Où sont les anciens des années 90 ?

usenet

17/02/2015 à 07:48

Sinmian wrote:

Il avait aussi sollicité son effacement des photos de bouffes et autres.
D'un certain côté on comprend, de l'autre, il n'y avait vraiment pas de
quoi avoir honte. 'fin bon.

Oh le ptit con! :)

http://pajak.free.fr

--
Florian

La chance ne sourit qu'aux esprits bien préparés. Louis Pasteur.

usenet

17/02/2015 à 07:48

Manfred La Cassagnère wrote:

je recommande en particulier d'aller à: System 6 > Games > mac playmate,
de double cliquer sur le "M" et de profiter du spectacle ;->

Aaaahhh j'avais presque oublié la toy box... qu'est ce qu'on a pu se
marrer avec ça! LOL!

--
Florian

La chance ne sourit qu'aux esprits bien préparés. Louis Pasteur.

J.P. Kuypers

17/02/2015 à 09:37

In article (Dans l'article) <1lzz8b8.mkm2pxn0peyqN%,
Florian wrote (écrivait) :

Oh le ptit con! :)
<http://pajak.free.fr>

Toutafé !
Outre que son C.V. ne reprend pas sa participation à fcsm, il a même
effacé les photos de la [BOUFFE] du 10 juin 2000.

--
Jean-Pierre Kuypers

josephb

17/02/2015 à 10:15

J.P. Kuypers wrote:

> Oh le ptit con! :)
> <http://pajak.free.fr>

Toutafé !

je plussoie,

Outre que son C.V. ne reprend pas sa participation à fcsm,

Et pourtant ça a suffisamment participé de sa notoriété publique au
point d'avoir les honneurs d'un passage à la télé, ce me semble.
Que l'on me corrige (mais pas trop sévèrement…) si je me mélange les
souvenirs entre les "vedettes" du fcsm de l'époque.

--
J. B.

J.P. Kuypers

17/02/2015 à 15:50

In article (Dans l'article)
<1lzzfd5.96aip318rjslqN%, Joseph B
wrote (écrivait) :

J.P. Kuypers wrote:
Outre que son C.V. ne reprend pas sa participation à fcsm,

Et pourtant ça a suffisamment participé de sa notoriété publique au
point d'avoir les honneurs d'un passage à la télé, ce me semble.
Que l'on me corrige (mais pas trop sévèrementŠ) si je me mélange les
souvenirs entre les "vedettes" du fcsm de l'époque.

Je pense qu'en fait, il avait été invité au Sénat de la République pour
y parler de je ne sais plus kwa.

--
Jean-Pierre Kuypers

Veuillez mélanger les phrases dans leur con-
texte avant de participer sciemment.

josephb

17/02/2015 à 17:46

J.P. Kuypers wrote:

Je pense qu'en fait, il avait été invité au Sénat de la République pour
y parler de je ne sais plus kwa.

Nous vla bien avancé ;-)

--
J'ai la mémoire qui flanche, je n'me souviens plus très bien…

J.P. Kuypers

17/02/2015 à 18:39

In article (Dans l'article)
<1lzzzjo.fk4zgy1atc5dcN%, Joseph B
wrote (écrivait) :

J.P. Kuypers wrote:
> Je pense qu'en fait, il avait été invité au Sénat de la République pour
> y parler de je ne sais plus kwa.

Nous vla bien avancé ;-)

Tu pourrais un peu chercher, non ?

Cela s'est passé en mars 1999, probablement le 19.
<https://groups.google.com/forum/?hl=fr#!topicsearchin/fr.comp.sys.mac/s
ubject$3APajak$20AND$20subject$3Aen$20AND$20subject$3Asweat$20AND$20subj
ect$3Aa$20AND$20subject$3Al$27Assemblee/fr.comp.sys.mac/p5vC1evRpHY>

From: (Serge Pajak)
Subject: Re: [BRUIT] Pajak en sweat a l'Assemblee : le texte
Date: 1999/03/21
Message-ID:
X-Deja-AN: 457204055
References:

X-Bruit: surement
X-Pajak: yes
Organization: Presidence du CGVTP - Departement pots de vin
(encaissements)
User-Agent: MacSOUP/F-2.4
Newsgroups: fr.comp.sys.mac

Monique Neubourg wrote:
> C'était un débat au Sénat avec différents "acteurs" (comme on dit) de
> l'internet, dont tout un tas de non-parlementaires.

Voilà. Je devais expliquer ce qu'Internet représentait pour moi.

