Et les systèmes du type "tous producteurs" (c'est à ça que je pensais) rencontrent exactement le même problème : le public n'est prêt à financer que ce qu'il connait déjà, beaucoup plus que du nouveau ou de l'expérimental.
C'est un système qui est marginal. C'est pour ceux qui rêvent encore d'être une star, et qui pensent qu'il suffit que leur CD soit "dans les bacs."
Par conséquent, la meilleure façon de défendre la création, c'est de la libérer de tout risque financier, donc en pratique de ne pas la motiver par l'argent puisque la meilleure façon pour ça c'est la production et la diffusion en masse qui implique un gros investissement de départ. On retombe donc sur la diffusion par Internet, gratuite ou piratée. Bien sûr il y a la théorie libérale qui dit que sans perspective de gain, il n'y a pas d'activité. Théorie réfutée largement aujourd'hui où l'on voit fleurir partout des sites de musique légale, gratuite, libre et légale, et de qualité, mais ça il ne faut pas compter sur les labels ou la propagande gouvernementale pour nous le dire.
L'époque moderne, qui a vu une explosion de genre et l'invention du rock'n'roll, a coïncidé avec l'invention du phonographe, et ce n'est sans doute pas un hasard. Sûrement qu'en ce temps là, les directeurs de music-halls disaient que le phonographe avait tué l'industrie du spectacle, et qu'il n'était plus possible de faire découvrir des talents, ce qui était donc mauvais pour la création. Difficile à croire, et pourtant on nous refait le coup. Chaque époque a eu son modèle économique, il n'y avait pas de maison de disque au temps de Mozart, ça ne l'a pas empêché de créer. L'ancien modèle est mort, vive le nouveau.
-- ~~~~ clmasse chez libre Hexagone http://www.last.fm/label/Nickel+Chrome http://www.soundclick.com/nickelchrome http://www.myspace.com/nickelchrome http://www.zikpot.fr/artiste-Nickel+Chrome
"pehache-olino" <pehache.7@gmail.com> a écrit dans le message de
news:8v8kneFgo8U1@mid.individual.net...
Et les systèmes du type "tous producteurs" (c'est à ça que je pensais)
rencontrent exactement le même problème : le public n'est prêt à financer
que ce qu'il connait déjà, beaucoup plus que du nouveau ou de
l'expérimental.
C'est un système qui est marginal. C'est pour ceux qui rêvent encore d'être
une star, et qui pensent qu'il suffit que leur CD soit "dans les bacs."
Par conséquent, la meilleure façon de défendre la création, c'est de la
libérer de tout risque financier, donc en pratique de ne pas la motiver par
l'argent puisque la meilleure façon pour ça c'est la production et la
diffusion en masse qui implique un gros investissement de départ. On
retombe donc sur la diffusion par Internet, gratuite ou piratée. Bien sûr
il y a la théorie libérale qui dit que sans perspective de gain, il n'y a
pas d'activité. Théorie réfutée largement aujourd'hui où l'on voit fleurir
partout des sites de musique légale, gratuite, libre et légale, et de
qualité, mais ça il ne faut pas compter sur les labels ou la propagande
gouvernementale pour nous le dire.
L'époque moderne, qui a vu une explosion de genre et l'invention du
rock'n'roll, a coïncidé avec l'invention du phonographe, et ce n'est sans
doute pas un hasard. Sûrement qu'en ce temps là, les directeurs de
music-halls disaient que le phonographe avait tué l'industrie du spectacle,
et qu'il n'était plus possible de faire découvrir des talents, ce qui était
donc mauvais pour la création. Difficile à croire, et pourtant on nous
refait le coup. Chaque époque a eu son modèle économique, il n'y avait pas
de maison de disque au temps de Mozart, ça ne l'a pas empêché de créer.
L'ancien modèle est mort, vive le nouveau.
--
~~~~ clmasse chez libre Hexagone
http://www.last.fm/label/Nickel+Chrome
http://www.soundclick.com/nickelchrome
http://www.myspace.com/nickelchrome
http://www.zikpot.fr/artiste-Nickel+Chrome
Et les systèmes du type "tous producteurs" (c'est à ça que je pensais) rencontrent exactement le même problème : le public n'est prêt à financer que ce qu'il connait déjà, beaucoup plus que du nouveau ou de l'expérimental.
