Le mois dernier, l'équipe du télescope spatial Kepler de la Nasa a encore annoncé la découverte de plusieurs centaines de nouvelles exoplanètes potentielles sur un lot total de plus de 4 000 candidates, dont plus de 2 300 ont été confirmées.

Parmi le méthodes de détection, l'observation de la luminosité d'étoiles avec une baisse de celle-ci qui est susceptible d'indiquer le passage d'une planète. Une méthode indirecte, contrairement à la méthode directe de l'instrument européen SPHERE.

Installé depuis mai 2014 sur le Très Grand Télescope de l'Observatoire européen austral au Chili, cet instrument " Spectro Polarimetric High contrast Exoplanet Research " a notamment été développé pour une imagerie directe de planètes situées en dehors de notre système solaire.

Une équipe européenne d'astronomes a découvert la première exoplanète avec SPHERE. L'université de Genève et le CNRS expliquent que l'instrument dispose d'un miroir qui se déforme plus de 1200 fois par seconde et corrige ainsi les effets de la turbulence atmosphérique. La coronographie permet en outre d'atténuer la lumière d'une étoile.

En visant l'étoile HIP65426 située à 385 années-lumière de nous, il a été découvert une planète qui orbite à plus de 14 milliards de kilomètres de celle-ci (trois fois la distance entre le Soleil et Neptune). Cette exoplanète HIP26426b serait une géante gazeuse six à douze fois plus massive que Jupiter, et avec une température comprise entre 1000 et 1400 °C. Elle aurait de l'eau dans son atmosphère.

Le CNRS écrit que les planètes géantes " jouent un rôle clé dans la dynamique des planètes telluriques plus petites et semblables à la Terre. " Il ajoute que les observations futures de SPHERE " seront déterminantes pour mieux comprendre l'évolution et la formation des systèmes extrasolaires. "