Responsabilité et solvabilité d'une personne psychotique ayant déclenché un incendie
27 réponses
David
Bonjour =E0 tous,
Je vais essayer de r=E9sumer au maximum pour ne pas vous abreuver d'un roma=
n...
Le neveu de ma femme a =E9t=E9 diagnostiqu=E9 psychotique au Canada ou il d=
emeurait jusqu'en septembre dernier. Il est =E2g=E9 de 21 ans.
Lui et sa m=E8re sont arriv=E9 en France septembre, a =E9t=E9 suivi par le =
CMP local, mais refusait tout traitement.
Nous leur avons pr=EAt=E9 un appartement que nous avons =E0 Paris, qui =E9t=
ait justement libre parce que nous projetions de le vendre, le locataire pr=
=E9c=E9dent =E9tant parti.
Voyant l'=E9tat de son fils empirer (sentiment de pers=E9cution, angoisses,=
il se croyait surveill=E9 par les services secrets...), sa m=E8re a contac=
t=E9 la police, les pompiers, les services d'urgence psychiatrique, en vain=
. Dimanche matin elle s'est rendue =E0 St Anne pour enclencher une demande =
d'hospitalisation =E0 la demande d'un tiers. Pendant son absence, il a "p=
=E9t=E9 les plombs" et mis le feu =E0 notre appartement, qui est enti=E8rem=
ent d=E9truit. Il s'est ensuite rendu =E0 la maison familiale, inoccup=E9e =
=E0 ce moment l=E0, est rentr=E9e dedans par le toit, et a mis le feu au gr=
enier. La toiture et le dernier =E9tage sont d=E9truits. Il a =E9t=E9 arr=
=EAt=E9 par la police, et est d=E9tenu pour l'instant dans une unit=E9 de s=
oins.
Nous avons bien sur fait les d=E9clarations de sinistres aux 2 assurances, =
tout est en cours, =E0 priori dans les 2 cas nous sommes nous couverts par =
les assurances.
Voil=E0 pour les faits, j'en viens =E0 mes questions :=20
Une des premi=E8res choses que m'ont demand=E9 les assurances a =E9t=E9 si =
ce neveu avait une assurance, soit logement, soit responsabilit=E9 civile. =
Il n'a ni l'un ni l'autre, mais nous continuons les recherches.
Du point de vue de la justice j'imagine qu'il va =EAtre consid=E9r=E9 comme=
irresponsable ? Avez-vous une id=E9e de la peine qu'il encoure ?
Est-ce que les assurances vont se retourner contre lui pour le paiement des=
d=E9g=E2ts ?
Si oui, n'=E9tant pas solvable, est-ce qu'ils risquent de se retourner cont=
re ses parents, m=EAme s'il est majeur mais =E9tant encore =E0 leur charge =
?
Est-ce que vous pensez que ses parents devraient prendre un avocat ?
S'ils d=E9cident de repartir au Canada auront-ils la possibilit=E9 de faire=
transf=E9rer leur fils la-bas ?
je me permet de faire "remonter" cette discussion, pour un élément nouv eau...
Le neveu est toujours interné, a été déclaré irresponsable par le s médecins. Tout ce que nous savons pour l'instant des médecins, c'est qu'il ne pourra sortir que quand il sera "stabilisé", avec accord du Pr éfet.
Entre temps nous avons appris qu'après ces 2 incendies, il avait prévu de venir chez nous, donc apparemment pour y mettre le feu aussi. Or contrai rement aux 2 autres logements, chez nous c'est habité, un pavillon, ma fe mme et moi et mes 4 enfants.
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa malad ie, mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question de co mment protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon les m édecins, mais rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre crise.
Auriez-vous des conseils par rapport à ça ? Sachant qu'encore une fois il n'y a aucune "histoire de famille" dans tout ça, nous ne voulons pas l '"enfoncer", sommes en très bons termes avec ses parents etc. Tout ce que nous ferons éventuellement sera en accord avec ses parents.
Une interdiction de s'approcher de notre maison, est-ce faisable ? J'imagin e que cela induit de porter plainte ? Et ça ne met pas à l'abri d'un co up de folie...
Il est possible qu'ils repartent au Canada, dans ce cas demander une interd iction de sortie du territoire ?
