’il travaillait au magasin de fruits et légumes,
qu’elle ne l’a pas invité chez elle. Patrice Alègre, poussé dans ses
retranchements, est agacé, mais il ne nie pas. Il me répond par bribes
qu’il ne sait pas. Pourquoi un tueur avoue t-il un crime et cherche t-il
en même temps à en cacher le déroulement ? J’imagine que la mère,
l’oncle et la tante de Valérie Tariotte aimeraient connaître la réponse
à cette question. J’ai ma conviction. Je pense que Patrice Alègre tient
absolument à passer pour un tueur opportuniste, pour une Victime de ses
propres pulsions. Au contact de jeunes femmes, quand elles cessent
d’être conciliantes, il « disjoncterait » et les tuerait. Il ne peut, ou
ne veut reconnaître ce qu’il est peut être vraiment un prédateur. C’est
pourtant bien un prédateur qui a tué Valérie Tariotte.
Sans doute Patrice Alègre l’a t-il effectivement connue au café de la
gare. J’ignore quelle a été la nature de leurs relations. Le tueur a
vraisemblablement repéré l'appartement de Valérie, le jour où la jeune
femme s’est aperçue que son domicile avait été visité. Il a préparé son
arrivée et il est ensuite venu pour la tuer. Pour le plaisir. Peut être
aussi sur commande, l'hypothèse ne peut être exclue. Car un élément
jette le trouble quant aux raisons de la mort de Valérie : une
conversation téléphonique de la jeune femme avec sa tante, quelques
jours avant sa mort. Elle semblait très nerveuse et a dit qu’elle avait
peur, qu’elle se sentait menacée parce qu’elle avait mis les pieds là où
elle n’aurait pas dû. Cet échange téléphonique ne m’a pas été rapporté
par la tante de Valérie. Elle s’est confiée à plusieurs journalistes.
Cette conversation ouvre d’autres perspectives effrayantes. Patrice
Alègre aurait, selon les psychiatres qui l’ont expertisé, l'impérieux
besoin de tuer pour exister. Il fréquente le milieu de la nuit. A t-il
été utilisé par d’autres ? Fallait-il faire taire Valérie Tariotte ? Et
si oui, pourquoi ?

in HOMICIDE 31
Au cœur de l'affaire Alègre
L'ex-directeur d'enquête parle
par Michel Roussel

- Comment est-il possible que de très nombreux meurtres ait été classé
en suicide dans la région Toulousaine ?
- Pourquoi ces affaires n'ont pas été ré-ouvertes ?
- Pourquoi certaines personnes opposent-elles aux familles des victimes
la théorie du complot ?
- Pourquoi l'inspection des services n'a rien trouvé a redire ?
- Comment peut-on faire ouvrir une vraie enquête sur les policiers en
charge de toutes ces affaires à Toulouse ?



Si j'ai bien compris tu laisses entendre que ce tueur en série nommé
Alègre aurait servi de tueur à gage pour... pour qui au fait ? Pas pour
une mafia, ça se serait su et les flics ne l'auraient pas couvert. Si
les flics sont complices - et la justice ainsi que les media forcément
aussi - ça ne peut-être qu'un réseau lié au pouvoir, du genre réseau
pédophile, sataniste ou service secret. C'est ça ?
Avatar
luciole135
Le 23/07/2014 21:36, Cardinal de Hère a écrit :
Le 23/07/2014 20:56, luciole135 a écrit :

