Cette semaine, la Commission nationale de l'informatique et des libertés a signalé la clôture de la procédure qui visait le ministère des Solidarités et de la Santé. En juillet, la Cnil avait mis en demeure le gouvernement de mettre l'application StopCovid en conformité sur différents points. Les irrégularités pointées du doigt ont donc été corrigées.

Les points soulevés pour l'application de traçage des contacts sur smartphone (Bluetooth), développée pour aider à lutter contre le Covid-19, ne concernaient pas des manquements graves à la législation.

Qualifiés de manquements ponctuels, les soucis étaient en rapport avec l'analyse d'impact, le recours au reCaptcha de Google, l'information fournie au public et dans les contrats de sous-traitance (Inria).

Notamment, le reCaptcha de Google a été abandonné pour une technologie de Captcha développée par Orange, le filtrage de l'historique de contacts se fait au niveau du smartphone et non du serveur central. Ce filtrage fait référence aux utilisateurs de l'application ayant été en contact à moins d'un mètre pendant au moins 15 minutes.StopCovidIl s'avère que de telles corrections avaient déjà été apportées avec une version 1.1 de l'application, mais il restait un problème avec la première version de l'application. " Les utilisateurs disposant de la version 1.0 se voient désormais afficher un écran de mise à jour les empêchant d'activer l'application ou de remonter leurs données de contact sans procéder à une mise à jour préalable ", écrit la Cnil.

Selon les derniers chiffres communiqués fin août par la direction générale de la santé, l'application StopCovid a été téléchargée 2,3 millions de fois. Elle a été à l'origine de 72 notifications de contact à risque et 1 169 QR Codes ont été utilisés (personnes se déclarant dans l'application pour des tests positifs).

Le moment est-il venu pour des téléchargements plus massifs ? Le Premier ministre Jean Castex avait reconnu sur France Inter que StopCovid n'a pas obtenu les résultats espérés.