D'abord, deux séries de photos,
-l'une avec une mise au point à l'infini, en me rapprochant des branches
au bord du chemin:
http://www.octav.fr/quotidien/12-03-29/29mars12.html
-la seconde avec une mise au point choisie.
http://www.octav.fr/quotidien/12-04-18/18avril12.html
Ensuite, deux balades avec textes mixés dans un logiciel traducteur:
http://www.octav.fr/quotidien/12-04-08/08avril12.html
http://www.octav.fr/quotidien/12-04-21/21avril12.html
Et pour finir, deux séries avec des objets collés sur la photo:
http://www.octav.fr/quotidien/12-03-09/09mars12.html
http://www.octav.fr/quotidien/12-03-10/10mars12.html
Merci pour les éventuels commentaires et critiques.
Ca partait de la phrase: "toujours mal à cette jambe droite", et c'est arrivé là: "la jambe droite est une bonne chose". Mais c'est vrai, j'avais pensé à enlever cette phrase, qui n'est pas dans le rythme du reste. Je l'ai laissée à cause de celle d'origine, mais je devrais sans doute la changer. Mais c'est un peu comme page 06, avec "nous sommes une entreprise familiale", cette phrase un peu comme un coup sur la tête.
Ah ben moi ce sont ces deux là que j'avais trouvé très drôles ! Je suis bon public pour l'absurde.
Noëlle Adam
Le 29/04/12 09:30, Octave a écrit :
Ca partait de la phrase: "toujours mal à cette jambe droite", et c'est
arrivé là: "la jambe droite est une bonne chose". Mais c'est vrai,
j'avais pensé à enlever cette phrase, qui n'est pas dans le rythme du
reste. Je l'ai laissée à cause de celle d'origine, mais je devrais sans
doute la changer.
Mais c'est un peu comme page 06, avec "nous sommes une entreprise
familiale", cette phrase un peu comme un coup sur la tête.
Ah ben moi ce sont ces deux là que j'avais trouvé très drôles !
Je suis bon public pour l'absurde.
Ca partait de la phrase: "toujours mal à cette jambe droite", et c'est arrivé là: "la jambe droite est une bonne chose". Mais c'est vrai, j'avais pensé à enlever cette phrase, qui n'est pas dans le rythme du reste. Je l'ai laissée à cause de celle d'origine, mais je devrais sans doute la changer. Mais c'est un peu comme page 06, avec "nous sommes une entreprise familiale", cette phrase un peu comme un coup sur la tête.
Ah ben moi ce sont ces deux là que j'avais trouvé très drôles ! Je suis bon public pour l'absurde.
Noëlle Adam
Octave
Le 29/04/2012 10:58, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 29/04/12 09:30, Octave a écrit :
Ca partait de la phrase: "toujours mal à cette jambe droite", et c'est arrivé là: "la jambe droite est une bonne chose". Mais c'est vrai, j'avais pensé à enlever cette phrase, qui n'est pas dans le rythme du reste. Je l'ai laissée à cause de celle d'origine, mais je devrais sans doute la changer. Mais c'est un peu comme page 06, avec "nous sommes une entreprise familiale", cette phrase un peu comme un coup sur la tête.
Ah ben moi ce sont ces deux là que j'avais trouvé très drôles ! Je suis bon public pour l'absurde.
Ben voilà, cassure dans le rythme ou pas, hasard ou pas, absurde ou pas ? Je crois finalement que tu as raison, ce sont ces deux phrases qui réveillent le texte.
-- www.octav.fr
Le 29/04/2012 10:58, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 29/04/12 09:30, Octave a écrit :
Ca partait de la phrase: "toujours mal à cette jambe droite", et c'est
arrivé là: "la jambe droite est une bonne chose". Mais c'est vrai,
j'avais pensé à enlever cette phrase, qui n'est pas dans le rythme du
reste. Je l'ai laissée à cause de celle d'origine, mais je devrais sans
doute la changer.
Mais c'est un peu comme page 06, avec "nous sommes une entreprise
familiale", cette phrase un peu comme un coup sur la tête.
