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[USA 2004] Elections américaines et médias européens

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yokitori
Les médias européens ont nettement pris position : il faut que John
Kerry soit élu.

La propagande pro-Kerry ne se limite pas seulement aux journaux et
télévisions de gauche (le programme et le bilan du président sortant
est caricaturé partout). Avec les conséquences que l'on sait au niveau
de la popularité : des sondages indiquent que George Bush serait donné
perdant si l'élection avait lieu dans n'importe quel autre pays du
monde (sous-entendu : quels c.., ces Américains, de ne pas voter comme
*tout le monde*, alors qu'évidemment ce tout le monde est peu concerné
par les réformes fiscales et autres de M. Bush, mais c'est une autre
question).

Un paradoxe émane de cet unanimité pro-Kerry : c'est comme si John
Kerry avait reçu un mandat de l'étranger pour faire exactement le
contraire de ce qu'il a dit aux Américains qu'il fera !

A priori, on pourrait pensait qu'il s'agit uniquement de la part des
Européens d'une méconnaissance profonde du programme de John Kerry (il
est contre l'augmentation des impôts, il est contre le mariage gay, il
est pour la guerre en Iraq...).

En réalité, cela démontre surtout que les Européens sont plus
perspicaces que les Américains dès qu'il s'agit de disséquer un
discours politique : ils savent pertinemment que le slogan de campagne
de John Kerry ('making America strong again') n'est que de la poudre
aux yeux, et que John Kerry n'est pas le héros de la guerre qui
prétend rendre l'Amérique plus forte et le monde plus sûr encore. Les
Européens, majoritairement favorables à une capitulation face aux
terroristes et aux Etats voyous, ont bien compris que c'était John
Kerry qui leur était le plus proche. John Kerry peut pérorer autant
qu'il veut qu'il dirigera le monde libre mieux encore que George Bush,
la vérité est que les non-Américains ont bien compris qu'on ne pouvait
pas lui faire confiance, et que lorsqu'il dit par exemple qu'il
augmentera le nombre de troupes en Iraq et y impliquera les alliés
encore réticents, les Européens savent que dans le fond, il dit être
pour mais qu'il est contre, et abandonnera Allaoui dès que possible...

En surfant sur http://www.us-election.org/, on y apprend - et cela n'a
rien d'une surprise, compte tenu de la propagande de leurs médias -
que seulement 11 % des Européens voteraient pour M. Bush, 7 % pour
Nader et 72 % pour Kerry (M. Bush ne récolterait que 19 % des
suffrages en France, 4 % en Suisse, 8 % en Allemagne et 9 % en
Angleterre).

Comment l'expliquer ? Ce pourcentage particulièrement faible est la
combinaison de deux facteurs : d'une part, John Kerry semble plus
proches des valeurs européennes (les anti-américains de longue date
rejettent Bush, car il est plus que quiconque typiquement
représentatif de tout ce qu'ils détestent dans l'Amérique) ; d'autre
part, aux votes des anti-américains s'ajoutent tous les adeptes de la
politique de l'autruche, tous ceux qui n'ont pas fait de la lutte
contre le terrorisme et les Etats voyous leur top-priorité, parce
qu'ils considèrent que le terrorisme n'est qu'un épiphénomène ne
visant que l'Amérique et non l'entièreté de la civilisation
occidentale (ces individus se reconnaissent facilement : ce sont ceux
qui pensent qu'il faut, à l'instar de la gauche espagnole, capituler,
leur faire des concessions, et "on sera protégé" : ce sont ceux qui
disent que combattre le mal ne fait que le renforcer, et qu'en
définitive c'est la politique même de George Bush qui est la cause
première voire exclusive des attentats). Le raisonnement de ces
derniers est le suivant : renoncer à la solidarité avec les Etats-Unis
dans la guerre au terrorisme et aux Etats voyous (= les laisser seuls
mener le combat), c'est renforcer la focalisation de l'attention sur
les seuls Etats-Unis, et s'éviter ainsi la 'riposte' (ce raisonnement
est absurde, ignorant totalement la mentalité jihadiste, qui souhaite
nous détruire 'pour ce qu'on est' et non 'pour ce qu'on fait'
[prétextes] : les journalistes français kidnappés en Iraq vous le
confirmeront).

En résumé, la faible popularité de l'administration américaine
actuelle s'explique donc par son rejet catégorique par deux groupes de
personnes : ceux qui sous-estiment le danger menaçant notre modèle
civilisationnel, et ceux qui sont depuis toujours anti-américains (les
communistes et les antimondialistes par exemple).

