OVH Cloud OVH Cloud

Sale temps pour les DRM

35 réponses
Avatar
Xavier Roche
Coup sur coup, les systèmes de DRM des fichiers Windows Media et ceux de
iTunes ont été cassés. Alors que la loi DADVSI est finalement passée en
force, ce type de logiciel est désormais illégal, alors même qu'il reste
le seul moyen d'assurer l'interopérabilité des morceaux achetés
légalement (la musique copiée illégalement n'ayant elle aucune protection).

Le consommateur a donc désormais le choix: utiliser des logiciels
illégaux et payer, ou télécharger illégalement sans payer.

On attend avec impatience que la fameuse (fumeuse) commission se penche
sur ces problèmes d'interopérabilité..


Références:

FairUse4WM Breaks Windows DRM
http://it.slashdot.org/article.pl?sid=06/08/28/1518205

iTunes v6 FairPlay DRM Cracked
http://it.slashdot.org/it/06/08/30/1621211.shtml

FairUse4WM
http://nerdiphythesoul.com/crap/FairUse4WM.zip

QTFairUse6
http://rapidshare.de/files/31103061/QTFairUse6-1.0.zip.html

10 réponses

1 2 3 4
Avatar
Jean-Charles Gibier
Xavier Roche a écrit :
Bidouille62 a écrit :
Je me contente de la radio. :-)



Rassurez-vous: la radio numérique avec DRM arrive aussi. Vous ne pourrez
donc plus l'enregistrer (et ainsi aviter les pubs).

On arrête pas le progrès.



ça me semble assez stupide comme principe une radio avec un DRM.
Le DRM est supposé faire valoir les droits (auteur/production avec un +
pour la taçabilité) d'un objet numérique. Or une radio c'est (supposé
être) un flux pas un fichier. A mon sens le seul qui devrait négocier
les DRM est le diffuseur.
Pour ce qui est d'empêcher l'enregistrement je n'y crois pas trop.
Certes l'objet est crypté mais tout le monde sait que les protections
sont faites pour êtres déplombées tôt ou tard.
Le véritable but de la DRM n'est pas tant d'empêcher le piratage que d'
identifier le pirate. Un produit "DRMisé" (si je puis me permettre ce
néologisme) est un produit crypté certes mais également "tatoué" et
permet de discerner l'authenticité de la contrefaçon. Et c'est AMHA par
ce biais que les Majors envisagent la lutte contre le piratage : Ne pas
l'empêcher à toutes forces puisqu'on on ne le peut pas, mais le moment
venu pouvoir trier le bon grain de l'ivraie.

Pour en revenir à la radio: c'est justement parce que la diffusion ne
colle pas avec cet aspect "pragmatique" de la DRM que je m'étonne.
Avatar
Xavier Roche
Jean-Charles Gibier a écrit :
ça me semble assez stupide comme principe une radio avec un DRM.



Oui, certes. Le principe même des DRM est stupide.

Mais cela n'empêche pas la RIAA de tenter de rendre cela obligatoire
pour les prochaines de radio numérique:
<http://www.eff.org/IP/digitalradio/>

Pour ce qui est d'empêcher l'enregistrement je n'y crois pas trop.



Que vous y croyez ou pas, cela n'a pas vraiment d'importance.

L'important, c'est que c'est clairement dans la demande de la RIAA, et
c'est aussi clairement la voie suivie par les industriels du disque en
France. Et cela finira par passer, il suffit d'y mettre les moyens.

Certes l'objet est crypté mais tout le monde sait que les protections
sont faites pour êtres déplombées tôt ou tard.



Six mois de prison et 30 000 euros d'amende pour le pourvoyeur du
contournement.

Quand les condamnations pleuveront, peut être que les citoyens
commenceront à y croire..

Le véritable but de la DRM n'est pas tant d'empêcher le piratage que d'
identifier le pirate.