Ah ben moi ce sont ces deux là que j'avais trouvé très drôles !
Je suis bon public pour l'absurde.
Ben voilà, cassure dans le rythme ou pas, hasard ou pas, absurde ou pas ?
Je crois finalement que tu as raison, ce sont ces deux phrases qui
réveillent le texte.
Le 29/04/2012 10:58, YouDontNeedToKnowButItsNoëlle a écrit :
Le 29/04/12 09:30, Octave a écrit :
Ca partait de la phrase: "toujours mal à cette jambe droite", et c'est arrivé là: "la jambe droite est une bonne chose". Mais c'est vrai, j'avais pensé à enlever cette phrase, qui n'est pas dans le rythme du reste. Je l'ai laissée à cause de celle d'origine, mais je devrais sans doute la changer. Mais c'est un peu comme page 06, avec "nous sommes une entreprise familiale", cette phrase un peu comme un coup sur la tête.
Ah ben moi ce sont ces deux là que j'avais trouvé très drôles ! Je suis bon public pour l'absurde.
Ben voilà, cassure dans le rythme ou pas, hasard ou pas, absurde ou pas ? Je crois finalement que tu as raison, ce sont ces deux phrases qui réveillent le texte.
-- www.octav.fr
filh
albert wrote:
"Octave" a fait un travail photographique.
Il faut le reconnaître, c'est assez prenant, un peu chiant, mais certaines images ont beaucoup de présence. La route qui sinue au loin, les ambiances noires et pas nettes, comme si le photographe de plateau de Bruno Dumont influencé par son mysticisme aurait pris ses aises avant le tournage d'une scène de "Hors Satan". Derrière l'image et la série il faut surtout voir le personnage, le photographe. Ce sont comme des autoportraits d'une pensée, je pense qu'on doit le comprendre ainsi et évacuer le coté du simple medium photographique car ce qu'il y a derrière est beaucoup plus riche. On devrait plutôt se familiariser avec un personnage qui se sert d'un moyen d'expression qu'il maîtrise à la perfection et qui arrive, après avoir tout vu, et à force de supputations sur de nouvelles démarches, à exprimer des manières totalement originales et inédites pour découvrir le monde. C'est totalement gratuit et j'aime beaucoup cette façon de proposer cette vision là plutôt qu'une autre.
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des auto-portraits ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
albert <alphoto.nospam@wanadoo.fr> wrote:
"Octave" <octavpas-spam@octav.fr> a fait un travail photographique.
Il faut le reconnaître, c'est assez prenant, un peu chiant, mais
certaines images ont beaucoup de présence. La route qui sinue au loin, les
ambiances noires et pas nettes, comme si le photographe de plateau de Bruno
Dumont influencé par son mysticisme aurait pris ses aises avant le tournage
d'une scène de "Hors Satan". Derrière l'image et la série il faut surtout
voir le personnage, le photographe. Ce sont comme des autoportraits d'une
pensée, je pense qu'on doit le comprendre ainsi et évacuer le coté du simple
medium photographique car ce qu'il y a derrière est beaucoup plus riche. On
devrait plutôt se familiariser avec un personnage qui se sert d'un moyen
d'expression qu'il maîtrise à la perfection et qui arrive, après avoir tout
vu, et à force de supputations sur de nouvelles démarches, à exprimer des
manières totalement originales et inédites pour découvrir le monde. C'est
totalement gratuit et j'aime beaucoup cette façon de proposer cette vision
là plutôt qu'une autre.
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des
poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des
auto-portraits ?
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
Il faut le reconnaître, c'est assez prenant, un peu chiant, mais certaines images ont beaucoup de présence. La route qui sinue au loin, les ambiances noires et pas nettes, comme si le photographe de plateau de Bruno Dumont influencé par son mysticisme aurait pris ses aises avant le tournage d'une scène de "Hors Satan". Derrière l'image et la série il faut surtout voir le personnage, le photographe. Ce sont comme des autoportraits d'une pensée, je pense qu'on doit le comprendre ainsi et évacuer le coté du simple medium photographique car ce qu'il y a derrière est beaucoup plus riche. On devrait plutôt se familiariser avec un personnage qui se sert d'un moyen d'expression qu'il maîtrise à la perfection et qui arrive, après avoir tout vu, et à force de supputations sur de nouvelles démarches, à exprimer des manières totalement originales et inédites pour découvrir le monde. C'est totalement gratuit et j'aime beaucoup cette façon de proposer cette vision là plutôt qu'une autre.