Le 22 février 1989, Valérie Tariotte, une jolie femme de Vingt deux ans,
est tuée dans son appartement.
Le concierge de l'immeuble s’est inquiété de retrouver un sac à main, un
trousseau de clefs et une chaussure dans le local à poubelles. Valérie
ne répond pas aux coups de sonnette. Sa porte est forcée. On retrouve
son corps ligoté sur le lit. Elle est triplement bâillonnée : un tissu
est enfoncé dans sa gorge, un autre dans sa bouche, et un troisième
recouvre ses lèvres. Une casserole contenant du liquide biologique est
placée sous l'oreiller sur lequel repose sa tête. La sûreté urbaine de
Toulouse est chargée de l’enquête initiale.
La police fait du bon travail : enquête de personnalité, environnement
de la victime, amis, collègues. Elle recherche d’abord de façon
objective comment cette jeune fille est morte. Les mains liées sur le
bas ventre, les bâillons, tout concourt à la thèse du meurtre. Mais les
connaissances de Valérie sont retrouvées et mises hors de cause.
Personne n’a remarqué d’inconnu susceptible d’être entré chez elle.
Hélas pour la suite de l'enquête, parmi les objets saisis dans le studio
de Valérie, il y a un livre : Suicide, mode d’emploi. « Hélas », car dès
lors la thèse du suicide vient bousculer toutes les autres dans l’esprit
des enquêteurs puisqu’ils ne peuvent prouver que c’est un meurtre, alors
ce doit être un suicide. L’autopsie de Valérie révèle la présence de
tranquillisants dans son organisme. La conclusion des médecins légistes
finit de convaincre les enquêteurs : « suicide médicamenteux ». ..
Valérie, dépressive, aurait pris des médicaments pour mourir; Puis elle
se serait enfoncé un bâillon dans la gorge, certaine ainsi de ne pas les
vomir. Elle aurait ensuite mis un bâillon dans sa bouche et un autre sur
ses lèvres pour mieux s’asphyxier. Enfin elle se serait attaché les
poignets, seule, pour s’empêcher de retirer les bâillons dans un ultime
réflexe de survie...
Si extravagant que cela puisse paraître au lecteur, tout officier de
police judiciaire confronté de façon régulière à la mort sait que
l’homme, lorsqu’il est absolument décidé à mettre fin à ses jours, est
capable d’une imagination et d’une détermination sans limite. L’erreur
des enquêteurs, cette fois, est de privilégier ce qui n’est qu’une
hypothèse de travail pour pallier l’absence de piste criminelle en se
fondant sur des similitudes entre la façon dont Valérie Tariotte se
serait suicidée et le contenu de Suicide, mode d ’emploi. Le dossier est
classé comme un suicide. Malgré les conclusions du rapport d’autopsie,
malgré les certitudes des enquêteurs, la famille de Valérie n’y croit
pas une seconde et se constitue partie civile. L’enquête est alors
confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse.
Mais selon eux, le travail initial de la sûreté urbaine est « complet et
minutieux Dans l’affaire Tariotte, les premières investigations ont été
bien menées, mais ensuite mal interprétées Les résultats discutables de
l’autopsie ont ouvert une issue dans laquelle des enquêteurs de la
sûreté urbaine se sont engouffrés, peut être parce que l’autre porte,
celle qui ouvrait sur le meurtre, était plus lourde à pousser. Les
empreintes de Patrice Alègre se trouvaient pourtant sur un objet
appartenant à Valérie Tariotte. Les conclusions médicolégales, il est
vrai, n’ont pas aidé les policiers à y voir clair, mais aucune
contre-expertise n’a été demandée. Et seuls les aveux de Patrice Alègre,
après son arrestation, ont transformé le suicide de Valérie Tariotte en
meurtre.
En 1997, Patrice Alègre se garde bien, comme à chaque fois, de raconter
l’exact déroulement des faits. Il affirme avoir travaillé pendant
plusieurs mois avec Valérie au café de la gare Matabiau. Ils ont
sympathisé et, selon lui, elle l’a invité une première fois chez elle.
La soirée s’est bien passée, elle lui a donné rendez-vous à nouveau le
lendemain soir à son domicile. Ils ont bu et fumé quelques joints.
Patrice a eu envie d’elle, mais Valérie a refusé. Ce refus l’a « rendu
fou ». Cette explication, Patrice Alègre la donne pour expliquer la mort
de chacune de ses victimes. Il l’a donc violée puis tuée. C’est sa
version et, lors de son procès, malgré les questions pressantes du
président de la cour d’assises Michel Treille, il n’en a pas démordu.
Mais j’ai découvert que cette Version des faits est entachée
d’invraisemblances Valérie et lui ont effectivement travaillé ensemble
au café de la gare, mais durant trois semaines seulement, et bien avant
qu’il ne la tue. Patrice Alègre a été barman trois semaines à partir du
15 octobre 1987, puis cinq semaines du 27 mars au 2 mai 1988. Or il a
tué Valérie le 22 février 1989, soit plus de neuf mois après avoir
définitivement quitté le café. D’autre part, six mois avant sa mort,
Valérie a informé la propriétaire de son logement, qui la connaissait
très peu et n’avait jamais eu de problèmes particuliers avec elle, que
quelqu’un était entré chez elle, mais ne lui avait rien volé.
Après les assises, des éléments précis me confortent dans ma perception
de la face cachée de Patrice Alègre. À l’époque du meurtre de Valérie,
le tueur a une vie stable. Il vit à Saint Génies chez sa concubine qui
est enceinte. Il travaille depuis fin 1988 à Saint-Jean, dans la
banlieue de Toulouse, comme employé dans un magasin de primeurs bio. Il
ne quittera cet emploi qu’un mois et demi après avoir tué Valérie. Le
jour du meurtre, Patrice Alègre était présent au magasin toute la
journée ainsi que le jour suivant. Il a travaillé normalement,
déchargeant les camions, lustrant les fruits pour les rendre plus
appétissants. À cette époque, Patrice Alègre n’a que vingt ans. Il vient
de violer et d’assassiner une jeune femme. Cela n’influe pourtant en
rien ni sur son mental ni sur le déroulement de ses journées. Il garde
une maîtrise totale de lui-même. Son potentiel de dangerosité en 1989
est donc déjà extrêmement élevé. Or il ne sera arrêté que huit ans plus
tard. Un mois et demi après le meurtre de Valérie, Patrice Alègre quitte
brutalement son emploi parce que sa patronne lui a fait une réflexion
qu’il jugeait déplacée.
Au cours de l’été 2002, je discute à nouveau du cas Tariotte avec le
criminel. Une ébauche de duel s’installe entre lui et moi je sais qu’il
ment. Il sait que je sais et entend ne rien lâcher. Je choisis de lui
parler durement. Je lui explique qu’il n’a pas travaillé avec Valérie à
l’époque du meurtre, qu’il travaillait au magasin de fruits et légumes,
qu’elle ne l’a pas invité chez elle. Patrice Alègre, poussé dans ses
retranchements, est agacé, mais il ne nie pas. Il me répond par bribes
qu’il ne sait pas. Pourquoi un tueur avoue t-il un crime et cherche t-il
en même temps à en cacher le déroulement ? J’imagine que la mère,
l’oncle et la tante de Valérie Tariotte aimeraient connaître la réponse
à cette question. J’ai ma conviction. Je pense que Patrice Alègre tient
absolument à passer pour un tueur opportuniste, pour une Victime de ses
propres pulsions. Au contact de jeunes femmes, quand elles cessent
d’être conciliantes, il « disjoncterait » et les tuerait. Il ne peut, ou
ne veut reconnaître ce qu’il est peut être vraiment un prédateur. C’est
pourtant bien un prédateur qui a tué Valérie Tariotte.
Sans doute Patrice Alègre l’a t-il effectivement connue au café de la
gare. J’ignore quelle a été la nature de leurs relations. Le tueur a
vraisemblablement repéré l'appartement de Valérie, le jour où la jeune
femme s’est aperçue que son domicile avait été visité. Il a préparé son
arrivée et il est ensuite venu pour la tuer. Pour le plaisir. Peut être
aussi sur commande, l'hypothèse ne peut être exclue. Car un élément
jette le trouble quant aux raisons de la mort de Valérie : une
conversation téléphonique de la jeune femme avec sa tante, quelques
jours avant sa mort. Elle semblait très nerveuse et a dit qu’elle avait
peur, qu’elle se sentait menacée parce qu’elle avait mis les pieds là où
elle n’aurait pas dû. Cet échange téléphonique ne m’a pas été rapporté
par la tante de Valérie. Elle s’est confiée à plusieurs journalistes.
Cette conversation ouvre d’autres perspectives effrayantes. Patrice
Alègre aurait, selon les psychiatres qui l’ont expertisé, l'impérieux
besoin de tuer pour exister. Il fréquente le milieu de la nuit. A t-il
été utilisé par d’autres ? Fallait-il faire taire Valérie Tariotte ? Et
si oui, pourquoi ?

in HOMICIDE 31
Au cœur de l'affaire Alègre
L'ex-directeur d'enquête parle
par Michel Roussel

- Comment est-il possible que de très nombreux meurtres ait été classé
en suicide dans la région Toulousaine ?
- Pourquoi ces affaires n'ont pas été ré-ouvertes ?
- Pourquoi certaines personnes opposent-elles aux familles des victimes
la théorie du complot ?
- Pourquoi l'inspection des services n'a rien trouvé a redire ?
- Comment peut-on faire ouvrir une vraie enquête sur les policiers en
charge de toutes ces affaires à Toulouse ?



