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Vive le dollar informatique

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fr_jacqu
Je vois avec horreur les tarifs pratiqués par les AppleStore US et
français :


Apple Remote Desktop v1.2 (10 Clients) : 299,00 dollars et 357,60 euros
soit + 51 %

Apple Remote Desktop v1.2 (Unlimited Clients) : 499,00 dollars et
596,80 euros soit + 51 % (674 chez CLG)


WebObjects 5.2 : 699,00 dollars et 955,60 euros soit + 73 % (907 chez
CLG)

Le G5, 1,6 GHz : 1 799,00 dollars et 2 032 euros soit + 43 % (1 792 chez
CLG)

Le XServe G5 : 2 999 dollars et 3 586,80 euros soit + 51 % (3 389 chez
CLG)


En calculant au taux de 1,27 mais sans tenir compte des taxes.
Dans beaucoup de cas le prix en euro est le même nombre qu'en $.

On peut se payer le voyage en allant faire ses courses à New York !!!
C'est comme si le cours informatique était l'inverse du cours réel et
qu'il fallait1,27 Euros pour 1 dollar.

Décidément ça n'a pas changé depuis les débuts de l'informatique.
--
F. Jacquemin

10 réponses

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Philippe TOUTAIN
In article <1g823o6.1qeisv7yc8hz3N%,
(Patrick C) wrote:

Philippe TOUTAIN wrote:

[SNIP]

Ensuite il faut rappeler que les Macs portables sont fabriqués à Taiwan
dans les mêmes usines je crois que les Dell (Quanta si je ne m'abuse
fabrique le quart des portables vendus dans le monde). Ils ne payent pas
en dollars leurs ouvriers...


Il en aura fallu du temps pour le sortir cet argument. C'est bien un des
rares valables (et encore pas pour ceux assemblé à Cork, mais les
composants viennent de toute façon des mêmes zones). Le reste des
amusements markéting que tu tentes développer sont valables pour une
marque en progression sur ses marchés ou tout du moins stable. Apple est
plutôt en position de perte de marché, il lui faut donc conquérir de
nouveaux clients chez qui la différenciation, l'image n'est pas tout.



Je ne pense pas que leur intérêt soit d'avoir des clients qui ne veulent
pas se différencier et je vais essayer d'expliquer pourquoi.

Dans la culture d'entreprise américaine on ne raisonne pas en terme
d'augmentation de part de marché (sauf si l'on veut détruire la
concurrence, parce que c'est indispensable à sa propre survie, ce qui
n'est pas encore la cas d'Apple faute d'équivalent) mais en terme de
rentabilité de l'investissement (ROI).

Le point de vue le plus important dans ce genre d'entreprise c'est la
rentabilité de l'argent placé par l'actionnaire. Avant chaque lancement
d'un nouveau produit le ROI est calculé. S'il est inférieur à ce que
rapporte la caisse d'épargne le produit ne sera pas développé (sauf
lorsque le responsable produit à des talents de médium comme Steve Jobs
à ses débuts et arrive à distordre le champ de réalité et de perception
objective de ses interlocuteurs).

La logique économique fait que la rentabilité de l'action (dividende
versé) est le facteur numéro 1 de réussite.
L'augmentation des parts de marché n'est intéressante que pour faire du
chiffre d'affaires, exploser ses concurrents et surtout préserver
l'emploi, notion absente du vocabulaire américain. Aux US il est
considéré qu'une entreprise n'a pas d'utilité sociale pour ses employés.

Bon bien sûr il faut relativiser : si la part de marché baisse, même si
la marge reste constante (bénéfice interne en simplifiant), le bénéfice
global baisse en valeur absolue et de facto les revenus des
actionnaires, sans compter la perte liée à la valeur sur le marché de
l'action qui se déprécie. En plus les structures fixes (commerciaux aux
Ulis par exemple) coûtent de plus en plus cher dans ce cas. C'est à
Apple de faire un choix : que leurs commerciaux vendent plus de Macs en
entreprise ou mettre en place une vente par AppleStore à la Dell.

