Que penser du comportement de Fairesuivre.com ? Déposer une plainte ?
21 réponses
erato11
Bonjour à tous,
Comme certains, j'ai utilisé les services de redirection de
Fairesuivre.com.
C'est un service qui marchait bien et qui était payant. Justement, le
caractère payant de ce service pouvait donner une impression de
sérieux.
Comme tous les abonnés à ce service, j'ai constaté que je ne recevais
plus de mails (et même pas les voeux de bonne année...).
C'est uniquement en surfant sur les archives news de Google que j'ai
appris qu'ils avaient mis la clé sous la porte.
Je sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve ça vraiment
dégueulasse. Mon adresse chez fairesuivre.com était celle que je
mettais sur mes CV et celle que je donnais à tous ceux pour qui je
voulais être tout le temps joignable. Bref, une adresse à vie. Et
c'est cette adresse qui justement s'est révélée la moins fiable.
Le plus fort est que la société ne renvoie pas toujours un avis comme
quoi l'adresse ne marche plus.
N'importe quoi !
J'ai cru comprendre que la société est devenue Creanet.
Pour ceux qui trouvent ce comportement irrespectueux, voire dangereux
pour l'évolution d'internet, je trouve qu'il serait bon qu'on se
rassemble pour faire action auprès de... je ne sais pas quelle
organisation ou structure. Style Que Choisir, Service des Frause.
Qu'en pensez-vous ? Etes-vous d'accord ?
dans (in) fr.reseaux.internet.hebergement, (ND) ecrivait (wrote) :
Bonsoir,
Spyou wrote:
Ca a toujours été le cas remarque ... Mais y'a quelques années, les personnes qui s'y connaissaient suffisament la dedans avait encore quelques bribes de moralité ... Et, en cas de probleme, trouvaient tjrs un reprenneur pour une activité en difficulté
Oui, sans doute. Ce que je trouve dommage est la méfiance que ça peut engendrer envers les jeunes sociétés.
En même temps ceci explique cela... Comment faire confiance a priori à une jeune société quand plus personne ou presque n'accepte de prendre le moindre risque ?
A de très rares exceptions, les banques et les fournisseurs ne leur font pas confiance. Pas de bilan publié, pas de ligne de découvert chez le banquier ni de lignes de crédit chez les fournisseurs.
La seule façon de s'en sortir est de partir avec un capital important (monter une vraie infrastructure d'hébergement crédible coûte cher), de s'autofinancer en serrant les fesses, de tout payer cash et de tenir jusqu'au premier bilan salvateur qui, si on s'est bien débrouillé, que les clients sont contents, que l'argent rentre et que les courbes prévisionnelles de trésorerie sont alléchantes, permettent, enfin, d'avoir un peu d'air.
Et sans vouloir insister, je trouve qu'un début de réaction à ce genre de comportements ne peut être que bénéfique pour tout le monde.
Je suis tout à fait d'accord sur le principe, mais la réalité est têtue...
En généralisant, on pourrait dire qu'il y a une violence dans les moeurs économiques qui ne doit pas s'installer plus que de raison.
Cette violence est malheureusement de plus en plus présente, et se manifeste aussi parallèlement de plus en plus dans le monde du travail. Le partage du risque qui existe par exemple aux Etats-Unis (je n'aime pas leur modèle plus que cela mais c'est un autre débat) n'existe pas en France. Ici, c'est du moins mon expérience personnelle, les banquiers ne prêtent qu'aux riches (et encore) tandis que les fournisseurs ne consentent de conditions de règlement qu'aux entreprises qui n'en ont pas besoin.
Un changement de comportement des banques et des fournisseurs vis à vis des jeunes entreprises serait clairement à mon avis un facteur de développement économique, mais force est de constater qu'ils suivent le chemin inverse, ce qui sclérose chaque jour un peu plus le développement des nouvelles initiatives, et revient à terme à scier la branche sur laquelle ils sont installés.
-- Eric Demeester - http://www.galacsys.net
dans (in) fr.reseaux.internet.hebergement, erato11@hotmail.com (ND)
ecrivait (wrote) :
Bonsoir,
Spyou <root@spyou.org> wrote:
Ca a toujours été le cas remarque ... Mais y'a quelques années, les
personnes qui s'y connaissaient suffisament la dedans avait encore quelques
bribes de moralité ... Et, en cas de probleme, trouvaient tjrs un reprenneur
pour une activité en difficulté
Oui, sans doute. Ce que je trouve dommage est la méfiance que ça peut
engendrer envers les jeunes sociétés.
