Après les petits actionnaires qui veulent que soient détaillées les offres des candidats au rachat de l'opérateur SFR, c'est le gendarme boursier, l'AMF (Autorité des Marchés Financiers), qui s'agace du manque d'informations sur les propositions en présence, malgré des demandes répétées.

"L'AMF réaffirme la nécessité d'informer le marché des caractéristiques des offres en présence", indique le communiqué assez virulent dans sa formulation et l'Autorité rappelle que si SFR n'est pas cotée en bourse et n'est donc pas soumise aux obligations de transparence, les autres acteurs en présence, à savoir Altice, Numericable, Bouygues et Vivendi le sont et se doivent donc de "fournir au marché une information exacte, précise et sincère".

Il faut dire que la bataille pour le rachat de SFR s'est quelque peu emballée, entre les offres relevées une première fois chez Bouygues et Altice / Numericable puis une surenchère de Bouygues alors que des négociations exclusives étaient lancées entre Vivendi et Numericable.

Le détail de ces propositions n'a pas été rendu public, entretenant volontairement le mystère tandis que des éléments sont sortis ici et là dans la presse, comme la clause d'annulation exorbitante de Bouygues, et restent assez peu conformes au principe de diffusion claire et sereine des informations financières.

L'AMF demande donc un recadrage de la communication financière en rappelant aux sociétés engagées qu'elles sont "les seules responsables de leur communication financière et qu'elles s'exposent à des risques de sanction en cas de non-respect de la réglementation boursière".