L'idée de l'opérateur SFR de déployer en solo de la fibre optique, en dehors du cadre du Plan France très haut débit et sans faire appel aux investissements publics, a été reçue avec circonspection par l'Arcep.

Sans la rejeter, l'Autorité met en garde contre des déploiements anarchiques et venant concurrencer ou doublonner les projets en cours soutenus par les collectivités territoriales.

Son président, Sébastien Soriano, a déjà affiché un certain scepticisme quant à l'intérêt d'une telle manoeuvre se jouant en dehors d'une politique concertée entre les différents acteurs.

Ces critiques ont eu de quoi agacer Michel Combes, PDG de SFR, qui a adressé un courrier d'explication de sa démarche au président de l'Arcep, mettant en valeur l'importance stratégique de l'investissement dans les réseaux mais décidée par l'opérateur et non imposée par le régulateur.

Il en profite d'ailleurs pour tacler l'absence de réaction de l'Arcep vis à vis de ses concurrents Free et Bouygues Telecom, moins impliqués dans les projets de déploiement.

Le journal Les Echos note que Michel Combes indique vouloir proposer une solution respectueuse des pouvoirs publics et qui éviterait donc en principe les déploiements en parallèle des réseaux de fibre optique déjà en cours.

Il reste à voir si la proposition de l'Arcep d'une nouvelle répartition des rôles dans le déploiement de fibre en zones moyennement denses (actuellement de 90% pour Orange et 10% pour SFR) saura trouver grâce aux yeux de Michel Combes.

Source : Les Echos