L'idée que si la part de marché augmente, l'entreprise fait des
économies d'échelle n'est valable que pour des entreprises qui possèdent
leur outil de production (automobile par exemple). En plus plus une
entreprise grossit, moins elle est efficace.

Donc, si j'étais à la place de Jobs je ne suis pas sûr que je viserais
l'augmentation de la part de marché (sauf si je deviens mégalo), et si
j'étais à la place du directeur financier la réponse serait clairement
non. Bon il ne faut quand même pas prendre la place d'Amiga (paix à ses
cendres).

Souvenez-vous maintenant du moment où Apple était au plus mal (vers
95-97) : plus de différenciation (Mac style PC), concurrence équivalente
(clones), tentative d'augmenter ses parts de marché à tout prix avec
pour conséquence la baisse des marges, donc manque de fonds pour innover.

Pour ceux qui ont eu la gentillesse et la patience de me lire jusqu'au
bout, je rappelle que je ne me pose pas en donneur de leçons en essayant
de donner un cours de marketing, (j'ai beau être prof maintenant, je
n'en ai pas la capacité), mais simplement de donner mon point de vue sur
la définition des prix de vente à partir de ma maigre expérience passée
dans le marketing et la R&D en entreprise (US je précise...).

--
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Erwan
In article <40125cd6$0$22304$, Philippe TOUTAIN
wrote:

Souvenez-vous maintenant du moment où Apple était au plus mal (vers
95-97) : plus de différenciation (Mac style PC), concurrence équivalente
(clones), tentative d'augmenter ses parts de marché à tout prix avec
pour conséquence la baisse des marges, donc manque de fonds pour innover.


et dire qu'il y en a encore pour suggérer de refaire des clones.....
il n'y a avait pas que le manque de fonds pour innover chez Apple à
cette époque.. il y aavit Sculley.. qui savait vendre du Pepsi... et
des projets qui sont partis ailleurs... du coté de chez NeXT par
exemple pour revenir ensuite.... bon pour NeXT c'est un autre sujet
l'innovation et le timing... reste que même en affaire il y a un
autre facteur : le 'cul bordé de nouilles' c'est à dire le bon produit
au bon moment quand les consommateurs le veulent en dépit de toute
prévision marketing... un peu comme au cinéma....
il y a des tonnes d'exemples... mais après on réécrit l'histoire et on
dit que xyz était génial... !

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fr_jacqu
Etienne Le Chevalier wrote:

Philippe TOUTAIN wrote:


Donc, si j'étais à la place de Jobs je ne suis pas sûr que je viserais
l'augmentation de la part de marché (sauf si je deviens mégalo), et si
j'étais à la place du directeur financier la réponse serait clairement
non. Bon il ne faut quand même pas prendre la place d'Amiga (paix à ses
cendres).


En effet, ils semblent avoir plutôt pris la direction d'un marché de
niche, comme les constructeurs de petis coupés automobiles (Mazda, MG,
Triumph, Mini, etc.).
Avec cette définition de l'entreprise US que tu donnais, basée sur le
ROI et non la part de marché, ça expliquerait bien des choses.

Oui, cette explication apparaît comme magistrale et colle admirablement

avec la plupart des faits constatés et qui jusqu'alors, nécessitaient
des explications supplémentaires, outre celles déjà concevables.

Le problème pour beaucoup de gens sur ce forum étant qu'ils passent
d'une niche "PAO/photo" à une niche "hub numérique" et que ce n'est pas
du tout du goût des PAO-istes abandonnés, pour qui un PC porte bien le
surnom de "Beurk".

C'est tout à fait évident. On les reconnaît assez à leur niveau

d'énervement lorsqu'ils interviennent sur nos groupes de discussion.