C'est un système qui est marginal. C'est pour ceux qui rêvent encore d'être une star, et qui pensent qu'il suffit que leur CD soit "dans les bacs."
Par conséquent, la meilleure façon de défendre la création, c'est de la libérer de tout risque financier, donc en pratique de ne pas la motiver par l'argent puisque la meilleure façon pour ça c'est la production et la diffusion en masse qui implique un gros investissement de départ. On retombe donc sur la diffusion par Internet, gratuite ou piratée. Bien sûr il y a la théorie libérale qui dit que sans perspective de gain, il n'y a pas d'activité. Théorie réfutée largement aujourd'hui où l'on voit fleurir partout des sites de musique légale, gratuite, libre et légale, et de qualité, mais ça il ne faut pas compter sur les labels ou la propagande gouvernementale pour nous le dire.
L'époque moderne, qui a vu une explosion de genre et l'invention du rock'n'roll, a coïncidé avec l'invention du phonographe, et ce n'est sans doute pas un hasard. Sûrement qu'en ce temps là, les directeurs de music-halls disaient que le phonographe avait tué l'industrie du spectacle, et qu'il n'était plus possible de faire découvrir des talents, ce qui était donc mauvais pour la création. Difficile à croire, et pourtant on nous refait le coup. Chaque époque a eu son modèle économique, il n'y avait pas de maison de disque au temps de Mozart, ça ne l'a pas empêché de créer. L'ancien modèle est mort, vive le nouveau.
-- ~~~~ clmasse chez libre Hexagone http://www.last.fm/label/Nickel+Chrome http://www.soundclick.com/nickelchrome http://www.myspace.com/nickelchrome http://www.zikpot.fr/artiste-Nickel+Chrome
Gerald
Cl.Massé wrote:
Par conséquent, la meilleure façon de défendre la création, c'est de la libérer de tout risque financier [...]
donc mauvais pour la création. Difficile à croire, et pourtant on nous refait le coup [...]
Le côté vicieux des politiques en place est de dire et laisser entendre qu'un certain nombre de choses seraient inéluctables. Ceux qui les contesteraient ne seraient que des irresponsables. C'est très pratique pour gommer toute vraie opposition. Ce n'est même plus de la pensée unique c'est du lavage de cerveau.
Il a existé, il existe et il existera, sur les plans artistiques et scientifiques, des démarches qui ne sont pas liées à l'argent, avec qui ils ont autant de rapport intrinsèque qu'un poisson rouge et une bicyclette.
On pourrait même en faire un axiome : du moment que la démarche initiale est économique, la valeur artistique ou scientifique ne peut être que nulle.
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
-- Gérald
Cl.Massé <contact@nospam.com> wrote:
Par conséquent, la meilleure façon de défendre la création, c'est de la
libérer de tout risque financier [...]
donc mauvais pour la création. Difficile à croire, et pourtant on nous
refait le coup [...]
Le côté vicieux des politiques en place est de dire et laisser entendre
qu'un certain nombre de choses seraient inéluctables. Ceux qui les
contesteraient ne seraient que des irresponsables. C'est très pratique
pour gommer toute vraie opposition. Ce n'est même plus de la pensée
unique c'est du lavage de cerveau.
Il a existé, il existe et il existera, sur les plans artistiques et
scientifiques, des démarches qui ne sont pas liées à l'argent, avec qui
ils ont autant de rapport intrinsèque qu'un poisson rouge et une
bicyclette.
On pourrait même en faire un axiome : du moment que la démarche initiale
est économique, la valeur artistique ou scientifique ne peut être que
nulle.
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son
*métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à
la prostitution...
Par conséquent, la meilleure façon de défendre la création, c'est de la libérer de tout risque financier [...]
donc mauvais pour la création. Difficile à croire, et pourtant on nous refait le coup [...]