Si j'ai bien compris tu laisses entendre que ce tueur en série nommé
Alègre aurait servi de tueur à gage pour... pour qui au fait ? Pas pour
une mafia, ça se serait su et les flics ne l'auraient pas couvert. Si
les flics sont complices - et la justice ainsi que les media forcément
aussi - ça ne peut-être qu'un réseau lié au pouvoir, du genre réseau
pédophile, sataniste ou service secret. C'est ça ?




la question se pose, il y a trop de crimes classés en suicide par toute
l'institution judiciaire et policière.
Cela ne peut pas être du à une quelconque erreur comme en témoigne Alain
Vidal, un des policiers de l'époque qui a démissionné pour ne pas être
complice, je cite un extrait :
"Je n’ai jamais vu cela en trente ans de carrière. Trop d’incompétences
à répétition, c’est vraiment suspect. Les choses ne sont pas claires
pour certains. Arrêtons de jouer les hypocrites. Il n’est pas possible
qu’à Toulouse il y ait autant de suicides. Je ne suis pas là pour juger
mais les faits m’ont donné raison pour l’une des victimes. Il y avait du
laxisme et jamais les patrons ne venaient au contact des inspecteurs
pour parler des affaires comme je l’ai connu dans d’autres services.
Tout était très cloisonné. C’était le règne du pas de vagues. Comment
expliquez-vous ce revirement de vos collègues dans le dossier Matias ?
Le lieutenant qui a fait l’enquête sur ce dossier a joué le rôle de bouc
émissaire car il était le dernier arrivé au service et influençable. On
lui a sans doute dit de défendre cette thèse par solidarité avec les
collègues. Moi, je débarquais, on n’avait pas de prise sur moi. Certains
avaient sans doute de bonnes raisons de faire passer des crimes en
suicide... Il faut savoir qui tient qui pour comprendre."
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Cardinal de Hère
Le 23/07/2014 22:00, luciole135 a écrit :
Le 23/07/2014 21:36, Cardinal de Hère a écrit :
Le 23/07/2014 20:56, luciole135 a écrit :