Ce sont ces gens-là qui votent Kerry. En conséquence, les Américains
qui rejoignent leur position, qui partagent la thèse selon laquelle
"le monde nous déteste, et c'est la faute de Bush", devraient être
prudents : ils s'apprêtent en effet à voter pour le candidat favori
des anti-américains et des adversaires de la lutte au terrorisme et
aux Etats voyous.

Souvenons-nous par ailleurs que même durant la guerre froide, contre
les Soviétiques (et ses annexes : au Viêtnam par exemple), le soutien
des Européens aux USA était davantage une simple déclaration formelle,
une profession de foi collective, qu'un fait ancré dans la réalité.
Les populations européennes ont rarement fait preuve de solidarité
vis-à-vis des Etats-Unis, les médias y ont toujours été hostiles (cf.
Le Monde de l'époque de Beuve-Méry), et même les hommes politiques (De
Gaulle ou Mitterand), lesquels ont souvent cédé aux Soviets
(insurrections de Prague, de Hongrie) et ont critiqué la fermeté d'un
Ronald Reagan (sa politique de fermeté provoquerait la 3e guerre
mondiale, entendait-on parfois, lorsqu'il critiquait les violations
des droits de l'homme à l'Est : quelques mois plus tard, l'Empire du
Mal s'effondra, on a le sens de l'Histoire ou on ne l'a pas).

L'affaire iraquienne fut à ce sujet une bonne leçon pour les
Américains : elle a montré qu'il ne fallait pas compter sur les
Européens, que, quoi qu'il arrive, qu'on le veuille ou non, il
faudrait y aller 'alone'. Certes, il était parfaitement légitime
d'être contre l'opération menée contre Saddam Hussein, mais de là à se
désolidariser à ce point des Etats-Unis ! Certes, il est des nations
européennes - c'est même la majorité - qui ont soutenu et accompagné
Iraqi Freedom (même quand elles y étaient opposées : c'est sans doute
la position de Tony Blair ou de certains pays de l'Est, témoigner de
la solidarité à notre Allié, ne pas le laisser seul face au terrorisme
et aux Etats voyous), et nous ne pouvons que nous féliciter du courage
politique de ces leaders et du sens de la solidarité, mais ne nous
leurrons pas : les populations européennes étaient massivement
favorables à la désolidarisation d'avec les Etats-Unis. A l'instar de
ce qui s'est passé en Espagne (où la gauche a remporté les élections
suite à un attentat islamiste, et a décidé de céder à la demande de
ces terroristes de quitter l'Iraq, espérant désormais être à l'abri du
danger), il est une majorité significative en Europe favorable à des
concessions à al-Quaïda et aux Etats voyous. Celle qui abhorre George
Bush et veut une victoire de Kerry.

Une autre chose mérite encore d'être relevée, à propos de M. Kerry.
Sans doute est-ce un homme remarquable, qui réussira peut-être mieux
que M. Bush, mais même lui ne pourra pas faire l'impossible. Kerry dit
qu'il réussira à obtenir le soutien de l'Europe, et notamment de la
France. Or les autorités françaises ont à de multiples reprises
réitérer que leur politique vis-à-vis de l'Iraq ne changera pas : il
n'y aura pas de troupes françaises en Iraq, que ce soit Bush ou Kerry
qui le leur demande. En d'autres mots : il n'y a pas de différence
pratique entre le multilatéralisme de Kerry et l'unilatéralisme de
Bush ! Dans les deux cas, on leur demandera de nous rejoindre, et ils
nous snoberont, et nous serons bien obligés de continuer avec ceux qui
le veulent...

Chose étrange, l'information selon laquelle la France refusera, en
toutes circonstances, d'aider à la sécurité et la reconstruction de
l'Iraq (de mettre en oeuvre les résolutions 1511 et 1546 donc), n'a
pas eu beaucoup d'écho aux USA : la plupart des Américains sont
persuadés que si Kerry est élu, les Français et les Allemands
viendraient les renforcer en Iraq. Nul doute que les médias
américains, principalement de gauche comme Nbc, CBS ou le New York
Times, entretiennent savamment la confusion...

A vrai dire, la seule façon pour John Kerry de gagner le soutien de la
population européenne et des gouvernements hostiles, ce serait de leur
céder sur tout : à savoir, quitter l'Iraq sans délai, comme l'Espagne,
sans attendre que les Iraquiens soient en mesure d'assurer seuls le
combat contre les terroristes et les forces anti-iraquiennes. Toute
autre position de John Kerry qu'un retrait immédiat serait accueillie
en Europe, au mieux par de la neutralité (sans doute lui
pardonnera-t-on mieux son 'unilatéralisme' qu'à George Bush), plus
probablement par des manifestations d'hostilité et des articles
anti-américains.