Le côté vicieux des politiques en place est de dire et laisser entendre qu'un certain nombre de choses seraient inéluctables. Ceux qui les contesteraient ne seraient que des irresponsables. C'est très pratique pour gommer toute vraie opposition. Ce n'est même plus de la pensée unique c'est du lavage de cerveau.
Il a existé, il existe et il existera, sur les plans artistiques et scientifiques, des démarches qui ne sont pas liées à l'argent, avec qui ils ont autant de rapport intrinsèque qu'un poisson rouge et une bicyclette.
On pourrait même en faire un axiome : du moment que la démarche initiale est économique, la valeur artistique ou scientifique ne peut être que nulle.
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
-- Gérald
P.SOUDAN
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es en train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste sont des putes ?
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son
*métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à
la prostitution...
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es en
train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste sont
des putes ?
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es en train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste sont des putes ?
Gerald
P.SOUDAN wrote:
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es en train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste sont des putes ?
J'ai dit "confinent"... :-)
Typiquement une scène au secrétariat de l'Ensemble Intercontemporain (et c'est loin d'être le pire !), le concertiste venant chercher son planning :
- Bonjour, on joue où cette semaine ? Bien, et c'est payé comment ? Le voyage ? L'hébergement ? Les repas ? ... - (réponses) - Merci (il part pour s'en aller, puis se ravise et se retourne) Ah, à propos... qu'est-ce qu'on joue ?
Et encore dans ce cas-là (subventionné) ne sont-ils pas directement obligés de rechercher la rentabilité et jouent-ils souvent des auteurs prestigieux ! Ce n'est d'ailleurs pas à eux que je pensais, mais à la grande majorité des musiciens professionnels : accompagnateurs d'artistes, musiciens de bal ou de piano-bar, compositeurs à façon et j'en oublie...
S'être cassé le tronc et en avoir bavé des années dans des domaines sophistiqués pour finir accompagner Gérard Lenorman ou Chantal Goya... Le public paie pour entendre ce qu'il a envie d'entendre et de nos jours le divorce est de plus en plus consommé entre ce qui "s'entend" sur les médias et un travail d'instrumentiste voire la notion même de musique.
Parfois mieux vaudrait travailler en usine et conserver à la pratique de son instrument les qualités d'un loisir (et la liberté qui va avec).
-- Gérald
P.SOUDAN <soudanpierre@yahoo.f> wrote:
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es en
train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste sont
des putes ?
J'ai dit "confinent"... :-)
Typiquement une scène au secrétariat de l'Ensemble Intercontemporain (et
c'est loin d'être le pire !), le concertiste venant chercher son
planning :
- Bonjour, on joue où cette semaine ? Bien, et c'est payé comment ? Le
voyage ? L'hébergement ? Les repas ? ...
- (réponses)
- Merci (il part pour s'en aller, puis se ravise et se retourne) Ah, à
propos... qu'est-ce qu'on joue ?
Et encore dans ce cas-là (subventionné) ne sont-ils pas directement
obligés de rechercher la rentabilité et jouent-ils souvent des auteurs
prestigieux ! Ce n'est d'ailleurs pas à eux que je pensais, mais à la
grande majorité des musiciens professionnels : accompagnateurs
d'artistes, musiciens de bal ou de piano-bar, compositeurs à façon et
j'en oublie...
S'être cassé le tronc et en avoir bavé des années dans des domaines
sophistiqués pour finir accompagner Gérard Lenorman ou Chantal Goya...
Le public paie pour entendre ce qu'il a envie d'entendre et de nos jours
le divorce est de plus en plus consommé entre ce qui "s'entend" sur les
médias et un travail d'instrumentiste voire la notion même de musique.
Parfois mieux vaudrait travailler en usine et conserver à la pratique de
son instrument les qualités d'un loisir (et la liberté qui va avec).
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es en train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste sont des putes ?
J'ai dit "confinent"... :-)
Typiquement une scène au secrétariat de l'Ensemble Intercontemporain (et c'est loin d'être le pire !), le concertiste venant chercher son planning :
- Bonjour, on joue où cette semaine ? Bien, et c'est payé comment ? Le voyage ? L'hébergement ? Les repas ? ... - (réponses) - Merci (il part pour s'en aller, puis se ravise et se retourne) Ah, à propos... qu'est-ce qu'on joue ?