Le 22 février 1989, Valérie Tariotte, une jolie femme de Vingt deux ans,
est tuée dans son appartement.
Le concierge de l'immeuble s’est inquiété de retrouver un sac à main, un
trousseau de clefs et une chaussure dans le local à poubelles. Valérie
ne répond pas aux coups de sonnette. Sa porte est forcée. On retrouve
son corps ligoté sur le lit. Elle est triplement bâillonnée : un tissu
est enfoncé dans sa gorge, un autre dans sa bouche, et un troisième
recouvre ses lèvres. Une casserole contenant du liquide biologique est
placée sous l'oreiller sur lequel repose sa tête. La sûreté urbaine de
Toulouse est chargée de l’enquête initiale.
La police fait du bon travail : enquête de personnalité, environnement
de la victime, amis, collègues. Elle recherche d’abord de façon
objective comment cette jeune fille est morte. Les mains liées sur le
bas ventre, les bâillons, tout concourt à la thèse du meurtre. Mais les
connaissances de Valérie sont retrouvées et mises hors de cause.
Personne n’a remarqué d’inconnu susceptible d’être entré chez elle.
Hélas pour la suite de l'enquête, parmi les objets saisis dans le studio
de Valérie, il y a un livre : Suicide, mode d’emploi. « Hélas », car dès
lors la thèse du suicide vient bousculer toutes les autres dans l’esprit
des enquêteurs puisqu’ils ne peuvent prouver que c’est un meurtre, alors
ce doit être un suicide. L’autopsie de Valérie révèle la présence de
tranquillisants dans son organisme. La conclusion des médecins légistes
finit de convaincre les enquêteurs : « suicide médicamenteux ». ..
Valérie, dépressive, aurait pris des médicaments pour mourir; Puis elle
se serait enfoncé un bâillon dans la gorge, certaine ainsi de ne pas les
vomir. Elle aurait ensuite mis un bâillon dans sa bouche et un autre sur
ses lèvres pour mieux s’asphyxier. Enfin elle se serait attaché les
poignets, seule, pour s’empêcher de retirer les bâillons dans un ultime
réflexe de survie...
Si extravagant que cela puisse paraître au lecteur, tout officier de
police judiciaire confronté de façon régulière à la mort sait que
l’homme, lorsqu’il est absolument décidé à mettre fin à ses jours, est
capable d’une imagination et d’une détermination sans limite. L’erreur
des enquêteurs, cette fois, est de privilégier ce qui n’est qu’une
hypothèse de travail pour pallier l’absence de piste criminelle en se
fondant sur des similitudes entre la façon dont Valérie Tariotte se
serait suicidée et le contenu de Suicide, mode d ’emploi. Le dossier est
classé comme un suicide. Malgré les conclusions du rapport d’autopsie,
malgré les certitudes des enquêteurs, la famille de Valérie n’y croit
pas une seconde et se constitue partie civile. L’enquête est alors
confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse.
Mais selon eux, le travail initial de la sûreté urbaine est « complet et
minutieux Dans l’affaire Tariotte, les premières investigations ont été
bien menées, mais ensuite mal interprétées Les résultats discutables de
l’autopsie ont ouvert une issue dans laquelle des enquêteurs de la
sûreté urbaine se sont engouffrés, peut être parce que l’autre porte,
celle qui ouvrait sur le meurtre, était plus lourde à pousser. Les
empreintes de Patrice Alègre se trouvaient pourtant sur un objet
appartenant à Valérie Tariotte. Les conclusions médicolégales, il est
vrai, n’ont pas aidé les policiers à y voir clair, mais aucune
contre-expertise n’a été demandée. Et seuls les aveux de Patrice Alègre,
après son arrestation, ont transformé le suicide de Valérie Tariotte en
meurtre.
En 1997, Patrice Alègre se garde bien, comme à chaque fois, de raconter
l’exact déroulement des faits. Il affirme avoir travaillé pendant
plusieurs mois avec Valérie au café de la gare Matabiau. Ils ont
sympathisé et, selon lui, elle l’a invité une première fois chez elle.
La soirée s’est bien passée, elle lui a donné rendez-vous à nouveau le
lendemain soir à son domicile. Ils ont bu et fumé quelques joints.
Patrice a eu envie d’elle, mais Valérie a refusé. Ce refus l’a « rendu
fou ». Cette explication, Patrice Alègre la donne pour expliquer la mort
de chacune de ses victimes. Il l’a donc violée puis tuée. C’est sa
version et, lors de son procès, malgré les questions pressantes du
président de la cour d’assises Michel Treille, il n’en a pas démordu.
Mais j’ai découvert que cette Version des faits est entachée
d’invraisemblances Valérie et lui ont effectivement travaillé ensemble
au café de la gare, mais durant trois semaines seulement, et bien avant
qu’il ne la tue. Patrice Alègre a été barman trois semaines à partir du
15 octobre 1987, puis cinq semaines du 27 mars au 2 mai 1988. Or il a
tué Valérie le 22 février 1989, soit plus de neuf mois après avoir
définitivement quitté le café. D’autre part, six mois avant sa mort,
Valérie a informé la propriétaire de son logement, qui la connaissait
très peu et n’avait jamais eu de problèmes particuliers avec elle, que
quelqu’un était entré chez elle, mais ne lui avait rien volé.
Après les assises, des éléments précis me confortent dans ma perception
de la face cachée de Patrice Alègre. À l’époque du meurtre de Valérie,
le tueur a une vie stable. Il vit à Saint Génies chez sa concubine qui
est enceinte. Il travaille depuis fin 1988 à Saint-Jean, dans la
banlieue de Toulouse, comme employé dans un magasin de primeurs bio. Il
ne quittera cet emploi qu’un mois et demi après avoir tué Valérie. Le
jour du meurtre, Patrice Alègre était présent au magasin toute la
journée ainsi que le jour suivant. Il a travaillé normalement,
déchargeant les camions, lustrant les fruits pour les rendre plus
appétissants. À cette époque, Patrice Alègre n’a que vingt ans. Il vient
de violer et d’assassiner une jeune femme. Cela n’influe pourtant en
rien ni sur son mental ni sur le déroulement de ses journées. Il garde
une maîtrise totale de lui-même. Son potentiel de dangerosité en 1989
est donc déjà extrêmement élevé. Or il ne sera arrêté que huit ans plus
tard. Un mois et demi après le meurtre de Valérie, Patrice Alègre quitte
brutalement son emploi parce que sa patronne lui a fait une réflexion
qu’il jugeait déplacée.
Au cours de l’été 2002, je discute à nouveau du cas Tariotte avec le
criminel. Une ébauche de duel s’installe entre lui et moi je sais qu’il
ment. Il sait que je sais et entend ne rien lâcher. Je choisis de lui
parler durement. Je lui explique qu’il n’a pas travaillé avec Valérie à
l’époque du meurtre, qu’il travaillait au magasin de fruits et légumes,
qu’elle ne l’a pas invité chez elle. Patrice Alègre, poussé dans ses
retranchements, est agacé, mais il ne nie pas. Il me répond par bribes
qu’il ne sait pas. Pourquoi un tueur avoue t-il un crime et cherche t-il
en même temps à en cacher le déroulement ? J’imagine que la mère,
l’oncle et la tante de Valérie Tariotte aimeraient connaître la réponse
à cette question. J’ai ma conviction. Je pense que Patrice Alègre tient
absolument à passer pour un tueur opportuniste, pour une Victime de ses
propres pulsions. Au contact de jeunes femmes, quand elles cessent
d’être conciliantes, il « disjoncterait » et les tuerait. Il ne peut, ou
ne veut reconnaître ce qu’il est peut être vraiment un prédateur. C’est
pourtant bien un prédateur qui a tué Valérie Tariotte.
Sans doute Patrice Alègre l’a t-il effectivement connue au café de la
gare. J’ignore quelle a été la nature de leurs relations. Le tueur a
vraisemblablement repéré l'appartement de Valérie, le jour où la jeune
femme s’est aperçue que son domicile avait été visité. Il a préparé son
arrivée et il est ensuite venu pour la tuer. Pour le plaisir. Peut être
aussi sur commande, l'hypothèse ne peut être exclue. Car un élément
jette le trouble quant aux raisons de la mort de Valérie : une
conversation téléphonique de la jeune femme avec sa tante, quelques
jours avant sa mort. Elle semblait très nerveuse et a dit qu’elle avait
peur, qu’elle se sentait menacée parce qu’elle avait mis les pieds là où
elle n’aurait pas dû. Cet échange téléphonique ne m’a pas été rapporté
par la tante de Valérie. Elle s’est confiée à plusieurs journalistes.
Cette conversation ouvre d’autres perspectives effrayantes. Patrice
Alègre aurait, selon les psychiatres qui l’ont expertisé, l'impérieux
besoin de tuer pour exister. Il fréquente le milieu de la nuit. A t-il
été utilisé par d’autres ? Fallait-il faire taire Valérie Tariotte ? Et
si oui, pourquoi ?

in HOMICIDE 31
Au cœur de l'affaire Alègre
L'ex-directeur d'enquête parle
par Michel Roussel

- Comment est-il possible que de très nombreux meurtres ait été classé
en suicide dans la région Toulousaine ?
- Pourquoi ces affaires n'ont pas été ré-ouvertes ?
- Pourquoi certaines personnes opposent-elles aux familles des victimes
la théorie du complot ?
- Pourquoi l'inspection des services n'a rien trouvé a redire ?
- Comment peut-on faire ouvrir une vraie enquête sur les policiers en
charge de toutes ces affaires à Toulouse ?