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des auto-portraits ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 29/04/12 20:08, FiLH a écrit :
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des auto-portraits ?
Ben c'est une question pas bête. Mais pourtant il me semble que oui.
Il y a si l'art est de qualité, une tentative de témoignage universel. Quelque chose qui passe à travers la personne, ses particularités et son égo, et arrive au fond, à ce qui dans la personne est impersonnel. Intimement impersonnel, universel donc. C'est ça la substance, c'est ça qui fait que c'est de l'art et pas de l'étalage de soi.
Le genre de d'autoportrait dans lequel on ne verrait pas qui est l'auteur, mais qui fait sentir qui on est, soi au fond, à le regarder. Une pierre de touche, un révélateur. Je crains d'être très mal comprise, mais je suis incapable de dire mieux, autrement pour le moment.
Noëlle Adam
Le 29/04/12 20:08, FiLH a écrit :
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des
poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des
auto-portraits ?
Ben c'est une question pas bête.
Mais pourtant il me semble que oui.
Il y a si l'art est de qualité, une tentative de témoignage universel.
Quelque chose qui passe à travers la personne, ses particularités et son
égo, et arrive au fond, à ce qui dans la personne est impersonnel.
Intimement impersonnel, universel donc. C'est ça la substance, c'est ça
qui fait que c'est de l'art et pas de l'étalage de soi.
Le genre de d'autoportrait dans lequel on ne verrait pas qui est
l'auteur, mais qui fait sentir qui on est, soi au fond, à le regarder.
Une pierre de touche, un révélateur.
Je crains d'être très mal comprise, mais je suis incapable de dire
mieux, autrement pour le moment.
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des auto-portraits ?
Ben c'est une question pas bête. Mais pourtant il me semble que oui.
Il y a si l'art est de qualité, une tentative de témoignage universel. Quelque chose qui passe à travers la personne, ses particularités et son égo, et arrive au fond, à ce qui dans la personne est impersonnel. Intimement impersonnel, universel donc. C'est ça la substance, c'est ça qui fait que c'est de l'art et pas de l'étalage de soi.
Le genre de d'autoportrait dans lequel on ne verrait pas qui est l'auteur, mais qui fait sentir qui on est, soi au fond, à le regarder. Une pierre de touche, un révélateur. Je crains d'être très mal comprise, mais je suis incapable de dire mieux, autrement pour le moment.
Noëlle Adam
filh
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle wrote:
Le 29/04/12 20:08, FiLH a écrit :
> Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des > poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des > auto-portraits ?
Ben c'est une question pas bête. Mais pourtant il me semble que oui.
Il y a si l'art est de qualité, une tentative de témoignage universel. Quelque chose qui passe à travers la personne, ses particularités et son égo, et arrive au fond, à ce qui dans la personne est impersonnel. Intimement impersonnel, universel donc. C'est ça la substance, c'est ça qui fait que c'est de l'art et pas de l'étalage de soi.
Le genre de d'autoportrait dans lequel on ne verrait pas qui est l'auteur, mais qui fait sentir qui on est, soi au fond, à le regarder. Une pierre de touche, un révélateur. Je crains d'être très mal comprise, mais je suis incapable de dire mieux, autrement pour le moment.
Il y a deux choses : - il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites aventures personnelles...
FILH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
> Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des
> poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des
> auto-portraits ?
Ben c'est une question pas bête.
Mais pourtant il me semble que oui.
Il y a si l'art est de qualité, une tentative de témoignage universel.
Quelque chose qui passe à travers la personne, ses particularités et son
égo, et arrive au fond, à ce qui dans la personne est impersonnel.
Intimement impersonnel, universel donc. C'est ça la substance, c'est ça
qui fait que c'est de l'art et pas de l'étalage de soi.