Et encore dans ce cas-là (subventionné) ne sont-ils pas directement obligés de rechercher la rentabilité et jouent-ils souvent des auteurs prestigieux ! Ce n'est d'ailleurs pas à eux que je pensais, mais à la grande majorité des musiciens professionnels : accompagnateurs d'artistes, musiciens de bal ou de piano-bar, compositeurs à façon et j'en oublie...
S'être cassé le tronc et en avoir bavé des années dans des domaines sophistiqués pour finir accompagner Gérard Lenorman ou Chantal Goya... Le public paie pour entendre ce qu'il a envie d'entendre et de nos jours le divorce est de plus en plus consommé entre ce qui "s'entend" sur les médias et un travail d'instrumentiste voire la notion même de musique.
Parfois mieux vaudrait travailler en usine et conserver à la pratique de son instrument les qualités d'un loisir (et la liberté qui va avec).
-- Gérald
LeLapin
Gerald a tapoté du bout de ses petites papattes :
il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
On peut prendre du plaisir et exprimer sa créativité à composer (et enregistrer) sur commande (c'est d'ailleurs ma seule expérience "pro", mes compos persos je les ai gardées pour l'entourage ou de rares lives comme invité). En fait, et c'est sûrement mon métier dans la technologie qui m'a apporté ça, j'adore les contraintes, c'est un gros stimulus de la créativité. Alors que quand je suis "libre", ma tête fourmille d'idées et de notes et j'ai du mal à décider dans quel sens je vais partir. Manque de confiance en mon jugement très certainement. Seul domaine dans lequel je me sens à l'aise dans la liberté, c'est l'impro pure. D'ailleurs la moitié de mes compos persos sont parties de longues impros enregistrées. Ensuite on construit et on arrange, ça c'est facile.
-- LeLapin
Gerald a tapoté du bout de ses petites papattes :
il suffit de vouloir faire de la musique son
*métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à
la prostitution...
On peut prendre du plaisir et exprimer sa créativité à composer (et
enregistrer) sur commande (c'est d'ailleurs ma seule expérience "pro",
mes compos persos je les ai gardées pour l'entourage ou de rares lives
comme invité).
En fait, et c'est sûrement mon métier dans la technologie qui m'a
apporté ça, j'adore les contraintes, c'est un gros stimulus de la
créativité. Alors que quand je suis "libre", ma tête fourmille d'idées
et de notes et j'ai du mal à décider dans quel sens je vais partir.
Manque de confiance en mon jugement très certainement.
Seul domaine dans lequel je me sens à l'aise dans la liberté, c'est
l'impro pure. D'ailleurs la moitié de mes compos persos sont parties de
longues impros enregistrées. Ensuite on construit et on arrange, ça
c'est facile.
il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
On peut prendre du plaisir et exprimer sa créativité à composer (et enregistrer) sur commande (c'est d'ailleurs ma seule expérience "pro", mes compos persos je les ai gardées pour l'entourage ou de rares lives comme invité). En fait, et c'est sûrement mon métier dans la technologie qui m'a apporté ça, j'adore les contraintes, c'est un gros stimulus de la créativité. Alors que quand je suis "libre", ma tête fourmille d'idées et de notes et j'ai du mal à décider dans quel sens je vais partir. Manque de confiance en mon jugement très certainement. Seul domaine dans lequel je me sens à l'aise dans la liberté, c'est l'impro pure. D'ailleurs la moitié de mes compos persos sont parties de longues impros enregistrées. Ensuite on construit et on arrange, ça c'est facile.
-- LeLapin
pehache-olino
"Gerald" a écrit dans le message de news: 1jyu3yt.1jdr9rb15d8kgeN%
P.SOUDAN wrote:
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es en train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste sont des putes ?
J'ai dit "confinent"... :-)
Typiquement une scène au secrétariat de l'Ensemble Intercontemporain (et c'est loin d'être le pire !), le concertiste venant chercher son planning :
- Bonjour, on joue où cette semaine ? Bien, et c'est payé comment ? Le voyage ? L'hébergement ? Les repas ? ... - (réponses) - Merci (il part pour s'en aller, puis se ravise et se retourne) Ah, à propos... qu'est-ce qu'on joue ?
