Au deuxième trimestre 2011, STMicroelectronics, fabricant de semiconducteurs, a réalisé un chiffre d'affaires de 2,57 milliards de dollars, en hausse de 1,3% par rapport à l'an dernier et un bénéfice net de 420 millions de dollars, en hausse de 18%.

Une progression insuffisante pour les analystes, et que reconnaît son CEO Carlo Bozotti : " comme prévu, au cours de ce trimestre, nous avons connu des vents contraires liés à la situation au Japon et aux taux de change, tout en continuant à faire face à la transition en cours chez ST-Ericsson. "

Le président du groupe indique également que " par ailleurs, en juin, nous avons été confrontés à une demande plus faible ainsi que des perspectives beaucoup plus faibles qu'attendues pour les produits pour applications sans fil de la part d'un client majeur et nous avons vu des signes de fléchissement de la demande dans certaines de nos activités comme les produits numériques grand public et les microcontrôleurs ".


Des difficultés à gérer
Entre le séisme du 11 mars au Japon, qui a désorganisé les approvisionnements en composants et matières premières, la situation difficile de ST-Ericsson, engagée dans un nouveau plan de réduction des coûts et qui continue d'accroître ses pertes, et un euro très fort par rapport au dollar, situation défavorable pour l'activité de la société, le fondeur doit en effet jongler avec les difficultés.

Cela n'empêche pas le groupe d'afficher une croissance de 5% de son chiffre d'affaires, à 5,10 milliards de dollars, sur le premier semestre, grâce à ses activités automobile, MEMS, microcontrôleurs et traitement de l'image.

Pour le troisième trimestre, ST a anticipé la baisse de la demande de l'un de ses clients majeurs ( non cité mais il s'agit de Nokia ) et s'attend à un chiffre d'affaires en léger recul ou stable par rapport au deuxième trimestre, mais avec une marge brute qui va reculer du fait de la moindre utilisation de ses sites de production.

Ces différents éléments rendent prudents les investisseurs, conduisant à une chute assez sévère du cours en bourse ( pas loin de 9% ) dans un contexte déjà perturbé par les effets de la crise des dettes souveraines en Europe.