Samsung Bada logo Le groupe Samsung a dû par deux fois démentir toute intention d'acquisition d'un nouvel OS mobile, alors que WebOS de HP et MeeGo d' Intel pouvaient apparaître comme des cibles potentielles. Dans le même temps, il peut être tenté de réduire sa dépendance à Android, sur lequel il a fondé une bonne partie de sa stratégie smartphones et l'ensemble de celle consacrée aux tablettes, alors que la plate-forme mobile de Google fait l'objet de nombreuses attaques ( et Samsung est directement visé ).

Il y a aussi la possibilité que Motorola Mobility, racheté par Google le 15 août dernier, finisse par être privilégié par le géant de la recherche et ait accès aux dernières versions d' Android avant les autres partenaires. Cela ne reste qu'une hypothèse en l'état et Google a montré à plusieurs reprises son intention de soutenir son écosystème, mais faire abstraction de ce cas de figure peut se révéler dangereux quand on sait que Google adore surgir là où on l'attend pas.

Et pour mener à bien cette inflexion tactique, le groupe coréen peut compter sur sa propre plate-forme mobile Bada OS, dévoilée en grande pompe en février 2010, et dont le développement ne peut dès lors que prendre de l'ampleur.


Bada open source : du pour et du contre
Samsung S5780 Wave 578 Selon le Wall Street Journal, Samsung envisagerait de rendre la plate-forme Bada OS open source d'ici 2012 à la fois pour renforcer sa présence dans l'industrie mobile et pour en élargir les possibilités, qui pourraient s'étendre aux TV connectées et autres produits convergents.

Le journal économique explique également que la culture d'entreprise chez Samsung est plutôt hardware et qu'une ouverture de la plate-forme apporterait des idées neuves venues de l'extérieur, avec la possibilité pour les entreprises de modifier certains éléments pour des projets spécifiques, à la manière d' Android.

Il reste qu'une telle stratégie n'est pas évidente à mener, comme l'ont montré de précédents exemples dans l'industrie. Le passage en open source de Symbian, voulu par Nokia, n'a pas vraiment permis d'attirer de nouveaux acteurs.

Par ailleurs, le marché des TV connectés est encore immature et rien ne dit que Bada saura prendre l'ascendant même si Samsung est bien placé en tant que fabricant d'écrans plats.