L'opérateur SFR a annoncé un plan de départs volontaires la semaine dernière et doit détailler ce jour aux partenaires sociaux les conditions d'encadrement les accompagnant. Si le plan est légitimé comme un moyen de rendre la société plus compétitive en amont de transformations de son fonctionnement, les syndicats y voient plutôt un licenciement boursier déguisé avant la cession ou la fusion de l'opérateur en 2013, qui pourrait enclencher d'autres suppressions d'emplois.

De fait, le groupe Vivendi, qui détient SFR, chercherait un acteur, soit sur le marché français soit extérieur, pour prendre en main la destinée de l'opérateur qui pèse sur son bilan financier. Des rumeurs de discussions pour un rapprochement vers Numericable ou Free ont un temps été évoquées mais ne seraient déjà plus d'actualité.

Le milliardaire égyptien Naguib Sawiris a exprimé son intérêt pour une possible acquisition de SFR mais il est déjà occupé dans d'autres opérations et a souligné qu'une prise de contrôle de l'opérateur nécessiterait un solide montage financier pour une transaction estimée à plus d'une dizaine de milliards d'euros.

logo-bouygues-telecom  Mais selon le JDD, c'est peut-être finalement Bouygues Telecom qui constitue la piste de rapprochement la plus sérieuse pour SFR. Elle avait déjà été suggérée au printemps, quelques mois après la déferlante Free Mobile et alors que les opérateurs en place constataient un départ massif de leurs clients vers le nouvel entrants et ses forfaits mobiles à prix agressif.

Se reposerait alors la question du nombre idéal d'opérateurs sur un marché. Certains observateurs suggèrent qu'il est difficile de faire tenir en équilibre quatre acteurs sur un marché télécom. Mais une fusion SFR / Bouygues Telecom ne risquerait-elle pas d'entraîner de fait un rapprochement naturel entre Orange et Free, déjà liés par un accord d'itinérance 3G, et aboutir finalement à un duopole sur le marché français ?