Le groupe coréen Samsung s'est hissé à la tête du marché de la téléphonie mobile grâce à Android mais ses derniers terminaux font la part belle aux fonctionnalités logicielles et aux applications dédiées, en donnant presque l'impression de vouloir faire oublier la plate-forme mobile sous-jacente.

Pour maintenir son rang, le fabricant sait que le hardware ne suffit pas et qu'il doit se renforcer aussi du côté du software pour proposer des outils spécifiques lui permettant de se distinguer de la concurrence et de ses très nombreux smartphones et tablettes.

Il avait confirmé au mois de mai 2013 qu'il se lancerait dans un stratégie d'acquisition d'éditeurs de logiciels mobiles et, selon le Wall Street Journal, elle est en plein développement. Le quotidien économique rapporte que le groupe coréen a tenté de racheter par exemple le service GPS communautaire Waze avant de se faire doubler par Google, qui en a fait l'acquisition pour 1,1 milliard de dollars.

logo-samsung  Le groupe est par ailleurs en train de passer en revue les startups de la Silicon Valley dans les domaines du jeu, de la recherche mobile, des réseaux sociaux et des services LBS (Location-Based Services) reposant sur la géolocalisation.

Plusieurs sociétés comme Unity Technologies (éditeur d'un moteur de création de jeu, et bientôt d'applications non ludiques) ou Green Throttle Games (éditeur de jeux et de manettes) seraient dans son collimateur.

Même le vénérable Atari aurait fait l'objet d'une évaluation qui permettrait à Samsung de se réserver les utra mythiques Pong ou Asteroids, ainsi que Glympse, société fournissant un service qui permet de partager un positionnement avec ses amis.

Le géant coréen a lancé un incubateur de startups à Palo Alto, fief d'Apple, pour épauler par des investissements les jeunes sociétés les plus prometteuses. Derrière ces initiatives, il y a aussi la volonté de disposer de son propre écosystème logiciel, au-delà d'Android et sur les cendres de Bada OS, en attendant de voir si Tizen fera mieux (on attend toujours les premiers smartphones).

Samsung est en effet extrêmement dépendant d'Android, et, derrière, de Google, ce qui ne lui laisse pas les mains libres pour vraiment se dissocier de la concurrence. Contrôler hardware et software est un luxe que peuvent s'offrir Apple, Google (avec Motorola Mobility) et désormais Microsoft avec le rachat de la branche mobile de Nokia.