Et encore dans ce cas-là (subventionné) ne sont-ils pas directement obligés de rechercher la rentabilité et jouent-ils souvent des auteurs prestigieux ! Ce n'est d'ailleurs pas à eux que je pensais, mais à la grande majorité des musiciens professionnels : accompagnateurs d'artistes, musiciens de bal ou de piano-bar, compositeurs à façon et j'en oublie...
S'être cassé le tronc et en avoir bavé des années dans des domaines sophistiqués pour finir accompagner Gérard Lenorman ou Chantal Goya... Le public paie pour entendre ce qu'il a envie d'entendre
Oui, il est pas maso, et c'est plutôt normal.
et de nos jours le divorce est de plus en plus consommé entre ce qui "s'entend" sur les médias et un travail d'instrumentiste voire la notion même de musique.
Parfois mieux vaudrait travailler en usine et conserver à la pratique de son instrument les qualités d'un loisir (et la liberté qui va avec).
Grande découverte : travailler n'est pas qu'une longue partie de plaisir.
De même, ceux qui se lancent dans des études de véto n'imaginent pas toujours qu'une bonne partie d'entre eux se retrouvera à faire des contrôles sanitaires dans l'industrie agro-alimentaire plutôt qu'à soigner des chevaux.
Ou ceux qui se lancent dans les études de géologie n'imaginent pas toujours qu'une bonne partie d'entre eux se retrouvera dans un bureau à interpréter des données plutôt que de parcourir le monde le marteau à la main.
Bref, les musiciens sont des gens comme les autres. Une petite fraction d'entre eux exerce librement sa passion tout en en vivant, parce qu'ils ont beaucoup de talent et/ou ont eu de la chance pour percer et/ou savent se vendre. Les autres, comme l'écrasante majorité des professionnels de tous métiers, utilisent leurs compétences musicales pour gagner leurs vies, avec des compromis par rapport à ce dont ils rêvaient peut-être. Je ne vois pas ce que ça a de plus honteux d'accompagner Lenorman (il est toujours vivant ??) que de règler le son de Lenorman ou de porter les caisses de Lenorman.
Maintenant, je doute que tu aies bossé à la chaîne en usine pour dire que ça serait mieux. Mais après tout rien ne t'empêche de tenter ta chance dans ce domaine.
-- pehache http://pehache.free.fr
"Gerald" <Gerald@alussinan.org> a écrit dans le message de news:
1jyu3yt.1jdr9rb15d8kgeN%Gerald@alussinan.org
P.SOUDAN <soudanpierre@yahoo.f> wrote:
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es
en train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste
sont des putes ?
J'ai dit "confinent"... :-)
Typiquement une scène au secrétariat de l'Ensemble Intercontemporain
(et c'est loin d'être le pire !), le concertiste venant chercher son
planning :
- Bonjour, on joue où cette semaine ? Bien, et c'est payé comment ? Le
voyage ? L'hébergement ? Les repas ? ...
- (réponses)
- Merci (il part pour s'en aller, puis se ravise et se retourne) Ah, à
propos... qu'est-ce qu'on joue ?
Et encore dans ce cas-là (subventionné) ne sont-ils pas directement
obligés de rechercher la rentabilité et jouent-ils souvent des auteurs
prestigieux ! Ce n'est d'ailleurs pas à eux que je pensais, mais à la
grande majorité des musiciens professionnels : accompagnateurs
d'artistes, musiciens de bal ou de piano-bar, compositeurs à façon et
j'en oublie...
S'être cassé le tronc et en avoir bavé des années dans des domaines
sophistiqués pour finir accompagner Gérard Lenorman ou Chantal Goya...
Le public paie pour entendre ce qu'il a envie d'entendre
Oui, il est pas maso, et c'est plutôt normal.
et de nos
jours le divorce est de plus en plus consommé entre ce qui "s'entend"
sur les médias et un travail d'instrumentiste voire la notion même de
musique.