En d'autres mots, le mandat que les Européens croient donner
actuellement à Kerry (voyez les sondages ci-dessus) est motivé par
l'espoir, l'espoir d'une reddition de l'Amérique. La question se
présentant désormais aux électeurs américains est la suivante : en
seront-ils conscients et le cas échéant soutiendront-ils cet effort ?

Ce qui ressort de la propagande européenne anti-Bush et de ses
conséquences dans les sondages, c'est que JFK a reçu le soutien de
l'étranger pour faire exactement le contraire de ce qu'il a annoncé.
Or, aux Etats-Unis, les Présidents respectent généralement leurs
engagements pris en campagne électorale, JFK a fait de l''honnêteté'
sa principale qualités, il est donc vraisemblable qu'il va décevoir
beaucoup de monde en Europe et à l'étranger en général. Simultanément,
l'élection de JFK sera un mauvais signal pour les islamo-terroristes,
qui craidront moins la force de l'Amérique et en mépriseront davantage
les faiblesses. Il en résultera toujours plus d'attaques terroristes.
Certaines seront dirigées contre les Etats-Unis, mais beaucoup le
seront contre la cible plus aisée que constitue l'Europe. Les
Européens pensaient que le monde serait plus sûr avec John Kerry, il
n'en sera que plus violent. Parce que la faiblesse n'est jamais
récompensée.

5 réponses

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Naibed
(Yoki) wrote in news:ff3f61bd.0410310331.6a476b90
@posting.google.com:

Avant d'ouvrir ta grande gueule moi je te conseille d'aller voir 2
Documentaires:



Des documentaires ? Chic, j'aime bien ça.

Le Monde Selon Bush (de Willam Karel et Eric Laurent)



Ouarf ! C'est ça ton chevalier impartial !!! Tu rigoles ou quoi ? Moi
je ne parlais que des petits reportages dans les JT qui étaient très
caricaturaux, en tout cas peu objectifs, et tu t'amènes avec 'ça'.



[ Snip la ZeMonderie habituelle ]


Mais moi j'aime bien aussi John Kerry.



Moi aussi. Surtout pour voir la tête des gaucho-gnagnans et
autres abrutis qui postent d'habitude sur usenet, quand ils
vont devoir déchanter d'ici quelques temps...

Voir mon autre post pour explications détaillées :

news:


Il n'est pas très éloigné de M. Bush.



Vu du point de vue américain, sans doute. Vu du point de vue de
l'Europe, et particulièrement de la France, je n'en suis pas
si sûr. Surtout s'il réussit ce qu'il dit (j'ai lu que vous n'y
croyez pas, alors que moi, par contre..). L'Europe va bien devoir,
tôt ou tard amener des forces de paix en Irak. Surtout si les
américaisn menacent de plier bagage, et de laisser le chancre
ouvert : La France, comme l'Espagne, et d'autres n'aura plus
qu'à s'exécuter..


C'est justement pourquoi je ne comprends pourquoi il y a un
acharnement sur Bush.



Phénomène du bouc émissaire.

Les gens ont des difficulté à admettre que le terrorisme
d'aujourd'hui n'est que la face émergeante de l'iceberg.
La résultante logique d'une politique menée pendant des
dizaines d'années de propagation du wahhabisme et du
salafisme dans le monde musulman, mais aussi dans les
populations immigrées en Europe et aux Etats-unis. Le tout
généreusement financé jusqu'il y a peu par les petro-dollards
de l'Arabie Saoudite. Et que c'est là la véritable clé du
terrorisme. Et c'est à mon avis la véritable raison de la
guerre en Irak. Il s'agissait de donner un solide coup de
semonce aux états tentés par l'aventure islamique, au premier
rang desquels, à côté de l'Iran, on trouve l'Arabie Saoudite !

L'idée aurait pu être très bonne (1) ...si les américains n'avaient
voulu mégoter sur les ressources qu'il convenait d'affecter à
la guerre, mais surtout à l'après-guerre.

(1) on le voit avec la Lybie, et même, depuis peu, avec les
mesures que l'Arabie commence à prendre contre les boute-feux
des écoles coraniques wahhabites et salafistes.

Des spécialistes estiment qu'il manque de 80 à 100.000 hommes
en Irak, pour faire cesser la terreur et rétablir la paix.

Il faudra bien qu'ils viennent de quelque part, si on ne veut
pas que le chancre ne s'étende.. et ce ne sont pas les américains
qui les apporteront.

D'ailleurs après avoir vu ces documentaires il y a fort
à parier que tu voudras toi aussi voter pour Kerry, à moins que:

a) tu sois rich...[ gnangnan ]
b) tu possèdes des acti...[ gnangnan ] d'armement et
pétroliè...[ gnangnan].
c) [ gnangnan] un con [ gnangnan_l_argument_qui_tue].






