Devant les résultats financiers décevants du fabricant Research in Motion ( RIM ) et la concurrence toujours plus fortes des autres plate-formes mobiles du marché, les actionnaires ont commencé à manifester leur mécontentement et a demandé une révision du mode de fonctionnement de la société.

Avec ses deux co-CEO Jim Balsillie et Mike Lazaridis et l'absence d'un vrai président du conseil d'administration ( cette fonction étant aussi répartie entre les deux hommes ) qui pourrait jouer les contre-pouvoirs, les possibilités de changement à la tête de la société sont limitées, même lorsque les résultats ne sont plus là.

C'est cette structure que certains actionnaires, tel le fonds Northwest & Ethical, ont commencé à critiquer ouvertement, en menaçant de déposer une proposition de réorganisation visant à séparer les rôles de CEO et de président du conseil, quelques semaines avant l'assemblée annuelle des actionnaires, au mois de juillet.


Pas encore d'avancées concrètes

Craignant de la voir passer et de se retrouver contraints de perdre le contrôle de la société par le vote des actionnaires dans le contexte houleux du moment, la direction est parvenue à temporiser en promettant de mettre sur pied qui étudiera l'intérêt de nommer un vrai président du conseil.

Le fonds n'a finalement pas mis sa menace à exécution lors de l'assemblée annuelle mais a promis le dossier et de revenir à la charge d'ici six mois si la promesse n'était pas tenue d'ici là. Or, selon Bloomberg, en ce mois de décembre, il n'y a toujours pas grand-chose de concret alors que l'échéance est fixée au 31 janvier 2012.

En l'absence de propositions alternatives dans les délais fixés, Northwest & Ethical compte relancer sa proposition, qui pourrait bien recevoir un soutien assez fort des actionnaires, d'autres acteurs ayant exprimé des critiques sur la stratégie du fabricant. De son côté, RIM affirme que le rapport sur sa gouvernance sera prêt dans les temps.

Source : Bloomberg