En exclusivité mondiale sur Internet, vous avez là mon discours. Il y a
quelques légères différences avec la version orale, mais bon.

Par ailleurs, je vous conseille d'aller là :
<http://www.loi-internet.org/pages/video.htm>

N'essayez pas de voir le Sénat en RealVideo, c'est uniquement du direct.
Cliquez sur la frame, à gauche, "Compte rendu des débats". Descendez un
peu, et vous aurez un résumé de mon texte.

Le texte intégral sera également disponible sur le site du Club de
l'Arche, mais faut que je leur envoi.

(Note : une version intégrale papier, annotée par l'auteur, est
disponible au Pavillon de Bret^H^H^H^H^H^H^H^H^H^H^H dans ma chambre)

---
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues,

Les organisateurs m'ont demandé d'apporter mon témoignage sur ce
qu'Internet représentait pour moi et ce qu'il pouvait apporter à un
jeune. À 14 ans, je suis en 3e et lorsque cette aventure a commencé, en
1996, j'avais 12 ans. Après avoir passé plusieurs années dans le monde
des jeux, d'abord sur console puis sur ordinateur, je me suis intéressé
à ce " Réseaux des réseaux " dont on commençait à parler. Je me suis
donc fait offrir un modem avec un kit de connexion et j'ai débuté tout
simplement en explorant le CD-ROM fournit. J'ai ouvert, un par un, tous
les logiciels qui s'y trouvaient, pour voir à quoi il servaient. Après
avoir découvert le navigateur Web et le logiciel de courrier
électronique, je suis tombé, presque par hasard, sur un lecteur de
nouvelles. C'est là que j'ai découvert les forums de discussions. J'ai
exploré la liste, assez impressionante, des thèmes abordés et j'ai
sélectionné les forums qui me semblaient intéressants. Après quelques
temps pour découvrir tout cela, comprendre le classement, repérer les
personnes qui parlaient le plus, j'ai commencé, très enthousiaste, à
intervenir moi aussi. J'ai posé des questions et, à ma grande surprise,
obtenu des réponses. Tout cela sans que personne ne fasse de remarque
sur mon jeune âge. Évidemment, puisque personne ne me connaissait.
C'est, à 12 ans, très impressionant, mais aussi passionnant : pouvoir
intervenir librement, sans être contrôlé par personne.

Enfin, presque.

J'ai rapidement découvert les limites de la liberté absolue : je pouvais
faire et dire ce que je voulais, mais ça ne plaisait pas tout le temps à
tout le monde. On m'a fait remarquer que j'avais fait telle ou telle
chose, et que cela ne respectait pas la Netiquette. J'avais découvert
qu'il existait tout de même des règles, des conventions à respecter.
Comme j'étais très intéressé par ces forums et que je savais que rien ne
forçait les gens à me répondre, j'ai essayé - avec plus ou moins de
succès - de me conformer à ces règles. J'ai également découvert que ne
pas faire trop de fautes d'orthographe avait un autre avantage que de
récolter une bonne note à l'école : ça permettait de ne pas être
ridicule en public quand quelqu'un en faisait la remarque. Ça rend aussi
le message plus agréable à lire pour les gens. La Netiquette, et avec
raison, insiste beaucoup là-dessus : on a peut-être l'impression de
dialoguer avec l'écran de son ordinateur, mais ce sont en fait des gens
qui sont derrière. Alors bien sûr, je ne les connais pas. Eux non plus.
Cela veut dire qu'ils ne connaissent pas mon âge, et que l'on peut
parler ensemble sans qu'il y ait de hiérarchie d'âge qui s'installe.
Mais qu'ils ne connaissent pas mon âge veut aussi dire que si mes
opinions n'ont pas a priori moins de poids que celle des autres, mes
erreurs non plus. L'égalité et la liberté sont à ce prix.
En fréquentant ces forums, j'ai remarqué que la plupart de mes amis
avaient leur propre page Web. J'avais découvert que, contrairement aux
autres medias, le Web permet à n'importe qui de participer à son
expansion. C'était donc que, à l'inverse d'une chaîne de télévision ou
d'une revue, je pouvais faire la mienne. Je me suis donc mis à chercher
comment faire. Comme personne ne me l'avait jamais expliqué, j'ai
demander des conseils auprès de ceux qui avaient déjà leur page, ou qui
avaient eux aussi prévu d'en faire, et nous nous aidions mutuellement.
Surprise, ce n'était pas aussi simple que du traitement de texte. La
séparation entre visiteurs et créateurs de site n'était pas aussi
infranchissable que dans le cas de la télévision, où on a réellement des
gens d'un côté ou de l'autre de l'écran, mais il fallait cependant
apprendre un langage particulier, ce qui demande de trouver les
logiciels pour, et ouvrir un compte chez un hébergeur gratuit. C'est
l'inconvénient de devenir créateur aussi facilement : je ne devais pas
seulement penser au contenu lui-même, mais aussi maîtriser l'outils de
développement. Si je savais le faire, j'avais le droit de faire une page
Web.

