Ce dimanche, le régulateur télécom des Emirats Arabes Unis a annoncé des limitations dans l'usage des services BlackBerry. Seule une vingtaine d'entreprises sont autorisées à utiliser la messagerie mobile professionnelle via les serveurs BES ( BlackBerry Enterprise Server ) avec le plus haut niveau de sécurité.

Les autres devront passer par des systèmes moins protégés...et pouvant être plus facilement surveillés. L'autorité de régulation n'a pas précisé quand cette mesure prendrait effet mais les Emirats Arabes Unis avaient été les premiers à demander fermement en août 2010 à Research in Motion de fournir un moyen de surveiller les communications mobiles chiffrées issues de ses smartphones BlackBerry, posant un ultimatum pour le mois d'octobre.

Cette initiative n'avait été que la première d'une série d'injonctions de plusieurs états demandant un contrôle plus étroit, l' Inde se montrant alors parmi les plus insistants pour obtenir un droit de regard.


Si restriction il y a, alors restriction pour tous
Les Emirats Arabes Unis n'avaient finalement pas bloqué les services BlackBerry en octobre dernier mais leurs demandes tiennent toujours et cette nouvelle décision confirme que la volonté de surveillance des communications est toujours bien présente, peut-être encore plus alors que la région est soumises à des remous politiques capables de faire plier les gouvernements en place.

Pour Research in Motion, cette restriction à 20 entreprises, si elle s'applique, ne doit pas se limiter aux seuls BlackBerry tandis que cette mesure, au nom de la sécurité intérieure, risque de poser plus de problèmes qu'elle n'en résoudra.

Pour le moment, le régulateur indique seulement que l'ensemble des services BlackBerry reste accessible aux professionnels comme aux particuliers, démentant ainsi un blocage à court terme.

Le fabricant de terminaux dit être en relations avec le régulateur télécom pour obtenir plus d'information sur l'application de la directive. Mais ce n'est pas la première fois que les Emirats Arabes Unis cherchent à obtenir un contrôle plus étroit. En 2009, l'opérateur Etisalat avait fait passer pour un correctif logiciel des BlackBerry un mouchard, obligeant Research in Motion à s'exprimer publiquement pour dénoncer le procédé.

Source : Associated Press