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Santé au travail Explosion de stress à IBM

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Voice of Helmutica
Et apr=E8s =E7a donne des Erik Schmidt qui prennent en otage une =E9cole
maternelle dans la ville dont Sarkozy =E9tait le maire.

Les m=E9decins du travail des sites IBM de la r=E9gion parisienne
constatent une augmentation des cas de d=E9prime, d'insomnie..., sur
fond de suppressions massives d'emplois.

Le syndicat CFDT d'IBM tire la sonnette d'alarme sur l'=E9tat de
sant=E9 des salari=E9s dans l'entreprise informatique. En septembre
2003, les m=E9decins du travail ont rendu les r=E9sultats d'une
enqu=EAte men=E9e sur les sites de r=E9gion parisienne (la D=E9fense,
Marne-la-Vall=E9e et Bercy), comptant 7 000 salari=E9s. Le rapport,
pr=E9sent=E9 en CHSCT, a r=E9v=E9l=E9 que 44 % des salari=E9s =E9taient en
=E9tat de stress.

=AB Il ne s'agit pas du stress banal li=E9 aux coups de bourre dans le
travail, mais de situations de stress install=E9, avec par exemple des
insomnies, des prises de m=E9dicaments ou d'alcool, pr=E9cise Annie
Jarry, d=E9l=E9gu=E9e CFDT. Ces 44 % sont largement sup=E9rieurs =E0 la
moyenne nationale des salari=E9s, qui est de 25 %. Par ailleurs, 3 % des
salari=E9s sont en =E9tat de burnout, c'est-=E0-dire d'=E9puisement
professionnel au stade ultime, avec d=E9pression et risque suicidaire.
=BB Les arr=EAts de maladie longs sont en augmentation, ainsi que les
visites spontan=E9es chez le m=E9decin du travail (+ 21 % en 2004).

La CFDT souligne le grand nombre de d=E9pressions et des cas de
violence contre soi-m=EAme : un salari=E9 se tapant la t=EAte contre les
murs, un autre vomissant tous les matins sur le parking avant
d'entrer au travail, un autre pris d'un tremblement de tout le
corps. Sur les trois sites de r=E9gion parisienne, la permanence
syndicale hebdomadaire de la CFDT tourne =E0 la cellule psychologique :
=AB C'est un d=E9fil=E9 de gens =E0 terre, qui viennent se raconter,
s'effondrer, =E0 propos de la quantit=E9 de travail et de la
non-reconnaissance de l'entreprise, d=E9crit Annie Jarry. Surtout au
moment des =E9valuations, en janvier. =BB

Le stress des salari=E9s s'explique en effet par une pression
permanente de la direction, par le biais de l'=E9valuation des
salari=E9s. La notation annuelle du personnel (de 1, meilleure note, =E0
4, entra=EEnant une mise en garde), a toujours exist=E9 dans le groupe
am=E9ricain. Mais elle prend un tout autre sens dans un contexte de
suppressions massives d'emplois. En 2002, la CFDT a d=E9nonc=E9 par
voie de presse l'utilisation de l'=E9valuation pour =E9liminer des
salari=E9s : la direction d'IBM exige des managers qu'ils trouvent
dans leur =E9quipe un quota de =AB not=E9s 4 =BB, dont elle peut ensuite
enclencher le licenciement pour insuffisance professionnelle.

IBM France comptait 25 000 emplois il y a dix ans, 10 500
aujourd'hui. =AB IBM r=E9duit ses effectifs de 1 000 personnes par an,
explique Alix R=E9gnier, d=E9l=E9gu=E9e CFDT au CHSCT du site de
Marne-la-Vall=E9e. Un tiers par des licenciements individuels, le reste
par des d=E9missions plus ou moins forc=E9es et des pr=E9retraites. Mais
il n'y a jamais de plan social. =BB

La pression s'est encore aggrav=E9e avec la mise en place il y a deux
ans d'un nouvel outil d'=E9valuation : le =AB taux d'utilisation =BB
des salari=E9s. =AB La direction exige de chaque salari=E9 un taux de
travail strictement productif de 60 % =E0 80 % sur l'ann=E9e, explique
la c=E9d=E9tiste. C'est une notion aberrante, qui recouvre le temps de
travail factur=E9 au client ou pass=E9 en mission, ou au t=E9l=E9phone,
mais exclut les pauses, le travail administratif, les formations, la
pr=E9paration de mission.