Si vous avez des conseils, je suis preneur,
David
Bonjour,
je me permet de faire "remonter" cette discussion, pour un élément nouv eau...
Le neveu est toujours interné, a été déclaré irresponsable par le s médecins. Tout ce que nous savons pour l'instant des médecins, c'est qu'il ne pourra sortir que quand il sera "stabilisé", avec accord du Pr éfet.
Entre temps nous avons appris qu'après ces 2 incendies, il avait prévu de venir chez nous, donc apparemment pour y mettre le feu aussi. Or contrai rement aux 2 autres logements, chez nous c'est habité, un pavillon, ma fe mme et moi et mes 4 enfants.
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa malad ie, mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question de co mment protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon les m édecins, mais rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre crise.
Auriez-vous des conseils par rapport à ça ? Sachant qu'encore une fois il n'y a aucune "histoire de famille" dans tout ça, nous ne voulons pas l '"enfoncer", sommes en très bons termes avec ses parents etc. Tout ce que nous ferons éventuellement sera en accord avec ses parents.
Une interdiction de s'approcher de notre maison, est-ce faisable ? J'imagin e que cela induit de porter plainte ? Et ça ne met pas à l'abri d'un co up de folie...
Il est possible qu'ils repartent au Canada, dans ce cas demander une interd iction de sortie du territoire ?
je me permet de faire "remonter" cette discussion, pour un élément nouv eau...
Le neveu est toujours interné, a été déclaré irresponsable par le s médecins. Tout ce que nous savons pour l'instant des médecins, c'est qu'il ne pourra sortir que quand il sera "stabilisé", avec accord du Pr éfet.
Entre temps nous avons appris qu'après ces 2 incendies, il avait prévu de venir chez nous, donc apparemment pour y mettre le feu aussi. Or contrai rement aux 2 autres logements, chez nous c'est habité, un pavillon, ma fe mme et moi et mes 4 enfants.
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa malad ie, mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question de co mment protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon les m édecins, mais rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre crise.
Auriez-vous des conseils par rapport à ça ? Sachant qu'encore une fois il n'y a aucune "histoire de famille" dans tout ça, nous ne voulons pas l '"enfoncer", sommes en très bons termes avec ses parents etc. Tout ce que nous ferons éventuellement sera en accord avec ses parents.
Une interdiction de s'approcher de notre maison, est-ce faisable ? J'imagin e que cela induit de porter plainte ? Et ça ne met pas à l'abri d'un co up de folie...
Il est possible qu'ils repartent au Canada, dans ce cas demander une interd iction de sortie du territoire ?
Si vous avez des conseils, je suis preneur,
David
Christian Navis
Le 16/01/2013, David a exposé :
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa maladie, mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question de comment protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon les médecins, mais rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre crise. Auriez-vous des conseils par rapport à ça ?
Le principe est qu'on ne peut actionner la justice pour un préjudice éventuel reposant sur une spéculation, dans un cas d'incendie volontaire il faudrait au moins une tentative de crime que le droit définit comme un commencement d'exécution en l'absence de désistement volontaire.
Concrètement, vous pouvez attendre qu'il ait incendié votre baraque et blessé ou tué 2 ou 3 personnes, pour après assigner le psy et l'hosto pour faute professionnelle, et le préfet pour décision inappropriée, avec quelques chances d'obtenir des DI... Vous pouvez aussi installer une télésurveillance reliée à une société de sécurité pour vos absences, et adopter un couple de doberman ou de rottweiller pour veiller quand vous êtes chez vous.
Une interdiction de s'approcher de notre maison, est-ce faisable ? J'imagine que cela induit de porter plainte ? Et ça ne met pas à l'abri d'un coup de folie...
Si vous pensez à une obligation de soins assortie d'une interdiction d'approcher de la victime, il y a eu des jugements de cette sorte rendus contre des incendiaires. Mais c'était au pénal, concernant des gens souffrant seulement d'une atténuation de la lucidité. Et il fallait une victime effective, ou un préjudice direct, ce qui n'est pas le cas. Surtout, rien ne garantit que l'interdiction soit respectée...
Il est possible qu'ils repartent au Canada, dans ce cas demander une interdiction de sortie du territoire ?