Dans le cas des forums, cela me permet de participer activement à des
débats autours de thèmes. Pour qu'il y ait des débats, il faut qu'il y
ait des gens, et ces gens ont au moins quelque chose en commun : leur
intérêt à ce thème. Si le thème qui m'intéresse est déjà relativement
fédérateur, j'ai beaucoup de chances de le trouver abordé dans les
forums, avec un groupe de contributeurs réguliers derrière, qui vivent
leur passion également autre part que sur Internet. À partir de là, ces
forums me donnent accès à une culture. Mais ce n'est pas une culture
figée, un forum n'existe que grâce aux messages qui y sont envoyés et il
n'y a de messages que s'il y a des débats. Cette culture, ce sont bien
sûr les gens qui la détiennent. Dans les cas des thèmes qui
m'interessent, l'informatique et les réseaux, j'ai apprécié il n'y ait
pas réellement de " gourous ", parce que les gens que j'ai pu rencontrer
ont une culture commune sur le sujet, mais chacun en connait un petit
peu plus que les autres sur tel ou tel aspect, très précis, du thème.
Mis en commun par l'intermédiaire des forums de discussion et plus
généralement d'Internet, ces gens ont eu réponses à la quasi-totalité
des questions que j'ai pu me poser, et j'ai toujours trouvé leurs avis
extrêmement instructifs.

Je prends par exemple un évènement qui a fait parler de lui : le
lancement de l'iMac. Dès l'annonce de sa sortie, ses caractéristiques
ont été littéralement épluchées par les intervenants. Très vite, les
participants se sont également interrogés sur les aspects beaucoup plus
techniques de cette machine. En particulier, un développeur a commencé
à nous expliquer l'évolution au niveau de la ROM. C'est réellement là
qu'Internet a pris l'avantage sur une revue. Si j'avais lu dans la
presse spécialisée que la ROM de l'iMac était plus petit que celle des
autres Macintosh parce qu'une partie résidait sur le disque dur puis se
chargeait en RAM, je ne pense pas que le quart de page qu'on y aurait
consacré m'aurait intéressé. Là, ce n'était pas un nombre bien précis
de signes qu'un journaliste y consacrait. C'était quelqu'un que je
connaissais, réputé pour être particulièrement compétent, qui
synthétisait de la documentation publiée en anglais, et qui permettait
aux lecteurs du forum non seulement d'apprendre, mais encore une fois
de participer à cet apprentissage collectif, en posant des question
dont les réponses bénéficieraient à tout le monde.

On a souvent reproché à Internet de trop mettre en avant les scoops ou
les informations non vérifiées, et que cela peut avoir une mauvaise
influence sur les jeunes. J'ai au contraire appris à prendre le réflexe
de chercher la source d'une information. Par exemple, je fais toujours
très attention aux messages de certains spécialistes de Linux. En effet,
j'ai remarqué plusieurs fois qu'en fouillant dans les entrailles des
nouvelles machines pour y porter ce système, ils faisaient des
découvertes sur leurs caractéristiques ou leurs possibilités qui
n'étaient confirmées par le constructeur que plusieurs mois plus tard.
J'ai donc pu profiter en direct des informations données par des
passionnés sur un sujet où ils ont fait une découverte, ou sur lequel
ils possèdent une longue expérience, qu'ils savent être enrichissante
pour tout le monde. C'est le pain quotidien des scientifiques, mais il
aura bien fallu attendre Internet pour qu'il serve à un jeune de 13 ans.

--
Serge PAJAK, Macintoshien.

--
Jean-Pierre Kuypers

Veuillez avancer les phrases dans leur con-
texte avant de chercher sciemment.

In article (Dans l'article)
<1lzzzjo.fk4zgy1atc5dcN%josephb@nowhere.invalid>, Joseph B
<josephb@nowhere.invalid> wrote (écrivait) :

J.P. Kuypers <Jean-Pierre.Kuypers@adresse.invalid> wrote:
> Je pense qu'en fait, il avait été invité au Sénat de la République pour
> y parler de je ne sais plus kwa.

Nous vla bien avancé ;-)

Tu pourrais un peu chercher, non ?