Par ailleurs, on va reprocher =E0 un commercial de n'avoir pas de
mission, alors que =E7a ne d=E9pend pas de lui ! Les salari=E9s vivent
dans une angoisse permanente d'avoir un faible TU donc une mauvaise
note, et d'=EAtre mis au placard ou licenci=E9s. Ils se cherchent
eux-m=EAmes du travail dans l'entreprise ! Les managers s'en
prennent aux plus faibles : les salari=E9s en retour de cong=E9 de
maladie ou de maternit=E9.

Du jour au lendemain, des gens disparaissent, des services sont
supprim=E9s, r=E9organis=E9s. =BB IBM compte 70 % =E0 80 % de cadres et
ing=E9nieurs, mais la pression concerne aussi les personnels
administratifs. =AB IBM d=E9localise discr=E8tement, par petites tranches,
explique Annie Jarry. Aujourd'hui, les fiches de paie sont trait=E9es
=E0 Manille, les feuilles maladies en Slov=E9nie.

Les secr=E9taires, souvent des femmes =E0 temps partiel, d=E9j=E0 fragiles
avec des bas salaires, sont ballott=E9es d'un service =E0 un autre, et
pouss=E9es vers la porte. =BB Un salari=E9 a r=E9sum=E9 la situation : =AB
Depuis quelques ann=E9es, travailler chez IBM c'est comme conduire une
voiture avec en permanence le pied au plancher. Ce n'est pas tenable
tr=E8s longtemps. =BB

Au-del=E0 du constat, la CFDT, premier syndicat d'IBM avec 40 % des
voix aux =E9lections professionnelles, souhaite contraindre IBM =E0
modifier ses m=E9thodes de management et =E0 abandonner les =AB
contraintes d=E9lirantes =BB pesant sur les salari=E9s. =AB Mais avec une
majorit=E9 de cadres tr=E8s individualistes, on a du mal =E0 impulser une
action collective, souligne Alix R=E9gnier. Les gens sont isol=E9s, ils
prennent sur eux. Certains sont en d=E9pression mais ne veulent pas
s'arr=EAter, certains cachent m=EAme la situation =E0 leur famille.

Nos trois tracts sur le sujet et nos affichages ont permis un premier
pas. Les salari=E9s viennent nous voir en disant qu'ils pensaient
=EAtre les seuls =E0 souffrir. Ils d=E9culpabilisent et osent parler. =BB
De son c=F4t=E9, la direction refuse de reconna=EEtre le probl=E8me. Forts
du rapport des m=E9decins du travail, les CHSCT des sites parisiens ont
vot=E9 =E0 l'unanimit=E9, en mars 2004, la commande d'une expertise
ext=E9rieure sur la question du stress et de l'organisation du travail
chez IBM.

La direction a r=E9pliqu=E9 en contestant la n=E9cessit=E9 de cette
expertise devant le TGI de Bobigny. Le 7 d=E9cembre, le tribunal a
reconnu le risque grave pesant sur les salari=E9s, mais a donn=E9 raison
=E0 IBM, en pr=E9conisant une =AB expertise interne, au moins dans une
premi=E8re approche =BB. Il s'est appuy=E9 sur le fait qu'IBM a mis en
place un =AB groupe de travail =BB sur le stress, compos=E9 pour moiti=E9
de managers...

La CFDT et la CGT, joint =E0 l'action, ont fait appel. =AB Autrefois,
IBM =E9tait leader en mati=E8re de salaires, aujourd'hui il est leader
pour les m=E9thodes dures de management, d=E9nonce Annie Jarry. C'est
un laboratoire qui sert de mod=E8les =E0 d'autres entreprises. Nous
voulons faire du bruit pour =E9viter que les m=E9thodes IBM, comme le
"taux d'utilisation", ne se propagent. =BB

Fanny Doumayrou

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1 2
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rob
"Voice of Helmutica" a écrit dans le message de
news:
Au-delà du constat, la CFDT, premier syndicat d'IBM avec 40 % des
voix aux élections professionnelles, souhaite contraindre IBM à
modifier ses méthodes de management et à abandonner les «
contraintes délirantes » pesant sur les salariés. « Mais avec une
majorité de cadres très individualistes, on a du mal à impulser une
action collective, souligne Alix Régnier.


Culottés les CFDT. Déplorer un système qu'ils approuvent...

--
rob

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Zozo
La CFDT, c'est pas le syndicat qui fait copain copain avec Juppé et Raffarin
?
Zozo

"rob" a écrit dans le message de news:
420904f3$0$2166$
"Voice of Helmutica" a écrit dans le message
de

news:
Au-delà du constat, la CFDT, premier syndicat d'IBM avec 40 % des
voix aux élections professionnelles, souhaite contraindre IBM à
modifier ses méthodes de management et à abandonner les «
contraintes délirantes » pesant sur les salariés. « Mais avec une
majorité de cadres très individualistes, on a du mal à impulser une
action collective, souligne Alix Régnier.