Le genre de d'autoportrait dans lequel on ne verrait pas qui est
l'auteur, mais qui fait sentir qui on est, soi au fond, à le regarder.
Une pierre de touche, un révélateur.
Je crains d'être très mal comprise, mais je suis incapable de dire
mieux, autrement pour le moment.
Il y a deux choses :
- il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en
se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une
sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est
possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme
on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites
aventures personnelles...
FILH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
> Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des > poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des > auto-portraits ?
Ben c'est une question pas bête. Mais pourtant il me semble que oui.
Il y a si l'art est de qualité, une tentative de témoignage universel. Quelque chose qui passe à travers la personne, ses particularités et son égo, et arrive au fond, à ce qui dans la personne est impersonnel. Intimement impersonnel, universel donc. C'est ça la substance, c'est ça qui fait que c'est de l'art et pas de l'étalage de soi.
Le genre de d'autoportrait dans lequel on ne verrait pas qui est l'auteur, mais qui fait sentir qui on est, soi au fond, à le regarder. Une pierre de touche, un révélateur. Je crains d'être très mal comprise, mais je suis incapable de dire mieux, autrement pour le moment.
Il y a deux choses : - il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites aventures personnelles...
FILH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
albert
"FiLH" a écrit :
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des auto-portraits ?
FiLH
C'est vrai, et peut-être parce que aujourd'hui nous vivons dans un monde sans Dieu. C'est pourquoi je reviens encore sur la référence du film de Bruno Dumont "Hors Satan" qui analyse notre monde et le laisse ouvert à tout questionnement. C'est un film vraiment extraordinaire qui fonde en quelque sorte, grâce au media direct du cinéma notre nouvelle histoire. Un monde sans dieu, on aura mis du temps depuis Nietzsche, à coordonner notre pensée dans cette civilisation devenue sordide et réagir en toute conscience pour se sentir responsable définitivement et seulement de nous même. Des gens comme Octave vont de l'avant en risquant le tout car tout est devenu possible. Cela pourrait paraître une réflexion hédoniste et sans importance, mais que penser des gens pour qui la marque d'un appareil photo est plus importante que la photo elle même ?
Amitiés, albert
"FiLH" <filh@filh.orgie> a écrit :
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des
poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des
auto-portraits ?
FiLH
C'est vrai, et peut-être parce que aujourd'hui nous vivons dans un monde
sans Dieu. C'est pourquoi je reviens encore sur la référence du film de
Bruno Dumont "Hors Satan" qui analyse notre monde et le laisse ouvert à tout
questionnement. C'est un film vraiment extraordinaire qui fonde en quelque
sorte, grâce au media direct du cinéma notre nouvelle histoire. Un monde
sans dieu, on aura mis du temps depuis Nietzsche, à coordonner notre
pensée dans cette civilisation devenue sordide et réagir en toute conscience
pour se sentir responsable définitivement et seulement de nous même. Des
gens comme Octave vont de l'avant en risquant le tout car tout est devenu
possible. Cela pourrait paraître une réflexion hédoniste et sans importance,
mais que penser des gens pour qui la marque d'un appareil photo est plus
importante que la photo elle même ?
Est-ce qu'il y a vraiment de nos jours - une fois qu'on est sorti des poncifs démonstratifs de l'art contemporain - autre chose que des auto-portraits ?
FiLH
C'est vrai, et peut-être parce que aujourd'hui nous vivons dans un monde sans Dieu. C'est pourquoi je reviens encore sur la référence du film de Bruno Dumont "Hors Satan" qui analyse notre monde et le laisse ouvert à tout questionnement. C'est un film vraiment extraordinaire qui fonde en quelque sorte, grâce au media direct du cinéma notre nouvelle histoire. Un monde sans dieu, on aura mis du temps depuis Nietzsche, à coordonner notre pensée dans cette civilisation devenue sordide et réagir en toute conscience pour se sentir responsable définitivement et seulement de nous même. Des gens comme Octave vont de l'avant en risquant le tout car tout est devenu possible. Cela pourrait paraître une réflexion hédoniste et sans importance, mais que penser des gens pour qui la marque d'un appareil photo est plus importante que la photo elle même ?