Cela s'est passé en mars 1999, probablement le 19.
<https://groups.google.com/forum/?hl=fr#!topicsearchin/fr.comp.sys.mac/s
ubject$3APajak$20AND$20subject$3Aen$20AND$20subject$3Asweat$20AND$20subj
ect$3Aa$20AND$20subject$3Al$27Assemblee/fr.comp.sys.mac/p5vC1evRpHY>

From: pa...@mail.dotcom.fr (Serge Pajak)
Subject: Re: [BRUIT] Pajak en sweat a l'Assemblee : le texte
Date: 1999/03/21
Message-ID: <1dp0txk.vfbv841b8t61yN@m8-125-paris.pops.easynet.fr>
X-Deja-AN: 457204055
References: <mn9-1903991154500001@d064.paris-21.cybercable.fr>
<japps-1903991909540001@ca-marseil3-95.abo.wanadoo.fr>
<mn9-1903992135410001@d064.paris-21.cybercable.fr>
X-Bruit: surement
X-Pajak: yes
Organization: Presidence du CGVTP - Departement pots de vin
(encaissements)
User-Agent: MacSOUP/F-2.4
Newsgroups: fr.comp.sys.mac

Monique Neubourg <m...@pobox.com> wrote:
> C'était un débat au Sénat avec différents "acteurs" (comme on dit) de
> l'internet, dont tout un tas de non-parlementaires.

Voilà. Je devais expliquer ce qu'Internet représentait pour moi.

En exclusivité mondiale sur Internet, vous avez là mon discours. Il y a
quelques légères différences avec la version orale, mais bon.

Par ailleurs, je vous conseille d'aller là :
<http://www.loi-internet.org/pages/video.htm>

N'essayez pas de voir le Sénat en RealVideo, c'est uniquement du direct.
Cliquez sur la frame, à gauche, "Compte rendu des débats". Descendez un
peu, et vous aurez un résumé de mon texte.

Le texte intégral sera également disponible sur le site du Club de
l'Arche, mais faut que je leur envoi.

(Note : une version intégrale papier, annotée par l'auteur, est
disponible au Pavillon de Bret^H^H^H^H^H^H^H^H^H^H^H dans ma chambre)

---
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues,

Les organisateurs m'ont demandé d'apporter mon témoignage sur ce
qu'Internet représentait pour moi et ce qu'il pouvait apporter à un
jeune. À 14 ans, je suis en 3e et lorsque cette aventure a commencé, en
1996, j'avais 12 ans. Après avoir passé plusieurs années dans le monde
des jeux, d'abord sur console puis sur ordinateur, je me suis intéressé
à ce " Réseaux des réseaux " dont on commençait à parler. Je me suis
donc fait offrir un modem avec un kit de connexion et j'ai débuté tout
simplement en explorant le CD-ROM fournit. J'ai ouvert, un par un, tous
les logiciels qui s'y trouvaient, pour voir à quoi il servaient. Après
avoir découvert le navigateur Web et le logiciel de courrier
électronique, je suis tombé, presque par hasard, sur un lecteur de
nouvelles. C'est là que j'ai découvert les forums de discussions. J'ai
exploré la liste, assez impressionante, des thèmes abordés et j'ai
sélectionné les forums qui me semblaient intéressants. Après quelques
temps pour découvrir tout cela, comprendre le classement, repérer les
personnes qui parlaient le plus, j'ai commencé, très enthousiaste, à
intervenir moi aussi. J'ai posé des questions et, à ma grande surprise,
obtenu des réponses. Tout cela sans que personne ne fasse de remarque
sur mon jeune âge. Évidemment, puisque personne ne me connaissait.
C'est, à 12 ans, très impressionant, mais aussi passionnant : pouvoir
intervenir librement, sans être contrôlé par personne.

Enfin, presque.