Culottés les CFDT. Déplorer un système qu'ils approuvent...

--
rob





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tijluilenspiegel
"rob" a écrit dans le message de
news:420904f3$0$2166$
"Voice of Helmutica" a écrit dans le message
de

news:
Au-delà du constat, la CFDT, premier syndicat d'IBM avec 40 % des
voix aux élections professionnelles, souhaite contraindre IBM à
modifier ses méthodes de management et à abandonner les «
contraintes délirantes » pesant sur les salariés. « Mais avec une
majorité de cadres très individualistes, on a du mal à impulser une
action collective, souligne Alix Régnier.


Culottés les CFDT. Déplorer un système qu'ils approuvent...


Vous allez voir après la ratification du traité constitutionnel ils vont
déplorer que l'Europe est néolibérale.-)
--
Amicalement tijl


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syntax.error

Vous allez voir après la ratification du traité constitutionnel ils vont
déplorer que l'Europe est néolibérale.-)


Si tout le monde vote Non, le référendum ne sera pas ratifié... tout de
suite.

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tijluilenspiegel
"syntax.error" <pas.d'@dresse.net> a écrit dans le message de
news:420a29c0$0$6590$

Vous allez voir après la ratification du traité constitutionnel ils vont
déplorer que l'Europe est néolibérale.-)


Si tout le monde vote Non, le référendum ne sera pas ratifié... tout de
suite.


Voter deux fois serait déja une victoire.Trois fois on égaliserait les
Danois-))
--
Amicalement tijl


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loisillon
In article <42094386$0$5220$, tijluilenspiegel
says...


"rob" a écrit dans le message de
news:420904f3$0$2166$
"Voice of Helmutica" a écrit dans le message
de

news:
Au-delà du constat, la CFDT, premier syndicat d'IBM avec 40 % des
voix aux élections professionnelles, souhaite contraindre IBM à
modifier ses méthodes de management et à abandonner les «
contraintes délirantes » pesant sur les salariés. « Mais avec une
majorité de cadres très individualistes, on a du mal à impulser une
action collective, souligne Alix Régnier.


Culottés les CFDT. Déplorer un système qu'ils approuvent...


Vous allez voir après la ratification du traité constitutionnel ils vont
déplorer que l'Europe est néolibérale.-)


Moins démocratiques qu'au PS à la CFDT. Ils n'ont pas fait de référendum. Mais
cette position est loin d'être unanime dans la confédération. Tout ça parce que
la CES s'est prononcé pour le traité constitutionnel, à l'insu des millions de
salariés qu'elle représente. Finalement, l'Union Européenne va bientôt battre en
centralisme démocratique l'ex-URSS ! A noter que Bernard Thibault qui était pour
la neutralité de la CGT a été désavoué par les représentants des salariés.
Logique eu égard à ce qui s'est passé à la CFDT.



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tijluilenspiegel
"loisillon" a écrit dans le message de
news:
In article <42094386$0$5220$,
tijluilenspiegel

says...


"rob" a écrit dans le message de
news:420904f3$0$2166$
"Voice of Helmutica" a écrit dans le
message



de
news:
Au-delà du constat, la CFDT, premier syndicat d'IBM avec 40 % des
voix aux élections professionnelles, souhaite contraindre IBM à
modifier ses méthodes de management et à abandonner les «
contraintes délirantes » pesant sur les salariés. « Mais avec une
majorité de cadres très individualistes, on a du mal à impulser une
action collective, souligne Alix Régnier.


Culottés les CFDT. Déplorer un système qu'ils approuvent...


Vous allez voir après la ratification du traité constitutionnel ils vont
déplorer que l'Europe est néolibérale.-)


Moins démocratiques qu'au PS à la CFDT. Ils n'ont pas fait de référendum.
Mais

cette position est loin d'être unanime dans la confédération. Tout ça
parce que

la CES s'est prononcé pour le traité constitutionnel, à l'insu des
millions de

salariés qu'elle représente. Finalement, l'Union Européenne va bientôt
battre en

centralisme démocratique l'ex-URSS ! A noter que Bernard Thibault qui
était pour

la neutralité de la CGT a été désavoué par les représentants des salariés.
Logique eu égard à ce qui s'est passé à la CFDT.