Au contraire, une fois qu'ils seront partis, vous serez en sécurité ! De toute façon, les interdictions de sortie du territoire concernent la prévention des enlèvements de mineurs, ou la mise à l'épreuve de petits délinquants condamnés.
-- Mort du journalisme citoyen : http://christian.navis.over-blog.com
Le 16/01/2013, David a exposé :
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa maladie,
mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question de comment
protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon les médecins, mais
rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre crise.
Auriez-vous des conseils par rapport à ça ?
Le principe est qu'on ne peut actionner la justice pour un préjudice
éventuel reposant sur une spéculation, dans un cas d'incendie
volontaire il faudrait au moins une tentative de crime que le droit
définit comme un commencement d'exécution en l'absence de désistement
volontaire.
Concrètement, vous pouvez attendre qu'il ait incendié votre baraque et
blessé ou tué 2 ou 3 personnes, pour après assigner le psy et l'hosto
pour faute professionnelle, et le préfet pour décision inappropriée,
avec quelques chances d'obtenir des DI...
Vous pouvez aussi installer une télésurveillance reliée à une société
de sécurité pour vos absences, et adopter un couple de doberman ou de
rottweiller pour veiller quand vous êtes chez vous.
Une interdiction de s'approcher de notre maison, est-ce faisable ? J'imagine
que cela induit de porter plainte ? Et ça ne met pas à l'abri d'un coup de
folie...
Si vous pensez à une obligation de soins assortie d'une interdiction
d'approcher de la victime, il y a eu des jugements de cette sorte
rendus contre des incendiaires.
Mais c'était au pénal, concernant des gens souffrant seulement d'une
atténuation de la lucidité. Et il fallait une victime effective, ou un
préjudice direct, ce qui n'est pas le cas.
Surtout, rien ne garantit que l'interdiction soit respectée...
Il est possible qu'ils repartent au Canada, dans ce cas demander une
interdiction de sortie du territoire ?
Au contraire, une fois qu'ils seront partis, vous serez en sécurité !
De toute façon, les interdictions de sortie du territoire concernent la
prévention des enlèvements de mineurs, ou la mise à l'épreuve de petits
délinquants condamnés.
--
Mort du journalisme citoyen :
http://christian.navis.over-blog.com
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa maladie, mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question de comment protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon les médecins, mais rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre crise. Auriez-vous des conseils par rapport à ça ?
Le principe est qu'on ne peut actionner la justice pour un préjudice éventuel reposant sur une spéculation, dans un cas d'incendie volontaire il faudrait au moins une tentative de crime que le droit définit comme un commencement d'exécution en l'absence de désistement volontaire.
Concrètement, vous pouvez attendre qu'il ait incendié votre baraque et blessé ou tué 2 ou 3 personnes, pour après assigner le psy et l'hosto pour faute professionnelle, et le préfet pour décision inappropriée, avec quelques chances d'obtenir des DI... Vous pouvez aussi installer une télésurveillance reliée à une société de sécurité pour vos absences, et adopter un couple de doberman ou de rottweiller pour veiller quand vous êtes chez vous.
Une interdiction de s'approcher de notre maison, est-ce faisable ? J'imagine que cela induit de porter plainte ? Et ça ne met pas à l'abri d'un coup de folie...
Si vous pensez à une obligation de soins assortie d'une interdiction d'approcher de la victime, il y a eu des jugements de cette sorte rendus contre des incendiaires. Mais c'était au pénal, concernant des gens souffrant seulement d'une atténuation de la lucidité. Et il fallait une victime effective, ou un préjudice direct, ce qui n'est pas le cas. Surtout, rien ne garantit que l'interdiction soit respectée...
Il est possible qu'ils repartent au Canada, dans ce cas demander une interdiction de sortie du territoire ?
Au contraire, une fois qu'ils seront partis, vous serez en sécurité ! De toute façon, les interdictions de sortie du territoire concernent la prévention des enlèvements de mineurs, ou la mise à l'épreuve de petits délinquants condamnés.
-- Mort du journalisme citoyen : http://christian.navis.over-blog.com
David
Le mercredi 16 janvier 2013 14:26:13 UTC+1, Christian Navis a écrit :
Au contraire, une fois qu'ils seront partis, vous serez en sécurité !
Oui, en fait je parlais d'interdiction de sortie du territoire canadien, un e fois qu'il sera la-bas.
