L'un des meilleurs arguments de Research in Motion ( RIM ), la sécurité des communications passant par ses terminaux BlackBerry, est en train de se retourner contre lui. De plus en plus de pays réclament un accès aux messages mobiles échangés pour des raisons de lutte contre la criminalité, le terrorisme ou de contrôle politique.

Mais avec un système chiffré passant par des serveurs souvent installés aux Etats-Unis et au Canada, il n'est pas simple de procéder à une surveillance. Et RIM, tout en essayant de trouver un terrain d'entente, s'est toujours refusé à modifier son dispositif en profondeur.


BBM, un outil vraiment très pratique

Les émeutes londoniennes de l'été ont amené les autorités à considérer les BlackBerry comme des outils utilisés parmi d'autres par les casseurs pour préparer leurs actions et échapper à la police, conduisant à un renforcement des capacités d'écoute.

La lutte contre la criminalité, c'est aussi ce que demande l' Afrique du Sud qui demande désormais à avoir accès aux communications passant par la messagerie instantanée BlackBerry Messenger ( BBM ), estimant que les délinquants en font largement usage.

Obed Bapela, ministre adjoint des Communications, a ainsi évoqué lors d'un colloque la nécessité d'accéder au contenu de BBM pour mieux lutter contre la criminalité, cet accès se faisant dans un cadre bien précis et après autorisation d'un juge.

Plusieurs pays ont déjà demandé - et obtenu - un tel accès au service BlackBerry Messenger. Certains pays, comme l' Inde, en voudraient plus en faisant installer un serveur local sur lequel ils auraient tout contrôle, dont l'accès aux emails mobiles chiffrés et la possibilité d'interrompre le service en temps de crise.

MàJ 08/09 : Le ministre des communications sud-africain Radhakrishna Roy Padayachie a démenti dans un communiqué toute intention du gouvernement de légiférer sur le chiffrement du service BlackBerry Messenger et d'accéder aux conversations privées des citoyens.

Source : AFP