Techniquement, est il possible de créer un réseau qui soit similaire à Internet, mais qui ne soit pas Internet ?
Internet est une contraction anglaise pour "INTERconnection of NETwork", soit interconnexion de réseaux. Ce n'est pas _un_ réseau, mais une _multitude_ de réseaux reliés entre eux, sur des topologies très différentes mais ayant en commun le même protocole de communication : Internet Protocol (IP).
Lorsque vous créez un réseau (local par exemple, pour une entreprise) et que vous le reliez au réseau internet, ce réseau devient en quelque sorte une portion d'internet -en dehors du fait qu'il soit ou non possible de le parcourir de l'extérieur. Si dans votre réseau local, vous utilisez le protocole IP, vous avez créé à très petite échelle un réseau similaire à ce qui se trouve sur Internet, avec évidemment bien moins de problématiques de routage que sur un réseau de taille mondiale.
J'espère que ça répond à votre question.
-- Guillaume
Samovar Kolkhoze a wroté :
Techniquement, est il possible de créer un réseau qui soit similaire
à Internet, mais qui ne soit pas Internet ?
Internet est une contraction anglaise pour "INTERconnection of NETwork",
soit interconnexion de réseaux. Ce n'est pas _un_ réseau, mais une
_multitude_ de réseaux reliés entre eux, sur des topologies très
différentes mais ayant en commun le même protocole de communication :
Internet Protocol (IP).
Lorsque vous créez un réseau (local par exemple, pour une entreprise) et que
vous le reliez au réseau internet, ce réseau devient en quelque sorte une
portion d'internet -en dehors du fait qu'il soit ou non possible de le
parcourir de l'extérieur. Si dans votre réseau local, vous utilisez le
protocole IP, vous avez créé à très petite échelle un réseau similaire à ce
qui se trouve sur Internet, avec évidemment bien moins de problématiques de
routage que sur un réseau de taille mondiale.
Techniquement, est il possible de créer un réseau qui soit similaire à Internet, mais qui ne soit pas Internet ?
Internet est une contraction anglaise pour "INTERconnection of NETwork", soit interconnexion de réseaux. Ce n'est pas _un_ réseau, mais une _multitude_ de réseaux reliés entre eux, sur des topologies très différentes mais ayant en commun le même protocole de communication : Internet Protocol (IP).
Lorsque vous créez un réseau (local par exemple, pour une entreprise) et que vous le reliez au réseau internet, ce réseau devient en quelque sorte une portion d'internet -en dehors du fait qu'il soit ou non possible de le parcourir de l'extérieur. Si dans votre réseau local, vous utilisez le protocole IP, vous avez créé à très petite échelle un réseau similaire à ce qui se trouve sur Internet, avec évidemment bien moins de problématiques de routage que sur un réseau de taille mondiale.
J'espère que ça répond à votre question.
-- Guillaume
Samovar Kolkhoze
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article qui expliquait que les Etats Unis, si l'envie leur en prenait, pourrait très facilement mettre down l'ensemble du réseau. Du coup je me demandais si face à cette menace connue, quelques techniciens fous n'avaient pas eu l'idée de mettre un réseau parallèle en fonction...
Mais je dis ça comme une théorie, je m'y connais pas du tout en technique. Du coup ta réponse, Guillaume, me fait mieux comprendre le fonctionnement et me pousse à déduire qu'un réseau parallèle serait difficilement envisageable.
S.K.
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article
qui expliquait que les Etats Unis, si l'envie leur en prenait, pourrait
très facilement mettre down l'ensemble du réseau. Du coup je me
demandais si face à cette menace connue, quelques techniciens fous
n'avaient pas eu l'idée de mettre un réseau parallèle en fonction...
Mais je dis ça comme une théorie, je m'y connais pas du tout en
technique.
Du coup ta réponse, Guillaume, me fait mieux comprendre le
fonctionnement et me pousse à déduire qu'un réseau parallèle serait
difficilement envisageable.