C'est justement ce simplisme-là que je dénonce.



C'est celui des gauchos-gnangnan sur usenet.
Ils ont une pensée binaire, et voient le monde
en Noir et Blanc.

Il y a mille et une raisons aux Etats-Unis de préférer les
candidats républicains à ceux démocrates (cf. leurs bilans et
leurs programmes), ça ne se résume pas à
"votez démocrate, ou alors c'est que vous êtes con ou manipulé".



Oui, enfin .. Le bilan intérieur d'un Clinton n'était pas mauvais
non plus. Mais là n'est pas la question.

La question, c'est pourquoi il est si difficiel de comprendre que
les américains votent surtout pour des raisons internes qui les
concernent de près (cadre de vie, sécurité, etc. ..) plus que pour
leur politique extérieure, tant que celle-ci ne les concernent pas
directement.

Qu'ils votent démocrate ou républicain, d'ailleurs.

En quoi, ils ne sont pas si différent de bien d'autres peuples.


N
--
-+---------------+-----------------+-----------------+-
Rien n'est plus beau ...(refrain connu)
Avatar
Naibed
(Florian) wrote in news:1gmjf6y.13vh9bqh1fmaN%
:


D'Iberville:
Florian:
> MH :
>> Normal, Bush leurs renvoies l'image de leur médiocrité. Quelques
>> mois après le WTC les américains étaient en Afghanistan. Quelques
>> mois après l'attentat de la gare de Madrid ou est l'armée européenne?
>
>A Terroristland?
>Sache que les auteurs de l'attentat de Madrid ont tous été mis sous les
>verrous

Ah oui ?
Depuis quand ?



Depuis un bon bout de temps mon vieux, i. e., à peu près 3 semaines
après les attentats, la plupart ont été "ventilés façon puzzle" à
Leganes.



HA ha ha ha ha ha ha.. On en voit des naïfs sur usenet !


N
--
-+---------------+-----------------+-----------------+-
Rien n'est plus beau ...(refrain connu)
Avatar
firstname
Naibed wrote:

HA ha ha ha ha ha ha.. On en voit des naïfs sur usenet !



J'attends impatiemment ta version détaillée.

--
Florian

"Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles"
Voltaire
Avatar
Cayol Raoul
"Yoki" a écrit dans le message de news:

> Contrairement à ce que vous dites, les européens ne sont pas favorables


à
> une capitulation face aux
> terroristes et aux Etats vraiment voyous.

Si. Voyez ce qui s'est passé en Espagne.



L'espagne est contre tout terrorisme dont celui d'Al Quaïda.
Le peuple était opposé à la participation de l'Espagne à la guerre en Irak.
Aznar est passé outre les voeux du peuple espagnol ( Comme Blair envers les
anglais )
Il ne pouvait recevoir le franc soutien du peuple ( comme Blair ).
L'attentat de Madrid n'a fait que pointer du doigt la faute cnsistant à
faire la guerre à un pays qui n'a jamais rien fait contre l'Espagne.

Alors que tout le monde
donnait Aznar gagnant à une semaine de l'élection (il avait un bilan
remarquable), les Espagnols ont voté massivement pour l'opposition dès
qu'al-Quaïda a commis un attentat,


C'est aller un peu vite en interprétation.
Dans le bilan d'Aznar, il y avait la faute d'avoir fait une guerre illicite
et, de plus, contre la volonté du peuple.
Par là, Aznar avait exposé le peuple espagnol à des attentats, c'était
débile de ne pas le voir
A l'avenir, les gouvernements européens auront intérêt à tenir compte de
l'opigion.

et le gouvernement de gauche
fraîchement élu de céder à la demande des terroristes de ne plus aider
le gouvernemt iraquien. Al-Quaïda a donc bien réussi à faire passer
son agenda politique par la force. Je vous renvoie à cet article
argumenté de Jean-Charles Chebat, 'Les élections espagnoles ou
l'illusion de la sécurité' :
http://www.lalibre.be/article.phtml?id&subid8&art_id8747




Ce monsieur a le droit de penser ce qu'il veut.
Le peuple espagnol a le droit d'en décider autrement .
Il faudra tenir mieux compte de l'opinion du peuple.
Nous ne sommes plus au temps des dictateurs.
Et à ce sujet, nous pourrions souligner la grande sagesse du Caudillo qui,
malgrès ses affinités pour le nazisme n'est pas entré en guerre contre la
France et l'Angleterre en 1939 ni les années suivantes.

> Ils souhaitent ardament que
> l'Amérique se rende compte de son erreur d'avoir voulu se venger de Ben
> Laden sur Saddam en mettant la main sur le pétrole irakien projet qui

C'est une thèse conspirationniste, qui ne tient pas compte de ce qu'il
y a plusieurs douzaines de nations dans la coalition, Nations ?



