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on s'occupe comme on peut

23 réponses
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jr
http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/09/traite-negriere-a-bordeaux-le-cran-a-assigne-en-justice-le-baron-seilliere_4630609_3224.html

Et qui va payer pour le vase de Soisson?


--
Naturellement trouble.

3 réponses

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Cmarpo :D
Dever a écrit :
"Dever" a écrit:
"jr" a écrit:

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/09/traite-negriere-a-bordeaux-le-cran-a-assigne-en-justice-le-baron-seilliere_4630609_3224.html



Pour être précis :



Autre article :

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150510.OBS8692/esclavage-pourquoi-le-cran-assigne-le-baron-seilliere-en-justice.html

[...]

Le Conseil représentatif des Associations noires de France (CRAN) a, samedi 9
mai, annoncé avoir assigné en justice Ernest-Antoine Seillière, ancien
président du patronat français et du groupe Wendel pour "crime contre
l'Humanité et recel de crime contre l'Humanité". Quelles sont les motivations
de cette procédure ?

#1 La fortune du baron "issue de la traite négrière"

La fortune du baron est "en bonne partie issue de la traite négrière", a
déclaré, samedi à Bordeaux, le président du CRAN, Louis-Georges Tin, lors de
la conférence de presse pour annoncer le dépôt de l'assignation, laquelle
concerne aussi "solidairement" le fonds Wendel, qu'Ernest-Antoine Seillière
de Laborde a présidé de 1978 à 2013.

Wendel, fondé en 1704 en Lorraine par la famille du baron Seillière, est
aujourd'hui l'une des toutes premières sociétés d'investissement cotées en
Europe. Le groupe compte 310 ans d'histoire dont 272 dans la sidérurgie et 40
dans le capital-investissement.

Contacté par "l'Obs", Louis-Georges Tin précise que parallèlement à cette
assignation en justice, un appel au boycott contre les actifs de Monsieur
Seillière a été lancé, avec l'appui de la Commission européenne pour les
réparations

#2 La généalogie et les actifs du baron passés au crible

De 1997 à 2005, Ernest-Antoine Seillière de Laborde a été successivement
président du Centre national du patronat français (CNPF) et du Mouvement des
entreprises de France (Medef). A partir de 1978, il a en outre pris les rênes
de la CGIP, rebaptisée Wendel Investissement en 2003, puis Wendel en 2007, et
dont il est aujourd'hui président d'honneur.

Mais ce sont à des connexions plus anciennes entre sa famille et la traite
négrière que le CRAN fait référence.

L'an dernier, lors des commémorations du 10 mai, le CRAN avait ainsi décidé
d'interpeller de grandes institutions financières à propos de leurs liens
historiques avec la traite négrière. Il avait cité comme exemple
Demachy-Seillière, un fonds d'investissement fondé par la famille Seillière
de Laborde, propriétaire au XVIIIe siècle "de trois plantations dans
l'ancienne colonie française Saint Domingue, (devenue Haïti, NDLR) et de
vaisseaux négriers ayant déporté des esclaves, hommes, femmes et enfants,
d'Afrique vers les Antilles", selon le CRAN.

A ce propos, Louis-Georges Tin rappelle qu'"après son indépendance, Haïti a
été menacé par la France et a dû payer des réparations ‘ à l'envers’ pour
indemniser les anciens propriétaires d'esclaves qui s'estimaient lésés par
l'abolition". L'équivalent de "21 milliards de dollars d'aujourd'hui payés en
1825 et 1946", précise le président du CRAN.

Pour en revenir précisément à Ernest-Antoine Seillière, celui-ci est, estime
le CRAN, "lié au capitalisme négrier à la fois par son aïeul, Jean-Joseph de
Laborde, et par sa participation à la banque NSMD (filiale du groupe
néerlandais ABN-Amro, NDLR), issue en partie de la banque Mallet, institution
particulièrement investie dans la traite négrière". C'est donc à ce double
titre que l'organisation assigne le baron Seillière.