--
F. Jacquemin


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fr_jacqu
Philippe TOUTAIN wrote:

Le point de vue le plus important dans ce genre d'entreprise c'est la
rentabilité de l'argent placé par l'actionnaire. Avant chaque lancement
d'un nouveau produit le ROI est calculé. S'il est inférieur à ce que
rapporte la caisse d'épargne le produit ne sera pas développé (sauf
lorsque le responsable produit à des talents de médium comme Steve Jobs
à ses débuts et arrive à distordre le champ de réalité et de perception
objective de ses interlocuteurs).


Peut-on avoir une idée des bases de calcul de ce ROI ? Y a-t-il une
manière rapide de l'évaluer a priori de sorte que la première idée d'un
nouveau produit puisse se réduire à une rapide évaluation de son marché
potentiel ?
--
F. Jacquemin

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fr_jacqu
Patrick C wrote:

Mais voilà, il y quelques problèmes dans ta vision, c'est qu'en France
on est plutôt dans la tendance Amiga/Atari (racheté par une boîte
française au passage).

Philippe Toutain ne proposait pas ce que tu appelles sa vision comme un

modèle auquel il adhère, mais seulement comme une description de ce
qu'il a connu aux USA, afin de meiux resituer certaines attitudes dans
leur contexte. Il avait l'air très conscient que nous ne fonctionnions
pas sur ce modèle.

http://minilien.com/?7yZIBeJ3vC


Il n'est que de voir le tableau qui est donné d'Apple France, en suivant
ce lien !
--
F. Jacquemin

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ludovic.cynomys
Patrick C wrote:

Justement, la vision US bouche la vision claire des autres marché. Si
Apple doit survivre, ce ne sera pas seulement sur son marché US ou alors
ils sont finis.


Apple a fait ce dernier trimestre 44% de ses ventes à l'international.
A contrario, Apple fait 56% de ses ventes dans son marché "domestique"
;-)

--
Arf !

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pas.de.spam
Patrick C wrote:

Oui à l'innovation, mais même Apple aux US a dû revenir en arrière dans
ses Apple Store. Au départ, les vendeurs devaient être des fous du mac.
Bilan, ils ne vendaient rien. Ils sont repartis avec les bases de la
vente (des vendeurs quoi, ce que l'on déteste en tant qu'habitués, mais
qui sont les plus efficaces pour vendre) et les Apple Store marchent.


Je Partage entièrement cette analyse. Dans les années 1990, j'ai un peu
bossé en Free-lance pour une boîte qui vendait du Mac. Je me suis
spécialisé dans le domaine que je connaissais le mieux puisque j'en
sortais : L'université, et plus particulièrement la Fac de Science. Je
connaissais les besoins, et surtout les limitations des labos, de par
les problèmes de crédits, de contrats, etc ...

Dans l'absolu, je passais bien car je connaissais beaucoup de monde, et
vu que j'avais trainé pendant 5 ans dans pas mal de labo, j'étais connu
puisque facilement reconnaissable de par mon handicap. Ma bonne
connaissance du Mac rendait service.

Seulement j'étais un mauvais vendeur car passionné. Il m'était
impossible de vendre certaines choses car je ne les aimais pas, (à tort
ou à raison) : exemple : je n'ai jamais vendu une seule Laserwriter II
NT, mais que des NTX car pour 3000 F d'écart (sur le prix éduc de
l'époque, soit moins de 10 %) j'estimais que la différence de
performance justifiait largement l'écart de prix.

Idem pour les IIci vs. IIcx, mais dans l'autre sens : je trouvais
l'écart de prix beaucoup trop important par rapport au gain réel de
performances.

J'avais beaucoup de mal à vendre les Classic que je trouvais beaucoup
trop lents et dépassés. Il fallait vraiment que le client ne puisse pas
acheter autre chose pour qu'il l'emporte.

En France, il y a urgence à se remettre en marche. Soit ils concédent
une partie de leur marge à leur revendeur pour les remotiver, soit ils
la concédent à leur acheteur pour reprendre des parts de marché.


C'est sûr qu'à l'époque dont je parle, la marge brute du revendeur était
de 30 % et de 20% sur les prix éduc (qui étaient rappelons le à -30 % du
prix public). QUant on voit que les marges sont réduites maintenant à
quelques %, sur un iMac, ou un eMac il ne reste pas grand chose.