Si j'ai bien compris tu laisses entendre que ce tueur en série nommé
Alègre aurait servi de tueur à gage pour... pour qui au fait ? Pas pour
une mafia, ça se serait su et les flics ne l'auraient pas couvert. Si
les flics sont complices - et la justice ainsi que les media forcément
aussi - ça ne peut-être qu'un réseau lié au pouvoir, du genre réseau
pédophile, sataniste ou service secret. C'est ça ?




la question se pose, il y a trop de crimes classés en suicide par toute
l'institution judiciaire et policière.
Cela ne peut pas être du à une quelconque erreur comme en témoigne Alain
Vidal, un des policiers de l'époque qui a démissionné pour ne pas être
complice, je cite un extrait :
"Je n’ai jamais vu cela en trente ans de carrière. Trop d’incompétences
à répétition, c’est vraiment suspect. Les choses ne sont pas claires
pour certains. Arrêtons de jouer les hypocrites. Il n’est pas possible
qu’à Toulouse il y ait autant de suicides. Je ne suis pas là pour juger
mais les faits m’ont donné raison pour l’une des victimes. Il y avait du
laxisme et jamais les patrons ne venaient au contact des inspecteurs
pour parler des affaires comme je l’ai connu dans d’autres services.
Tout était très cloisonné. C’était le règne du pas de vagues. Comment
expliquez-vous ce revirement de vos collègues dans le dossier Matias ?
Le lieutenant qui a fait l’enquête sur ce dossier a joué le rôle de bouc
émissaire car il était le dernier arrivé au service et influençable. On
lui a sans doute dit de défendre cette thèse par solidarité avec les
collègues. Moi, je débarquais, on n’avait pas de prise sur moi. Certains
avaient sans doute de bonnes raisons de faire passer des crimes en
suicide... Il faut savoir qui tient qui pour comprendre."
http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article422



Bah, c'est toujours pareil, on n'apprend rien d'intéressant. C'est ça la
France, des types qui font des chichis sans fins pour finalement révéler
des banalités !
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luciole135
Le 23/07/2014 23:20, Cardinal de Hère a écrit :
Le 23/07/2014 22:00, luciole135 a écrit :
Le 23/07/2014 21:36, Cardinal de Hère a écrit :
Le 23/07/2014 20:56, luciole135 a écrit :