Qu'est qu'une nation pour vous ? Un gouvernement ? Oui, des gouvernements
ont entrainé leurs nations dans une guerre inutile, illicite et criminelle
contre le peuple irakien qui souffait d'ambargo depuis plus de dix ans...
C'était à ce peuple de chasser son dictateur. Pas à des pays occidentaux qui
n'ont aucun droit sur l'Irak. Les gouvernements en question ont fait
allégence, sont allé à la gamelle. Comme Juda .

que cette
histoire de pétrole fait sourire ceux qui s'y connaissent, et surtout
qui évacue la responsabilité de Saddam Hussein, lequel violait les
résolutions du Conseil de Sécurité depuis 1991. Plus simplement, nous
avons eu un conflit entre ceux qui pensaient que l'on pouvait désarmer
pacifiquement l'Iraq (France, Allemagne...) et ceux qui pensaient
qu'il fallait mettre en oeuvre la coercition (Italie, Pologne,
Pays-Bas...). Il ne faut pas chercher plus loin.



Et bien en Europe, il y a des gens qui cherchent plus loin... heureusement.
Même des gouvernements.
Ben Laden était en Afganistan, pas en Irak.
Maintenant " grâce " à " la coalition" Al Quaïda est en Irak où il était
interdit par Saddam Hussein
Et , AMA, il y est pour longtemps... !

> existait chez ses supporters bien avant l'élection de Bush et qui


intéressait
> l'équipe Bush, bien plus que la guerre contre le terrorisme..
> S'il était parfaitement légitime d'être contre l'opération menée contre
> Saddam Hussein, comment être solidaire d'une décision jugée mauvaise,
> contraire aux droits de l'homme, immorale?

Ce n'est pas ce que pensent une série de pays qui, que je sache, sont
les alliés de la France dans l'Otan et dans l'Union Européenne. Etre
contre quelque chose est un point de vue respectable, mais dès
l'instant où ses alliés sont impliqués, il faut souhaiter la réussite
de l'Italie, de l'Espagne, de l'Angleterre, de la Pologne... et des
trentes et quelques pays membres de la coalition, et non rester neutre
(la neutralité n'est pas tenable dans une situation opposant Saddam
Hussein et nos alliés).



Alors si nos alliées font une mauvaise action dans laquelle nous n'avons
rien à voir, nous serions obligés de commetre cette mauvaise action ? Alors,
je vous le dis, s'il en est ainsi : rompons l'alliance!
L'Italie, l'Espagne, l'Angleterre, la Pologne ect " ont perdu une bonne
occasion de se taire" D'ailleurs à la suite de cette mauvaise action, nous
n'aurions jamais du élargir l'Europe à des pays dont le gouvernement a agit
autrement que nous en matière de guerre. La guerre, c'est quelque chose de
sérieux.

Par ailleurs, il y a longtemps que la page de la guerre a été tournée
: on a voté les résolutions 1511 et 1546. On est dans la phase de
transition, de pacification et de reconstruction.


Quelle reconstruction?

Pouvez-vous donner des exemples sérieux à part la remise en état du pétrole
?
Et la reconstruction au profit de qui ? Halliburton ...?
C'est aux irakiens eux même de reconstruire avec l'argent de ceux qui ont
tout démoli et non le contraire !

Toute la communauté
internationale souhaite sa réussite, mais seules certaines nations
agissent sur le terrain. Après les élections, M. Kerry réitèrera la
demande déjà formulée par M. Allaoui ou M. Bush : "MM. les Français,
les Allemands... les Iraquiens ont besoin de vous, on a besoin de
vous, pourquoi ne faites-vous rien ?"



J'espère que la France et toute l'Europe répondront "Messieurs faites faire
le travail par le peuple irakien et portez l'affaire devant un Tribunal
International en demande de dommages et intérêts contre les casseurs "

> Le retrait immediat de l'Amérique lui ferait le plus grand bien pour son
> honneur, faire baisser les tensions et cesser l'oprobre.

Le retrait immédiat ? Alors que les Iraquiens ne sont pas encore aptes
à combattre seuls les milices pro-Saddam et les forces
anti-iraquiennes d'al-Zarkaoui ? Vous plaisantez ?



Qui a mis l'Irak dans cette situation ?
Pas nous! Pas l' UE !
Pas question de donner un centime, pas question de donner une vie ... !
L'occupation illégale aggrave la situation.
L'Irak aux irakiens !


Le gouvernement intérimaire iraquien (qui sera confirmé en janvier
dans des élections) a tout de même le droit de demander de l'aider à
la communauté international, non ? Ne serait-ce pas immoral
d'abandonner ainsi la jeune démocratie face à ses ennemis, qui sont
aussi les nôtres ?