J'ai rapidement découvert les limites de la liberté absolue : je pouvais
faire et dire ce que je voulais, mais ça ne plaisait pas tout le temps à
tout le monde. On m'a fait remarquer que j'avais fait telle ou telle
chose, et que cela ne respectait pas la Netiquette. J'avais découvert
qu'il existait tout de même des règles, des conventions à respecter.
Comme j'étais très intéressé par ces forums et que je savais que rien ne
forçait les gens à me répondre, j'ai essayé - avec plus ou moins de
succès - de me conformer à ces règles. J'ai également découvert que ne
pas faire trop de fautes d'orthographe avait un autre avantage que de
récolter une bonne note à l'école : ça permettait de ne pas être
ridicule en public quand quelqu'un en faisait la remarque. Ça rend aussi
le message plus agréable à lire pour les gens. La Netiquette, et avec
raison, insiste beaucoup là-dessus : on a peut-être l'impression de
dialoguer avec l'écran de son ordinateur, mais ce sont en fait des gens
qui sont derrière. Alors bien sûr, je ne les connais pas. Eux non plus.
Cela veut dire qu'ils ne connaissent pas mon âge, et que l'on peut
parler ensemble sans qu'il y ait de hiérarchie d'âge qui s'installe.
Mais qu'ils ne connaissent pas mon âge veut aussi dire que si mes
opinions n'ont pas a priori moins de poids que celle des autres, mes
erreurs non plus. L'égalité et la liberté sont à ce prix.
En fréquentant ces forums, j'ai remarqué que la plupart de mes amis
avaient leur propre page Web. J'avais découvert que, contrairement aux
autres medias, le Web permet à n'importe qui de participer à son
expansion. C'était donc que, à l'inverse d'une chaîne de télévision ou
d'une revue, je pouvais faire la mienne. Je me suis donc mis à chercher
comment faire. Comme personne ne me l'avait jamais expliqué, j'ai
demander des conseils auprès de ceux qui avaient déjà leur page, ou qui
avaient eux aussi prévu d'en faire, et nous nous aidions mutuellement.
Surprise, ce n'était pas aussi simple que du traitement de texte. La
séparation entre visiteurs et créateurs de site n'était pas aussi
infranchissable que dans le cas de la télévision, où on a réellement des
gens d'un côté ou de l'autre de l'écran, mais il fallait cependant
apprendre un langage particulier, ce qui demande de trouver les
logiciels pour, et ouvrir un compte chez un hébergeur gratuit. C'est
l'inconvénient de devenir créateur aussi facilement : je ne devais pas
seulement penser au contenu lui-même, mais aussi maîtriser l'outils de
développement. Si je savais le faire, j'avais le droit de faire une page
Web.

Dans le cas des forums, cela me permet de participer activement à des
débats autours de thèmes. Pour qu'il y ait des débats, il faut qu'il y
ait des gens, et ces gens ont au moins quelque chose en commun : leur
intérêt à ce thème. Si le thème qui m'intéresse est déjà relativement
fédérateur, j'ai beaucoup de chances de le trouver abordé dans les
forums, avec un groupe de contributeurs réguliers derrière, qui vivent
leur passion également autre part que sur Internet. À partir de là, ces
forums me donnent accès à une culture. Mais ce n'est pas une culture
figée, un forum n'existe que grâce aux messages qui y sont envoyés et il
n'y a de messages que s'il y a des débats. Cette culture, ce sont bien
sûr les gens qui la détiennent. Dans les cas des thèmes qui
m'interessent, l'informatique et les réseaux, j'ai apprécié il n'y ait
pas réellement de " gourous ", parce que les gens que j'ai pu rencontrer
ont une culture commune sur le sujet, mais chacun en connait un petit
peu plus que les autres sur tel ou tel aspect, très précis, du thème.
Mis en commun par l'intermédiaire des forums de discussion et plus
généralement d'Internet, ces gens ont eu réponses à la quasi-totalité
des questions que j'ai pu me poser, et j'ai toujours trouvé leurs avis
extrêmement instructifs.

Je prends par exemple un évènement qui a fait parler de lui : le
lancement de l'iMac. Dès l'annonce de sa sortie, ses caractéristiques
ont été littéralement épluchées par les intervenants. Très vite, les
participants se sont également interrogés sur les aspects beaucoup plus
techniques de cette machine. En particulier, un développeur a commencé
à nous expliquer l'évolution au niveau de la ROM. C'est réellement là
qu'Internet a pris l'avantage sur une revue. Si j'avais lu dans la
presse spécialisée que la ROM de l'iMac était plus petit que celle des
autres Macintosh parce qu'une partie résidait sur le disque dur puis se
chargeait en RAM, je ne pense pas que le quart de page qu'on y aurait
consacré m'aurait intéressé. Là, ce n'était pas un nombre bien précis
de signes qu'un journaliste y consacrait. C'était quelqu'un que je
connaissais, réputé pour être particulièrement compétent, qui
synthétisait de la documentation publiée en anglais, et qui permettait
aux lecteurs du forum non seulement d'apprendre, mais encore une fois
de participer à cet apprentissage collectif, en posant des question
dont les réponses bénéficieraient à tout le monde.