Le 22 février 1989, Valérie Tariotte, une jolie femme de Vingt deux
ans,
est tuée dans son appartement.
Le concierge de l'immeuble s’est inquiété de retrouver un sac à
main, un
trousseau de clefs et une chaussure dans le local à poubelles. Valérie
ne répond pas aux coups de sonnette. Sa porte est forcée. On retrouve
son corps ligoté sur le lit. Elle est triplement bâillonnée : un tissu
est enfoncé dans sa gorge, un autre dans sa bouche, et un troisième
recouvre ses lèvres. Une casserole contenant du liquide biologique est
placée sous l'oreiller sur lequel repose sa tête. La sûreté urbaine de
Toulouse est chargée de l’enquête initiale.
La police fait du bon travail : enquête de personnalité, environnement
de la victime, amis, collègues. Elle recherche d’abord de façon
objective comment cette jeune fille est morte. Les mains liées sur le
bas ventre, les bâillons, tout concourt à la thèse du meurtre. Mais les
connaissances de Valérie sont retrouvées et mises hors de cause.
Personne n’a remarqué d’inconnu susceptible d’être entré chez elle.
Hélas pour la suite de l'enquête, parmi les objets saisis dans le
studio
de Valérie, il y a un livre : Suicide, mode d’emploi. « Hélas », car
dès
lors la thèse du suicide vient bousculer toutes les autres dans
l’esprit
des enquêteurs puisqu’ils ne peuvent prouver que c’est un meurtre,
alors
ce doit être un suicide. L’autopsie de Valérie révèle la présence de
tranquillisants dans son organisme. La conclusion des médecins légistes
finit de convaincre les enquêteurs : « suicide médicamenteux ». ..
Valérie, dépressive, aurait pris des médicaments pour mourir; Puis elle
se serait enfoncé un bâillon dans la gorge, certaine ainsi de ne pas
les
vomir. Elle aurait ensuite mis un bâillon dans sa bouche et un autre
sur
ses lèvres pour mieux s’asphyxier. Enfin elle se serait attaché les
poignets, seule, pour s’empêcher de retirer les bâillons dans un ultime
réflexe de survie...
Si extravagant que cela puisse paraître au lecteur, tout officier de
police judiciaire confronté de façon régulière à la mort sait que
l’homme, lorsqu’il est absolument décidé à mettre fin à ses jours, est
capable d’une imagination et d’une détermination sans limite. L’erreur
des enquêteurs, cette fois, est de privilégier ce qui n’est qu’une
hypothèse de travail pour pallier l’absence de piste criminelle en se
fondant sur des similitudes entre la façon dont Valérie Tariotte se
serait suicidée et le contenu de Suicide, mode d ’emploi. Le dossier
est
classé comme un suicide. Malgré les conclusions du rapport d’autopsie,
malgré les certitudes des enquêteurs, la famille de Valérie n’y croit
pas une seconde et se constitue partie civile. L’enquête est alors
confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse.
Mais selon eux, le travail initial de la sûreté urbaine est «
complet et
minutieux Dans l’affaire Tariotte, les premières investigations ont été
bien menées, mais ensuite mal interprétées Les résultats discutables de
l’autopsie ont ouvert une issue dans laquelle des enquêteurs de la
sûreté urbaine se sont engouffrés, peut être parce que l’autre porte,
celle qui ouvrait sur le meurtre, était plus lourde à pousser. Les
empreintes de Patrice Alègre se trouvaient pourtant sur un objet
appartenant à Valérie Tariotte. Les conclusions médicolégales, il est
vrai, n’ont pas aidé les policiers à y voir clair, mais aucune
contre-expertise n’a été demandée. Et seuls les aveux de Patrice
Alègre,
après son arrestation, ont transformé le suicide de Valérie Tariotte en
meurtre.
En 1997, Patrice Alègre se garde bien, comme à chaque fois, de raconter
l’exact déroulement des faits. Il affirme avoir travaillé pendant
plusieurs mois avec Valérie au café de la gare Matabiau. Ils ont
sympathisé et, selon lui, elle l’a invité une première fois chez elle.
La soirée s’est bien passée, elle lui a donné rendez-vous à nouveau le
lendemain soir à son domicile. Ils ont bu et fumé quelques joints.
Patrice a eu envie d’elle, mais Valérie a refusé. Ce refus l’a « rendu
fou ». Cette explication, Patrice Alègre la donne pour expliquer la
mort
de chacune de ses victimes. Il l’a donc violée puis tuée. C’est sa
version et, lors de son procès, malgré les questions pressantes du
président de la cour d’assises Michel Treille, il n’en a pas démordu.
Mais j’ai découvert que cette Version des faits est entachée
d’invraisemblances Valérie et lui ont effectivement travaillé ensemble
au café de la gare, mais durant trois semaines seulement, et bien avant
qu’il ne la tue. Patrice Alègre a été barman trois semaines à partir du
15 octobre 1987, puis cinq semaines du 27 mars au 2 mai 1988. Or il a
tué Valérie le 22 février 1989, soit plus de neuf mois après avoir
définitivement quitté le café. D’autre part, six mois avant sa mort,
Valérie a informé la propriétaire de son logement, qui la connaissait
très peu et n’avait jamais eu de problèmes particuliers avec elle, que
quelqu’un était entré chez elle, mais ne lui avait rien volé.
Après les assises, des éléments précis me confortent dans ma perception
de la face cachée de Patrice Alègre. À l’époque du meurtre de Valérie,
le tueur a une vie stable. Il vit à Saint Génies chez sa concubine qui
est enceinte. Il travaille depuis fin 1988 à Saint-Jean, dans la
banlieue de Toulouse, comme employé dans un magasin de primeurs bio. Il
ne quittera cet emploi qu’un mois et demi après avoir tué Valérie. Le
jour du meurtre, Patrice Alègre était présent au magasin toute la
journée ainsi que le jour suivant. Il a travaillé normalement,
déchargeant les camions, lustrant les fruits pour les rendre plus
appétissants. À cette époque, Patrice Alègre n’a que vingt ans. Il
vient
de violer et d’assassiner une jeune femme. Cela n’influe pourtant en
rien ni sur son mental ni sur le déroulement de ses journées. Il garde
une maîtrise totale de lui-même. Son potentiel de dangerosité en 1989
est donc déjà extrêmement élevé. Or il ne sera arrêté que huit ans plus
tard. Un mois et demi après le meurtre de Valérie, Patrice Alègre
quitte
brutalement son emploi parce que sa patronne lui a fait une réflexion
qu’il jugeait déplacée.
Au cours de l’été 2002, je discute à nouveau du cas Tariotte avec le
criminel. Une ébauche de duel s’installe entre lui et moi je sais qu’il
ment. Il sait que je sais et entend ne rien lâcher. Je choisis de lui
parler durement. Je lui explique qu’il n’a pas travaillé avec Valérie à
l’époque du meurtre, qu’il travaillait au magasin de fruits et légumes,
qu’elle ne l’a pas invité chez elle. Patrice Alègre, poussé dans ses
retranchements, est agacé, mais il ne nie pas. Il me répond par bribes
qu’il ne sait pas. Pourquoi un tueur avoue t-il un crime et cherche
t-il
en même temps à en cacher le déroulement ? J’imagine que la mère,
l’oncle et la tante de Valérie Tariotte aimeraient connaître la réponse
à cette question. J’ai ma conviction. Je pense que Patrice Alègre tient
absolument à passer pour un tueur opportuniste, pour une Victime de ses
propres pulsions. Au contact de jeunes femmes, quand elles cessent
d’être conciliantes, il « disjoncterait » et les tuerait. Il ne
peut, ou
ne veut reconnaître ce qu’il est peut être vraiment un prédateur. C’est
pourtant bien un prédateur qui a tué Valérie Tariotte.
Sans doute Patrice Alègre l’a t-il effectivement connue au café de la
gare. J’ignore quelle a été la nature de leurs relations. Le tueur a
vraisemblablement repéré l'appartement de Valérie, le jour où la jeune
femme s’est aperçue que son domicile avait été visité. Il a préparé son
arrivée et il est ensuite venu pour la tuer. Pour le plaisir. Peut être
aussi sur commande, l'hypothèse ne peut être exclue. Car un élément
jette le trouble quant aux raisons de la mort de Valérie : une
conversation téléphonique de la jeune femme avec sa tante, quelques
jours avant sa mort. Elle semblait très nerveuse et a dit qu’elle avait
peur, qu’elle se sentait menacée parce qu’elle avait mis les pieds
là où
elle n’aurait pas dû. Cet échange téléphonique ne m’a pas été rapporté
par la tante de Valérie. Elle s’est confiée à plusieurs journalistes.
Cette conversation ouvre d’autres perspectives effrayantes. Patrice
Alègre aurait, selon les psychiatres qui l’ont expertisé, l'impérieux
besoin de tuer pour exister. Il fréquente le milieu de la nuit. A t-il
été utilisé par d’autres ? Fallait-il faire taire Valérie Tariotte ? Et
si oui, pourquoi ?

in HOMICIDE 31
Au cœur de l'affaire Alègre
L'ex-directeur d'enquête parle
par Michel Roussel

- Comment est-il possible que de très nombreux meurtres ait été classé
en suicide dans la région Toulousaine ?
- Pourquoi ces affaires n'ont pas été ré-ouvertes ?
- Pourquoi certaines personnes opposent-elles aux familles des victimes
la théorie du complot ?
- Pourquoi l'inspection des services n'a rien trouvé a redire ?
- Comment peut-on faire ouvrir une vraie enquête sur les policiers en
charge de toutes ces affaires à Toulouse ?