Parfois mieux vaudrait travailler en usine et conserver à la pratique
de son instrument les qualités d'un loisir (et la liberté qui va
avec).
Grande découverte : travailler n'est pas qu'une longue partie de plaisir.
De même, ceux qui se lancent dans des études de véto n'imaginent pas
toujours qu'une bonne partie d'entre eux se retrouvera à faire des contrôles
sanitaires dans l'industrie agro-alimentaire plutôt qu'à soigner des
chevaux.
Ou ceux qui se lancent dans les études de géologie n'imaginent pas toujours
qu'une bonne partie d'entre eux se retrouvera dans un bureau à interpréter
des données plutôt que de parcourir le monde le marteau à la main.
Bref, les musiciens sont des gens comme les autres. Une petite fraction
d'entre eux exerce librement sa passion tout en en vivant, parce qu'ils ont
beaucoup de talent et/ou ont eu de la chance pour percer et/ou savent se
vendre. Les autres, comme l'écrasante majorité des professionnels de tous
métiers, utilisent leurs compétences musicales pour gagner leurs vies, avec
des compromis par rapport à ce dont ils rêvaient peut-être. Je ne vois pas
ce que ça a de plus honteux d'accompagner Lenorman (il est toujours vivant
??) que de règler le son de Lenorman ou de porter les caisses de Lenorman.
Maintenant, je doute que tu aies bossé à la chaîne en usine pour dire que ça
serait mieux. Mais après tout rien ne t'empêche de tenter ta chance dans ce
domaine.
"Gerald" a écrit dans le message de news: 1jyu3yt.1jdr9rb15d8kgeN%
P.SOUDAN wrote:
??? j'ai pas tout compris ou il manque un bout de ta phrase ? tu es en train de dire qu'un violoniste soliste ou un pianiste concertiste sont des putes ?
J'ai dit "confinent"... :-)
Typiquement une scène au secrétariat de l'Ensemble Intercontemporain (et c'est loin d'être le pire !), le concertiste venant chercher son planning :
- Bonjour, on joue où cette semaine ? Bien, et c'est payé comment ? Le voyage ? L'hébergement ? Les repas ? ... - (réponses) - Merci (il part pour s'en aller, puis se ravise et se retourne) Ah, à propos... qu'est-ce qu'on joue ?
Et encore dans ce cas-là (subventionné) ne sont-ils pas directement obligés de rechercher la rentabilité et jouent-ils souvent des auteurs prestigieux ! Ce n'est d'ailleurs pas à eux que je pensais, mais à la grande majorité des musiciens professionnels : accompagnateurs d'artistes, musiciens de bal ou de piano-bar, compositeurs à façon et j'en oublie...
S'être cassé le tronc et en avoir bavé des années dans des domaines sophistiqués pour finir accompagner Gérard Lenorman ou Chantal Goya... Le public paie pour entendre ce qu'il a envie d'entendre
Oui, il est pas maso, et c'est plutôt normal.
et de nos jours le divorce est de plus en plus consommé entre ce qui "s'entend" sur les médias et un travail d'instrumentiste voire la notion même de musique.
Parfois mieux vaudrait travailler en usine et conserver à la pratique de son instrument les qualités d'un loisir (et la liberté qui va avec).
Grande découverte : travailler n'est pas qu'une longue partie de plaisir.
De même, ceux qui se lancent dans des études de véto n'imaginent pas toujours qu'une bonne partie d'entre eux se retrouvera à faire des contrôles sanitaires dans l'industrie agro-alimentaire plutôt qu'à soigner des chevaux.
Ou ceux qui se lancent dans les études de géologie n'imaginent pas toujours qu'une bonne partie d'entre eux se retrouvera dans un bureau à interpréter des données plutôt que de parcourir le monde le marteau à la main.
Bref, les musiciens sont des gens comme les autres. Une petite fraction d'entre eux exerce librement sa passion tout en en vivant, parce qu'ils ont beaucoup de talent et/ou ont eu de la chance pour percer et/ou savent se vendre. Les autres, comme l'écrasante majorité des professionnels de tous métiers, utilisent leurs compétences musicales pour gagner leurs vies, avec des compromis par rapport à ce dont ils rêvaient peut-être. Je ne vois pas ce que ça a de plus honteux d'accompagner Lenorman (il est toujours vivant ??) que de règler le son de Lenorman ou de porter les caisses de Lenorman.