Amitiés, albert
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 29/04/12 21:14, FiLH a écrit :
Il y a deux choses : - il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Oui, mais je crois que cette plongée finit par passer à travers.
Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites aventures personnelles...
Difficile de prédire et d'avoir une conscience même de la totalité du présent. Peut-être que c'est juste que tu vieillis ? Le rapport de l'art avec la nouveauté c'est juste dans la fonction d'éveiller ; mais est-ce que réveiller -avec des choses nouvelles - c'est la même chose qu'éveiller ? Il y a des nouveaux médias, il y en aura d'autre. Il y a de nouveaux moyens techniques, il y en aura d'autre. Des nouvelles formes. Il y a beaucoup d'éphémère mais vivant.
Noëlle Adam
Le 29/04/12 21:14, FiLH a écrit :
Il y a deux choses :
- il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en
se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Oui, mais je crois que cette plongée finit par passer à travers.
Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une
sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est
possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme
on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites
aventures personnelles...
Difficile de prédire et d'avoir une conscience même de la totalité du
présent. Peut-être que c'est juste que tu vieillis ?
Le rapport de l'art avec la nouveauté c'est juste dans la fonction
d'éveiller ; mais est-ce que réveiller -avec des choses nouvelles -
c'est la même chose qu'éveiller ? Il y a des nouveaux médias, il y en
aura d'autre. Il y a de nouveaux moyens techniques, il y en aura
d'autre. Des nouvelles formes. Il y a beaucoup d'éphémère mais vivant.
Il y a deux choses : - il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Oui, mais je crois que cette plongée finit par passer à travers.
Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites aventures personnelles...
Difficile de prédire et d'avoir une conscience même de la totalité du présent. Peut-être que c'est juste que tu vieillis ? Le rapport de l'art avec la nouveauté c'est juste dans la fonction d'éveiller ; mais est-ce que réveiller -avec des choses nouvelles - c'est la même chose qu'éveiller ? Il y a des nouveaux médias, il y en aura d'autre. Il y a de nouveaux moyens techniques, il y en aura d'autre. Des nouvelles formes. Il y a beaucoup d'éphémère mais vivant.
Noëlle Adam
Stephane Legras-Decussy
Le 29/04/2012 21:15, albert a écrit :
C'est vrai, et peut-être parce que aujourd'hui nous vivons dans un monde sans Dieu.
...
mais que penser des gens pour qui la marque d'un appareil photo est plus importante que la photo elle même ?
le voilà ton Dieu...
Le 29/04/2012 21:15, albert a écrit :
C'est vrai, et peut-être parce que aujourd'hui nous vivons dans un monde
sans Dieu.
...
mais que penser des gens pour qui la marque d'un appareil photo est plus
importante que la photo elle même ?
C'est vrai, et peut-être parce que aujourd'hui nous vivons dans un monde sans Dieu.
...
mais que penser des gens pour qui la marque d'un appareil photo est plus importante que la photo elle même ?
le voilà ton Dieu...
filh
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle wrote:
Le 29/04/12 21:14, FiLH a écrit :
> Il y a deux choses : > - il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en > se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Oui, mais je crois que cette plongée finit par passer à travers.
Je ne sais pas.... peut-être que certains n'ont pas de choses si personnelles et uniques, ou qu'il y a toujours un vernis d'artificialité qui rend la chose trop visible.
> > Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une > sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est > possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme > on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites > aventures personnelles...
Difficile de prédire et d'avoir une conscience même de la totalité du présent. Peut-être que c'est juste que tu vieillis ?
Non. Je lisais un article dans Courier international sur le même thème. Regarde, tu lis les mêmes livres que tes enfants, je vais au concert avec mes filles voir des artistes qui font du punk depuis 30 ans et on écoute ensemble le dernier Mansfield Tia...
Le rapport de l'art avec la nouveauté c'est juste dans la fonction d'éveiller ; mais est-ce que réveiller -avec des choses nouvelles - c'est la même chose qu'éveiller ?