Non. Le véritable but de la DRM est de contrôller la diffusion,
l'exploitation et l'usage. Il n'est pas question de watermarker des flux
de manière nominative (enfin, pas encore, hein)

ce biais que les Majors envisagent la lutte contre le piratage : Ne pas
l'empêcher à toutes forces puisqu'on on ne le peut pas, mais le moment



Le piratage, tout le monde s'en fout, y compris les majors: cela fait
longtemps que l'on sait que cela n'a aucun impact sur les ventes. C'est
un fantasme agité pour faire peut aux politiciens crétins qui n'y
comprennent rien, et qui ont voté comme un seul homme pour la DADVSI.
Avatar
Xavier Roche
Jean-Charles Gibier a écrit :
ça me semble assez stupide comme principe une radio avec un DRM.



Oui, certes. Mais c'est le principe même des DRM qui est stupide.

Mais cela n'empêche pas la RIAA de tenter de rendre cela obligatoire
pour les prochaines de radio numérique:
<http://www.eff.org/IP/digitalradio/>

Pour ce qui est d'empêcher l'enregistrement je n'y crois pas trop.



Que vous y croyez ou pas, cela n'a pas vraiment d'importance.

L'important, c'est que c'est clairement dans la demande de la RIAA, et
c'est aussi clairement la voie suivie par les industriels du disque en
France. Et cela finira par passer, il suffit d'y mettre les moyens.

Certes l'objet est crypté mais tout le monde sait que les protections
sont faites pour êtres déplombées tôt ou tard.



Six mois de prison et 30 000 euros d'amende pour le pourvoyeur du
contournement.

Quand les condamnations pleuveront, peut être que les citoyens
commenceront à y croire..

Le véritable but de la DRM n'est pas tant d'empêcher le piratage que d'
identifier le pirate.



Non. Le véritable but de la DRM est de contrôller la diffusion,
l'exploitation et l'usage. Il n'est pas question de watermarker des flux
de manière nominative (enfin, pas encore, hein)

ce biais que les Majors envisagent la lutte contre le piratage : Ne pas
l'empêcher à toutes forces puisqu'on on ne le peut pas, mais le moment



Le piratage, tout le monde s'en fout, y compris les majors: cela fait
longtemps que l'on sait que cela n'a aucun impact sur les ventes. C'est
un fantasme agité pour faire peur aux politiciens crétins qui n'y
comprennent rien, et qui ont voté comme un seul homme pour la DADVSI.
Avatar
Jean-Charles Gibier
Xavier Roche a écrit :
Jean-Charles Gibier a écrit :
ça me semble assez stupide comme principe une radio avec un DRM.



Oui, certes. Mais c'est le principe même des DRM qui est stupide.



Mais si on se place du côté de l'industrie photographique objectivement
ils n'ont pas d'autre alternative.
Maintenant que que ce soit efficace ...


Mais cela n'empêche pas la RIAA de tenter de rendre cela obligatoire
pour les prochaines de radio numérique:
<http://www.eff.org/IP/digitalradio/>

Pour ce qui est d'empêcher l'enregistrement je n'y crois pas trop.



Que vous y croyez ou pas, cela n'a pas vraiment d'importance.



Ben si quand même par ce que ça conforte ce que j'avance (avec vous
d'ailleurs, je vous rejoins sur ce point) le but de la DRM est
d'authentifier un produit et par là d'en contrôler de sa diffusion.

Maintenant je me pose toujours la question : quel est l'intérêt de
contrôler un flux radio. De la rendre payante ?
Si oui ce n'est pas un business plan dans lequel je mettrai mas billes
(si un jour j'en mets quelque part).


L'important, c'est que c'est clairement dans la demande de la RIAA, et
c'est aussi clairement la voie suivie par les industriels du disque en
France. Et cela finira par passer, il suffit d'y mettre les moyens.



Mouais, je suis moins alarmiste, pour moi ça ne passera pas (du moins en
tant que standard d'écoute).

Certes l'objet est crypté mais tout le monde sait que les protections
sont faites pour êtres déplombées tôt ou tard.