Maintenant, je doute que tu aies bossé à la chaîne en usine pour dire que ça serait mieux. Mais après tout rien ne t'empêche de tenter ta chance dans ce domaine.
-- pehache http://pehache.free.fr
pehache-olino
"Gerald" a écrit dans le message de news: 1jytnnr.ftngdxf8n9cyN%
On pourrait même en faire un axiome : du moment que la démarche initiale est économique, la valeur artistique ou scientifique ne peut être que nulle.
Ca dépend de ce que tu appelles "démarche économique" : si le raisonnement est "je veux gagner plein de blé et faire la musique qu'il faut pour", OK. Mais si le raisonnement est "Je suis musicien et je vais essayer d'en vivre", alors non.
Rien de plus casse-couille que ces amateurs éclairés du dimanche qui gardent les mains propres et vont à leur petit boulot plan-plan la semaine. A l'opposé il faut du courage (ou de l'inconscience, c'est selon) pour vouloir vivre de sa passion, avec les compromis que ça peut demander : ceux-là mettent leur art à l'épreuve du feu, et pas pour blaguer.
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
Comme Mozart ?
-- pehache http://pehache.free.fr
"Gerald" <Gerald@alussinan.org> a écrit dans le message de news:
1jytnnr.ftngdxf8n9cyN%Gerald@alussinan.org
On pourrait même en faire un axiome : du moment que la démarche
initiale est économique, la valeur artistique ou scientifique ne peut
être que nulle.
Ca dépend de ce que tu appelles "démarche économique" : si le raisonnement
est "je veux gagner plein de blé et faire la musique qu'il faut pour", OK.
Mais si le raisonnement est "Je suis musicien et je vais essayer d'en
vivre", alors non.
Rien de plus casse-couille que ces amateurs éclairés du dimanche qui gardent
les mains propres et vont à leur petit boulot plan-plan la semaine. A
l'opposé il faut du courage (ou de l'inconscience, c'est selon) pour vouloir
vivre de sa passion, avec les compromis que ça peut demander : ceux-là
mettent leur art à l'épreuve du feu, et pas pour blaguer.
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son
*métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux,
confinent à la prostitution...
"Gerald" a écrit dans le message de news: 1jytnnr.ftngdxf8n9cyN%
On pourrait même en faire un axiome : du moment que la démarche initiale est économique, la valeur artistique ou scientifique ne peut être que nulle.
Ca dépend de ce que tu appelles "démarche économique" : si le raisonnement est "je veux gagner plein de blé et faire la musique qu'il faut pour", OK. Mais si le raisonnement est "Je suis musicien et je vais essayer d'en vivre", alors non.
Rien de plus casse-couille que ces amateurs éclairés du dimanche qui gardent les mains propres et vont à leur petit boulot plan-plan la semaine. A l'opposé il faut du courage (ou de l'inconscience, c'est selon) pour vouloir vivre de sa passion, avec les compromis que ça peut demander : ceux-là mettent leur art à l'épreuve du feu, et pas pour blaguer.
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
Comme Mozart ?
-- pehache http://pehache.free.fr
LeLapin
pehache-olino a tapoté du bout de ses petites papattes :
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
Comme Mozart ?
Lui au moins ne se cachait pas du fait qu'il faisait souvent de l'alimentaire.
-- LeLapin
pehache-olino a tapoté du bout de ses petites papattes :
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son
*métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux,
confinent à la prostitution...
Comme Mozart ?
Lui au moins ne se cachait pas du fait qu'il faisait souvent de
l'alimentaire.
pehache-olino a tapoté du bout de ses petites papattes :
Et ça se démontre : il suffit de vouloir faire de la musique son *métier* pour se retrouver à jouer des choses qui, au mieux, confinent à la prostitution...
Comme Mozart ?
Lui au moins ne se cachait pas du fait qu'il faisait souvent de l'alimentaire.