Si j'ai bien compris tu laisses entendre que ce tueur en série nommé
Alègre aurait servi de tueur à gage pour... pour qui au fait ? Pas pour
une mafia, ça se serait su et les flics ne l'auraient pas couvert. Si
les flics sont complices - et la justice ainsi que les media forcément
aussi - ça ne peut-être qu'un réseau lié au pouvoir, du genre réseau
pédophile, sataniste ou service secret. C'est ça ?




la question se pose, il y a trop de crimes classés en suicide par toute
l'institution judiciaire et policière.
Cela ne peut pas être du à une quelconque erreur comme en témoigne Alain
Vidal, un des policiers de l'époque qui a démissionné pour ne pas être
complice, je cite un extrait :
"Je n’ai jamais vu cela en trente ans de carrière. Trop d’incompétences
à répétition, c’est vraiment suspect. Les choses ne sont pas claires
pour certains. Arrêtons de jouer les hypocrites. Il n’est pas possible
qu’à Toulouse il y ait autant de suicides. Je ne suis pas là pour juger
mais les faits m’ont donné raison pour l’une des victimes. Il y avait du
laxisme et jamais les patrons ne venaient au contact des inspecteurs
pour parler des affaires comme je l’ai connu dans d’autres services.
Tout était très cloisonné. C’était le règne du pas de vagues. Comment
expliquez-vous ce revirement de vos collègues dans le dossier Matias ?
Le lieutenant qui a fait l’enquête sur ce dossier a joué le rôle de bouc
émissaire car il était le dernier arrivé au service et influençable. On
lui a sans doute dit de défendre cette thèse par solidarité avec les
collègues. Moi, je débarquais, on n’avait pas de prise sur moi. Certains
avaient sans doute de bonnes raisons de faire passer des crimes en
suicide... Il faut savoir qui tient qui pour comprendre."
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Bah, c'est toujours pareil, on n'apprend rien d'intéressant. C'est ça la
France, des types qui font des chichis sans fins pour finalement révéler
des banalités !



Ben, disons qu'ils en disent pas trop histoire de ne pas être retrouvé
suicidé avec un mouchoir dans la gorge, un autre dans la bouche, les
mains attaché dans le dos, etc, vous avez lu la suite.

Ils en disent suffisamment pour que les êtres sains de corps et d'esprit
s'interrogent sans toutefois tenter le diable (si je puis dire).


--
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additifs du tabac
http://additifstabac.free.fr
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Cardinal de Hère
Le 23/07/2014 23:33, luciole135 a écrit :
Le 23/07/2014 23:20, Cardinal de Hère a écrit :
Bah, c'est toujours pareil, on n'apprend rien d'intéressant. C'est ça la
France, des types qui font des chichis sans fins pour finalement révéler
des banalités !



Ben, disons qu'ils en disent pas trop histoire de ne pas être retrouvé
suicidé avec un mouchoir dans la gorge, un autre dans la bouche, les
mains attaché dans le dos, etc, vous avez lu la suite.

Ils en disent suffisamment pour que les êtres sains de corps et d'esprit
s'interrogent sans toutefois tenter le diable (si je puis dire).



Mais ça c'est typiquement français. Si Snowden avait été français il se
serait raclé la gorge avec componction tout en se grattant le tdc d'un
doigt circonspect et nous n'aurions jamais rien su des saloperies de la
NSA. Les Français sont les champions de "attention, j'ai de quoi faire
sauter la république ou terroriser les terroristes" puis prout et c'est
tout ! Pfff... marre !
Avatar
luciole135
Le 24/07/2014 00:01, Cardinal de Hère a écrit :
Le 23/07/2014 23:33, luciole135 a écrit :
Le 23/07/2014 23:20, Cardinal de Hère a écrit :
Bah, c'est toujours pareil, on n'apprend rien d'intéressant. C'est ça la
France, des types qui font des chichis sans fins pour finalement révéler
des banalités !



Ben, disons qu'ils en disent pas trop histoire de ne pas être retrouvé
suicidé avec un mouchoir dans la gorge, un autre dans la bouche, les
mains attaché dans le dos, etc, vous avez lu la suite.

Ils en disent suffisamment pour que les êtres sains de corps et d'esprit
s'interrogent sans toutefois tenter le diable (si je puis dire).



Mais ça c'est typiquement français. Si Snowden avait été français il se
serait raclé la gorge avec componction tout en se grattant le tdc d'un
doigt circonspect et nous n'aurions jamais rien su des saloperies de la
NSA. Les Français sont les champions de "attention, j'ai de quoi faire
sauter la république ou terroriser les terroristes" puis prout et c'est
tout ! Pfff... marre !



Snowden est un nationaliste américain convaincu qui fait ce qu'il fait
pour défendre les valeurs américaines. De plus, il était au sein du
système et avait des billes.

Dans le cas de Toulouse, le problème c'est que les personnes en savent
un peu, mais pas beaucoup, des bribes.

Ceux qui en savent beaucoup plus et qui ont voulu sortir du système
mafieux au sein de la justice et de la police sont mort comme le juge
Roche assassiné (mort maquillée aussi en suicide et corps incinéré sans
consentement de la famille) et dont les enfants ont laissé un témoignage
vidéo.
http://www.youtube.com/watch?vëL4cmwoCa8

--
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luciole135
Le 24/07/2014 07:31, luciole135 a écrit :
Le 24/07/2014 00:01, Cardinal de Hère a écrit :
Le 23/07/2014 23:33, luciole135 a écrit :
Le 23/07/2014 23:20, Cardinal de Hère a écrit :
Bah, c'est toujours pareil, on n'apprend rien d'intéressant. C'est
ça la
France, des types qui font des chichis sans fins pour finalement
révéler
des banalités !



Ben, disons qu'ils en disent pas trop histoire de ne pas être retrouvé
suicidé avec un mouchoir dans la gorge, un autre dans la bouche, les
mains attaché dans le dos, etc, vous avez lu la suite.

Ils en disent suffisamment pour que les êtres sains de corps et d'esprit
s'interrogent sans toutefois tenter le diable (si je puis dire).



Mais ça c'est typiquement français. Si Snowden avait été français il se
serait raclé la gorge avec componction tout en se grattant le tdc d'un
doigt circonspect et nous n'aurions jamais rien su des saloperies de la
NSA. Les Français sont les champions de "attention, j'ai de quoi faire
sauter la république ou terroriser les terroristes" puis prout et c'est
tout ! Pfff... marre !



Snowden est un nationaliste américain convaincu qui fait ce qu'il fait
pour défendre les valeurs américaines. De plus, il était au sein du
système et avait des billes.

Dans le cas de Toulouse, le problème c'est que les personnes en savent
un peu, mais pas beaucoup, des bribes.

Ceux qui en savent beaucoup plus et qui ont voulu sortir du système
mafieux au sein de la justice et de la police sont mort comme le juge
Roche assassiné (mort maquillée aussi en suicide et corps incinéré sans
consentement de la famille) et dont les enfants ont laissé un témoignage
vidéo.
http://www.youtube.com/watch?vëL4cmwoCa8




De plus, les nombreux chiens de gardes du système se chargent de
décrédibiliser les témoignages qui pourraient mettre en danger le système.