Six mois de prison et 30 000 euros d'amende pour le pourvoyeur du
contournement.

Quand les condamnations pleuveront, peut être que les citoyens
commenceront à y croire..




Oui c'est pour cela que je suis plus optimiste. AMHA la bataille va se
jouer dans la demi-mesure et dans les concessions faites ou non aux
majors. Je ne crois pas au big brother mais c'est sûr, il faut rester
vigilant.




Le véritable but de la DRM n'est pas tant d'empêcher le piratage que d'
identifier le pirate.



Non. Le véritable but de la DRM est de contrôller la diffusion,
l'exploitation et l'usage. Il n'est pas question de watermarker des flux
de manière nominative (enfin, pas encore, hein)



Pas de manière nominative bien sûr. Mais on peut facilement à partir
d'un objet numérique de remonter à sa source par les méta-informations.
Même pour la plupart des objets multimédia non DRMisés alors à
fortiori s'ils le sont. Et puis pour les produits d'origine, on peut
très bien imaginer effectivement que les maisons de disque marquent
leur fichiers. Bref en l'état un produit numérique contient suffisamment
d'informations pour savoir si sont utilisation contrevient à la loi ou pas.



ce biais que les Majors envisagent la lutte contre le piratage : Ne pas
l'empêcher à toutes forces puisqu'on on ne le peut pas, mais le moment



Le piratage, tout le monde s'en fout, y compris les majors: cela fait
longtemps que l'on sait que cela n'a aucun impact sur les ventes. C'est
un fantasme agité pour faire peur aux politiciens crétins qui n'y
comprennent rien, et qui ont voté comme un seul homme pour la DADVSI.



Non là je ne vous suit pas. Le piratage est au centre du problème. Sinon
pourquoi se donneraient "ils" autant de mal alors pour protéger leur
oeuvres ?
C'est la stratégie employée qui est discutable.
Avatar
JFG
Xavier Roche a écrit:

Rassurez-vous: la radio numérique avec DRM arrive aussi. Vous ne pourrez
donc plus l'enregistrer (et ainsi aviter les pubs).



un passage par l'analogique régle me probléme !
Avatar
Xavier Roche
JFG a écrit :
un passage par l'analogique régle me probléme !



(1) le matériel analogique va disparaitre
(2) des dispositifs sont en train de combler le "analogic hole" (en
watermarkant le signal audio)
Avatar
Xavier Roche
Jean-Charles Gibier a écrit :
Mais si on se place du côté de l'industrie photographique objectivement
ils n'ont pas d'autre alternative.



Alternatives pour faire quoi ? Quel est le problème ?

Non là je ne vous suit pas. Le piratage est au centre du problème.



Non.

<http://www.quechoisir.org/Position.jsp;jsessionid
0E44BBAF5B3CDC58249A7B3B5AF882.tomcat-1?id=Ressources:Positions:B164563EA65BF212C12570DD0036B9CF&catcss=IMA101&categorie=NoeudPClassement:5841FB0AEED2B5C9C1256F01003490F3>

(..)

- En premier lieu, il ressort de notre étude que, d'une manière
générale, les achats de CD et de DVD ne sont pas affectés par
l'intensité du copiage sur les réseaux P2P. Cela peut s'interpréter
comme une indépendance des deux pratiques ou plus vraisemblablement, par
la neutralisation de deux logiques contradictoires : substitution des
achats d'originaux par le copiage, complémentarité/"cumulativité" des
deux pratiques, report des individus sur les pratiques de copiage devant
l'insuffisance dans l'offre commerciale de contenus ou de
différenciation des services des distributeurs d'originaux.

- En revanche, l'intensité de copiage de musique toutes techniques
confondues s'avère un facteur favorable aux achats de CD et de DVD.