Qui dit celà? Bush et les néoconservateurs-affairites qui ont déclanché la
tragédie ?
Ils doivent partir .
Ensuite, l'ONU verra avec les irakiens
Et pourquoi ne pas faire confiance à la Résistance irakienne pour se battre
contre Al Kaïda comme elle se bat contre l'Amérique ?

> L'élection de JFK serait un bon signal pour les islamo-terroristes que
> l'Bush a attirés en Irak où Sadam les éloignait.
> L'occupation américaine a fait, en peu de temps,1 000 000 de morts


civils

J'ai écouté l'émission The McLoughlin Group ce matin encore sur CNBC
Europe, ils parlaient de 1.100 soldats décédés, 29.000 blessés, et
100.000 victimes civiles, parmi lesquelles un grand nombre qui le sont
de par l'action des terroristes.
Bon, OK, il y a un zéro de trop selon les sources officielles.



> irakiens, tout détruit, augmenté la misère d'un peuple qui subissait
> l'ambargo injuste depuis 10 ans, pendant que ben Laden continue à


courrir.

Vous êtes paradoxal : vous êtes contre la guerre, mais vous êtes
contre l'embargo aussi ? Donc, aucune sanction (ni militaire ni
pacifique) lorsque Saddam viole les résolutions du Conseil ?



L'Amérique violait déjà la Morale quand elle faisait faire un faux rapport
sur les ADM avec ceux qui allaient le porter Bush au pouvoir. L'aurirz-vous
oublié.
Saddam les a mis dehors... Et, à ce mêment, devant le scandale, l'Amérique
n'a pas bougé
Ce n'est pas Saddam qui subissait l'ambargo mais c'était le peuple.
Plus de médicaments, plus d'outillage, sauf en passant par des escrocs qui
allaient faire partie de la future équipe au pouvoir : c'était une mauvaise
tragie-commédie.

Il a
expulsé les inspecteurs en 1998, et on aurait dû le remercier en
levant l'embargo ?



Hé Hé.. pourquoi a t-il expulsé les inspecteurs ? Etes vous mal infomé ?
Voir plus haut.

> L'élection de Bush pourrait entraîner d'autres bétises plus graves..

L'élection de John Kerry ne changera rien : l'ère Clinton, c'est fini.
Les Etats-Unis et leurs alliés ne changeront pas de stratégie, celle
qui a été définie par M. Bush dans son discours sur l'état de l'Union
en 2002 : http://usinfo.state.gov/francais/f2013001.htm



C'est finalement normal que Bush essuie lui même la merde dont il a pollué
le Moyen Orien avec ses soutiens
Mais il aura bien besoin de tous les américains pour que l'Amérique se sorte
de ce bourbier affreux sans plus de dommages...
Et pendant ce temps, Ben Laden et ses lieutenants courent toujours...
Espérons que s'il veux mériter de tous ceux qui ont voté contre lui, il
n'étande pas le conflit à l'Iran, la Syrie, la Corée...
et s'abstienne de toute manipulation secrète... !!!

RC
Avatar
loisillon
(Yoki) wrote in message news:...
Les médias européens ont nettement pris position : il faut que John
Kerry soit élu.

La propagande pro-Kerry ne se limite pas seulement aux journaux et
télévisions de gauche (le programme et le bilan du président sortant
est caricaturé partout). Avec les conséquences que l'on sait au niveau
de la popularité : des sondages indiquent que George Bush serait donné
perdant si l'élection avait lieu dans n'importe quel autre pays du
monde (sous-entendu : quels c.., ces Américains, de ne pas voter comme
*tout le monde*, alors qu'évidemment ce tout le monde est peu concerné
par les réformes fiscales et autres de M. Bush, mais c'est une autre
question).

Un paradoxe émane de cet unanimité pro-Kerry : c'est comme si John
Kerry avait reçu un mandat de l'étranger pour faire exactement le
contraire de ce qu'il a dit aux Américains qu'il fera !

A priori, on pourrait pensait qu'il s'agit uniquement de la part des
Européens d'une méconnaissance profonde du programme de John Kerry (il
est contre l'augmentation des impôts, il est contre le mariage gay, il
est pour la guerre en Iraq...).