Nous allons essayer d'influer dans ce sens, cela me semble le plus sur pour tout le monde. Reste à voir si son suivi médical serait aussi efficace la-bas...
Merci pour tout le reste, j'en déduis que nous n'avons pas assez de "mati ère" pour intenter quoi que ce soit et espérer une quelconque protectio n. Après, se pose la question de l'intérêt quand même de le faire, juste pour l'aider à la "prise de conscience" de la gravité de son acte . Mais là on sort de l'aspect judiciaire... je vais en discuter avec les médecins.
Le mercredi 16 janvier 2013 14:26:13 UTC+1, Christian Navis a écrit :
Au contraire, une fois qu'ils seront partis, vous serez en sécurité !
Oui, en fait je parlais d'interdiction de sortie du territoire canadien, un e fois qu'il sera la-bas.
Nous allons essayer d'influer dans ce sens, cela me semble le plus sur pour tout le monde. Reste à voir si son suivi médical serait aussi efficace la-bas...
Merci pour tout le reste, j'en déduis que nous n'avons pas assez de "mati ère" pour intenter quoi que ce soit et espérer une quelconque protectio n. Après, se pose la question de l'intérêt quand même de le faire, juste pour l'aider à la "prise de conscience" de la gravité de son acte . Mais là on sort de l'aspect judiciaire... je vais en discuter avec les médecins.
Le mercredi 16 janvier 2013 14:26:13 UTC+1, Christian Navis a écrit :
Au contraire, une fois qu'ils seront partis, vous serez en sécurité !
Oui, en fait je parlais d'interdiction de sortie du territoire canadien, un e fois qu'il sera la-bas.
Nous allons essayer d'influer dans ce sens, cela me semble le plus sur pour tout le monde. Reste à voir si son suivi médical serait aussi efficace la-bas...
Merci pour tout le reste, j'en déduis que nous n'avons pas assez de "mati ère" pour intenter quoi que ce soit et espérer une quelconque protectio n. Après, se pose la question de l'intérêt quand même de le faire, juste pour l'aider à la "prise de conscience" de la gravité de son acte . Mais là on sort de l'aspect judiciaire... je vais en discuter avec les médecins.
yves
Le Wed, 16 Jan 2013 02:44:11 -0800, David a écrit:
Bonjour,
Entre temps nous avons appris qu'après ces 2 incendies, il avait prévu de venir chez nous, donc apparemment pour y mettre le feu aussi. Or contrairement aux 2 autres logements, chez nous c'est habité, un pavillon, ma femme et moi et mes 4 enfants.
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa maladie, mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question de comment protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon les médecins, mais rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre crise.
Auriez-vous des conseils par rapport à ça ?
Il faudrait essayer de ne pas avoir peur. Le plus souvent, il n'y a pas de méchanceté à proprement parler chez les schizophrènes.
Il faut bien connaître la maladie (en sachant que chaque malade est unique). Normalement, quand on connaît bien, on voit venir les crises de loin.
Tout ça est plus facile à dire qu'à vivre.
Il faut voir aussi la politique actuelle. Dans le temps, on pouvait garder les patients à l'hôpital 5, 10, 20 ans, voire à vie. La politique a du changer, car j'ai eu quelques années, dans ma rue, un voisin schizophrène. Il disparaissait de temps en temps pour une hospitalisation. Et ce n'était pas toujours évident pour les habitants de son immeuble.
@+ -- Yves
Le Wed, 16 Jan 2013 02:44:11 -0800, David a écrit:
Bonjour,
Entre temps nous avons appris qu'après ces 2 incendies, il avait prévu
de venir chez nous, donc apparemment pour y mettre le feu aussi. Or
contrairement aux 2 autres logements, chez nous c'est habité, un
pavillon, ma femme et moi et mes 4 enfants.
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa
maladie, mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question
de comment protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon
les médecins, mais rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre
crise.
Auriez-vous des conseils par rapport à ça ?
Il faudrait essayer de ne pas avoir peur.
Le plus souvent, il n'y a pas de méchanceté à
proprement parler chez les schizophrènes.
Il faut bien connaître la maladie (en sachant que chaque malade est
unique). Normalement, quand on connaît bien, on voit venir les crises de
loin.
Tout ça est plus facile à dire qu'à vivre.