#3 Le CRAN réclame réparation

Par cet acte déposé jeudi auprès du tribunal de grande instance (TGI) de
Paris, il s'agit, explique le CRAN, de "demander réparation" au nom des
victimes de l'esclavage et de la traite négrière. Le CRAN ayant "tenté en
vain d'établir un dialogue avec le baron Seillière qui n'a pas abouti, a donc
choisi la voie judiciaire", a expliqué son président.
Les descendants des esclavagistes ne sont pas coupables mais ils sont
bénéficiaires et leur fortune est faite de biens mal acquis", a souligné
Louis-Georges Tin.

"Et en refusant toute réparation, ils deviennent solidaires de fait du crime
dont ils essaient de se démarquer en vain", a-t-il poursuivi.

Les réparations peuvent être "multiformes", il peut s'agir de "lieux de
culture, de musées", a-t-il suggéré, citant les exemples récents de banques
américaines comme JP Morgan Chase et Bank of America qui ont mis en place des
programmes de réparations, notamment des bourses d'étude pour les jeunes des
ghettos de Chicago.

#3 Une date symbolique

Le président du CRAN a indiqué que l'assignation a été déposé jeudi, soit
trois jours avant la Journée nationale des mémoires de la traite, de
l'esclavage et de leurs abolitions, célébrée ce dimanche. Cette année, cette
date mémorielle coïncide avec l'inauguration, à Pointe-à-Pitre, en
Guadeloupe, du Mémorial ACTe. François Hollande en personne a inauguré ce
grand centre de mémoire sur la traite et l'esclavage. La date de la procédure
lancée par le CRAN a donc délibérément été choisie pour que celle-ci ait le
plus de retentissement possible.

A noter que jeudi, le CRAN-Guadeloupe a de son côté assigné l’État français
pour crime contre l’humanité en présence de la chanteuse Joëlle Ursull. A
cette occasion, l'interprète de "White and Black Blues" (Eurovision 1990) a
elle-même annoncé être disposée à attaquer l'Etat pour demander réparation,
en précisant qu'une vingtaine de personnes étaient prêtes à la suivre.

#4 Pourquoi une conférence de presse à Bordeaux

La conférence de presse pour annoncer le dépôt de l'assignation contre le
baron Seillière s'est tenue à Bordeaux. Pourquoi avoir choisi cette ville
alors que c'est le TGI de Paris qui est saisi ? Pour faire la lumière sur le
rôle-pivot du port aquitain dans l'esclavage et la traite négrière.

Ces pratiques ont en effet fait prospérer la ville entre les XVIe et XVIIIe
siècles, grâce non seulement au négoce très lucratif de denrées coloniales
produites par les esclaves, mais aussi grâce aux 508 expéditions négrières
qui ont placé la ville en 2e position – après Nantes – des ports français
pour l'ensemble de la période concernée.

Entre 1672 et 1837, Bordeaux a déporté de 120.000 à 150.000 esclaves
africains vers les Amériques. En 1786, le port aquitain devance même son
concurrent nantais, en développant la traite sur la côte est de l'Afrique.

S'appuyant sur ces faits historiques, le CRAN a demandé à la ville de
Bordeaux et à la région Aquitaine de mettre en place des commissions pour la
réparation et la réconciliation.

Le maire de Bordeaux Alain Juppé, qui avait dans un premier temps trouvé
l'idée "loufoque", rapporte Louis-Georges Tin, a finalement invité le CRAN à
venir présenter le projet dans le cadre de la commission bordelaise pour la
diversité.

De son côté, la région Aquitaine a accueilli l'idée de manière assez ouverte
en invitant le CRAN à en débattre dans le cadre des instances du Conseil
économique, social et environnemental régional.



Merveilleux.
(supp par erreur)
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Khat Tsang Huit Phe Zho
jr a écrit:

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/09/traite-negriere-a-bordeaux-le-cran-a-assigne-en-justice-le-baron-seilliere_4630609_3224.html

Et qui va payer pour le vase de Soisson?



Et pour les 30 deniers ?

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- Fünfhundert zählten wir, doch schnell verstärkt, am Hafen angelangt,
dreitausend schon
- Goethe !?!!
- Nein, Corneille !
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jmh
Khat Tsang Huit Phe Zho a couché sur son écran :
jr a écrit:

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/09/traite-negriere-a-bordeaux-le-cran-a-assigne-en-justice-le-baron-seilliere_4630609_3224.html

Et qui va payer pour le vase de Soisson?



Et pour les 30 deniers ?



Eve a t-elle payé la pomme??
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