En même temps ceci explique cela... Comment faire confiance a priori à
une jeune société quand plus personne ou presque n'accepte de prendre le
moindre risque ?
A de très rares exceptions, les banques et les fournisseurs ne leur font
pas confiance. Pas de bilan publié, pas de ligne de découvert chez le
banquier ni de lignes de crédit chez les fournisseurs.
La seule façon de s'en sortir est de partir avec un capital important
(monter une vraie infrastructure d'hébergement crédible coûte cher), de
s'autofinancer en serrant les fesses, de tout payer cash et de tenir
jusqu'au premier bilan salvateur qui, si on s'est bien débrouillé, que
les clients sont contents, que l'argent rentre et que les courbes
prévisionnelles de trésorerie sont alléchantes, permettent, enfin,
d'avoir un peu d'air.
Et sans vouloir insister, je trouve qu'un début de réaction à ce genre
de comportements ne peut être que bénéfique pour tout le monde.
Je suis tout à fait d'accord sur le principe, mais la réalité est
têtue...
En généralisant, on pourrait dire qu'il y a une violence dans les
moeurs économiques qui ne doit pas s'installer plus que de raison.
Cette violence est malheureusement de plus en plus présente, et se
manifeste aussi parallèlement de plus en plus dans le monde du travail.
Le partage du risque qui existe par exemple aux Etats-Unis (je n'aime
pas leur modèle plus que cela mais c'est un autre débat) n'existe pas en
France. Ici, c'est du moins mon expérience personnelle, les banquiers ne
prêtent qu'aux riches (et encore) tandis que les fournisseurs ne
consentent de conditions de règlement qu'aux entreprises qui n'en ont
pas besoin.
Un changement de comportement des banques et des fournisseurs vis à vis
des jeunes entreprises serait clairement à mon avis un facteur de
développement économique, mais force est de constater qu'ils suivent le
chemin inverse, ce qui sclérose chaque jour un peu plus le développement
des nouvelles initiatives, et revient à terme à scier la branche sur
laquelle ils sont installés.
dans (in) fr.reseaux.internet.hebergement, (ND) ecrivait (wrote) :
Bonsoir,
Spyou wrote:
Ca a toujours été le cas remarque ... Mais y'a quelques années, les personnes qui s'y connaissaient suffisament la dedans avait encore quelques bribes de moralité ... Et, en cas de probleme, trouvaient tjrs un reprenneur pour une activité en difficulté
Oui, sans doute. Ce que je trouve dommage est la méfiance que ça peut engendrer envers les jeunes sociétés.
En même temps ceci explique cela... Comment faire confiance a priori à une jeune société quand plus personne ou presque n'accepte de prendre le moindre risque ?
A de très rares exceptions, les banques et les fournisseurs ne leur font pas confiance. Pas de bilan publié, pas de ligne de découvert chez le banquier ni de lignes de crédit chez les fournisseurs.
La seule façon de s'en sortir est de partir avec un capital important (monter une vraie infrastructure d'hébergement crédible coûte cher), de s'autofinancer en serrant les fesses, de tout payer cash et de tenir jusqu'au premier bilan salvateur qui, si on s'est bien débrouillé, que les clients sont contents, que l'argent rentre et que les courbes prévisionnelles de trésorerie sont alléchantes, permettent, enfin, d'avoir un peu d'air.
Et sans vouloir insister, je trouve qu'un début de réaction à ce genre de comportements ne peut être que bénéfique pour tout le monde.
Je suis tout à fait d'accord sur le principe, mais la réalité est têtue...
En généralisant, on pourrait dire qu'il y a une violence dans les moeurs économiques qui ne doit pas s'installer plus que de raison.
Cette violence est malheureusement de plus en plus présente, et se manifeste aussi parallèlement de plus en plus dans le monde du travail. Le partage du risque qui existe par exemple aux Etats-Unis (je n'aime pas leur modèle plus que cela mais c'est un autre débat) n'existe pas en France. Ici, c'est du moins mon expérience personnelle, les banquiers ne prêtent qu'aux riches (et encore) tandis que les fournisseurs ne consentent de conditions de règlement qu'aux entreprises qui n'en ont pas besoin.
Un changement de comportement des banques et des fournisseurs vis à vis des jeunes entreprises serait clairement à mon avis un facteur de développement économique, mais force est de constater qu'ils suivent le chemin inverse, ce qui sclérose chaque jour un peu plus le développement des nouvelles initiatives, et revient à terme à scier la branche sur laquelle ils sont installés.