Ce résultat est conforté par l'analyse du consentement à payer pour
accéder à des services de téléchargement libre pour la musique et les
films. Le fait de trouver une DAP en moyenne positive pour les copieurs
tend à prouver qu'une activité marchande pourrait fort bien se greffer
sur les réseaux d'échanges P2P, mais à un prix de vente inférieur aux
tarifs actuellement pratiqués. Ce consentement à payer est en effet
inférieur au prix d'un original : cela suggère que les consommateurs
estiment que le prix actuel des originaux est trop élevé.


Trois stratégies sont possibles face au P2P :


(1) La répression (procès contre les particuliers, renforcement de la
protection légale...) aujourd'hui largement utilisée.

Nos résultats remettent en cause non seulement l'efficacité de cette
stratégie, mais également ses fondements économiques : elle repose en
effet pour une bonne part sur une hypothèse de pure logique substitutive
selon laquelle le principal effet du copiage serait de cannibaliser les
ventes.


(2) le laissez-faire qui connaît des précédents historiques tels que le
cinéma des premiers temps et la concurrence du disque par la radio.

L'hypothèse est qu'au pire, le copiage n'a pas d'effet (sur la baisse
des ventes) et qu'au mieux il a un impact positif sur les industries
culturelles. Dans ce cas, la solution la moins coûteuse socialement
consiste à laisser les acteurs innover et négocier entre eux, tout en
veillant au respect du droit de la concurrence et de la vie privée.


(3) Une tolérance assortie d'une compensation (par exemple, basée sur le
modèle des redevances perçues dans le domaine de la photocopie des
livres et des revues).

L'hypothèse sous-jacente est que tout travail mérite salaire (idée du
philosophe John Locke, 1690). Or, notre étude montre que les copieurs
sont prêts à payer les artistes et ce d'autant plus que leurs pratiques
de copiage leur causent des préoccupations d'ordre éthique. Toute la
difficulté est alors de définir un mécanisme de compensation viable
socialement (c'est-à-dire juste, faisable et acceptable).


Au vu des résultats de l'enquête, les solutions (2) et (3) sont préférables.
Avatar
Steph
Xavier Roche a écrit :
(1) le matériel analogique va disparaitre



A bon, alors on va remplacer nos oreilles !
A un moment ou a un autre il faut bien passer en analogique pour
actionner les haut parleurs, par exemple dans le pré-Ampli, on peu
toujours récuperer ici le signal.
Avatar
Xavier Roche
Steph a écrit :
actionner les haut parleurs, par exemple dans le pré-Ampli, on peu
toujours récuperer ici le signal.



Avec quel système d'enregistrement ? Les futurs convertisseurs A/N
intègreront (obligatoirement) un système de contrôle empêchant le
ré-enregistrement.

C'est précisément ça, le "analog hole" que cherchent à combler les majors.
Avatar
Jean-Charles Gibier
Xavier Roche a écrit :
Jean-Charles Gibier a écrit :
Mais si on se place du côté de l'industrie photographique objectivement
ils n'ont pas d'autre alternative.



Alternatives pour faire quoi ? Quel est le problème ?

Non là je ne vous suit pas. Le piratage est au centre du problème.



Non.

<http://www.quechoisir.org/Position.jsp;jsessionid
0E44BBAF5B3CDC58249A7B3B5AF882.tomcat-1?id=Ressources:Positions:B164563EA65BF212C12570DD0036B9CF&catcss=IMA101&categorie=NoeudPClassement:5841FB0AEED2B5C9C1256F01003490F3>




C'est une question d'interprétation, il n'y a pas contradiction.
Votre article (très intéressant) s'intitule :
"Différents facteurs expliquent les pratiques de partage"
L'industrie du disque interprétera ça ainsi :
"Différents facteurs expliquent les pratiques de piratage"

Mais le problème reste le même de plus en plus de personnes acquièrent
des oeuvres et en jouissent sans en acquitter les droits. Il est fort
possible que cela ne soit pas du tout corrélé avec les ventes de CD et
DVD mais bon, c'est comme ça, l'industrie du disque y voit quand même un
manque à gagner (à tort ou à raison).
1 2 3 4