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article qui expliquait que les Etats Unis, si l'envie leur en prenait, pourrait très facilement mettre down l'ensemble du réseau. Du coup je me demandais si face à cette menace connue, quelques techniciens fous n'avaient pas eu l'idée de mettre un réseau parallèle en fonction...
Mais je dis ça comme une théorie, je m'y connais pas du tout en technique. Du coup ta réponse, Guillaume, me fait mieux comprendre le fonctionnement et me pousse à déduire qu'un réseau parallèle serait difficilement envisageable.
S.K.
Vincent Ramos
Samovar Kolkhoze égrapsen en :
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article qui expliquait que les États-Unis, si l'envie leur en prenait, pourraientt très facilement mettre down l'ensemble du réseau.
Pourriez-vous indiquer les références de cet article ? Merci.
Samovar Kolkhoze égrapsen en
<1130931491.475186.221210@f14g2000cwb.googlegroups.com> :
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article
qui expliquait que les États-Unis, si l'envie leur en prenait,
pourraientt très facilement mettre down l'ensemble du réseau.
Pourriez-vous indiquer les références de cet article ? Merci.
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article qui expliquait que les États-Unis, si l'envie leur en prenait, pourraientt très facilement mettre down l'ensemble du réseau.
Pourriez-vous indiquer les références de cet article ? Merci.
Guillaume
Samovar Kolkhoze a wrote:
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article qui expliquait que les Etats Unis, si l'envie leur en prenait, pourrait très facilement mettre down l'ensemble du réseau.
Oui et non. A la base (il y a 35 ans), l'ancêtre d'Internet a été construit pour relier entre eux les sites de lancement des missiles nucléaires américains. La fiabilité des connexions devait être à l'épreuve d'un éventuel conflit, c'est-à-dire que l'information devait pouvoir emprunter de manière autonome un chemin détourné, si la voie la plus courte venait à être coupée. C'est ce que fait IP, entre autres grâce à ses mécanismes de tables de routage partagées, et il le fait encore aujourd'hui sur Internet.
Par ailleurs, Les USA ont conservé la main sur un certain nombre de postes de routage stratégiques (fibres optiques sous-marines, satellites ...), qui leur permettrait effectivement en cas de conflit de couper les ponts pour s'isoler du reste du réseau mondial.
Si d'aventure ils devaient en venir à une telle extrémité (ce qui est fort improbable), le reste du réseau extérieur à celui des USA continuerait à fonctionner, mais dans un mode très dégradé. Le réseau mondial serait considérablement modifié, s'engorgerait probablement un peu partout, certains services éventuellement critiques pourrait tomber (je pense notamment aux serveurs DNS root), mais il n'y a a priori pas de raison pour qu'une communication -supposons- entre Paris et Moscou soit rendue impossible parce que tous les routeurs américains sont coupés.
Du coup je me demandais si face à cette menace connue, quelques techniciens fous n'avaient pas eu l'idée de mettre un réseau parallèle en fonction...
Si une portion de réseau choisit de s'isoler, elle le fait et personne à l'extérieur de ce réseau ne peut rien y changer. Pour conserver cependant une fiabilité de communication au reste du réseau si une partie de celui-ci -éventuellement d'importance critique- venait à être inaccessible, ça peut être une bonne idée d'avoir ses propres autoroutes de l'information pour ne pas être tributaire d'un réseau étranger.
D'où l'intérêt d'achever la mise en oeuvre du backbone européen.
-- Guillaume
Samovar Kolkhoze a wrote:
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article
qui expliquait que les Etats Unis, si l'envie leur en prenait, pourrait
très facilement mettre down l'ensemble du réseau.
Oui et non.
A la base (il y a 35 ans), l'ancêtre d'Internet a été construit pour relier
entre eux les sites de lancement des missiles nucléaires américains. La
fiabilité des connexions devait être à l'épreuve d'un éventuel conflit,
c'est-à-dire que l'information devait pouvoir emprunter de manière autonome
un chemin détourné, si la voie la plus courte venait à être coupée. C'est
ce que fait IP, entre autres grâce à ses mécanismes de tables de routage
partagées, et il le fait encore aujourd'hui sur Internet.