Il faut voir aussi la politique actuelle. Dans le temps, on pouvait
garder les patients à l'hôpital 5, 10, 20 ans, voire à vie.
La politique a du changer, car j'ai eu quelques années, dans ma rue, un
voisin schizophrène. Il disparaissait de temps en temps pour une
hospitalisation.
Et ce n'était pas toujours évident pour les habitants de son immeuble.
Le Wed, 16 Jan 2013 02:44:11 -0800, David a écrit:
Bonjour,
Entre temps nous avons appris qu'après ces 2 incendies, il avait prévu de venir chez nous, donc apparemment pour y mettre le feu aussi. Or contrairement aux 2 autres logements, chez nous c'est habité, un pavillon, ma femme et moi et mes 4 enfants.
Ca n'enlève rien au fait que ses actes sont fait sous le coup de sa maladie, mais de mon côté je me pose simplement maintenant la question de comment protéger ma famille. Il sortira une fois "stabilisé" selon les médecins, mais rien ne me garanti qu'il sera à l'abri d'une autre crise.
Auriez-vous des conseils par rapport à ça ?
Il faudrait essayer de ne pas avoir peur. Le plus souvent, il n'y a pas de méchanceté à proprement parler chez les schizophrènes.
Il faut bien connaître la maladie (en sachant que chaque malade est unique). Normalement, quand on connaît bien, on voit venir les crises de loin.
Tout ça est plus facile à dire qu'à vivre.
Il faut voir aussi la politique actuelle. Dans le temps, on pouvait garder les patients à l'hôpital 5, 10, 20 ans, voire à vie. La politique a du changer, car j'ai eu quelques années, dans ma rue, un voisin schizophrène. Il disparaissait de temps en temps pour une hospitalisation. Et ce n'était pas toujours évident pour les habitants de son immeuble.
@+ -- Yves
yves
Le Wed, 16 Jan 2013 06:30:52 -0800, David a écrit:
Bonjour,
"prise de conscience" de la gravité de son acte.
Inutile de le culpabiliser outre mesure. Au moment de la crise, il n'avait plus de libre arbitre.
je vais en discuter avec les médecins.
Oui, vous pouvez faire ça. Posez ces mêmes questions que vous posez ici. Faites une liste.
@+ -- Yves
Le Wed, 16 Jan 2013 06:30:52 -0800, David a écrit:
Bonjour,
"prise de conscience" de la gravité de son acte.
Inutile de le culpabiliser outre mesure. Au moment de la crise, il
n'avait plus de libre arbitre.
je vais en discuter avec les médecins.
Oui, vous pouvez faire ça. Posez ces mêmes questions que vous posez ici.
Faites une liste.
Le Wed, 16 Jan 2013 06:30:52 -0800, David a écrit:
Bonjour,
"prise de conscience" de la gravité de son acte.
Inutile de le culpabiliser outre mesure. Au moment de la crise, il n'avait plus de libre arbitre.
je vais en discuter avec les médecins.
Oui, vous pouvez faire ça. Posez ces mêmes questions que vous posez ici. Faites une liste.
@+ -- Yves
David
Le mercredi 16 janvier 2013 23:46:49 UTC+1, yves a écrit :
Le plus souvent, il n'y a pas de méchanceté à proprement parler chez les schizophrènes.
C'est presque ça qui m'inquiètes le plus... Comme vous le dites dans votre autre message, il n'avait plus de libre-arbi tre. Quelque part j'aurais préféré qu'il ai fait tout ça par méchancet é, au moins nous aurions pu discuter de ses raisons, se dire que nous pou vions le raisonner.
Il faut bien connaître la maladie (en sachant que chaque malade est unique). Normalement, quand on connaît bien, on voit venir les crises d e loin.
Effectivement, avec le recul on se souvient maintenant de plein de petites phrases qu'il a dites les jours précédents, qui prennent de la cohére nce avec le recul. Ce qu'on prenait pour des "délires" avait un certain s ens. Mais il n'était jamais passé à l'acte, donc il nous était diff icile de l'appréhender.