On a souvent reproché à Internet de trop mettre en avant les scoops ou
les informations non vérifiées, et que cela peut avoir une mauvaise
influence sur les jeunes. J'ai au contraire appris à prendre le réflexe
de chercher la source d'une information. Par exemple, je fais toujours
très attention aux messages de certains spécialistes de Linux. En effet,
j'ai remarqué plusieurs fois qu'en fouillant dans les entrailles des
nouvelles machines pour y porter ce système, ils faisaient des
découvertes sur leurs caractéristiques ou leurs possibilités qui
n'étaient confirmées par le constructeur que plusieurs mois plus tard.
J'ai donc pu profiter en direct des informations données par des
passionnés sur un sujet où ils ont fait une découverte, ou sur lequel
ils possèdent une longue expérience, qu'ils savent être enrichissante
pour tout le monde. C'est le pain quotidien des scientifiques, mais il
aura bien fallu attendre Internet pour qu'il serve à un jeune de 13 ans.

--
Serge PAJAK, Macintoshien.

--
Jean-Pierre Kuypers

Veuillez avancer les phrases dans leur con-
texte avant de chercher sciemment.

Vous avez filtré cet utilisateur ! Consultez son message

In article (Dans l'article)
<1lzzzjo.fk4zgy1atc5dcN%, Joseph B
wrote (écrivait) :

J.P. Kuypers wrote:
> Je pense qu'en fait, il avait été invité au Sénat de la République pour
> y parler de je ne sais plus kwa.

Nous vla bien avancé ;-)

Tu pourrais un peu chercher, non ?

Cela s'est passé en mars 1999, probablement le 19.
<https://groups.google.com/forum/?hl=fr#!topicsearchin/fr.comp.sys.mac/s
ubject$3APajak$20AND$20subject$3Aen$20AND$20subject$3Asweat$20AND$20subj
ect$3Aa$20AND$20subject$3Al$27Assemblee/fr.comp.sys.mac/p5vC1evRpHY>

From: (Serge Pajak)
Subject: Re: [BRUIT] Pajak en sweat a l'Assemblee : le texte
Date: 1999/03/21
Message-ID:
X-Deja-AN: 457204055
References:

X-Bruit: surement
X-Pajak: yes
Organization: Presidence du CGVTP - Departement pots de vin
(encaissements)
User-Agent: MacSOUP/F-2.4
Newsgroups: fr.comp.sys.mac

Monique Neubourg wrote:
> C'était un débat au Sénat avec différents "acteurs" (comme on dit) de
> l'internet, dont tout un tas de non-parlementaires.

Voilà. Je devais expliquer ce qu'Internet représentait pour moi.

En exclusivité mondiale sur Internet, vous avez là mon discours. Il y a
quelques légères différences avec la version orale, mais bon.

Par ailleurs, je vous conseille d'aller là :
<http://www.loi-internet.org/pages/video.htm>

N'essayez pas de voir le Sénat en RealVideo, c'est uniquement du direct.
Cliquez sur la frame, à gauche, "Compte rendu des débats". Descendez un
peu, et vous aurez un résumé de mon texte.

Le texte intégral sera également disponible sur le site du Club de
l'Arche, mais faut que je leur envoi.

(Note : une version intégrale papier, annotée par l'auteur, est
disponible au Pavillon de Bret^H^H^H^H^H^H^H^H^H^H^H dans ma chambre)

---
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mes chers collègues,

Les organisateurs m'ont demandé d'apporter mon témoignage sur ce
qu'Internet représentait pour moi et ce qu'il pouvait apporter à un
jeune. À 14 ans, je suis en 3e et lorsque cette aventure a commencé, en
1996, j'avais 12 ans. Après avoir passé plusieurs années dans le monde
des jeux, d'abord sur console puis sur ordinateur, je me suis intéressé
à ce " Réseaux des réseaux " dont on commençait à parler. Je me suis
donc fait offrir un modem avec un kit de connexion et j'ai débuté tout
simplement en explorant le CD-ROM fournit. J'ai ouvert, un par un, tous
les logiciels qui s'y trouvaient, pour voir à quoi il servaient. Après
avoir découvert le navigateur Web et le logiciel de courrier
électronique, je suis tombé, presque par hasard, sur un lecteur de
nouvelles. C'est là que j'ai découvert les forums de discussions. J'ai
exploré la liste, assez impressionante, des thèmes abordés et j'ai
sélectionné les forums qui me semblaient intéressants. Après quelques
temps pour découvrir tout cela, comprendre le classement, repérer les
personnes qui parlaient le plus, j'ai commencé, très enthousiaste, à
intervenir moi aussi. J'ai posé des questions et, à ma grande surprise,
obtenu des réponses. Tout cela sans que personne ne fasse de remarque
sur mon jeune âge. Évidemment, puisque personne ne me connaissait.
C'est, à 12 ans, très impressionant, mais aussi passionnant : pouvoir
intervenir librement, sans être contrôlé par personne.