Par ailleurs, Les USA ont conservé la main sur un certain nombre de postes
de routage stratégiques (fibres optiques sous-marines, satellites ...), qui
leur permettrait effectivement en cas de conflit de couper les ponts pour
s'isoler du reste du réseau mondial.
Si d'aventure ils devaient en venir à une telle extrémité (ce qui est fort
improbable), le reste du réseau extérieur à celui des USA continuerait à
fonctionner, mais dans un mode très dégradé. Le réseau mondial serait
considérablement modifié, s'engorgerait probablement un peu partout,
certains services éventuellement critiques pourrait tomber (je pense
notamment aux serveurs DNS root), mais il n'y a a priori pas de raison pour
qu'une communication -supposons- entre Paris et Moscou soit rendue
impossible parce que tous les routeurs américains sont coupés.
Du coup je me
demandais si face à cette menace connue, quelques techniciens fous
n'avaient pas eu l'idée de mettre un réseau parallèle en fonction...
Si une portion de réseau choisit de s'isoler, elle le fait et personne à
l'extérieur de ce réseau ne peut rien y changer. Pour conserver cependant
une fiabilité de communication au reste du réseau si une partie de celui-ci
-éventuellement d'importance critique- venait à être inaccessible, ça peut
être une bonne idée d'avoir ses propres autoroutes de l'information pour ne
pas être tributaire d'un réseau étranger.
D'où l'intérêt d'achever la mise en oeuvre du backbone européen.
En fait, je me posais cette question suite à la lecture d'un article qui expliquait que les Etats Unis, si l'envie leur en prenait, pourrait très facilement mettre down l'ensemble du réseau.
Oui et non. A la base (il y a 35 ans), l'ancêtre d'Internet a été construit pour relier entre eux les sites de lancement des missiles nucléaires américains. La fiabilité des connexions devait être à l'épreuve d'un éventuel conflit, c'est-à-dire que l'information devait pouvoir emprunter de manière autonome un chemin détourné, si la voie la plus courte venait à être coupée. C'est ce que fait IP, entre autres grâce à ses mécanismes de tables de routage partagées, et il le fait encore aujourd'hui sur Internet.
Par ailleurs, Les USA ont conservé la main sur un certain nombre de postes de routage stratégiques (fibres optiques sous-marines, satellites ...), qui leur permettrait effectivement en cas de conflit de couper les ponts pour s'isoler du reste du réseau mondial.
Si d'aventure ils devaient en venir à une telle extrémité (ce qui est fort improbable), le reste du réseau extérieur à celui des USA continuerait à fonctionner, mais dans un mode très dégradé. Le réseau mondial serait considérablement modifié, s'engorgerait probablement un peu partout, certains services éventuellement critiques pourrait tomber (je pense notamment aux serveurs DNS root), mais il n'y a a priori pas de raison pour qu'une communication -supposons- entre Paris et Moscou soit rendue impossible parce que tous les routeurs américains sont coupés.
Du coup je me demandais si face à cette menace connue, quelques techniciens fous n'avaient pas eu l'idée de mettre un réseau parallèle en fonction...
Si une portion de réseau choisit de s'isoler, elle le fait et personne à l'extérieur de ce réseau ne peut rien y changer. Pour conserver cependant une fiabilité de communication au reste du réseau si une partie de celui-ci -éventuellement d'importance critique- venait à être inaccessible, ça peut être une bonne idée d'avoir ses propres autoroutes de l'information pour ne pas être tributaire d'un réseau étranger.
D'où l'intérêt d'achever la mise en oeuvre du backbone européen.
-- Guillaume
Samovar Kolkhoze
Pourriez-vous indiquer les références de cet article ?<
Oui : Libération du 15 et 16 octobre 2005.
Merci.<
De rien.
Pourriez-vous indiquer les références de cet article ?<
Pourriez-vous indiquer les références de cet article ?<
Oui : Libération du 15 et 16 octobre 2005.
Merci.<
De rien.