Je pense plus que c'est l'exploration des possibles. Effacer les zones blanches de la carte.
Il y a des nouveaux médias, il y en aura d'autre. Il y a de nouveaux moyens techniques, il y en aura d'autre. Des nouvelles formes. Il y a beaucoup d'éphémère mais vivant.
Je ne parle pas des moyens techniques forcément, mais des moyens conceptuels... il est entendu actuellement qu'on peut tout utiliser... que peut-on bouleverser quand on a eu john cage, les sex pistols, einstürzende neubauten et dalida ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
> Il y a deux choses :
> - il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en
> se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Oui, mais je crois que cette plongée finit par passer à travers.
Je ne sais pas.... peut-être que certains n'ont pas de choses si
personnelles et uniques, ou qu'il y a toujours un vernis d'artificialité
qui rend la chose trop visible.
>
> Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une
> sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est
> possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme
> on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites
> aventures personnelles...
Difficile de prédire et d'avoir une conscience même de la totalité du
présent. Peut-être que c'est juste que tu vieillis ?
Non. Je lisais un article dans Courier international sur le même thème.
Regarde, tu lis les mêmes livres que tes enfants, je vais au concert
avec mes filles voir des artistes qui font du punk depuis 30 ans et on
écoute ensemble le dernier Mansfield Tia...
Le rapport de l'art avec la nouveauté c'est juste dans la fonction
d'éveiller ; mais est-ce que réveiller -avec des choses nouvelles -
c'est la même chose qu'éveiller ?
Je pense plus que c'est l'exploration des possibles. Effacer les zones
blanches de la carte.
Il y a des nouveaux médias, il y en
aura d'autre. Il y a de nouveaux moyens techniques, il y en aura
d'autre. Des nouvelles formes. Il y a beaucoup d'éphémère mais vivant.
Je ne parle pas des moyens techniques forcément, mais des moyens
conceptuels... il est entendu actuellement qu'on peut tout utiliser...
que peut-on bouleverser quand on a eu john cage, les sex pistols,
einstürzende neubauten et dalida ?
FiLH
--
Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire
une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle.
Roland Barthes.
http://www.filh.org
> Il y a deux choses : > - il est bien possible qu'on n'arrive aussi bien à l'universalité qu'en > se plongeant dans ce que nous avons de plus personnel et unique...
Oui, mais je crois que cette plongée finit par passer à travers.
Je ne sais pas.... peut-être que certains n'ont pas de choses si personnelles et uniques, ou qu'il y a toujours un vernis d'artificialité qui rend la chose trop visible.
> > Sur l'autre point, je crois que nous sommes en un sens arrivé à une > sorte de point où il n'y a plus de grande aventure artistique : tout est > possible en art, il n'y a plus vraiment de nouveauté à attendre, comme > on a pu en avoir jusque dans les années 70. Il ne reste que nos petites > aventures personnelles...
Difficile de prédire et d'avoir une conscience même de la totalité du présent. Peut-être que c'est juste que tu vieillis ?
Non. Je lisais un article dans Courier international sur le même thème. Regarde, tu lis les mêmes livres que tes enfants, je vais au concert avec mes filles voir des artistes qui font du punk depuis 30 ans et on écoute ensemble le dernier Mansfield Tia...
Le rapport de l'art avec la nouveauté c'est juste dans la fonction d'éveiller ; mais est-ce que réveiller -avec des choses nouvelles - c'est la même chose qu'éveiller ?
Je pense plus que c'est l'exploration des possibles. Effacer les zones blanches de la carte.
Il y a des nouveaux médias, il y en aura d'autre. Il y a de nouveaux moyens techniques, il y en aura d'autre. Des nouvelles formes. Il y a beaucoup d'éphémère mais vivant.
Je ne parle pas des moyens techniques forcément, mais des moyens conceptuels... il est entendu actuellement qu'on peut tout utiliser... que peut-on bouleverser quand on a eu john cage, les sex pistols, einstürzende neubauten et dalida ?