Et d'ailleurs là aussi cela nous inquiètes, parce qu'on se rends compte qu'il avait quand même "prémédité" tout ça... Je ne sais plus si je l'ai précisé ici, mais il est musulman, très pratiquant, et je pe nse qu'il s'est raccroché à la religion dans sa maladie, mais que cela ne l'a pas aidé. 5 jours avant les incendies, le soir de noel ou il était avec nous, il a envoyé un message sur un réseau social disant qu'il préfèrerait ê tre avec ses frères musulmans plutôt qu'avec les gens qui fêtent Sant a claus. La veille des incendies, il nous a appelé pour nous demander de faire sortir de la maison un de nos fils parce qu'il serait "en danger". No us avons pris ça pour un de ses délires... Or c'est ce même jour qu'il avait acheté ses billets de train pour veni r chez nous. Et ce fils en question a 5 ans, et ce neveu lui avait appris à "prier" avec lui... De mon côté j'avoue que je n'aimais pas telleme nt ça, mais mon fils le faisais comme un "jeu", et à ce moment là je ne me doutais de rien... Le neveu avait aussi réservé une chambre d'h ôtel ou il prévoyait de passer une semaine avec 2 amies à leur lire l e coran pour les convertir. Bref, tout ceci nous laisse à penser qu'en fa it il avait prévu ses actes, les incendies, depuis quelques jours.
Je ne dis pas ça pour tenter de dire qu'il n'est pas malade, l'accuser, e tc. J'essaye d'être le plus neutre possible, de ne pas tomber dans le r éactionnel.
Mais au vu de tous ces nouveaux éléments, je me pose des questions... E st-ce que cette probable "préméditation" de quelques jours ne change pa s la donne, judiciairement parlant ? Est-ce que cela ne pourrait pas modifi er son irresponsabilité en atténuation de discernement ?
Le souci étant que tous ces éléments nouveaux me semblent important a u moins en tant que "symptômes", il me semblerait important que ses méd ecins en soit avertis, pour mieux le soigner. Et en même temps si la just ice en est informé, vu le contexte (musulman, terrorisme...) j'ai peur qu 'il soit du coup confronté à des préjugés, soupçonné de choses plus graves que ce qu'il avait en tête, et que ça ne fasse que l'enfonc er dans sa paranoïa.
Bref je ne sais pas trop quoi faire par rapport à tout ça, entre l'aspe ct médical et judiciaire...
Le mercredi 16 janvier 2013 23:46:49 UTC+1, yves a écrit :
Le plus souvent, il n'y a pas de méchanceté à
proprement parler chez les schizophrènes.
C'est presque ça qui m'inquiètes le plus...
Comme vous le dites dans votre autre message, il n'avait plus de libre-arbi tre.
Quelque part j'aurais préféré qu'il ai fait tout ça par méchancet é, au moins nous aurions pu discuter de ses raisons, se dire que nous pou vions le raisonner.
Il faut bien connaître la maladie (en sachant que chaque malade est
unique). Normalement, quand on connaît bien, on voit venir les crises d e
loin.
Effectivement, avec le recul on se souvient maintenant de plein de petites phrases qu'il a dites les jours précédents, qui prennent de la cohére nce avec le recul. Ce qu'on prenait pour des "délires" avait un certain s ens. Mais il n'était jamais passé à l'acte, donc il nous était diff icile de l'appréhender.
Et d'ailleurs là aussi cela nous inquiètes, parce qu'on se rends compte qu'il avait quand même "prémédité" tout ça... Je ne sais plus si je l'ai précisé ici, mais il est musulman, très pratiquant, et je pe nse qu'il s'est raccroché à la religion dans sa maladie, mais que cela ne l'a pas aidé.
5 jours avant les incendies, le soir de noel ou il était avec nous, il a envoyé un message sur un réseau social disant qu'il préfèrerait ê tre avec ses frères musulmans plutôt qu'avec les gens qui fêtent Sant a claus. La veille des incendies, il nous a appelé pour nous demander de faire sortir de la maison un de nos fils parce qu'il serait "en danger". No us avons pris ça pour un de ses délires...
Or c'est ce même jour qu'il avait acheté ses billets de train pour veni r chez nous. Et ce fils en question a 5 ans, et ce neveu lui avait appris à "prier" avec lui... De mon côté j'avoue que je n'aimais pas telleme nt ça, mais mon fils le faisais comme un "jeu", et à ce moment là je ne me doutais de rien... Le neveu avait aussi réservé une chambre d'h ôtel ou il prévoyait de passer une semaine avec 2 amies à leur lire l e coran pour les convertir. Bref, tout ceci nous laisse à penser qu'en fa it il avait prévu ses actes, les incendies, depuis quelques jours.