Samovar Kolkhoze
C'est quoi ça le "backbone européen" ? (pardon de poser des questions, hein, mais je suis un peu une quiche dans le domaine. Mais j elutte contre ça !!!)
S.K.
C'est quoi ça le "backbone européen" ?
(pardon de poser des questions, hein, mais je suis un peu une quiche
dans le domaine. Mais j elutte contre ça !!!)
C'est quoi ça le "backbone européen" ? (pardon de poser des questions, hein, mais je suis un peu une quiche dans le domaine. Mais j elutte contre ça !!!)
S.K.
Guillaume
Samovar Kolkhoze a wroté :
C'est quoi ça le "backbone européen" ?
Les réseaux des fournisseurs d'accès ont plus ou moins tendance à converger vers un point de transmission très puissant, à partir duquel ils trouvent à nouveau le chemin vers la destination voulue, et s'en écartent pour l'atteindre. Ce point de convergence est considéré comme l'épine dorsale à laquelle s'adossent les réseaux principaux, on appelle ça communément le backbone, par anglicisme, et aussi parce que le premier (et le principal) backbone est américain. C'est sur lui que s'adossent les principaux réseaux, pour s'interconnecter.
On pourrait éviter pas mal de transmissions depuis et vers l'europe, mais transitant néanmoins par les gros réseaux américains en construisant en europe notre propre backbone entre les plus grandes villes d'Europe. Ce serait un gain de temps et une meilleure répartition des flux sur Internet, et ça pourrait éventuellement représenter un avantage en termes d'indépendance stratégique.
Actuellement, la mise en oeuvre du backbone européen est gérée par Interoute, en partenariat avec les grands fournissuers d'accès à Internet.
-- Guillaume
Samovar Kolkhoze a wroté :
C'est quoi ça le "backbone européen" ?
Les réseaux des fournisseurs d'accès ont plus ou moins tendance à converger
vers un point de transmission très puissant, à partir duquel ils trouvent à
nouveau le chemin vers la destination voulue, et s'en écartent pour
l'atteindre. Ce point de convergence est considéré comme l'épine dorsale à
laquelle s'adossent les réseaux principaux, on appelle ça communément le
backbone, par anglicisme, et aussi parce que le premier (et le principal)
backbone est américain. C'est sur lui que s'adossent les principaux
réseaux, pour s'interconnecter.
On pourrait éviter pas mal de transmissions depuis et vers l'europe, mais
transitant néanmoins par les gros réseaux américains en construisant en
europe notre propre backbone entre les plus grandes villes d'Europe. Ce
serait un gain de temps et une meilleure répartition des flux sur Internet,
et ça pourrait éventuellement représenter un avantage en termes
d'indépendance stratégique.
Actuellement, la mise en oeuvre du backbone européen est gérée par
Interoute, en partenariat avec les grands fournissuers d'accès à Internet.
Les réseaux des fournisseurs d'accès ont plus ou moins tendance à converger vers un point de transmission très puissant, à partir duquel ils trouvent à nouveau le chemin vers la destination voulue, et s'en écartent pour l'atteindre. Ce point de convergence est considéré comme l'épine dorsale à laquelle s'adossent les réseaux principaux, on appelle ça communément le backbone, par anglicisme, et aussi parce que le premier (et le principal) backbone est américain. C'est sur lui que s'adossent les principaux réseaux, pour s'interconnecter.
On pourrait éviter pas mal de transmissions depuis et vers l'europe, mais transitant néanmoins par les gros réseaux américains en construisant en europe notre propre backbone entre les plus grandes villes d'Europe. Ce serait un gain de temps et une meilleure répartition des flux sur Internet, et ça pourrait éventuellement représenter un avantage en termes d'indépendance stratégique.
Actuellement, la mise en oeuvre du backbone européen est gérée par Interoute, en partenariat avec les grands fournissuers d'accès à Internet.
-- Guillaume
Vincent Ramos
Samovar Kolkhoze égrapsen en :
Pourriez-vous indiquer les références de cet article ?<