Depuis Cap Canaveral en Floride, SpaceX vient de réussir le cinquantième tir d'une fusée Falcon 9. Après son décollage, le lanceur est parvenu à mettre en orbite un satellite espagnol de communication et de télédiffusion.

D'une masse de près de 6 tonnes, Hispasat 30W-6 a été déployé avec succès sur une orbite géostationnaire de transfert. Pour l'opérateur espagnol Hispasat, il doit étendre la couverture de service en Europe et Afrique du Nord-Ouest.

Pour ce cinquantième lancement de Falcon 9, il n'y a pas eu de récupération. SpaceX avait prévenu qu'en raison de conditions météorologiques défavorables dans l'aire de récupération (au large de la côte atlantique de Floride), il n'y aurait pas de tentative d'atterrissage du premier étage de la fusée.

Falcon 9 a volé pour la première fois en 2010 et marque l'avènement de la fusée réutilisable, grâce à l'atterrissage sur le sol ferme ou sur une plateforme maritime automatisée de son premier étage. Il peut ensuite être recyclé et réutilisé pour un prochain vol.

En 2017, SpaceX a effectué avec succès 18 lancements de Falcon 9, dont 4 avec un premier étage recyclé (qui avait déjà volé lors d'une précédente mission). Il y a eu 14 récupérations (après atterrissage) du premier étage.

Directeur des lanceurs au Cness (Centre national d'études spatiales), Jean-Marc Astorg a déclaré dans une interview : " Elon Musk (ndlr : le patron de SpaceX) a ouvert une nouvelle voie dans le monde des lanceurs, c'est celle de la réutilisation d'éléments de fusées dans le but de réduire les coûts. "

Il souligne que la solution employée, qui consiste à " rallumer les moteurs pour freiner et se poser en douceur ", était " décrite dans les livres depuis les années 1970. " Elon Musk " a eu le mérite d'avoir démontré que c'était techniquement faisable et il est en passe de démontrer aussi l'intérêt économique de cette réutilisation. "

Le mois dernier, SpaceX a marqué les esprits avec le lancement inaugural de son lanceur lourd Falcon Heavy.