En comparaison du spam qui inonde littéralement nos boîtes e-mail, le spam sur les téléphones portables ne représente qu'une goutte d'eau parmi les vrais SMS, à savoir quelques centaines de milliers de messages à comparer aux plus de 20 milliards qui sont envoyés chaque année. Reste que le phénomène commençait à prendre l'ampleur ces derniers temps et qu'il était grand temps de réagir.

Autant dire que le numéro 33700, qui a été lancé à la mi-novembre 2008 et qui permet de signaler ce spam mobile, était attendu de pied ferme par les consommateurs qui en étaient victimes et qui allaient enfin pouvoir rendre la monnaie de leur pièce aux spammeurs. Le jour même, la plate-forme comptabilisait ainsi 30 000 signalements. Mais qu'en est-il quelques mois après ?

Ce mardi, lors d'une visite dans un centre d'appels orange situé à Paris, Luc Chatel, le secrétaire d'État à la consommation, a dressé un petit bilan pour ce dispositif anti-spam qui a montré une certaine efficacité.

Depuis son lancement, ce sont ainsi 190 000 signalements qui ont été enregistrés avec 150 000 d'entre eux considérés comme pouvant être suivis d'actions à l'encontre des auteurs, les 40 000 autres étant en fait des SMS pris par erreur pour des spams.

Et comme promis, les spammeurs les plus coriaces ont été sanctionnés. Sur les 150 000 signalements, on note ainsi la fermeture de 150 numéros et la mise en demeure pour plusieurs dizaines d'autres.

On rappellera qu'il est également possible de signaler le spam mobile en passant par un site Internet mis en place depuis le 1er janvier dernier.

Source : AFP