Oui et le bouquet c'est que les média ont déclaré à l'unisson que la CGT
n'était pas démocratique(rien pour la CFDT), répétant ainsi ce que Thibault
a dit lui meme.
En oubliant qu'il a été lui meme élu
par l'instance qui s'est déclaré pour le non:
son élection serait donc illégitime?-)
Voila l'objectivité de l'information et l'honneté des grands bonzes
syndicaux.
--
Amicalement tijl







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jmarcde68
"tijluilenspiegel" wrote in message news:<420a8de5$0$5213$...
"loisillon" a écrit dans le message de
news:
In article <42094386$0$5220$,
tijluilenspiegel

says...


"rob" a écrit dans le message de
news:420904f3$0$2166$
"Voice of Helmutica" a écrit dans le
message



de
news:
Au-delà du constat, la CFDT, premier syndicat d'IBM avec 40 % des
voix aux élections professionnelles, souhaite contraindre IBM à
modifier ses méthodes de management et à abandonner les «
contraintes délirantes » pesant sur les salariés. « Mais avec une
majorité de cadres très individualistes, on a du mal à impulser une
action collective, souligne Alix Régnier.


Culottés les CFDT. Déplorer un système qu'ils approuvent...


Vous allez voir après la ratification du traité constitutionnel ils vont
déplorer que l'Europe est néolibérale.-)


Moins démocratiques qu'au PS à la CFDT. Ils n'ont pas fait de référendum.
Mais

cette position est loin d'être unanime dans la confédération. Tout ça
parce que

la CES s'est prononcé pour le traité constitutionnel, à l'insu des
millions de

salariés qu'elle représente. Finalement, l'Union Européenne va bientôt
battre en

centralisme démocratique l'ex-URSS ! A noter que Bernard Thibault qui
était pour

la neutralité de la CGT a été désavoué par les représentants des salariés.
Logique eu égard à ce qui s'est passé à la CFDT.


Oui et le bouquet c'est que les média ont déclaré à l'unisson que la CGT
n'était pas démocratique(rien pour la CFDT), répétant ainsi ce que Thibault
a dit lui meme.
En oubliant qu'il a été lui meme élu
par l'instance qui s'est déclaré pour le non:
son élection serait donc illégitime?-)
Voila l'objectivité de l'information et l'honneté des grands bonzes
syndicaux.


Il faut dire aussi, que la plupart des marchés que possédait IBM (EDF
et autres) ont étaient insatisfait des prestations d'IBM (engendrement
de problèmes informatique ne pouvant être résolus par IBM).





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Utilisateur1
Merci Fanny

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§!


stress à IBM.......................


Les médecins du travail des sites IBM de la région parisienne
constatent une augmentation des cas de déprime, d'insomnie..., sur
fond de suppressions massives d'emplois.

Le syndicat CFDT d'IBM tire la sonnette d'alarme sur l'état de
santé des salariés dans l'entreprise informatique. En septembre
2003, les médecins du travail ont rendu les résultats d'une
enquête menée sur les sites de région parisienne (la Défense,
Marne-la-Vallée et Bercy), comptant 7 000 salariés. Le rapport,
présenté en CHSCT, a révélé que 44 % des salariés étaient en
état de stress.

« Il ne s'agit pas du stress banal lié aux coups de bourre dans le
travail, mais de situations de stress installé, avec par exemple des
insomnies, des prises de médicaments ou d'alcool, précise Annie
Jarry, déléguée CFDT. Ces 44 % sont largement supérieurs à la
moyenne nationale des salariés, qui est de 25 %. Par ailleurs, 3 % des
salariés sont en état de burnout, c'est-à-dire d'épuisement
professionnel au stade ultime, avec dépression et risque suicidaire.
» Les arrêts de maladie longs sont en augmentation, ainsi que les
visites spontanées chez le médecin du travail (+ 21 % en 2004).

La CFDT souligne le grand nombre de dépressions et des cas de
violence contre soi-même : un salarié se tapant la tête contre les
murs, un autre vomissant tous les matins sur le parking avant
d'entrer au travail, un autre pris d'un tremblement de tout le
corps. Sur les trois sites de région parisienne, la permanence
syndicale hebdomadaire de la CFDT tourne à la cellule psychologique :
« C'est un défilé de gens à terre, qui viennent se raconter,
s'effondrer, à propos de la quantité de travail et de la
non-reconnaissance de l'entreprise, décrit Annie Jarry. Surtout au
moment des évaluations, en janvier. »

Le stress des salariés s'explique en effet par une pression
permanente de la direction, par le biais de l'évaluation des
salariés. La notation annuelle du personnel (de 1, meilleure note, à
4, entraînant une mise en garde), a toujours existé dans le groupe
américain. Mais elle prend un tout autre sens dans un contexte de
suppressions massives d'emplois. En 2002, la CFDT a dénoncé par
voie de presse l'utilisation de l'évaluation pour éliminer des
salariés : la direction d'IBM exige des managers qu'ils trouvent
dans leur équipe un quota de « notés 4 », dont elle peut ensuite
enclencher le licenciement pour insuffisance professionnelle.

