Invité de différents plateaux télévisions et radio la semaine dernière, Xavier Niel avait beaucoup à dire sur l’avenir de Free mais surtout sur la 4G. Une 4G qui selon le patron de Free ne devrait pas être mise en avant par les opérateurs telle qu’elle l’est actuellement de par une couverture jugée pauvre. « Les concurrents commettent une erreur de communiquer aussi fortement sur la 4G [...] la couverture en 4G des opérateurs en place est dérisoire », « Il ne faut pas vendre de la fausse monnaie »,« Pigeon une fois ça va, pigeon deux fois, bonjour les dégâts ».

Orange couverture 4G  Xavier Niel était allé jusqu’à laisser entendre une position dominante de Free Mobile sur la 4G de par la compatibilité immédiate de son propre réseau d’antennes. Une affirmation qui a rapidement fait l’objet d’une rectification.

Lui aussi en pleine campagne de communication, Stéphane Richard, PDG d’Orange a profité d’un interview sur le plateau de l’émission « C à Vous » de France 5 pour remettre les pendules à l’heure.

Ainsi, les propos de Xavier Niel ne seraient qu’un énième coup de communication, une attaque qui cache un Stephane Richard C à Vous 4G  malaise, celui que Free Mobile n’est actuellement pas en mesure de proposer la 4G à ses clients :

« C’est vrai qu’il ne faut pas vendre avec une prime de prix excessive, quelque chose qui ne correspond pas encore en termes de couverture à l’optimum. C’est bien pour ça que nous on fait une offre jusqu’à la fin de l’année. À la fin de l’année, on aura 30 à 40 % de couverture. Ce n’est pas complètement nul. [...] Ce n’est pas de la fausse monnaie, et je pense qu’encore une fois ce changement qui est très spectaculaire, on l’a fait, on l’a testé auprès de milliers de gens déjà la 4G, et tous les comptes-rendus qu’on a sont très bons, très positifs. Donc ceux qui auront envie d’y aller pour un euro de plus jusqu’à la fin de l’année, ce n’est pas de la fausse monnaie, ils pourront le faire et ceux qui ne voudront pas, ils écouteront monsieur Niel et ils resteront sur leur forfait Free. »

Puis un peu plus tard, l’heure était à la remise en question de l’argument phare de Free Mobile, celui du prix de l’abonnement et des « tarifs abusifs » pratiqués pendant la période « Avant Free » :

« On a en France, les prix de la téléphonie mobile, aujourd’hui les plus bas d’Europe. On était déjà dans la moyenne basse avant l’arrivée de FREE. Il faut savoir quand une entreprise... L’entreprise, ça a des ressources, des prix, ça propose des services, ça doit rémunérer ses actionnaires, ses salariés. Et est-ce que la situation d’avant était anormale ? Non. On avait avant l’arrivée de FREE une industrie qui marchait bien, qui investissait. On a des beaux réseaux de télécoms en France. Les clients étaient plutôt contents du service. Ils payaient des prix qui étaient dans la moyenne européenne. Aujourd’hui on est les plus bas d’Europe. Très bien, c’est ce qu’on a voulu. On est en train de bâtir la France du low cost, aujourd’hui. C’est vrai, c’est ça. »

Sans surprise, Stéphane Richard n’est pas un fervent adorateur du « Low Cost ou du Low Price», qui selon lui a entrainé divers plans sociaux chez SFR ou Bouygues et qui va jusqu’à déduire que les sommes économisées par le basculement vers un forfait low cost sont systématiquement dépensées dans l’achat de produits d’importation ne profitant de ce fait pas à la relance économique nationale. Un raccourci que les milliers d’abonnés ayant opté pour des forfaits situés entre 2 et 19 € apprécieront sans doute comme il se doit.

L'émission est disponible sur le site de France 5, l'interview de Stéphane Richard intervenant à partir de la 25e minute.

Source : Univers Freebox