La nuit du 31 décembre 2016 au 1er janvier 2017, une seconde supplémentaire sera injectée dans le temps atomique international. Une nuit de la Saint-Sylvestre en quelque sorte atypique. Dans le temps universel coordonné (UTC), il existera l'heure 23h 59min 60s avant de passer au 1er janvier 2017 à 0h 0min 0s.

Pour un pays comme la France qui est à l'heure dite d'hiver (UTC+1), la seconde supplémentaire prendra effet entre 0h 59min et 1h 00min le 1er janvier 2017. Une telle seconde intercalaire n'est cependant pas spécifique à la nuit du Nouvel An.

La dernière seconde intercalaire en date a été injectée dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2015. C'était le 26e ajout de secondes intercalaires depuis 1972. Ces secondes ont toujours été ajoutées un 30 juin ou un 31 décembre.

La manœuvre vise à tenir compte du ralentissement de la rotation de la Terre sous l'effet de facteurs comme les marées provoquées par la Lune et le Soleil qui dissipent l'énergie de rotation, de variations atmosphériques, voire de séismes.

Il s'agit de synchroniser le temps atomique de plus de 300 horloges atomiques dans le monde avec le temps astronomique. Le premier est déterminé par les propriétés de la matière, et le second par le mouvement des astres. Certaines voix s'élèvent pour mettre fin à la seconde intercalaire en ne prenant en compte que l'heure atomique.

Horloge-atomique

L'exercice de la seconde intercalaire est actuellement crucial à effectuer pour les systèmes de navigation par satellites. Au niveau du Web, Google - et d'autres - est partisan d'une solution reposant sur l'ajout progressif par millisecondes.

À cet effet, Google modifie ses serveurs NTP (Network Time Protocol) afin que les horloges tournent 0,0014 % plus lentement dix heures avant et dix heures après la seconde intercalaire qui sera ainsi prise en compte en " douceur ". Ces serveurs NTP sont accessibles de manière publique pour les entreprises.