Dans le déchaînement passionné des annonces d'offres de rachat entre Bouygues et Numericable pour le rachat de l'opérateur SFR, la communication a joué un rôle stratégique mais a aussi donné lieu à quelques débordements.
Le gendarme boursier français, l'AMF (Autorité des Marchés Financiers), s'était d'ailleurs manifestée auprès des protagonistes pour leur rappeler "la nécessité d'informer le marché des caractéristiques des offres en présence" face à des acteurs prêts à dévoiler les montants de leurs propositions mais pas les conditions auxquelles ces dernières étaient conditionnées.
Cette opacité avait également inquiété l'Adam, représentant les petits actionnaires, qui avait demandé plus de clarté sur les offres. Selon la Lettre de l'Expansion, l'AMF aurait d'ailleurs ouvert une enquête pour vérifier si certains informations clé n'ont pas été cachées au marché.
L'AMF aurait ainsi récupéré des informations à la fin du mois de juin auprès de l'ensemble des intervenants, des groupes concernés aux conseillers financiers et participants à la communication durant le processus de choix du candidat.
Et si l'appel de l'AMF avait permis d'accélérer la transmission d'informations, le président de l'Autorité laissait déjà entendre que seule une enquête pourrait permettre de déterminer si des informations clé ont été cachées au marché. Celle-ci aurait donc démarré.
