Falcon 9 Block 5 : 300 missions avec 30 à 40 corps de lanceurs seulement, puis place à BFR

Après le premier tir réussi de Falcon 9 Block 5, l'évolution finale du lanceur réutilisable, Elon Musk donne une idée des attentes de cette technologie avant la mise en service de la suivante, à savoir le lanceur BFR.
La dernière mission spatiale de SpaceX a permis d'utiliser pour la première fois un lanceur Falcon 9 Block 5, la version finale (même s'il y aura encore quelques petits ajustements) de ce qui doit servir de lanceur hautement réutilisable.
Si les évolutions précédentes ont permis d'utiliser deux fois le premier étage après examen complet et remplacement de certains éléments, le lanceur Falcon 9 Block 5 doit permettre d'être de nouveau opérationnel 24 heures après un tir, avec comme seule opération le remplissage des réservoirs.
C'est cette possibilité de réutilisation multiple, là où la concurrence doit construire un lanceur unique pour chaque tir, alliée à une capacité de remise en service rapide, qui doit en principe permettre de réduire sensiblement le coût des missions spatiales, même si les doutes sur ce modèle économique restent récurrents.
SpaceX will prob build 30 to 40 rocket cores for ~300 missions over 5 years. Then BFR takes over & Falcon retires. Goal of BFR is to enable anyone to move to moon, Mars & eventually outer planets.
— Elon Musk (@elonmusk) 13 mai 2018
Le patron de SpaceX, Elon Musk, a donné sur Twitter une estimation des attentes autour de la version finalisée de son lanceur : réaliser 300 tirs sur les cinq prochaines années en utilisant seulement 30 à 40 étages principaux en les réutilisant plusieurs fois.
Après ce calendrier soutenu, le lanceur Falcon 9 sera mis à la retraite et laissera place au BFR (Big Falcon Rocket), le lanceur modulaire de prochaine génération de SpaceX qui pourra aussi bien être utilisé pour des missions de colonisation d'autres planètes que pour assurer du transport très rapide d'un point à l'autre du globe terrestre. Mais ceci est une autre histoire.
-
SpaceX réussit une nouvelle mission Starlink et récupère un premier étage de fusée Falcon 9 avec un record à la clé. Ce même booster a effectué un total de neuf vols (et autant d'atterrissages).
-
Finalement, il n'y aura pas d'évolution pour rendre le deuxième étage de la fusée Falcon 9 réutilisable. Les efforts de SpaceX se concentrent sur la Big Falcon Rocket.
Vos commentaires
C'est pour cela que les éléments d'usure sont remplacés.
On garde le corps et le réservoir de la fusée, on remplace très facilement le reste.
Je ne dis pas que ça ne complique pas la conception, ni que ça n'alourdit pas le lanceur.
A l'heure où l'on facture la mise sur orbite au kilo, un système de récupération, ça doit limiter la charge utile. Conserver suffisamment de carburant doit aussi réduire la portée.
Je pense que le gain sur les coûts doit être plutôt limité,
Certes, on ne produit pas ce qu'on à récupéré. Par contre il faut démonter et valider.
Un avantage certain est de pouvoir réutiliser le même lanceur pratiquement tous les jours permet de faire du volume.
Une proposition en fait, placée entre le lanceur à usage unique et la navette spatiale réutilisable qui nécessitait un démontage complet à chaque retour.
Environ un par semaine !!!
Au final et si tout se passe bien, ils auront gagné un paquet avec le réutilisable !!!
Faut croire que c'est mieux géré et que tout les étages ne piochent pas dans le pot comme bon leur semblent...
L'explication est toute simple:
Dans les compagnies gouvernementales la profitabilité passe bien après les considérations d'ordre pécuniaire, comme par exemple le fait de détourner ~33% des dépenses vers des comptes off-shore. S'il manque d'argent pour terminer un projet, on pige simplement dans la poche des con-tribuables. Les amis passent avant tout.
Dans le privé, si tu n'est pas rentable... tu crèves.
Puisque SpaceX offre un rabais d'environ 17% lorsqu'on choisi un lanceur récupéré au lieu d'un neuf, on peut conclure que la réutilisation est déjà rentable. À quel point, cela est difficile à dire, mais selon les chiffres que j'ai vu je dirais que la remise en service d'un lanceur "usagé" coûte environ la moitié d'un lanceur neuf.