IBM France comptait 25 000 emplois il y a dix ans, 10 500
aujourd'hui. « IBM réduit ses effectifs de 1 000 personnes par an,
explique Alix Régnier, déléguée CFDT au CHSCT du site de
Marne-la-Vallée. Un tiers par des licenciements individuels, le reste
par des démissions plus ou moins forcées et des préretraites. Mais
il n'y a jamais de plan social. »

La pression s'est encore aggravée avec la mise en place il y a deux
ans d'un nouvel outil d'évaluation : le « taux d'utilisation »
des salariés. « La direction exige de chaque salarié un taux de
travail strictement productif de 60 % à 80 % sur l'année, explique
la cédétiste. C'est une notion aberrante, qui recouvre le temps de
travail facturé au client ou passé en mission, ou au téléphone,
mais exclut les pauses, le travail administratif, les formations, la
préparation de mission.

Par ailleurs, on va reprocher à un commercial de n'avoir pas de
mission, alors que ça ne dépend pas de lui ! Les salariés vivent
dans une angoisse permanente d'avoir un faible TU donc une mauvaise
note, et d'être mis au placard ou licenciés. Ils se cherchent
eux-mêmes du travail dans l'entreprise ! Les managers s'en
prennent aux plus faibles : les salariés en retour de congé de
maladie ou de maternité.

Du jour au lendemain, des gens disparaissent, des services sont
supprimés, réorganisés. » IBM compte 70 % à 80 % de cadres et
ingénieurs, mais la pression concerne aussi les personnels
administratifs. « IBM délocalise discrètement, par petites tranches,
explique Annie Jarry. Aujourd'hui, les fiches de paie sont traitées
à Manille, les feuilles maladies en Slovénie.

Les secrétaires, souvent des femmes à temps partiel, déjà fragiles
avec des bas salaires, sont ballottées d'un service à un autre, et
poussées vers la porte. » Un salarié a résumé la situation : «
Depuis quelques années, travailler chez IBM c'est comme conduire une
voiture avec en permanence le pied au plancher. Ce n'est pas tenable
très longtemps. »

Au-delà du constat, la CFDT, premier syndicat d'IBM avec 40 % des
voix aux élections professionnelles, souhaite contraindre IBM à
modifier ses méthodes de management et à abandonner les «
contraintes délirantes » pesant sur les salariés. « Mais avec une
majorité de cadres très individualistes, on a du mal à impulser une
action collective, souligne Alix Régnier. Les gens sont isolés, ils
prennent sur eux. Certains sont en dépression mais ne veulent pas
s'arrêter, certains cachent même la situation à leur famille.

Nos trois tracts sur le sujet et nos affichages ont permis un premier
pas. Les salariés viennent nous voir en disant qu'ils pensaient
être les seuls à souffrir. Ils déculpabilisent et osent parler. »
De son côté, la direction refuse de reconnaître le problème. Forts
du rapport des médecins du travail, les CHSCT des sites parisiens ont
voté à l'unanimité, en mars 2004, la commande d'une expertise
extérieure sur la question du stress et de l'organisation du travail
chez IBM.

La direction a répliqué en contestant la nécessité de cette
expertise devant le TGI de Bobigny. Le 7 décembre, le tribunal a
reconnu le risque grave pesant sur les salariés, mais a donné raison
à IBM, en préconisant une « expertise interne, au moins dans une
première approche ». Il s'est appuyé sur le fait qu'IBM a mis en
place un « groupe de travail » sur le stress, composé pour moitié
de managers...

La CFDT et la CGT, joint à l'action, ont fait appel. « Autrefois,
IBM était leader en matière de salaires, aujourd'hui il est leader
pour les méthodes dures de management, dénonce Annie Jarry. C'est
un laboratoire qui sert de modèles à d'autres entreprises. Nous
voulons faire du bruit pour éviter que les méthodes IBM, comme le
"taux d'utilisation", ne se propagent. »
Avatar
G-raison
Les médecins du travail des sites IBM de la région parisienne
constatent une augmentation des cas de déprime, d'insomnie..., sur
fond de suppressions massives d'emplois.


Voilà ce que c'est de vouloir travailler dans des entreprises étrangères!

Toutes les entreprises Américaines, ou Françaises gérée par des capitaux
Américains délocalisent.
La course à l'ultra-profit, à l'esclavagisme commence.


@+
GR

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