Il serait temps, sans pour autant revoir les prix des macs atteindre à
nouveau des sommets himalayens, que les revendeurs gagnent un peu mieux
leur vie, car sans une force de vente dynamique et motivée, ce n'est pas
la seule publicité qui suffira à faire progresser les ventes, ni
peut-etre même à les maintenir.

--
PO.

Pour m'écrire : po(point)taubaty(arobase)wanadoo(point)fr

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Philippe TOUTAIN
In article <1g85bdz.3o68471crwddsN%,
(François Jacquemin) wrote:

Patrick C wrote:

Mais voilà, il y quelques problèmes dans ta vision, c'est qu'en France
on est plutôt dans la tendance Amiga/Atari (racheté par une boîte
française au passage).

Philippe Toutain ne proposait pas ce que tu appelles sa vision comme un

modèle auquel il adhère, mais seulement comme une description de ce
qu'il a connu aux USA, afin de meiux resituer certaines attitudes dans
leur contexte. Il avait l'air très conscient que nous ne fonctionnions
pas sur ce modèle.



Oui,tout à fait, d'ailleurs j'ai quitté ce monde sans regret depuis
quelques années.

Pour corriger un peu, je ne travaillais pas aux US mais pour une boîte
multinationale, avec un encadrement international mais une très très
forte culture US (en tout cas dans son organisation et sa gestion
financière). Et pourtant cette entreprise a été fondée il a plus de 70
ans par deux français, mais qui ont tout de suite émmigré aux US pour
démarrer leur activité.

Pour revenir à des posts précédents, le principal actionnaire de
Michelin c'est la famille donc rentabilité = d'abord celle de leur
investissement personnel.

Ensuite Atari a très bien fonctionné sous le règne de son fondateur
(J.Tramiel) avant qu'il ne passe la main à son fils. Le rachat par une
entreprise française est anecdotique (récupération du nom à titre
emblématique, mais la coquille était vide).

--
Pour répondre en direct, enlevez les lettres doublées.
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fr_jacqu
Pierre-Olivier TAUBATY wrote:

Il serait temps, sans pour autant revoir les prix des macs atteindre à
nouveau des sommets himalayens, que les revendeurs gagnent un peu mieux
leur vie, car sans une force de vente dynamique et motivée, ce n'est pas
la seule publicité qui suffira à faire progresser les ventes, ni
peut-etre même à les maintenir.


Il y a là tout le problème. Comment veux-tu valoriser le vendeur sans
retourner à des niveaux de prix que tu qualifies toi-même d'himalayens ?
Quand on sait ce que l'image d'Apple souffre de cette suspicion de prix
élevé constamment, partout, aujourd'hui encore, on comprend la tentation
de jouer à Dell, sur un autre créneau (le design et l'innovation au prix
du courant).
On peut comprendre aussi l'idée des points de vente maison sur son
marché domestique pour tester les autres modes de vente.

Il est de toutes façons certain que c'est aux USA qu'Apple vend le
mieux, et il faut souhaiter que les parts de marché de ce côté-ci
rattrapent un peu ce qui se fait là-bas. Il semble qu'avec une lourde
inertie nous suivions : lents à lâcher tandis que l'amérique ne suivait
plus Apple, nous voici sur cette ligne alors que les US se tournent à
nouveau vers la marque. À moins que le marché ne soit qualitativement
très différent ici.
--
F. Jacquemin

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ludovic.cynomys
Patrick C wrote:

Et combien dans des marchés émergents genre Chine et Inde ? ;-)


Pas vu les données, juste lu TidBITS ;-)

Aujourd'hui les US sont encore l'essentiel de leur marché et une grande
part du marché mondial, mais demain, un ordinateur ne parlant le chinois
dans l'octet pourra-t-il tenir sur n'internet ?


En Inde au moins ils n'ont pas ce problème, vu que ça parle anglais
là-bas...

--
Arf !

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