En réalité, cela démontre surtout que les Européens sont plus
perspicaces que les Américains dès qu'il s'agit de disséquer un
discours politique : ils savent pertinemment que le slogan de campagne
de John Kerry ('making America strong again') n'est que de la poudre
aux yeux, et que John Kerry n'est pas le héros de la guerre qui
prétend rendre l'Amérique plus forte et le monde plus sûr encore. Les
Européens, majoritairement favorables à une capitulation face aux
terroristes et aux Etats voyous, ont bien compris que c'était John
Kerry qui leur était le plus proche. John Kerry peut pérorer autant
qu'il veut qu'il dirigera le monde libre mieux encore que George Bush,
la vérité est que les non-Américains ont bien compris qu'on ne pouvait
pas lui faire confiance, et que lorsqu'il dit par exemple qu'il
augmentera le nombre de troupes en Iraq et y impliquera les alliés
encore réticents, les Européens savent que dans le fond, il dit être
pour mais qu'il est contre, et abandonnera Allaoui dès que possible...

En surfant sur http://www.us-election.org/, on y apprend - et cela n'a
rien d'une surprise, compte tenu de la propagande de leurs médias -
que seulement 11 % des Européens voteraient pour M. Bush, 7 % pour
Nader et 72 % pour Kerry (M. Bush ne récolterait que 19 % des
suffrages en France, 4 % en Suisse, 8 % en Allemagne et 9 % en
Angleterre).

Comment l'expliquer ? Ce pourcentage particulièrement faible est la
combinaison de deux facteurs : d'une part, John Kerry semble plus
proches des valeurs européennes (les anti-américains de longue date
rejettent Bush, car il est plus que quiconque typiquement
représentatif de tout ce qu'ils détestent dans l'Amérique) ; d'autre
part, aux votes des anti-américains s'ajoutent tous les adeptes de la
politique de l'autruche, tous ceux qui n'ont pas fait de la lutte
contre le terrorisme et les Etats voyous leur top-priorité, parce
qu'ils considèrent que le terrorisme n'est qu'un épiphénomène ne
visant que l'Amérique et non l'entièreté de la civilisation
occidentale (ces individus se reconnaissent facilement : ce sont ceux
qui pensent qu'il faut, à l'instar de la gauche espagnole, capituler,
leur faire des concessions, et "on sera protégé" : ce sont ceux qui
disent que combattre le mal ne fait que le renforcer, et qu'en
définitive c'est la politique même de George Bush qui est la cause
première voire exclusive des attentats). Le raisonnement de ces
derniers est le suivant : renoncer à la solidarité avec les Etats-Unis
dans la guerre au terrorisme et aux Etats voyous (= les laisser seuls
mener le combat), c'est renforcer la focalisation de l'attention sur
les seuls Etats-Unis, et s'éviter ainsi la 'riposte' (ce raisonnement
est absurde, ignorant totalement la mentalité jihadiste, qui souhaite
nous détruire 'pour ce qu'on est' et non 'pour ce qu'on fait'
[prétextes] : les journalistes français kidnappés en Iraq vous le
confirmeront).

En résumé, la faible popularité de l'administration américaine
actuelle s'explique donc par son rejet catégorique par deux groupes de
personnes : ceux qui sous-estiment le danger menaçant notre modèle
civilisationnel, et ceux qui sont depuis toujours anti-américains (les
communistes et les antimondialistes par exemple).

Ce sont ces gens-là qui votent Kerry. En conséquence, les Américains
qui rejoignent leur position, qui partagent la thèse selon laquelle
"le monde nous déteste, et c'est la faute de Bush", devraient être
prudents : ils s'apprêtent en effet à voter pour le candidat favori
des anti-américains et des adversaires de la lutte au terrorisme et
aux Etats voyous.

Souvenons-nous par ailleurs que même durant la guerre froide, contre
les Soviétiques (et ses annexes : au Viêtnam par exemple), le soutien
des Européens aux USA était davantage une simple déclaration formelle,
une profession de foi collective, qu'un fait ancré dans la réalité.
Les populations européennes ont rarement fait preuve de solidarité
vis-à-vis des Etats-Unis, les médias y ont toujours été hostiles (cf.
Le Monde de l'époque de Beuve-Méry), et même les hommes politiques (De
Gaulle ou Mitterand), lesquels ont souvent cédé aux Soviets
(insurrections de Prague, de Hongrie) et ont critiqué la fermeté d'un
Ronald Reagan (sa politique de fermeté provoquerait la 3e guerre
mondiale, entendait-on parfois, lorsqu'il critiquait les violations
des droits de l'homme à l'Est : quelques mois plus tard, l'Empire du
Mal s'effondra, on a le sens de l'Histoire ou on ne l'a pas).