Enfin, presque.

J'ai rapidement découvert les limites de la liberté absolue : je pouvais
faire et dire ce que je voulais, mais ça ne plaisait pas tout le temps à
tout le monde. On m'a fait remarquer que j'avais fait telle ou telle
chose, et que cela ne respectait pas la Netiquette. J'avais découvert
qu'il existait tout de même des règles, des conventions à respecter.
Comme j'étais très intéressé par ces forums et que je savais que rien ne
forçait les gens à me répondre, j'ai essayé - avec plus ou moins de
succès - de me conformer à ces règles. J'ai également découvert que ne
pas faire trop de fautes d'orthographe avait un autre avantage que de
récolter une bonne note à l'école : ça permettait de ne pas être
ridicule en public quand quelqu'un en faisait la remarque. Ça rend aussi
le message plus agréable à lire pour les gens. La Netiquette, et avec
raison, insiste beaucoup là-dessus : on a peut-être l'impression de
dialoguer avec l'écran de son ordinateur, mais ce sont en fait des gens
qui sont derrière. Alors bien sûr, je ne les connais pas. Eux non plus.
Cela veut dire qu'ils ne connaissent pas mon âge, et que l'on peut
parler ensemble sans qu'il y ait de hiérarchie d'âge qui s'installe.
Mais qu'ils ne connaissent pas mon âge veut aussi dire que si mes
opinions n'ont pas a priori moins de poids que celle des autres, mes
erreurs non plus. L'égalité et la liberté sont à ce prix.
En fréquentant ces forums, j'ai remarqué que la plupart de mes amis
avaient leur propre page Web. J'avais découvert que, contrairement aux
autres medias, le Web permet à n'importe qui de participer à son
expansion. C'était donc que, à l'inverse d'une chaîne de télévision ou
d'une revue, je pouvais faire la mienne. Je me suis donc mis à chercher
comment faire. Comme personne ne me l'avait jamais expliqué, j'ai
demander des conseils auprès de ceux qui avaient déjà leur page, ou qui
avaient eux aussi prévu d'en faire, et nous nous aidions mutuellement.
Surprise, ce n'était pas aussi simple que du traitement de texte. La
séparation entre visiteurs et créateurs de site n'était pas aussi
infranchissable que dans le cas de la télévision, où on a réellement des
gens d'un côté ou de l'autre de l'écran, mais il fallait cependant
apprendre un langage particulier, ce qui demande de trouver les
logiciels pour, et ouvrir un compte chez un hébergeur gratuit. C'est
l'inconvénient de devenir créateur aussi facilement : je ne devais pas
seulement penser au contenu lui-même, mais aussi maîtriser l'outils de
développement. Si je savais le faire, j'avais le droit de faire une page
Web.

Dans le cas des forums, cela me permet de participer activement à des
débats autours de thèmes. Pour qu'il y ait des débats, il faut qu'il y
ait des gens, et ces gens ont au moins quelque chose en commun : leur
intérêt à ce thème. Si le thème qui m'intéresse est déjà relativement
fédérateur, j'ai beaucoup de chances de le trouver abordé dans les
forums, avec un groupe de contributeurs réguliers derrière, qui vivent
leur passion également autre part que sur Internet. À partir de là, ces
forums me donnent accès à une culture. Mais ce n'est pas une culture
figée, un forum n'existe que grâce aux messages qui y sont envoyés et il
n'y a de messages que s'il y a des débats. Cette culture, ce sont bien
sûr les gens qui la détiennent. Dans les cas des thèmes qui
m'interessent, l'informatique et les réseaux, j'ai apprécié il n'y ait
pas réellement de " gourous ", parce que les gens que j'ai pu rencontrer
ont une culture commune sur le sujet, mais chacun en connait un petit
peu plus que les autres sur tel ou tel aspect, très précis, du thème.
Mis en commun par l'intermédiaire des forums de discussion et plus
généralement d'Internet, ces gens ont eu réponses à la quasi-totalité
des questions que j'ai pu me poser, et j'ai toujours trouvé leurs avis
extrêmement instructifs.