FiLH
-- Le fondement du constat bourgeois, c'est le bon sens, c'est-à-dire une vérité qui s'arrête sur l'ordre arbitraire de celui qui la parle. Roland Barthes. http://www.filh.org
YouDontNeedToKnowButItsNoëlle
Le 30/04/12 10:50, FiLH a écrit :
Je pense plus que c'est l'exploration des possibles. Effacer les zones blanches de la carte.
Ce serait plutôt créer de nouveaux territoires. Ou cartographier les nouveaux territoires qui se forment, pour qu'on puisse en avoir conscience.
Je ne parle pas des moyens techniques forcément, mais des moyens conceptuels...
Toi ou moi -question d'âge à mon avis - ne pouvons pas concevoir ce qui n'est pas encore conçu, ou ce qui nous est actuellement invisible parce que ne rentrant pas dans nôtre cadre conceptuel.
il est entendu actuellement qu'on peut tout utiliser...
que peut-on bouleverser quand on a eu john cage, les sex pistols, einstürzende neubauten et dalida ?
Tu ne le sais pas et moi non plus. Mais personnellement peut-être parce que je suis une SF addict depuis toute petite*, je sais que les cadres conceptuels existent, et qu'ils éclatent tout le temps. Ce que tu dis là sur le plan de l'art, Auguste Comte le disait sur le plan scientifique : pour lui, il ne restait plus que des décimales supplémentaires à calculer. L'affaire de la "nouveauté" me parait superficielle, en fait.
Noëlle Adam
*et oui, je regrette que mes enfants ne lisent pas mes livres...
Le 30/04/12 10:50, FiLH a écrit :
Je pense plus que c'est l'exploration des possibles. Effacer les zones
blanches de la carte.
Ce serait plutôt créer de nouveaux territoires.
Ou cartographier les nouveaux territoires qui se forment, pour qu'on
puisse en avoir conscience.
Je ne parle pas des moyens techniques forcément, mais des moyens
conceptuels...
Toi ou moi -question d'âge à mon avis - ne pouvons pas concevoir ce qui
n'est pas encore conçu, ou ce qui nous est actuellement invisible parce
que ne rentrant pas dans nôtre cadre conceptuel.
il est entendu actuellement qu'on peut tout utiliser...
que peut-on bouleverser quand on a eu john cage, les sex pistols,
einstürzende neubauten et dalida ?
Tu ne le sais pas et moi non plus. Mais personnellement peut-être parce
que je suis une SF addict depuis toute petite*,
je sais que les cadres conceptuels existent, et qu'ils éclatent tout le
temps. Ce que tu dis là sur le plan de l'art, Auguste Comte le disait
sur le plan scientifique : pour lui, il ne restait plus que des
décimales supplémentaires à calculer.
L'affaire de la "nouveauté" me parait superficielle, en fait.
Noëlle Adam
*et oui, je regrette que mes enfants ne lisent pas mes livres...
Je pense plus que c'est l'exploration des possibles. Effacer les zones blanches de la carte.
Ce serait plutôt créer de nouveaux territoires. Ou cartographier les nouveaux territoires qui se forment, pour qu'on puisse en avoir conscience.
Je ne parle pas des moyens techniques forcément, mais des moyens conceptuels...
Toi ou moi -question d'âge à mon avis - ne pouvons pas concevoir ce qui n'est pas encore conçu, ou ce qui nous est actuellement invisible parce que ne rentrant pas dans nôtre cadre conceptuel.
il est entendu actuellement qu'on peut tout utiliser...
que peut-on bouleverser quand on a eu john cage, les sex pistols, einstürzende neubauten et dalida ?
Tu ne le sais pas et moi non plus. Mais personnellement peut-être parce que je suis une SF addict depuis toute petite*, je sais que les cadres conceptuels existent, et qu'ils éclatent tout le temps. Ce que tu dis là sur le plan de l'art, Auguste Comte le disait sur le plan scientifique : pour lui, il ne restait plus que des décimales supplémentaires à calculer. L'affaire de la "nouveauté" me parait superficielle, en fait.
Noëlle Adam
*et oui, je regrette que mes enfants ne lisent pas mes livres...