Poussière et parano

C'est RÉPONSE PHOTO, d'habitude mieux inspiré, qui a ouvert le bal et
naturellement CI lui a emboîté le pas.

Ils se sont en effet tous deux extasiés sur la présence d'un
dispositif « anti-poussière » sur je ne sais plus quel réflex
numérique, et depuis la présence ou l'absence d'un tel dispositif est
devenu un critère d'appréciation dans le banc d'essai d'un appareil.

J'avoue ne pas comprendre la paranoïa qui s'est installée concernant
la présence de poussière sur le capteur.

Je dois reconnaître, à ma plus grande honte, qu'un petit coup de
soufflette de temps en temps dans la chambre de visée, comme au bon
vieux temps de l'argentique, constituait et constitue encore
l'essentiel de mes soins.

Cédant une ou deux fois à la parano ambiante, il m'est arrivé de
relever le miroir pour donner un petit coup d'air sur le capteur, mais
sans plus.

Je ne considère pas cependant mes photos comme particulièrement «
poussiéreuses » sauf peut-être si l'on parle de leur style ou de leur
inspiration, mais c'est un autre sujet...

Aussi suis-je particulièrement agacé de l'insistance avec laquelle la
presse spécialisée a fait de la nécessité impérieuse d'un zigouigoui
vibrant ou tout autre gadget dépoussiérant le capteur son nouveau
cheval de bataille.

Imaginez le choix cornélien entre une Twingo avec aspiro-batteur de
moquette incorporé et une Xantia qui en serait dépourvue mais serait
équipée d'un toaster-yaourtière à régulateur électronique...