Je ne dis pas ça pour tenter de dire qu'il n'est pas malade, l'accuser, e tc. J'essaye d'être le plus neutre possible, de ne pas tomber dans le r éactionnel.
Mais au vu de tous ces nouveaux éléments, je me pose des questions... E st-ce que cette probable "préméditation" de quelques jours ne change pa s la donne, judiciairement parlant ? Est-ce que cela ne pourrait pas modifi er son irresponsabilité en atténuation de discernement ?
Le souci étant que tous ces éléments nouveaux me semblent important a u moins en tant que "symptômes", il me semblerait important que ses méd ecins en soit avertis, pour mieux le soigner. Et en même temps si la just ice en est informé, vu le contexte (musulman, terrorisme...) j'ai peur qu 'il soit du coup confronté à des préjugés, soupçonné de choses plus graves que ce qu'il avait en tête, et que ça ne fasse que l'enfonc er dans sa paranoïa.
Bref je ne sais pas trop quoi faire par rapport à tout ça, entre l'aspe ct médical et judiciaire...
Le mercredi 16 janvier 2013 23:46:49 UTC+1, yves a écrit :
Le plus souvent, il n'y a pas de méchanceté à proprement parler chez les schizophrènes.
C'est presque ça qui m'inquiètes le plus... Comme vous le dites dans votre autre message, il n'avait plus de libre-arbi tre. Quelque part j'aurais préféré qu'il ai fait tout ça par méchancet é, au moins nous aurions pu discuter de ses raisons, se dire que nous pou vions le raisonner.
Il faut bien connaître la maladie (en sachant que chaque malade est unique). Normalement, quand on connaît bien, on voit venir les crises d e loin.
Effectivement, avec le recul on se souvient maintenant de plein de petites phrases qu'il a dites les jours précédents, qui prennent de la cohére nce avec le recul. Ce qu'on prenait pour des "délires" avait un certain s ens. Mais il n'était jamais passé à l'acte, donc il nous était diff icile de l'appréhender.
Et d'ailleurs là aussi cela nous inquiètes, parce qu'on se rends compte qu'il avait quand même "prémédité" tout ça... Je ne sais plus si je l'ai précisé ici, mais il est musulman, très pratiquant, et je pe nse qu'il s'est raccroché à la religion dans sa maladie, mais que cela ne l'a pas aidé. 5 jours avant les incendies, le soir de noel ou il était avec nous, il a envoyé un message sur un réseau social disant qu'il préfèrerait ê tre avec ses frères musulmans plutôt qu'avec les gens qui fêtent Sant a claus. La veille des incendies, il nous a appelé pour nous demander de faire sortir de la maison un de nos fils parce qu'il serait "en danger". No us avons pris ça pour un de ses délires... Or c'est ce même jour qu'il avait acheté ses billets de train pour veni r chez nous. Et ce fils en question a 5 ans, et ce neveu lui avait appris à "prier" avec lui... De mon côté j'avoue que je n'aimais pas telleme nt ça, mais mon fils le faisais comme un "jeu", et à ce moment là je ne me doutais de rien... Le neveu avait aussi réservé une chambre d'h ôtel ou il prévoyait de passer une semaine avec 2 amies à leur lire l e coran pour les convertir. Bref, tout ceci nous laisse à penser qu'en fa it il avait prévu ses actes, les incendies, depuis quelques jours.
Je ne dis pas ça pour tenter de dire qu'il n'est pas malade, l'accuser, e tc. J'essaye d'être le plus neutre possible, de ne pas tomber dans le r éactionnel.
Mais au vu de tous ces nouveaux éléments, je me pose des questions... E st-ce que cette probable "préméditation" de quelques jours ne change pa s la donne, judiciairement parlant ? Est-ce que cela ne pourrait pas modifi er son irresponsabilité en atténuation de discernement ?
Le souci étant que tous ces éléments nouveaux me semblent important a u moins en tant que "symptômes", il me semblerait important que ses méd ecins en soit avertis, pour mieux le soigner. Et en même temps si la just ice en est informé, vu le contexte (musulman, terrorisme...) j'ai peur qu 'il soit du coup confronté à des préjugés, soupçonné de choses plus graves que ce qu'il avait en tête, et que ça ne fasse que l'enfonc er dans sa paranoïa.