L'affaire iraquienne fut à ce sujet une bonne leçon pour les
Américains : elle a montré qu'il ne fallait pas compter sur les
Européens, que, quoi qu'il arrive, qu'on le veuille ou non, il
faudrait y aller 'alone'. Certes, il était parfaitement légitime
d'être contre l'opération menée contre Saddam Hussein, mais de là à se
désolidariser à ce point des Etats-Unis ! Certes, il est des nations
européennes - c'est même la majorité - qui ont soutenu et accompagné
Iraqi Freedom (même quand elles y étaient opposées : c'est sans doute
la position de Tony Blair ou de certains pays de l'Est, témoigner de
la solidarité à notre Allié, ne pas le laisser seul face au terrorisme
et aux Etats voyous), et nous ne pouvons que nous féliciter du courage
politique de ces leaders et du sens de la solidarité, mais ne nous
leurrons pas : les populations européennes étaient massivement
favorables à la désolidarisation d'avec les Etats-Unis. A l'instar de
ce qui s'est passé en Espagne (où la gauche a remporté les élections
suite à un attentat islamiste, et a décidé de céder à la demande de
ces terroristes de quitter l'Iraq, espérant désormais être à l'abri du
danger), il est une majorité significative en Europe favorable à des
concessions à al-Quaïda et aux Etats voyous. Celle qui abhorre George
Bush et veut une victoire de Kerry.

Une autre chose mérite encore d'être relevée, à propos de M. Kerry.
Sans doute est-ce un homme remarquable, qui réussira peut-être mieux
que M. Bush, mais même lui ne pourra pas faire l'impossible. Kerry dit
qu'il réussira à obtenir le soutien de l'Europe, et notamment de la
France. Or les autorités françaises ont à de multiples reprises
réitérer que leur politique vis-à-vis de l'Iraq ne changera pas : il
n'y aura pas de troupes françaises en Iraq, que ce soit Bush ou Kerry
qui le leur demande. En d'autres mots : il n'y a pas de différence
pratique entre le multilatéralisme de Kerry et l'unilatéralisme de
Bush ! Dans les deux cas, on leur demandera de nous rejoindre, et ils
nous snoberont, et nous serons bien obligés de continuer avec ceux qui
le veulent...

Chose étrange, l'information selon laquelle la France refusera, en
toutes circonstances, d'aider à la sécurité et la reconstruction de
l'Iraq (de mettre en oeuvre les résolutions 1511 et 1546 donc), n'a
pas eu beaucoup d'écho aux USA : la plupart des Américains sont
persuadés que si Kerry est élu, les Français et les Allemands
viendraient les renforcer en Iraq. Nul doute que les médias
américains, principalement de gauche comme Nbc, CBS ou le New York
Times, entretiennent savamment la confusion...

A vrai dire, la seule façon pour John Kerry de gagner le soutien de la
population européenne et des gouvernements hostiles, ce serait de leur
céder sur tout : à savoir, quitter l'Iraq sans délai, comme l'Espagne,
sans attendre que les Iraquiens soient en mesure d'assurer seuls le
combat contre les terroristes et les forces anti-iraquiennes. Toute
autre position de John Kerry qu'un retrait immédiat serait accueillie
en Europe, au mieux par de la neutralité (sans doute lui
pardonnera-t-on mieux son 'unilatéralisme' qu'à George Bush), plus
probablement par des manifestations d'hostilité et des articles
anti-américains.

En d'autres mots, le mandat que les Européens croient donner
actuellement à Kerry (voyez les sondages ci-dessus) est motivé par
l'espoir, l'espoir d'une reddition de l'Amérique. La question se
présentant désormais aux électeurs américains est la suivante : en
seront-ils conscients et le cas échéant soutiendront-ils cet effort ?

Ce qui ressort de la propagande européenne anti-Bush et de ses
conséquences dans les sondages, c'est que JFK a reçu le soutien de
l'étranger pour faire exactement le contraire de ce qu'il a annoncé.
Or, aux Etats-Unis, les Présidents respectent généralement leurs
engagements pris en campagne électorale, JFK a fait de l''honnêteté'
sa principale qualités, il est donc vraisemblable qu'il va décevoir
beaucoup de monde en Europe et à l'étranger en général. Simultanément,
l'élection de JFK sera un mauvais signal pour les islamo-terroristes,
qui craidront moins la force de l'Amérique et en mépriseront davantage
les faiblesses. Il en résultera toujours plus d'attaques terroristes.
Certaines seront dirigées contre les Etats-Unis, mais beaucoup le
seront contre la cible plus aisée que constitue l'Europe. Les
Européens pensaient que le monde serait plus sûr avec John Kerry, il
n'en sera que plus violent. Parce que la faiblesse n'est jamais
récompensée.



Vous pourriez au moins citer vos sources. C'est de vous ?

De toutes façons, cette alliance de chrétiens fondamentalistes, de
néo-conservateurs et de ploutocrates est totalement contre nature. Et
on est en droit de considérer que l'occident n'est pas que cela et
surtout pas cela.
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