La différence entre la NSA et le système installé au sein de nos
institutions, c'est que la NSA est très jeune alors qu'ici, c'est un
système installé depuis de nombreuses générations qui a appris à
noyauter toute opposition ou résistance.



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sts99
"luciole135" a icrit dans le message de news:
53d00554$0$2208$

- Comment est-il possible que de trhs nombreux meurtres ait iti classi en
suicide dans la rigion Toulousaine ?
- Pourquoi ces affaires n'ont pas iti ri-ouvertes ?
- Pourquoi certaines personnes opposent-elles aux familles des victimes l a
thiorie du complot ?
- Pourquoi l'inspection des services n'a rien trouvi a redire ?
- Comment peut-on faire ouvrir une vraie enqujte sur les policiers en
charge de toutes ces affaires ` Toulouse ?




Bravo Luciole 135, le sujet interdit, le sujet des maudits, il n'y a rien a
voir, juste des elites intouchables au boulot.

Salut.




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Cardinal de Hère
Le 24/07/2014 07:31, luciole135 a écrit :
Le 24/07/2014 00:01, Cardinal de Hère a écrit :
Le 23/07/2014 23:33, luciole135 a écrit :
Le 23/07/2014 23:20, Cardinal de Hère a écrit :
Bah, c'est toujours pareil, on n'apprend rien d'intéressant. C'est
ça la
France, des types qui font des chichis sans fins pour finalement
révéler
des banalités !



Ben, disons qu'ils en disent pas trop histoire de ne pas être retrouvé
suicidé avec un mouchoir dans la gorge, un autre dans la bouche, les
mains attaché dans le dos, etc, vous avez lu la suite.

Ils en disent suffisamment pour que les êtres sains de corps et d'esprit
s'interrogent sans toutefois tenter le diable (si je puis dire).



Mais ça c'est typiquement français. Si Snowden avait été français il se
serait raclé la gorge avec componction tout en se grattant le tdc d'un
doigt circonspect et nous n'aurions jamais rien su des saloperies de la
NSA. Les Français sont les champions de "attention, j'ai de quoi faire
sauter la république ou terroriser les terroristes" puis prout et c'est
tout ! Pfff... marre !



Snowden est un nationaliste américain convaincu qui fait ce qu'il fait
pour défendre les valeurs américaines. De plus, il était au sein du
système et avait des billes.

Dans le cas de Toulouse, le problème c'est que les personnes en savent
un peu, mais pas beaucoup, des bribes.



Tu veux dire que les Français qui savent sont tellement crapuleux qu'il
est hors de question qu'ils trahissent les réseaux mafieux qu'ils
servent ? Ça expliquerait le rôle important des réseaux occultes qui
recruteraient les plus pourris parmi les membres de la société afin de
ne jamais avoir affaire à des dissidents du type Snowden.

Ceux qui en savent beaucoup plus et qui ont voulu sortir du système
mafieux au sein de la justice et de la police sont mort comme le juge
Roche assassiné (mort maquillée aussi en suicide et corps incinéré sans
consentement de la famille) et dont les enfants ont laissé un témoignage
vidéo.
http://www.youtube.com/watch?vëL4cmwoCa8



Mais pourquoi ce Roche n'a-t-il pas adopté la stratégie de Snowden :
prendre le maquis, tout laisser tomber et tout balancer ! Ça les
Français sont incapables de le faire. C'est très étrange, c'est un
blocage psychique étonnant. Ils préfèrent se faire assassiner plutôt que
de faire ce que Snowden a fait. Je ne vois que deux explications
possibles, d'ailleurs complémentaires :
- la profonde nullité stratégique des Français,
- les Français sont un peuple gâté, ce sont des Béotiens vivant dans une
grasse campagne qui n'ont pas besoin de se surpasser pour vivre dans
l'abondance, le contraire des Athéniens confrontés à une nature hostile
ne pouvant compter que sur leur intelligence pour survivre.
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Cardinal de Hère
Le 24/07/2014 07:46, luciole135 a écrit :
Le 24/07/2014 07:31, luciole135 a écrit :
Le 24/07/2014 00:01, Cardinal de Hère a écrit :
Le 23/07/2014 23:33, luciole135 a écrit :
Le 23/07/2014 23:20, Cardinal de Hère a écrit :
Bah, c'est toujours pareil, on n'apprend rien d'intéressant. C'est
ça la
France, des types qui font des chichis sans fins pour finalement
révéler
des banalités !



Ben, disons qu'ils en disent pas trop histoire de ne pas être retrouvé
suicidé avec un mouchoir dans la gorge, un autre dans la bouche, les
mains attaché dans le dos, etc, vous avez lu la suite.

Ils en disent suffisamment pour que les êtres sains de corps et
d'esprit
s'interrogent sans toutefois tenter le diable (si je puis dire).



Mais ça c'est typiquement français. Si Snowden avait été français il se
serait raclé la gorge avec componction tout en se grattant le tdc d'un
doigt circonspect et nous n'aurions jamais rien su des saloperies de la
NSA. Les Français sont les champions de "attention, j'ai de quoi faire
sauter la république ou terroriser les terroristes" puis prout et c'est
tout ! Pfff... marre !



Snowden est un nationaliste américain convaincu qui fait ce qu'il fait
pour défendre les valeurs américaines. De plus, il était au sein du
système et avait des billes.

Dans le cas de Toulouse, le problème c'est que les personnes en savent
un peu, mais pas beaucoup, des bribes.

Ceux qui en savent beaucoup plus et qui ont voulu sortir du système
mafieux au sein de la justice et de la police sont mort comme le juge
Roche assassiné (mort maquillée aussi en suicide et corps incinéré sans
consentement de la famille) et dont les enfants ont laissé un témoignage
vidéo.
http://www.youtube.com/watch?vëL4cmwoCa8




De plus, les nombreux chiens de gardes du système se chargent de
décrédibiliser les témoignages qui pourraient mettre en danger le système.

La différence entre la NSA et le système installé au sein de nos
institutions, c'est que la NSA est très jeune alors qu'ici, c'est un
système installé depuis de nombreuses générations qui a appris à
noyauter toute opposition ou résistance.



C'est possible. Mais je crois surtout que les Français aiment trop
l'apéro et aussi se la couler douce.
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