Je prends par exemple un évènement qui a fait parler de lui : le
lancement de l'iMac. Dès l'annonce de sa sortie, ses caractéristiques
ont été littéralement épluchées par les intervenants. Très vite, les
participants se sont également interrogés sur les aspects beaucoup plus
techniques de cette machine. En particulier, un développeur a commencé
à nous expliquer l'évolution au niveau de la ROM. C'est réellement là
qu'Internet a pris l'avantage sur une revue. Si j'avais lu dans la
presse spécialisée que la ROM de l'iMac était plus petit que celle des
autres Macintosh parce qu'une partie résidait sur le disque dur puis se
chargeait en RAM, je ne pense pas que le quart de page qu'on y aurait
consacré m'aurait intéressé. Là, ce n'était pas un nombre bien précis
de signes qu'un journaliste y consacrait. C'était quelqu'un que je
connaissais, réputé pour être particulièrement compétent, qui
synthétisait de la documentation publiée en anglais, et qui permettait
aux lecteurs du forum non seulement d'apprendre, mais encore une fois
de participer à cet apprentissage collectif, en posant des question
dont les réponses bénéficieraient à tout le monde.

On a souvent reproché à Internet de trop mettre en avant les scoops ou
les informations non vérifiées, et que cela peut avoir une mauvaise
influence sur les jeunes. J'ai au contraire appris à prendre le réflexe
de chercher la source d'une information. Par exemple, je fais toujours
très attention aux messages de certains spécialistes de Linux. En effet,
j'ai remarqué plusieurs fois qu'en fouillant dans les entrailles des
nouvelles machines pour y porter ce système, ils faisaient des
découvertes sur leurs caractéristiques ou leurs possibilités qui
n'étaient confirmées par le constructeur que plusieurs mois plus tard.
J'ai donc pu profiter en direct des informations données par des
passionnés sur un sujet où ils ont fait une découverte, ou sur lequel
ils possèdent une longue expérience, qu'ils savent être enrichissante
pour tout le monde. C'est le pain quotidien des scientifiques, mais il
aura bien fallu attendre Internet pour qu'il serve à un jeune de 13 ans.

--
Serge PAJAK, Macintoshien.

--
Jean-Pierre Kuypers

Veuillez avancer les phrases dans leur con-
texte avant de chercher sciemment.

josephb

17/02/2015 à 20:57

J.P. Kuypers wrote:

Tu pourrais un peu chercher, non ?

Alors là, désolé que tu l'aies pris au premier degré, j'avais mis un
smiley pour indiquer que ça n'avait pas d'importance.
Mais merci pour ta contribution :-)

Le fait est que j'avais cherché, un peu au hasard, pas les bons tags,
sans trouver trace de l'événement, avant ta réponse et que je n'ai pas
relancé la recherche avec ta dernière indication. Donc mea culpa.

Ce texte que j'avais lu à l'époque m'avait laissé en mémoire la même
impression périssable que j'en ai eu à sa relecture.

Ce dont je reste persuadé c'est de l'avoir vu avec sa tête de premier de
la classe en train de répondre à un(e) journaliste dans un reportage TV,
probablement à cette même occasion.
Mais entre nous soit dit, c'était pour l'anecdote, je me fiche bien de
la revoir cette vidéo, si tant est que ce ne soit pas un délire de ma
part ?

--
J. B.

benoit

17/02/2015 à 22:21

J.P. Kuypers wrote:

In article (Dans l'article)
<1lzzzjo.fk4zgy1atc5dcN%, Joseph B
wrote (écrivait) :

> J.P. Kuypers wrote:
> > Je pense qu'en fait, il avait été invité au Sénat de la République pour
> > y parler de je ne sais plus kwa.
>
> Nous vla bien avancé ;-)

Tu pourrais un peu chercher, non ?

Cela s'est passé en mars 1999, probablement le 19.

Merci JPK. Je vais demander à mon fils de le lire.

--
"La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La
pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et
personne ne sait pourquoi !" [ Albert Einstein ]

J.P. Kuypers

18/02/2015 à 09:50

In article (Dans l'article)
<1m005li.1oqio1e1tntke8N%, Joseph B
wrote (écrivait) :

J.P. Kuypers wrote:
> Tu pourrais un peu chercher, non ?

Alors là, désolé que tu l'aies pris au premier degré

Je réciproque.

Et je reconnais que le degré est parfois subtil à détecter.
Même Newton en a été frappé.
<http://hooligans.xooit.com/t2688-Comprennons-les-degre-d-humour-avec-Go
tlib.htm>

--
Jean-Pierre Kuypers

Veuillez prendre les phrases dans leur con-
texte avant de désoler sciemment.

Où sont les anciens des années 90 ?

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