Bref je ne sais pas trop quoi faire par rapport à tout ça, entre l'aspe ct médical et judiciaire...
yves
Le Thu, 17 Jan 2013 00:14:57 -0800, David a écrit:
Bonjour,
Mais au vu de tous ces nouveaux éléments, je me pose des questions... Est-ce que cette probable "préméditation" de quelques jours ne change pas la donne, judiciairement parlant ? Est-ce que cela ne pourrait pas modifier son irresponsabilité en atténuation de discernement ?
A propos de la préméditation, ce que je veux dire, c'est que la pensée dans la schizophrénie est trop destructurée pour avoir ce caractère de "volonté forcenée de nuire" qui est quelque chose qui est objectivement beaucoup plus dangereux, et que l'on rencontre dans une autre maladie, tout à fait différente, qui est la paranoïa délirante (avec un persécuteur désigné).
A la lecture de votre description, le jeune homme semblait délirer fortement. Quand un proche délire, notre perception du délire à tendance à s'émousser. On s'habitue. C'est un écueil.
Une autre remarque: votre neveu est très jeune, et la maladie récente: l'"énergie" qui se dégage devrait s'atténuer progressivement avec l'âge.
Bref je ne sais pas trop quoi faire par rapport à tout ça, entre l'aspect médical et judiciaire...
Je trouve aussi que c'est lourd pour les familles. Mais de toutes façons, plus vous en savez, mieux c'est.
@+ -- Yves
Le Thu, 17 Jan 2013 00:14:57 -0800, David a écrit:
Bonjour,
Mais au vu de tous ces nouveaux éléments, je me pose des questions...
Est-ce que cette probable "préméditation" de quelques jours ne change
pas la donne, judiciairement parlant ? Est-ce que cela ne pourrait pas
modifier son irresponsabilité en atténuation de discernement ?
A propos de la préméditation, ce que je veux dire, c'est que la
pensée dans la schizophrénie est trop destructurée pour avoir ce
caractère de "volonté forcenée de nuire" qui est quelque chose
qui est objectivement beaucoup plus dangereux, et que l'on
rencontre dans une autre maladie, tout à fait différente, qui est
la paranoïa délirante (avec un persécuteur désigné).
A la lecture de votre description, le jeune homme semblait
délirer fortement.
Quand un proche délire, notre perception du délire à tendance
à s'émousser. On s'habitue. C'est un écueil.
Une autre remarque: votre neveu est très jeune, et la maladie
récente: l'"énergie" qui se dégage devrait s'atténuer
progressivement avec l'âge.
Bref je ne sais pas trop quoi faire par rapport à tout ça, entre
l'aspect médical et judiciaire...
Je trouve aussi que c'est lourd pour les familles.
Mais de toutes façons, plus vous en savez, mieux c'est.
Le Thu, 17 Jan 2013 00:14:57 -0800, David a écrit:
Bonjour,
Mais au vu de tous ces nouveaux éléments, je me pose des questions... Est-ce que cette probable "préméditation" de quelques jours ne change pas la donne, judiciairement parlant ? Est-ce que cela ne pourrait pas modifier son irresponsabilité en atténuation de discernement ?
A propos de la préméditation, ce que je veux dire, c'est que la pensée dans la schizophrénie est trop destructurée pour avoir ce caractère de "volonté forcenée de nuire" qui est quelque chose qui est objectivement beaucoup plus dangereux, et que l'on rencontre dans une autre maladie, tout à fait différente, qui est la paranoïa délirante (avec un persécuteur désigné).
A la lecture de votre description, le jeune homme semblait délirer fortement. Quand un proche délire, notre perception du délire à tendance à s'émousser. On s'habitue. C'est un écueil.
Une autre remarque: votre neveu est très jeune, et la maladie récente: l'"énergie" qui se dégage devrait s'atténuer progressivement avec l'âge.
Bref je ne sais pas trop quoi faire par rapport à tout ça, entre l'aspect médical et judiciaire...
Je trouve aussi que c'est lourd pour les familles. Mais de toutes façons, plus vous en savez, mieux c'est.